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Heavenly voices

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Heavenly voices
Origines stylistiques Dark wave néo-classique, dark wave, post-punk[1], new wave
Origines culturelles Début des années 1980 ; Royaume-Uni, plus tard aux États-Unis, au Canada, en Europe, Amérique du Sud et Australie
Instruments typiques Guitare, basse, batterie, chant, violon
Popularité Mondiale, surtout dans les années 1980

Genres dérivés

Dream pop[2], shoegazing[3]

« Heavenly voices » [ˈhɛvənliˈvɔɪsɪz] (en francophonie[4]) ou « ethereal wave » [ɪˈθɪə.ɹi.əl.weɪv] (d'après des sources anglophones ou germanophones[5],[6]) sont des termes utilisés a posteriori comme noms de genre pour désigner globalement un type de musique atmosphérique faisant la part belle aux voix féminines « éthérées »[7] ou « féériques »[8]. Il est parfois considéré comme un sous-genre musical de la dark wave[9],[10], et parent de la néoclassique voire de l'ambient. Développé au début des années 1980[11],[12],[13] au Royaume-Uni, le style heavenly voices est principalement représenté par des groupes signés au label 4AD[14],[15] comme les Cocteau Twins[16] et Dead Can Dance à leurs débuts.

Terminologie

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Le groupe Irfan (en) au Castlefest (nl) de 2008.

Historiquement, on doit l'émergence de cette tendance musicale au label britannique 4AD qui permit l'expression de formations différentes comme Cocteau Twins d'abord puis Dead Can Dance ou Lush ensuite, dans un Royaume-Uni en pleine crise post-punk. À l'origine le terme « heavenly voices » n'était pas encore employé, on parlait de dream pop ou de cold wave à propos de ces musiques. C'est bien plus tard qu'on a employé le terme pour désigner ce type de musique[réf. nécessaire]. Ensuite, les labels Crammed (Belgique), Projekt (États-Unis), Prikosnovénie (France) ou encore Hyperium (Allemagne) ont eux-mêmes produit leurs propres artistes enrichissant le genre. À cet égard le terme d'heavenly voices provient du nom d'une série de compilations produite par le label Hyperium dans les années 1990. La thématique de cette série était centrée sur des groupes de musiques atmosphériques ayant pour caractéristique de faire la part belle aux voix féminines éthérées, que ce soit des groupes de dream pop, d'ethereal, de néo-classique, de world music ou même des groupes de metal gothique à chanteuse. Le terme « heavenly voices » s'est ensuite entériné et a été pris comme un nom de style, qu'il n'est pas véritablement, puisque l'emploi du terme englobe différents styles musicaux qui sont parfois bien distincts mais qui ont pour seuls points communs de faire la part belle aux atmosphères et au chant féminin éthérée[réf. nécessaire].

Dans les médias anglophones, en revanche, on emploie très peu le terme heavenly voices pour décrire le genre de musique, mais plutôt ethereal wave, ethereal darkwave[17], ethereal goth[18] ou simplement ethereal. De nombreux albums de Cocteau Twins/This Mortal Coil sont décrits comme « ethereal » au milieu des années 1980[19],[20], « etherealism »[21] ou « ethereal romanticism »[7]. En , Staci Bonner du magazine Reflex décrit la musique de 4AD comme « gothically ethereal »[14]. La presse écrite américaine, e.g. Alternative Press, SPIN, et Option music magazine, utilisent plus fréquemment le terme de « ethereal goth », tandis que la presse spécialisée européenne, en particulier les fanzines allemands comme Glasnost, Aeterna, Entry, Black, et Astan, utilisent le terme de « ethereal wave » dans la même veine que la new wave, la dark wave, et la cold wave.

Caractéristiques

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Elles sont caractérisées par la prédominance de nappes de synthétiseurs, de chœurs féminins, et un tempo souvent lent. L'heavenly voices est plus ou moins lié à la dark wave, car les tendances principales à savoir l'ethereal wave et le neoclassique proviennent du mouvement dark wave. Cependant certaines des tendances musicales estampillées heavenly voices ne sont pas forcément porteuses de sonorités et d'ambiances sombres. Certaines tendances plus liées à la musique new age ou à la dream pop sont au contraire parfois plutôt lumineuses (exemple : certains titres de Cocteau Twins, 17e Vie ou Ataraxia)[réf. nécessaire].

Dans tous les cas, même si certaines tendances de l'heavenly voices se sont éloignées de la noirceur et de la mélancolie originelle, c'est bien dans la musique gothique des années 1980 que l'heavenly voices trouve ses racines. Alyz Tale, Stephane Legay et Mario Glénadel soulignent que : « Comme on a pu le constater, la scène heavenly voices regroupe de nombreux artistes qui en assurent à leur manière leur évolution créative notable. L'immense diversité de ce genre musical, qui a encore de nombreuses années devant lui, ainsi que les notables retombées commerciales des derniers artistes de cette scène ne doivent pas faire oublier que c'est au cœur de la noirceur gothique qu'elle a vu le jour. De plus en plus féerique et de moins en moins morbide, la scène Heavenly voices perd ces dernières années beaucoup de la mélancolie qui l'animait[22]. »

Ces chœurs féminins souvent lyriques peuvent être perçus comme mystiques par analogie avec les chœurs des chants religieux. Les textes sont généralement travaillés et traitent de contes médiévaux, folklore celtique et autres mythologies fantastiques. Les accompagnements marient instruments et techniques modernes avec des instruments traditionnels[réf. nécessaire].

