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Jean-Baptiste Bouchotte

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Jean-Baptiste Bouchotte
Jean-Baptiste Bouchotte
Le colonel Bouchotte, miniature (collection privée).

Naissance
Metz, France
Décès (à 85 ans)
Ban-Saint-Martin, France
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Grade Colonel
Années de service 17731794
Conflits Guerres de la Révolution
Autres fonctions Ministre de la Guerre
Famille Amable Tastu (nièce par la sœur)
Marcel Voïart (d) Voir avec Reasonator (neveu par la sœur)[1]

Jean-Baptiste Noël Bouchotte, né le à Metz et mort le au Ban-Saint-Martin (Moselle), est un militaire et homme politique français, ministre de la Guerre au cours des guerres révolutionnaires.

Ancien régime

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Il est né le à Metz, où son père, Jean-Didier, était trésorier de l'Extraordinaire des guerres, c'est-à-dire de l'administration qui gère les fonds des campagnes militaires particulières. En 1773, âgé de 19 ans, engagé volontaire dans le régiment Nassau-infanterie, sous le nom de Bouchotte de Bucholz. Le , sous-lieutenant, il passe au Nassau hussards, puis au Royal-Croate. En 1784, il est promu lieutenant au régiment d’Esterhazy - Hussards. En 1789, alors capitaine de cavalerie, il manifeste son attachement aux principes de liberté.

Révolution française

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Jean-Baptiste Bouchotte habita le 77 rue du Temple (hôtel de Vic) sous la Convention.

En 1791, il est admis à la Société des Amis de la constitution de Sedan. En 1792, chef d'escadron et commandant temporaire de Cambrai, il empêche la ville de tomber aux mains des Autrichiens lors de la trahison de Dumouriez. Le , le lieutenant-colonel Bouchotte est nommé ministre de la Guerre par la Convention nationale en remplacement de Beurnonville, livré le 2 avril aux Autrichiens par Dumouriez. Didier Jourdeuil devient son adjoint. Il conserva ce portefeuille jusqu'au

En tant que ministre, Bouchotte est attaqué avec violence par des représentants aux armées et même des généraux. Ce qu'on lui reproche surtout, c'est de républicaniser les états-majors. Excédé de ces attaques, Bouchotte adresse sa démission à la Convention le . Elle est acceptée, mais les événements des 31 mai au 2 juin empêchent l'exécution immédiate du décret. Bouchotte renouvelle sa démission le 11 juin. Le 13, le Comité de salut public présente aux suffrages de la Convention le général de Beauharnais, commandant l’armée du Rhin. Beauharnais refuse d'être ministre et, le 21 juin, la Convention nomme le commissaire-ordonnateur de l'armée des Alpes, Alexandre, ministre de la Guerre. Apprenant qu'Alexandre était un ancien courtier de change, la Convention rappelle, le jour même, son décret de nomination et Bouchotte, deux fois démissionnaire, reste à son poste.

Les attaques contre lui se renouvellent, mais, quand la Montagne s'installe au Comité de salut public, le , Bouchotte, proche des Hébertistes, est énergiquement soutenu.

Il créa onze armées, incorporant 700 000 hommes qui furent levés, habillés, armés dans un délai de quatre mois. Il demanda les 14 et une levée en masse complémentaire du peuple français, autorisée par décret le 23 août 1793. Il fait montre d'une certaine sagacité en nommant officiers Kléber, Masséna, Moreau et Bonaparte[2].

La fin de l'année 1793 voit les Hébertistes dont il est proche et les Indulgents s'affronter, affrontement dont il fait les frais.

Parmi les conventionnels les plus acharnés contre Bouchotte, citons Bourdon de l'Oise, Philippeaux, auteur d'un venimeux pamphlet publié le , Camille Desmoulins, qui, dans le numéro 5 de son journal Le Vieux Cordelier, accuse faussement Bouchotte de dilapider les deniers publics.

En , les ministères étant supprimés et remplacés par des commissions exécutives, Bouchotte redevient colonel de cavalerie (il avait refusé tout avancement lorsqu'il était ministre), sans emploi et donc sans traitement. Le , par arrêté du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale réunis, il est mis en état d'arrestation, et accusé faussement d'avoir fait périr un grand nombre de patriotes. Incarcéré à la prison des Anglaises, rue de Lourcine, il est transféré au fort de Ham, puis envoyé à Chartres, pour comparaître devant le jury d'Eure-et-Loir, mais le procès ne put commencer, faute de pièces et de documents pour établir un acte d'accusation.

La loi d'amnistie en matière politique, votée par la Convention dans sa dernière séance, le , libère Bouchotte, qui se retire à Metz.

Sous le Consulat, il obtient une retraite de cinq-mille francs, et se retire au Ban-Saint-Martin, près de Metz. Le , il y épouse Françoise-Marie-Henriette (dite Fanny) Compan, veuve de son ancien adjoint au ministère de la Guerre, Jean-Louis Villain d'Aubigny, qui mourut en 1804 au bagne de Cayenne où il avait été déporté après l'attentat de la rue Saint-Nicaise.

Jean-Baptiste Noël Bouchotte est mort au Ban-Saint-Martin, le , âgé de 86 ans. Il est inhumé au cimetière de l’Est de Metz sous une pyramide d’inspiration égyptienne. Il avait deux sœurs et trois frères, dont l'officier supérieur et député de la Moselle, Jean-Baptiste Charles Bouchotte (1770-1852).

Notes et références

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  1. « 10, rue Gutenberg », Inventaire de la succession de Simon Bouchotte, ancien trésorier principal des trouppes de la province d’Alsace., sur Maisons de Strasbourg (consulté le )
  2. (en) Hugh Chisholm, « Encyclopædia Britannica 11e édition », annuel,‎ (lire en ligne)

Sources et bibliographie

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Liens externes

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