Hum na Sutli
Hum na Sutli | ||||
Héraldique |
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Administration | ||||
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Pays | Croatie | |||
Comitat | Krapina-Zagorje | |||
Maire Mandat |
Zvonko Jutriša[1] 2009-2013 |
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Code postal | 49231 | |||
Indicatif téléphonique international | +(385) | |||
Indicatif téléphonique local | 049 | |||
Démographie | ||||
Population | 1 238 hab. (2001) | |||
Densité | 34 hab./km2 | |||
Population municipalité | 5 476 hab. (2001) | |||
Densité | 148 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 13′ nord, 15° 41′ est | |||
Superficie | 3 690 ha = 36,9 km2 | |||
Superficie municipalité | 3 700 ha = 37 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Géolocalisation sur la carte : comitat de Krapina-Zagorje
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Liens | ||||
Site web | www.humnasutli.hr | |||
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Hum na Sutli est un village et une municipalité située sur la rive gauche (sud) de la rivière Sutla qui marque la frontière avec la Slovénie dans le comitat de Krapina-Zagorje, en Croatie. Au recensement de 2001, la municipalité comptait 5 476 habitants, dont 95,60 % de Croates[2] et le village seul en comptait 1 238 [3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Localités
[modifier | modifier le code]La municipalité de Hum na Sutli compte 17 localités :
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L'ancien château de Mali Tabor
[modifier | modifier le code]Mali Tabor ("Le Petit Camp" en croate) est un château historique, aujourd'hui abandonné, à 3 km au nord de Hum na Sutli. Il présente des traits caractéristiques d'un château fort du début de la Renaissance en même temps que ceux d'une résidence baroque[4].
Le nom de « camp » du Mali Tabor lui vient de sa fonction militaire : il devait permettre aux populations des alentours de se réfugier derrière son mur d'enceinte et de se nourrir dans ses dépendances face aux raids de pillage et de meurtre des Akıncılar (cavalerie légère) ottomans.
Au départ, donc, le Mali Tabor était un château fort, construit dans la seconde moitié du XVe siècle (probablement autour de 1490), où Jean Corvin, Ban de Croatie de 1490 jusqu'à sa mort en 1504, avait effectivement installé le centre de commandement des fiefs de Vrbovec [5] et de Veliki Tabor[6].
C'est alors qu'avec l'aide des souverains d'Europe, les seigneurs locaux s'étaient mis à construire rapidement des places fortes dans la région du Zagorje croate, pour la défendre contre les Turcs[7].
Le château se trouvait donc à l'extrémité nord-ouest d'un système de fortifications qui s'étendait jusqu'aux contreforts orientaux de l'Ivanščica, la montagne la plus élevée de la Croatie du nord-ouest, et comprenait également, outre la forteresse de Veliki Tabor, celle de Kostelgrad, Gorica, Cesargrad, Lobor-grad, Oštrc, Pusta Bela, Milengrad, Greben-grad[8] et Konjščina[9].
Des documents historiques le mentionnent en 1511 comme Kys Thabor, par opposition au Naghtthabor, le château de Veliki Tabor ou "grand camp" à 6,5 km plus au sud, kis voulant dire "petit" et nagy "grand" en hongrois contemporain.
Georges de Brandebourg, qui l'avait hérité de Jean Corvin en épousant en 1509 sa veuve Béatrice Frankopan, le vendit en 1524 à Louis Rattkay, héritier d'une noble famille de Haute-Hongrie à laquelle Jean Corvin avait déjà attribué en 1502 le château de Veliki Tabor et le roi Vladislas celui de Vrbovec en 1507, et qui devait le conserver jusqu'à la mort de Joseph-Jean, dernier héritier direct, en 1793[10].
C'est ensuite son neveu, le Baron Josip Wintershoffen, qui hérite le Mali Tabor puis, à la suite de mariages ultérieurs, il se retrouve dans la famille Jelačić, puis celle du Baron irlandais Kavanagh, dont les descendants ont conservé le manoir jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
On peut distinguer trois phases dans la construction du Mali Tabor:
-- dans la première phase le château avait un plan rectangulaire avec des murs de défense et quatre tours circulaires ;
-- dans la deuxième, le château est rebâti comme un manoir à deux ailes et quatre tours cylindriques, fermé au nord et au sud de sa cour intérieur par deux murs de défense ;
-- au XIXe siècle, le château est rénové, et son mur nord abattu :
sur le plan de 1861, on peut voir à la place de petites constructions rectangulaires tandis que le bâtiment central est agrandi au nord par l'ajout à l'aile est d'une annexe à un seul étage, dotée d'un nouveau portail d'entrée[11].
Club de football
[modifier | modifier le code]Hum na Sutli possède depuis 1950 son club de football, baptisé "La Garde" (Straža,
ou plus officiellement Nogometni Klub Straža Hum na Sutli, membre de la 1° Ligue de Football du Zagorje-Krapina --1. Županijska Nogometna Liga Krapinsko-zagorska).
Entraîné par Ivan Zubić, il est en train de se construire un stade de 500 places.
Personnalités
[modifier | modifier le code]- L'écrivain Rikard Jorgovanić, né à Mali Tabor le , mort prématurément à Zagreb le .
- L'architecte Viktor Kovačić, né le à Ločka Vas près de Hum na Sutli, mort à Zagreb le , fut l'un des plus grands de l'histoire de la Croatie.
Il a donné son nom au collège, Osnovna škola Viktora Kovačića, lequel possède plusieurs annexes pour les petites classes, à Lupinjak, Druškovec Gora, Prišlin, Brezno et Mali Tabor.
- L'ancien maire (jusqu'en 2009) de Hum na Sutli, Božidar Brezinščak Bagola, né à Vrbišnica le , est également écrivain en croate et en slovène, traducteur en croate de l'allemand et du slovène, professeur de philosophie et de théologie.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (hr) Gouvernement de Croatie, « Adresse et contact de la municipalité », sur vlada.hr (consulté le )
- (en) Recensement de 2001 : « Population by ethnicity, by towns/municipalities, census 2001 », sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques (consulté le )
- (en) « Population by sex and age by settlements, census 2001 », sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques (consulté le )
- Mali Tabor - www.humnasutli.hr
- Le Vrbovec en question n'est pas la ville de Vrbovec près de Zagreb, mais un château dont on trouve aujourd'hui les ruines à Klenovec Humski, sur un site aussi appelé Veliki Gradiš ou Veliko Gradišće, d'abord exploré par les barons Kavanagh, propriétaires du manoir de Mali Tabor. Cf. : « "Klenovec Humski – Plemićki grad Vrbovec", Institut za arheologiju, Zagreb, 2009 (hr) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Le fief de Veliki Tabor appartenait alors à un district fiscal du Zagorje (Cultellus de Zagorie), dans un comitat de Vrbovec. Cf. : Biserka Dumbović-Biluši et Nikolina Vrekalo: Kulturni krajolik Velikog Tabora – prepoznavanje, vrjednovanje i zaštita, p. 196 (hr)
- Općina Desinić: "Veliki Tabor"
- "Grad" signifie au départ dans les langues slaves un enclos, voire une enceinte fortifiée ; c'est par la suite qu'il en est venu à désigner une ville : par exemple, les textes croates qui se réfèrent au Veliki Tabor en parlent comme d'un dvorac ("château"), d'un burg (le mot allemand) mais aussi comme d'un grad. En slovène le mot a résolument conservé ce sens de "château", puisque "ville" s'y dit "mesto"
- "Dvorac Veliki Tabor", Hrvatska na dlanu (hr)
- Cf. Hrvatska opća enciklopedija, t. 9., LZMK, Zagreb, 2006, p. 214. Cité dans ("Ratkaj", Wikipedija (hr))
- Ivančica Pavišić, "Srednjovjekovni kaštel i dvorac Mali Tabor u Prišlinu", Annales Instituti Archaeologici, T.III N°.1 juillet 2007.