Inlandsis Ouest-Antarctique
Type | |
---|---|
Partie de |
Localisation |
---|
Coordonnées |
---|
L’inlandsis Ouest-Antarctique, ou calotte Ouest-Antarctique est la partie de l'inlandsis continental qui recouvre l'Antarctique occidental et situé à l'ouest de la chaîne Transantarctique. L'inlandsis Ouest-Antarctique est délimité par la plateforme de glace de Ross et la plateforme de glace de Filchner-Ronne. La glace s'écoule dans les mers d'Amundsen, de Bellingshausen et de Weddell.
Description
[modifier | modifier le code]Les glaciologues excluent généralement la Péninsule Antarctique de leur définition de l'Antarctique de l'Ouest. Selon la définition des bassins glaciaires versants utilisée, la superficie de l'Antarctique de l'Ouest est ainsi comprise entre 1,75 et 2,04 millions de kilomètres carrés[1].
Le volume actuel de l'inlandsis de l'Antarctique est estimé à 25,4 millions de kilomètres cubes. Cependant, l'inlandsis Ouest-Antarctique représente moins de 10 % de ce dernier, ou 2,2 millions de kilomètres cubes[2]. La masse de la glace a poussé les roches sous-jacentes à s'enfoncer d'une profondeur comprise entre 0,5 et 1 km[3] dans un processus appelé dépression isostasique. La calotte Ouest Antarctique est donc essentiellement une calotte marine, c'est-à-dire qu'elle est en grande partie posée sur un socle continental sous le niveau de la mer. Cela la rend donc vulnérable à une instabilité de calotte marine.
Évolution de la calotte
[modifier | modifier le code]En , dans un rapport commandé par le gouvernement britannique, le directeur du British Antarctic Survey, Chris Rapley (en), avertit que l'inlandsis Ouest-Antarctique pouvait commencer à se désintégrer. Il a été estimé que cette désintégration entraînerait l'élévation du niveau de la mer d'environ 3,3 m[4].
En moyenne entre 1992 et 2017, la partie de la calotte d'Antarctique de l'Ouest posée sur le socle continental a perdu entre 67 et 121 milliards de tonnes par an. Ceci est essentiellement attribué à une augmentation de la fonte des plateformes de glace par l'océan, et à l'accélération de l'écoulement de la glace qui en résulte en amont des plateformes[1]. Les glaciers ayant subit le plus de perte sont Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler.
Le caractère irréversible des pertes observées fait encore débat, mais des modèles numériques suggèrent que si les taux de fonte actuels sous les plateformes de glace persistent, la calotte Ouest-Antarctique subira des pertes irréversibles[5],[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « West Antarctic Ice Sheet » (voir la liste des auteurs).
- (en) Andrew Shepherd, Erik Ivins, Eric Rignot et Ben Smith, « Mass balance of the Antarctic Ice Sheet from 1992 to 2017 », Nature, vol. 558, no 7709, , p. 219–222 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/s41586-018-0179-y, lire en ligne, consulté le )
- (en) Matthew B. Lythe et David G. Vaughan, « BEDMAP: A new ice thickness and subglacial topographic model of Antarctica », Journal of Geophysical Research, vol. 106, no B6, , p. 11335–11352 (DOI 10.1029/2000JB900449).
- (en) John B. Anderson, Antarctic marine geology, Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 289 p. (ISBN 0-521-59317-4), p. 59.
- (en) J.L. Bamber, R.E.M. Riva, B.L.A. Vermeersen, A.M. LeBrog, « Reassessment of the potential sea-level rise from a collapse of the West Antarctic Ice Sheet », Science, vol. 324, no 5929, , p. 901 (PMID 19443778, DOI 10.1126/science.1169335, lire en ligne).
- (en) Emily A. Hill, Benoît Urruty, Ronja Reese et Julius Garbe, « The stability of present-day Antarctic grounding lines – Part 1: No indication of marine ice sheet instability in the current geometry », The Cryosphere, vol. 17, no 9, , p. 3739–3759 (ISSN 1994-0416, DOI 10.5194/tc-17-3739-2023, lire en ligne, consulté le )
- (en) Ronja Reese, Julius Garbe, Emily A. Hill et Benoît Urruty, « The stability of present-day Antarctic grounding lines – Part 2: Onset of irreversible retreat of Amundsen Sea glaciers under current climate on centennial timescales cannot be excluded », The Cryosphere, vol. 17, no 9, , p. 3761–3783 (ISSN 1994-0416, DOI 10.5194/tc-17-3761-2023, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :