Jamal ad-Din
Naissance | |
---|---|
Activités |
A travaillé pour |
---|
Jamal ad-Din Muḥammad ibn Ṭāhir ibn Muḥammad al‐Zaydī al‐Bukhārī (aussi transcrit variablement Jamal ud-Din, Jamal al-Din (litt. Beauté de la Foi), nom chinois Zhamaluding) est un astronome perse du XIIIe siècle qui servit l'empereur de Chine Kubilai Khan.
Biographie
[modifier | modifier le code]Originaire de Boukhara, Jamal ad-Din entre au service de Kubilai Khan vers les années 1250 pour établir un Bureau astronomique islamique (Hui-hui Si Tian Jian) dans sa nouvelle capitale Pékin[1], au côté du bureau traditionnel chinois[2]. Kubilai Khan maintient donc la structure bureaucratique, mais autorise que les observations de prédictions chinoises soient contrôlées par des érudits musulmans respectés.
En collaboration avec le persan Isa Tarjaman, Jamal ad-Din établit un nouveau calendrier, le Wan nian li (calendrier de mille ans)[3].
On lui attribue d'avoir apporté sept instruments astronomiques à Kubilai Khan en 1267, en cadeau de Houlagou Khan, dont un astrolabe persan, un globe et une sphère armillaire[4],[5]. C'est la plus ancienne référence connue à un globe terrestre sphérique dans l'astronomie chinoise[6],[7].
Il est associé à un zij (tables de positions astronomiques) en persan qui a été perdu mais qui a été traduit en chinois en 1383 par Ma-shayihei sous le titre Huihuilifa (calendrier islamique). Il contenait des tables ptolémaïques basées sur de nouvelles valeurs, ajustées pour Pékin et a été reconstruit ces dernières années[2].
Son activité n'a pas beaucoup influencé l'astronomie chinoise. Cependant, Guo Shoujing[8] a repris de Jamal ad-Din le concept du torquetum (instrument qu'il n'a pas apporté) et en a produit une version simplifiée qui omettait les coordonnées écliptiques, inutilisées en Chine[9].
En 1286, Jamal ad-Din réalisa une vaste enquête sur l'empire yuan, qui fut produite en 755 volumes sous le nom de Dayitongzh. Tout sauf l'introduction en a été perdu[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Liu Yingsheng et Peter Jackson, « CHINESE-IRANIAN RELATIONS iii. Mongol Period – Encyclopaedia Iranica », www.iranicaonline.org, Encyclopedia Iranica (consulté le ) : « A Persian astronomer named Jamāl-al-Dīn Boḵārī, who had already visited China in the time of Möngke... »
- van Dalen 2007, p. 1262-1263
- (en) Helaine Selin, Encyclopaedia of the History of Science, Technology, and Medicine in Non-Western Cultures, Berlin, Springer Science & Business Media, , 2416 p. (ISBN 978-1-4020-4559-2, lire en ligne), p. 1143
- Zhu et Fuchs 1946, p. 4
- Morris Rossabi, From Yuan to Modern China and Mongolia : The Writings of Morris Rossabi, BRILL, , 281– (ISBN 978-90-04-28529-3, lire en ligne)
- Woodward 1989, p. 3–15
- Needham 1959, p. 376
- Morris Rossabi, From Yuan to Modern China and Mongolia : The Writings of Morris Rossabi, BRILL, , 282– (ISBN 978-90-04-28529-3, lire en ligne)
- Needham 1959, p. 375
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Benno van Dalen, « Zhamaluding: Jamāl al‐Dīn Muḥammad ibn Ṭāhir ibn Muḥammad al‐Zaydī al‐Bukhārī », dans The Biographical Encyclopedia of Astronomers, New York, Springer, (ISBN 978-0-387-31022-0, lire en ligne), p. 1262-1263.
- (en) Joseph Needham, Science and Civilisation in China (en), vol. 3, , p.376.
- (en) Siben Zhu et Walter Fuchs, "Atlas mongol" de Chine, Taipei, Université catholique Fu Jen, .
- (en) David Woodward, « The Image of the Spherical Earth », Perspecta, MIT Press, vol. 25, , p. 3–15.