Histoire des Palaos
L'histoire des Palaos s'étend sur trois millénaires.
Peuplement
[modifier | modifier le code]Les Palaos sont habitées entre le troisième et le deuxième millénaire avant notre ère, par des populations vraisemblablement en provenance des Philippines ou de l'Insulinde[1].
Arrivée des Européens
[modifier | modifier le code]Les Espagnols voient Sonsorol pour la première fois le 6 mai 1522, quand le bateau de la circumnavigation Magellan-Elcano, le Trinidad (en), arrive au loin des deux petites îles près du 5e parallèle nord. Elles sont nommées San Juan par les missionnaires à bord du bateau[2].
Peleliu, Babeldaob, et Koror sont aperçues par les Européens pour la première fois lors de l'expédition espagnole de Ruy López de Villalobos, fin . Elles sont inscrites sur les cartes sous le nom de Los Arrecifes (« les récifs » en espagnol)[3].
À la fin du dix-septième siècle, un groupe de marins des îles Carolines font naufrage sur Samar, à Guiuan, et ils y rencontrent le missionnaire jésuite tchèque Pablo Clain. Les marins lui montrent la localisation approximative des îles et estiment leur taille, et il se sert de ces informations pour créer la première carte européenne de la zone des Palaos[4].
Colonisation
[modifier | modifier le code]Colonisation espagnole
[modifier | modifier le code]Des missionnaires jésuites tentent de se rendre aux Palaos depuis les Philippines en 1700, 1708 et 1709 sans succès. Andrés Serrano republie la carte de Clain sous le nom Noticia de las Islas Palaos en 1705, attirant l'attention des puissances européennes sur la région[5].
Une expédition menée par Francisco Padilla finit par arriver aux Palaos le 30 novembre 1710. Le Santa Trinidad s'arrête sur Sonsorol ; deux prêtres s'y retrouvent bloqués quand une tempête emporte leur bateau au loin, jusqu'à Mindanao. Fin 1711, trois missionnaires quittent Guam avec l'intention d'aider leurs deux collègues perdus, mais au troisième jour de leur expédition, leur bateau fait nauvrage, laissant deux survivants sur 115 personnes à bord. Ces survivants découvrent que les deux missionnaires disparus ont été assassinés bien plus tôt[5]. En 1720, un prêtre en mission capture des natifs paluans qui lui racontent avoir tué et mangé les prêtres. Ces échecs successifs valent aux Palaos le surnom Islas Encantadas, îles enchantées[5].
Revendication britannique
[modifier | modifier le code]Les Britanniques naviguent dans la région au XVIIIe siècle et revendiquent l'île de 1784 à 1800 sous le nom de Pelew Islands. Au cours de ces explorations, l’Antelope du capitaine Henry Wilson s'échoue sur une des îles en 1783. Il s'allie avec l'Ibedul, chef du clan de Koror, et l'aide à vaincre ses adversaires de Melekeok et Reklai[6].
Deuxième occupation espagnole et occupation allemande
[modifier | modifier le code]Réoccupées par l'Espagne en 1875 sous le nom d’Islas Palaos, elles sont évangélisées et alphabétisées par des Frères mineurs capucins[réf. nécessaire].
Les îles Carolines, dont font partie les Palaos, sont sous domination espagnole depuis le XVIe siècle. En 1885, à la suite d'un conflit entre l'Espagne et l'Allemagne, l'arbitrage du pape Léon XIII confirme la possession de l'archipel par l'Espagne contre des avantages commerciaux pour l'Allemagne[A 1].
Défaite lors de la guerre hispano-américaine, l'Espagne perd les Palaos[réf. nécessaire] qui sont vendues à l'Allemagne en 1899 avec les autres îles Carolines et sont intégrées à la Nouvelle-Guinée allemande[A 2].
On y exploite alors du phosphate et du guano (à Angaur)[réf. nécessaire].
Dans ce cadre, le peintre expressionniste allemand Max Pechstein y séjourne avec son épouse en 1913-1914[réf. nécessaire].
Occupation japonaise
[modifier | modifier le code]De l'intérêt du Japon pour la Micronésie
[modifier | modifier le code]L'implantation japonaise dans les îles micronésiennes trouve son origine dans le développement dans les premières années de l'ère Meiji du Nanshin-ron, doctrine politique qui promeut, par l'empire du Japon, la constitution d'une aire d'influence sur l'Asie du Sud-Est et les îles de l'Océan Pacifique. Influencée par les succès des puissances colonisatrices occidentales, elle doit permettre, au moyen de la constitution d'une marine de guerre, appuyée sur une expansion territoriale, de protéger le pays au moyen de zones tampons accueillant des bases militaires et ainsi d'affirmer sa puissance maritime face aux nations occidentales. Elle doit également offrir des débouchés aux productions japonaises, des possibilités d'exploitation de ressources nouvelles, fournir grâce à des terres peu peuplées un déversoir à la croissance démographique[Pe 1],[Pt 1],[MG 1]. L'un des principaux protagonistes de la progression de cette doctrine est Enomoto Takeaki (1836-1908), ministre japonais haut placé, qui dans les années 1885-1895, joue un rôle prépondérant en influençant l'action des ministères[Pe 2],[MG 2].
