Institut de l'information scientifique et technique
Sigle |
INIST |
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Code |
UAR76 |
Type | |
Domaine d'activité | |
Pays | |
Coordonnées |
Effectif |
150 employés () |
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Directrice |
Claire François (d) (depuis ) |
Organisation mère |
Direction générale déléguée à la science (d) |
Site web |
L'Institut de l'information scientifique et technique (Inist) est une unité d'appui à la recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il a pour missions principales de faciliter l’accès, l’analyse et la fouille de l’information scientifique et de valoriser les publications et données de la recherche[1]. Il siège, depuis , dans un bâtiment conçu par l’architecte Jean Nouvel à Vandœuvre-lès-Nancy.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le premier service de documentation du CNRS naît en . Basé sur le technopôle de l’agglomération nancéienne à Vandœuvre-lès-Nancy, l’Inist est né en 1988 de la fusion du Centre de documentation scientifique et technique (CDST) et du Centre de documentation en sciences humaines (CDSH), tous deux basés à Paris, et qui constituaient les deux pôles de documentation du CNRS. En , l’essentiel des activités du CDST est transféré à l’Inist dans les bâtiments de Jean Nouvel; le processus s’achèvera en avec le transfert du pôle sciences humaines et sociales.
Le choix de la région Lorraine a été arrêté à la faveur du redéploiement économique destiné à atténuer les effets de la crise sidérurgique qui frappait durement le bassin lorrain. Un contexte que reflète l’architecture du site, confiée à Jean Nouvel, basée sur l’idée d’une « usine à transformer le savoir ».
L’Inist disposait d’un fonds documentaire couvrant l’essentiel de la littérature internationale en Science, Technologie, Médecine, Sciences Humaines, Sociales et Économiques[2].
L’Inist a longtemps axé son offre sur la production des bases de données Francis et Pascal et la fourniture de documents. La perte de vitesse de ces bases et les condamnations de l'Inist pour contrefaçon en raison de son service Refdoc[3] ont incité l’institut à revoir ses missions et son modèle économique, jusque-là dominés par la desserte du secteur privé. Le service Refdoc ferme en [4].
Alors que l’Inist avait amorcé un tournant axé davantage vers les services aux chercheurs dès , c’est en que le CNRS a officiellement positionné l’Inist dans son plan national pour la science ouverte[2].
Depuis, l’Institut développe et propose de nouveaux services (outils, expertise et formation) dédiés aux chercheurs et tournés vers la science ouverte[2].
Activités
[modifier | modifier le code]Pour développer ces services d’appui aux chercheurs, les activités de l’Inist s’articulent autour de trois axes principaux[1] :
Accès à l'information scientifique
[modifier | modifier le code]L’Inist met à disposition de l’Enseignement supérieur et de la recherche (ESR) plusieurs réservoirs d’information et plusieurs outils et de services qui permettent d’accéder à l’information scientifique :
- trois plateformes permettant l’accès à des documents scientifiques électroniques tant pour le CNRS que pour l’ensemble des établissements de l’ESR :
- Click & Read[8] est un outil sous la forme d’une extension web qui simplifie la recherche et l’accès au texte intégral depuis n’importe quel site et qui permet un accès direct à des millions d’articles en accès libre ou selon les droits d’accès de l’utilisateur.
- ezPAARSE, ezMESURE et ezCOUNTER[1] sont des outils relatifs à la quantification de l’utilisation des ressources électroniques, à destination du CNRS, des établissements de l’ESR et de consortia étrangers.
- Modération HAL et HAL CNRS[9] est un service de support à l’archive ouverte HAL qui assure la modération de dépôts et administre le portail HAL CNRS dédié à la valorisation des productions scientifiques du CNRS.
- Édition numérique[10] est un service qui accompagne la mise en ligne de documents pour ses partenaires de l’ESR.