Artistes représentatifs

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Les artistes et groupes représentatifs du genre incluent : Cocteau Twins (1983–1988)[5],[16], Faded Sympathy[23], Love Spirals Downwards[24],[25], Lycia[5],[18], Siddal[26] et The Breath of Life[27], Autumn's Grey Solace, Mylène Farmeretc.

Notes et références

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  1. (en) Mimi Abramovitz, Karen Kelly, Evelyn McDonnell: "Punk flicked its emotional switch from anger to depression, and became more ethereal in the process. The careers of the most successful atmospheric post-punk bands – The Cure, Siouxsie and the Banshees, Cocteau Twins, Dead Can Dance – tended to be long and uneven.", Stars Don't Stand Still in the Sky. Music and Myth, p. 82, New York University Press 1998, (ISBN 0-8147-4727-2).
  2. (es) Simon Reynolds, « Pop View. 'Dream-Pop' Bands Define the Times in Britain », sur The New York Times, .
  3. (en) Cam Lindsay: "Like any genre, ‚shoegazing‘ has many parents; most date the first traces back to the drugged-out noise and motionless performances of the Velvet Underground. More obviously, the groundwork was laid in early ’80s Britain by The Cure albums ‚Faith‘ and ‚Pornography‘, by the swirling buzz-saw noise and anti-social behaviour of the Jesus & Mary Chain, the ethereal textures of Cocteau Twins and the hypnotic drones of Spacemen 3.", Sound of Confusion. How Shoegaze Defied Critics and Influenced a Generation, exclaim.ca, août 2008.
  4. Antoine Durafour, Le Milieu Gothique, Éditions Le Manuscrit, (lire en ligne), p. 12
  5. a b et c (en) Glasnost Wave magazine, issue # 42, p. 32-34, genre classification of the bands Trance to the Sun (Ghost Forest), This Ascension (Light and Shade), Soul Whirling Somewhere (Eating the Sea), Cocteau Twins and Lycia, avril 1994.
  6. (en) Thomas Wacker: Projekt Records label portrait, Black music magazine, issue # 7/97, p. 66, Spring 1997
  7. a et b (en) Michael Fischer, « The ethereal romanticism of this EP makes for the closest thing in pop to a music for Gothic cathedrals, Cocteau Twins Review (Love's Easy Tears) », The Michigan Daily,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  8. label prikosnovénie
  9. Bryan Reesman, « The Scene Is Now: Dark Wave », CMJ New Music Monthly, no 68,‎ , p. 48.
  10. (en) Alicia Porter Smith: A Study of Gothic Subculture: An Inside Look for Outsiders, Description of Relevant Music, juillet 1997.
  11. (en) CD Review magazine : "The Cocteau Twins' calling card — ethereal soundscapes marked by offbeat, haunting female vocals — was unique back in the early '80s.", Cocteau Twins album review, p. 44, issues # 1-6, 1990.
  12. (en) Rick Poynor : Vaughan Oliver. Visceral Pleasures, p. 75, Booth-Clibborn 2000, (ISBN 1-8615-4072-8).
  13. (en) Fred Perry Subculture: "...the 4AD roots lay within a sub-set of post-punk, and it is this period in the 80s where 4AD have developed a cult status. The label, alongside its artists, nurtured and raised a new and defined sound, predominantly ethereal and dark...", Book presentation of Martin Aston's Facing the Other Way: The Story of 4AD, septembre 2013.
  14. a et b (en) Staci Bonner: "In 1982, they hand-picked their record label, 4AD — a company that had corralled all that was gothically ethereal...", Interview with the Cocteau Twins, Reflex magazine, septembre 1988.
  15. (en) Colin Larkin : "... the label which, more than anyone else, was capable of handling their brand of ethereal, dreamlike elegance.", Guinness Encyclopedia of Popular Music, p. 1156, Guinness Publishing 1992, (ISBN 0-85112-939-0).
  16. a et b (en) Oliver Köble: Vollendete Gothic-Ästhetik, interview with William Faith of Faith & The Muse (and Tess Records), Glasnost Wave magazine, issue # 44, p. 11, novembre-décembre 1994.
  17. (en) Encyclopedia Gothica. An Encyclopedia of the Gothic subculture: "Ethereal Darkwave", Terminology, juin 1999
  18. a et b (en) Propaganda : Projekt: Ethereal Gothic, advertisement, issue # 19, p. 19, New York, septembre 1992.
  19. (en) The Cavalier Daily : This Mortal Coil album review ("It'll End in Tears"), p. 8, 7 novembre 1985.
  20. (en) Michael Fischer: Cocteau Twins album review ("The Pink Opaque"), The Michigan Daily, p. 7-9 avril 1986.
  21. (en) Record-Journal : Cocteau Twins review, 15 juin 1986.
  22. (en) Alys Tale, Stephane Legay et Mario Glénadel, « Heavenly Voices » in Carnets Noirs, éditions E-dite, 3e édition, 2006, page 209 (ISBN 2-84608-176-X).
  23. (en) Faded Sympathy's band page on SoundClick.
  24. (en) SPIN magazine : "Entrancing. Engulfing. Ethereal.", advertising for "Idylls", Classifieds, p. 115, décembre 1992.
  25. (en) Thomas Wacker: Interview with Love Spirals Downwards, Black music magazine, issue # 7/97, p. 70, 1997.
  26. (en) CD Universe : Album review of Siddal's "The Pedestal".
  27. (fr) : "Fin 1995, sort Lost Children, qui développe des ambiances un peu délicates, plaçant le groupe entre la scène heavenly-voices et le revival gothic-rock", http://carnetsnoirs.free.fr/, Carnets Noirs Acte 1 La scène Internationale p170, 2004.