La guerre sino-japonaise de 1894-1895 et celle russo-japonaise de 1905, victorieuses, donnent au Japon une nouvelle puissance[Pe 3]. Le déclenchement de la première guerre mondiale est une opportunité que saisit le Japon qui active l'alliance anglo-japonaise et déclare la guerre à l'Allemagne le . Sous prétexte de nettoyer la région de Micronésie de ses bateaux de guerre allemands, la marine impériale japonaise en prend possession, à l'exception de Guam qui appartient aux États-Unis et des Îles Gilbert que détient le Royaume-Uni, sans difficulté, entre le 3 et le [Pe 4],[MG 3]. L'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis craignent alors pour leurs territoires acquis dans l'Océan Pacifique et cherchent à réduire l'influence japonaise. Les prétentions du Japon sur la Micronésie sont cependant reconnues lors du traité de Versailles en 1919 et l'Empire obtient de la nouvelle Société des Nations un mandat C, peu contraignant en obligations envers les populations, qui l'autorise à administrer la zone comme une partie intégrante de son territoire[Pe 5]. En 1922, les derniers différents avec les États-Unis sont mis à plat et les deux nations s'engagent à des restrictions dans leur équipement militaire[Pe 6].
L'administration japonaise
[modifier | modifier le code]Lors de leur arrivée à Kosrae, à Ponhpei, dans les Îles Truk et les Îles Yap, en , les troupes navales de débarquement jouent un rôle d'administration. Leurs commandants ont pour consigne de respecter la propriété, la religion, les coutumes et traditions locales et les lois allemandes non préjudiciables aux intérêts japonais[Pe 7]. Sous cette nouvelle colonisation, tous les missionnaires catholiques sont déportés : il n'en reste aucun en 1918[5].
Très rapidement, une administration très complète couvrant l'ensemble des secteurs de la vie quotidienne et économique est mise en place[Pe 7]. L'obtention du Mandat accélère la transmission des pouvoirs à un personnel civil. En est créé le Gouvernement des mers du Sud, basé à Koror aux Palaos, avec à sa tête un gouverneur[Pe 7]. Au milieu des années 1930, environ 950 Japonais de grande compétence et d'une grande loyauté et probité y travaillent[Pe 8]. L'échelon le plus bas en est la police qui peut représenter la seule présence japonaise dans les îles et atolls. Des indigènes peuvent être recrutés en son sein[Pe 9]. Les chefs traditionnels micronésiens des îles et atolls principaux, dans la continuité des pratiques des occupants occidentaux précédents, ont peu de pouvoir même si leur statut est reconnu. Ceux des terres plus éloignées, où il n'existe pas de présence officielle japonaise permanente sont beaucoup plus libres[Pe 10].
Aux Palaos, tout comme aux Îles Mariannes du Nord, l'immigration japonaise, généralement pauvre et souvent originaire d'Okinawa, se chiffre à plusieurs dizaines de milliers de personnes, surpassant largement les populations autochtones[Pe 11]. Cette immigration, massive en comparaison des populations micronésiennes, ainsi que l'absence de sentiment nationaliste micronésien, ont sans doute eu une influence sur l'acceptation de l'occupation japonaise[Pe 12]. La démographie de la population autochtone stagne en raison des conditions sanitaires[Pe 13].
Dans le but de produire des travailleurs subordonnés, une partie de la jeunesse micronésienne suit un court enseignement, discriminatoire, à vocation d'endoctrinement, où l'apprentissage du japonais occupe la moitié du temps[Pe 14]. Il est également tenté de leur enseigner la loyauté envers le Japon et, sans succès, la religion shintoïste[Pe 15]. Les micronésiens sont perçus comme un peuple de troisième classe qui ne peut pas accéder au statut de sujet impérial[Pe 16].
Les Japonais amènent avec eux une grande partie de leur mode de vie, que ce soit dans leur habitat, leur nourriture et les biens de consommations qui sont importés, les divertissements, la religion. Ils sont très peu imités par les micronésiens[Pe 17]. À Koror aux Palaos, le Shōnan Club est le lieu de divertissement des élites japonaises[Pe 18].