Valorisation des données de la recherche
[modifier | modifier le code]L’Inist accompagne et propose des outils pour la gestion, le partage et la diffusion des données de la recherche. Ces services ont pour objectif de faciliter l’accès aux données, leur interopérabilité ainsi que leur réutilisation (principes FAIR) :
- DoRANum[1] est une plateforme de ressources pédagogiques pour accompagner la communauté scientifique dans la gestion et le partage de leurs données ;
- OPIDoR[1] est un portail qui permet d’optimiser le partage et l’interopérabilité des données de la recherche (Plan de gestion de données, attribution de DOI…) ;
- Exposition des données[1] est un service d’accompagnement à la mise en ligne des données sur le web (numérisation et éditorialisation) en s’appuyant sur l’outil Omeka-S.
Analyse et fouille de l’information scientifique
[modifier | modifier le code]L’Inist propose, en réponse à la demande, des ressources qualifiées et prêtes à l’emploi, des outils et services d’extraction de la connaissance, ou d’analyse et de visualisation des données :
- des corpus spécialisés[1] de publications scientifiques issues de la plateforme Istex à des fins de fouille de textes ou Text and data mining ;
- des web services de fouille de texte[1] qui permettent l’enrichissement des données et leur alignement avec des ressources diverses (référentiels, terminologies…) ;
- une plateforme de mise à disposition de ressources terminologiques, Loterre[1], et un service dédié à l’ingénierie terminologique (ex. : création de thésaurus) ;
- des études bibliométriques[1]qui permettent de caractériser la production scientifique d’un laboratoire, d’un institut ou de toute autre structure, ou celle liée à une thématique scientifique
- des traductions et relectures anglais-français et français-anglais[1] de communications scientifiques pour les laboratoires et institutions du CNRS.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Rapport d'activité de l'Inist 2021 » [PDF], sur Inist.fr, (consulté le )
- Arnaud Moign, Cécilia Fabry, Anne-Marie Badolato et Claire François, « Du papier à la science ouverte : évolutions des services d’accès à l’information », La revue du Comité pour l'histoine du CNRS, (DOI https://doi.org/10.4000/hrc.6735)
- Christelle Di Pietro, « L'INIST et le CFC condamnés pour contrefaçon de droit d'auteur », sur enssib.fr, ENSSIB, (version du sur Internet Archive).
- CYRIL DUCHAMP, « Services d’IST : le CNRS met fin définitivement à la fourniture de documents par Refdoc » , sur aef info, (consulté le )
- Antoine Oury, « Un nouvel outil de gestion des ressources numériques pour l'INIST-CNRS » , sur actualitte.com, (consulté le )
- Laurence Stenvot, « Une nouvelle plateforme pour élargir la connaissance » , sur CNRS.fr, (consulté le )
- Bruno Texier, « PASCAL et FRANCIS, 21 millions de notices bibliographiques en accès libre » , sur archimag.com, (consulté le )
- « Click & Read… c’est parti ! » , sur inist.fr, (consulté le )
- Agnès Magron, « Deuxième session de l’Assemblée des partenaires de HAL », sur ccsd.cnrs.fr, (consulté le )
- Lucie Choupaut, « Rencontre avec Sandrine Antoine, le renfort de l’INIST sur Calenda », Le Carnet de Calenda, (lire en ligne )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Astruc, Jacques Le Maguer et Jean-François Picard, « Le CNRS et l'information scientifique et technique en France », Revue Solaris, vol. 4, (lire en ligne).
- Olivier Boissière (photogr. Georges Fessy), L'INIST dans l'œuvre de Jean Nouvel, Paris, Les Éditions du Demi-Cercle, coll. « Morceaux choisis », , 141 p. (ISBN 2-907757-36-9).
- Sylvie Leblanc, « L'Institut de l'information scientifique et technique (Inist-CNRS), une unité du CNRS au service de la recherche », Hegel, no 3, , p. 232–235 (DOI 10.3917/heg.033.0232, lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Rapport d'activité 2019