Jacques-Antoine Gau
Jacques-Antoine Gau | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (8 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | 19 mars 1978 |
Circonscription | 4e de l'Isère |
Législature | Ve et VIe (Cinquième République) |
Groupe politique | PSRG (1973-1978) SOC (1978-1981) |
Prédécesseur | Alban Fagot |
Successeur | Gisèle Halimi |
Maire de Voiron | |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Jean-Baptiste Glorieux |
Successeur | René Rambaud |
Biographie | |
Nom de naissance | Antoine Alfred Louis Paul Jacques Gau |
Date de naissance | [1] |
Lieu de naissance | Puy-l'Évêque, France[1] |
Date de décès | (à 50 ans) |
Lieu de décès | Voiron, France[1] |
Nationalité | Français |
Parti politique | PS |
Profession | Directeur-adjoint de l'Unédic |
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Jacques-Antoine Gau, né le à Puy-l'Évêque (Lot) et mort le à Voiron (Isère), est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Président de la MNEF
[modifier | modifier le code]Jacques Antoine Gau est le fils de Paul Gau et de Renée Gau (née Castel)[2]. Il effectue ses études secondaires au Lycée Eugène Fromentin de La Rochelle[3].
C'est d'abord dans l'activité mutualiste que Jacques-Antoine Gau s'engage, alors qu'il étudie le droit à Poitiers. Il est d'abord président de la section de son université de la MNEF à Poitiers. Ses études le mènent à Nantes puis Paris[3]. Il devient secrétaire adjoint de la MNEF au niveau national[2]. Il occupe ensuite le poste de vice-président national de cette mutuelle en 1952, puis président de 1955 à 1956[2],[3],[4]. En parallèle de ces responsabilités, il continue ses études et soutient sa thèse en avec comme sujet la sécurité sociale étudiante[2].
Construction du Parti Socialiste
[modifier | modifier le code]Membre du parti socialiste SFIO dès 1956 en signant à la 5esection de la fédération de la Seine[4], il suit la minorité dans la scission qui donne naissance en 1959 au Parti socialiste autonome, et devient un des fondateurs, l'année suivante du Parti socialiste unifié, mais n'y reste que deux ans[2],[3],[4].
Il devient directeur adjoint de l'UNEDIC (1959-1973) après l'obtention de son doctorat en droit (il est aussi licencié ès-Lettres de Philosophie)[2],[5],[3]. Il est membre du club Horizon 80, membre du comité national de ce club au moment de la campagne en faveur de la candidature de Gaston Defferre à l'élection présidentielle[2],[4]. Il participe ensuite à l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), fondée par Alain Savary dont il est un des proches, et occupe les fonctions de secrétaire général de cette organisation de 1966 à 1968[2],[4].
À ce titre, il est membre du bureau exécutif de la FGDS dès sa création, en 1966 et lors de la récomposition de celui-ci en [6]. Il est membre du comité directeur du « nouveau » Parti socialiste après le congrès d'Alfortville de , qui voit la fusion de l'UCRG et de la SFIO[2],[4]. Il participe au comité directeur du PS et en se retrouve responsable du groupe «Vie urbaine et logement»[2]. Il est au Bureau national du PS constitué au congrès d'Epinay, au titre du courant mené par Savary[2].
Député socialiste
[modifier | modifier le code]Tout nouveau député, élu dans l'Isère après un "parachutage", il entre au secrétariat national en 1973, où il est chargé des relations avec le Parlement[2],[5] après la réconciliation entre les «savaristes» et François Mitterrand au congrès de Grenoble[4]. A l'assemblée nationale, il fait partie des figures essentielles dans l'obtention du remboursement par la Sécurité sociale des moyens de contraceptions et dans l'appui à la loi Veil pour le droit à l'avortement[7].
Il devient vice-président du Conseil Régional Rhône-Alpes en 1975[2]. Il est ensuite délégué national à l'agriculture (1975-1977) et enfin à la santé et la sécurité sociale (1977-1978)[2].