Les entreprises japonaises bénéficient de la réglementation décourageante édictée par les autorités envers la concurrence étrangère, ainsi que, pour certaines, d'importantes subventions[Pe 19]. Aux Palaos, l'exploitation du phosphate à ciel ouvert à Angaur, de grande envergure, atteint 3 500 tonnes par jour dans les années 1930[Pe 20]. Des recherches agronomiques sont menées dès 1922 aux Palaos pour adapter ou développer des variétés de riz pluvial, d'ananas, de coton brut, de café et de banane. Localement, le business de l'ananas bénéficie de ces recherches gouvernementales[Pe 21]. Outre l'agriculture vivrière, les japonais, et notamment de grandes compagnies à partir des années 1930, produisent du coprah et pratiquent la pêche, surtout celle de la bonite[Pe 22]. Les besoins en terre sont satisfaits par la redistribution des terrains publics appartenant auparavant aux communautés micronésiennes, et par des achats auprès des propriétaires privés, autorisés à partir de 1931[Pe 23]. Malgré tout, la présence japonaise est jugée favorablement du point de vue économique par les micronésiens en raison des emplois fournis par les japonais et des bénéfices retirés de la vente des surplus agricole et de pêche[Pe 24].
De la militarisation japonaise en vue de la guerre contre les États-Unis à la défaite
[modifier | modifier le code]Malgré les inquiétudes des puissances occidentales et notamment des États-Unis, suscitées notamment par les réticences japonaises à la libre circulation des étrangers, le Japon respecte pendant longtemps les accords de non militarisation de la Micronésie[Pe 25]. À partir de 1939 toutefois, en prévision d'une guerre jugée probable avec les Américains, la marine japonaise procède à de nombreux aménagements militaires, notamment de pistes aériennes sur les îles et atolls, faisant parfois appel à de la main d’œuvre forcée, souvent locale mais aussi coréenne et japonaise, dans ce dernier cas des prisonniers. En 1939, elle assigne à la quatrième flotte l'administration du territoire[Pe 26].
La progression du Japon en Asie continentale, conséquence de sa politique expansionniste, provoque rapidement une dégradation des relations avec les États-Unis. Les tentatives de compromis ayant échoué, l'attaque de Pearl Harbor et d'un certain nombre d'îles et atolls de l'Océan Pacifique, et généralement leur invasion, est menée en [Pe 27],[7]. Dans les actuels États fédérés de Micronésie, le lagon de Truk, vaste et bien protégé, sert de base à une importante flotte japonaise[Pe 28].
À partir de l'automne 1942, les forces américaines reprennent l'initiative sur celles, japonaises qui, un an plus tard, choisissent de fortifier leurs principales possessions dans l'Océan Pacifique et d'y faire venir 80 000 hommes depuis le Japon, la Mandchourie et les Philippines. Les résultats de ces travaux très coûteux en efforts sont futiles[Pe 29]. La conquête américaine des Îles Marshalls, entre février et [Pe 30] est suivie de celle des îles Mariannes de juin à août 1944[Pe 31]. Cette perte prend les japonais par surprise, ceux-ci s'attendant à ce que les Palaos soient la cible suivante. Elle engendre un repli du Haut Commandement des forces impériales vers les Philippines, les Palaos pouvant être contournées. Toutefois, pour sécuriser leur flanc est, les Américains les attaquent et se confrontent à compter de septembre et jusqu'à fin novembre, à Angaur et Peleliu, à une défense suicidaire des défenseurs japonais retranchés sous terre, presque totalement annihilés car ils ne souhaitent pas être capturés[Pe 32]
La capitulation des forces japonaises de la région de Micronésie est signée le et les soldats restants rapidement rapatriés[Pe 33].
Occupation américaine
[modifier | modifier le code]Occupées par le Japon à partir du , elles sont perdues au profit des États-Unis le au cours de la bataille de Peleliu. Ce pays les administre à partir du dans le cadre du territoire sous tutelle des îles du Pacifique confié par un mandat des Nations unies[réf. nécessaire].
Indépendance
[modifier | modifier le code]En 1978 et 1979, des référendums aboutissent à une évolution différente des districts du territoire sous tutelle. Quatre des six districts forment un État fédéral qui devient les États fédérés de Micronésie en 1990 tandis que les îles Marshall et les Palaos choisissent une indépendance séparée. Dans le cas des Palaos, une constitution est élaborée pour entrer en vigueur le , un Traité de libre-association est signé avec les États-Unis en 1982, la constitution est modifiée huit fois et entre en vigueur le , marquant la fin de la tutelle et l'indépendance effective. Le nouveau pays est admis aux Nations unies avant la fin de la même année. La fête nationale est fixée au , date du premier référendum constitutionnel de 1978 où les habitants des Palaos décidèrent de ne pas s'associer aux autres districts du territoire[réf. nécessaire].
Les 22 et 23 mai 2023, les États-Unis signent avec les Palaos puis avec les États fédérés de Micronésie un renouveau de leurs traités respectifs de libre association. Ceux-ci font des États-Unis le garant de la défense de ces pays, et donnent aux forces militaires américaines un accès exclusif à leurs territoires, en échange d'aides américaines. Le gouvernement américain promet à cette occasion d'investir 7,1 milliards de dollars américains dans les États associés entre 2023 et 2043[8],[9]. Un radar américain de surveillance de l'espace aérien est en voie d'implantation pour 2026[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Mike T. Carson, Archaeology of the Pacific Oceania, Londres, Rouledge, , XX-386 p. (ISBN 978-1-138-09717-9).
- (en) Roger W. Gale, « A New Political Status for Micronesia », Pacific Affairs, vol. 51, no 3, , p. 427-447 (lire en ligne).
- Sarah Mohamed-Gaillard, Histoire de l'Océanie: De la fin du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 240 p. (ISBN 978-2-200-60130-0).
- Mohamed-Gaillard 2015, p. 28.
- Mohamed-Gaillard 2015, p. 33-33.
- Mohamed-Gaillard 2015, p. 124-125.
- [PDF](en) Edward J. Michal, « Protected States : The Political Status of the Federated States of Micronesia and the Republic of the Marshall Islands », The Contemporary Pacific, vol. 5, no 2, , p. 303-332 (lire en ligne).
- (en) Mark R. Peattie, Nan'yo : The Rise and Fall of the Japanese in Micronesia (1885-1945), Honolulu, University of Hawai'i Press, , XXII-382 p.
- Peattie 1988, p. 2, 34-38, 42.
- Peattie 1988, p. 3, 5-9, 15-18.
- Peattie 1988, p. 34.
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- Peattie 1988, p. 64-68.
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- Peattie 1988, p. 112-113.
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- Peattie 1988, p. 206-207.
- Peattie 1988, p. 152.
- Peattie 1988, p. 132-134.
- Peattie 1988, p. 134-136.
- Peattie 1988, p. 119-123, 138-141, 176-187.
- Peattie 1988, p. 96-100.
- Peattie 1988, p. 100-103.
- Peattie 1988, p. 230-250.
- Peattie 1988, p. 250-256.
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- Peattie 1988, p. 262-265.
- Peattie 1988, p. 265-274.
- Peattie 1988, p. 279-290.
- Peattie 1988, p. 279-297.
- Peattie 1988, p. 307-310.
- (en) Mark R. Peattie, « The Japanese Colonial Empire, 1895-1945 : The Twentieth Century », dans Peter Duus, The Cambridge History of Japan, vol. 6, Cambridge, Cambridge University Press, , 888 p. (ISBN 978-0521223577).
- Peattie 2008, p. 220.
- (en) Howard P. Willens et Deanne C. Siemer, National Security and Self-Determination: United States Policy in Micronesia (1961-1972), Westport, Praeger Publishers, , 312 p. (ISBN 0275969142).
- Autres références
- E. Lefebvre de Behaine, « Léon XIII et le prince de Bismarck », Revue des Deux Mondes, vol. 142, , p. 49-70 (lire en ligne).
- Charles Stienon, « La campagne coloniale des Alliés en 1914 et 1915 », Revue des Deux Mondes, vol. 30, , p. 666 (lire en ligne).
- « Palau » [archive du ], sur histclo.com (consulté le )
- « Palau Ships » [archive du ], sur micsem.org (consulté le )
- (en) James Burney, A chronological history of the discoveries in the South Sea or Pacific Ocean, Londres, (lire en ligne ), p. 233
- Francis X. Hezel et Maria Teresa Del Valle, « Early European Contact with the Western Carolines: 1525-1750 », The Journal of Pacific History, vol. 7, , p. 26–44 (ISSN 0022-3344, DOI 10.1080/00223347208572199, JSTOR 25168089, lire en ligne [archive du ], consulté le )
- « Catholic Missions in the Carolines and Marshall Islands » [archive du ], sur micsem.org (consulté le )
- (en) Arnold H. Leibowitz, Embattled Island: Palau's Struggle for Independence, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-275-95390-4, lire en ligne)
- Ian Kershaw, Choix fatidiques, Paris, Éditions du Seuil, , 813 p. (ISBN 978-0-7139-9712-5), p. 478-524.
- (en) "Despite Biden’s Absence, US Makes Inroads With Pacific Islands", The Diplomat, 23 mai 2023
- (en) "Secretary Antony J. Blinken At a Compact Review Agreement Signing Ceremony with Palau", Département d'État des États-Unis, 22 mai 2023
- « Dans le Pacifique, les États-Unis renforcent l’archipel de Palaos face aux ambitions de la Chine », sur Ouest-France.fr, (consulté le )