Il participe d'ailleurs à la création de la société Urba[2], qui sera quelques années après son décès, utilisée comme vecteur de financement illégal par le PS.
Maire de Voiron
[modifier | modifier le code]En 1977, il fait partie de la vague des jeunes élus socialistes qui conquièrent des municipalités, en étant élu maire de Voiron[2],[4].
Réélu député en 1978, il devient président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et vice-président de cette assemblée d' à [3]. Bien que n'étant pas un «mitterrandiste» historique, François Mitterrand le prend dans son équipe de la campagne présidentielle de [5]. Il décède brutalement, quelques jours après l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la République, pendant la campagne électorale des législatives[2],[8].
Jacques-Antoine Gau, marié à Lucette Denise Horassius a eu 5 enfants[9]. Ses obsèques se sont déroulées en l'église Saint-Bruno de Voiron en présence de plusieurs milliers de personnes dont les trois ministres Louis Mermaz, Michel Rocard et Jean-Pierre Cot, du préfet de l'Isère M. Aurousseau et de nombreuses personnalités politiques dont Gisèle Halimi et Hubert Dubedout (maire de Grenoble)[9].
Après sa mort, son nom est donné à une place de Voiron[2].
Son frère, Jean-Paul Gau fut maire des Abrets de 1992 à 2008 et président de la communauté de communes La Chaîne des Tisserands en 2001.
Détail des fonctions et des mandats
[modifier | modifier le code]Mandats locaux
[modifier | modifier le code]- 1977 - : maire de Voiron.
- Conseiller régional de Rhône-Alpes.
Mandats parlementaires
[modifier | modifier le code]- - : député de la 4e circonscription de l'Isère[1].
- - : député de la 4e circonscription de l'Isère[1].
Publications
[modifier | modifier le code]- Jacques-Antoine Gau (préf. Paul Durand), Le régime de sécurité sociale des étudiants, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, coll. « Bibliothèque d'ouvrages de droit social », , 367 p.
- Simone Veil, Jacques Antoine Gau, Hélène Missoffe et Lola Caul-Futy (éditeur scientifique), L'Interruption volontaire de grossesse, novembre-décembre 1974 : débats historiques [à] l'Assemblée nationale, Frémeaux & Associés,
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Jacques Antoine Gau », sur Assemblée Nationale (consulté le )
- Alain Monchablon et Gilles Morin, « GAU Jacques-Antoine, Alfred », sur Le Maitron - Dictionnaire biographique, (consulté le )
- « Mort de Jacques Antoine Gau : Député de l'Isère, maire de Voiron », Le Dauphiné,
- Thierry Pfister, Les socialistes, , 213 p. (ISBN 9782402169394), « Gau, Jacques-Antoine, 47 ans »
- Sylvie Colliard, La campagne présidentielle de François Mitterrand en 1974, Presses universitaires de France, , 260 p. (ISBN 9782705912734), « Jacques-Antoine Gau »
- « Le comité exécutif de la Fédération siège pour la première fois dans sa nouvelle composition », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Myriam Chopin et Olivier Faron, Histoire de la pilule : Libération ou enfermement ?, Humensis, , 287 p. (ISBN 9782379336669)
- « Mort de Jacques Antoine Gau député socialiste de l'Isère », Le Monde,
- Patrice Nonni, « Des milliers de personnes aux obsèques de Jacques-Antoine Gau », Le Dauphiné Libéré,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Conseil régional de Rhône-Alpes
- Liste des députés de l'Isère
- Quatrième circonscription de l'Isère
- Voiron
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Conseiller régional de Rhône-Alpes
- Député de l'Isère (Cinquième République)
- Maire de l'Isère
- Décès en mai 1981
- Naissance dans le Lot
- Naissance en octobre 1930
- Maire membre du Parti socialiste (France)
- Député membre du Parti socialiste (France)
- Député de la Ve législature de la Ve République
- Député de la VIe législature de la Ve République
- Vice-président de l'Assemblée nationale française (Cinquième République)
- Décès à Voiron
- Décès à 50 ans