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Héraclius II (roi de Géorgie)

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Héraclius II de Géorgie
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
TelaviVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
ერეკლე IIVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Maison de Bagration (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Princess Ketevan of Kakheti (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Darejan Dadiani (en)
Anna Abashidze (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Vakhtang, son of Heraclius II of Georgia (en)
Georges XII de Géorgie
Thamar Bagrationi of Georgia (d)
Hélène Batonishvili (en)
Princess Mariam of Georgia (en)
Prince Levan of Georgia (en)
Iulon Bagration (en)
Prince Vakhtang-Almaskhan of Georgia (en)
Antoine II de Géorgie (en)
Princess Anastasia of Georgia (en)
Ketevan de Géorgie (en)
Prince Mirian of Georgia (en)
Alexandre Bagration (en)
Princess Thecla of Georgia (en)
Prince Parnaoz of Georgia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Blason
signature de Héraclius II (roi de Géorgie)
Signature

Héraclius II ou Irakli II (en géorgien : ერეკლე II, Erekle II ; né à Telavi le ou selon Cyrille Toumanoff– mort à Telavi le ) est un roi de la dynastie des Bagrations qui a régné sur la Kakhétie de 1744 à 1762 et sur le Karthli et la Kakhétie de 1762 à 1798, réunifiant ainsi les deux royaumes de Géorgie orientale. Héraclius II, un véritable stratège militaire, a brillamment remporté 498 guerres sur les 500 auxquelles il a participé. Malheureusement, il a connu la défaite dans deux d'entre elles en raison d'une trahison de la part de la Russie.

Héraclius II est le fils aîné du roi Teimouraz II de Kakhétie et de la reine Thamar II de Karthli.

Le jeune Héraclius fait ses premières armes avec son père dans des combats contre les incursions des montagnards musulmans du Daghestan. Il participe ensuite à la tête d’un contingent d’auxiliaires géorgiens à la campagne entreprise par son suzerain Nâdir Shâh contre l’Empire moghol. À la tête de ses cavaliers, Héraclius sait se faire apprécier du Chah lors de la bataille de Karnal le , au cours de laquelle l’empereur Muhammad Shah est capturé. Il participe à la prise et au pillage de Delhi en mars suivant.

Roi de Kakhétie

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De retour dans son pays, lorsque Nâdir Shâh, afin de mettre fin aux troubles endémiques qui secouent la Géorgie orientale, accepte que la royauté soit rétablie au Karthli au profit de son père Teimouraz II de Kakhétie, Héraclius est proclamé roi de Kakhétie à Tiflis le . Il est couronné l’année suivante.

Le père et le fils règnent conjointement en parfaite harmonie dans les deux royaumes. En 1749, pendant une absence de son père convoqué en Iran, il déjoue la tentative d’usurpation menée par le prince Georges Hussain Beg, un fils du roi Jessé Ali Quouli Khan, qui est d’ailleurs exécuté après une autre conspiration en 1765.

Entre 1752 et 1760, les deux rois doivent faire face avec des succès variés aux incursions répétées des Lezguiens du Daghestan, notamment lorsqu'ils sont sévèrement vaincus par Hadji Khan Celebi de Shaki en mars 1752 à Shamkhor près de Gandja[1].

Roi de Géorgie

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Tombe d'Héraclius II en la cathédrale de Svétitskhovéli

En 1762, Héraclius II succède à son père défunt comme roi de Karthli. Il est couronné la même année à Mtskheta, réunifiant de facto la Géorgie orientale. Le chah Muhammad Karim Khân, à qui Héraclius livre l’un de ses concurrents au trône, le reconnaît comme souverain légitime des deux royaumes et suzerain direct des khanats d’Erevan et de Gandja.

Lors de la guerre russo-turque de 1768-1774, Catherine II de Russie l'incite à ouvrir en 1770 un nouveau front pour combattre les Ottomans. Mais une fois le conflit commencé dans le Caucase entre les Ottomans et les Géorgiens, le général russe Tottleben se replie du Kartli-Kakhétie, laissant Héraclius affronter seul ses ennemis, qui sont toutefois défaits le lors de la bataille d'Aspindza.

En 1777, il abolit définitivement le duché de Ksani, qu’il donné en apanage à son fils, le futur Georges XII de Géorgie.

Le , il conclut avec l’Empire russe le traité de Gueorguievsk, qui établit sur la Géorgie un protectorat et est censé protéger le pays des agressions ottomanes et perses. Mais les troupes russes, en guerre contre l’Empire ottoman, se retirent de Géorgie en 1787.

En 1795, le nouveau chah de Perse Agha Mohammad Shah, qui a mis fin à la dynastie Zand, somme Héraclius II de renoncer à l’alliance et au protectorat russe. Devant le refus de roi, il envahit la Géorgie à la tête d’une armée estimée à 35 000 hommes. Après la défection de la plupart de ses vassaux musulmans, Héraclius II, âgé de 75 ans et aidé par ses fils et petit-fils, ne peut que lui opposer son armée régulière de 5 000 hommes. Le vieux roi est vaincu le 10/ lors de la bataille de Krtsanissi. Il refuse de se soumettre et s’enfuit dans la montagne pour organiser la résistance. Furieux, Agha Mohammad Shah s’empare de Tiflis qu’il livre au pillage huit jours et détruit. Il massacre les habitants et emmène 3 000 prisonniers. Sous la menace d’une intervention bien tardive de l’armée russe, il se retire ensuite en Iran.

Les dernières années du roi sont assombries par les querelles entre le prince Georges et ses demi-frères issus de la troisième union du roi Héraclius, à qui leur mère, l’ambitieuse reine Daria de Mingrélie (en), veut assurer la succession.

La capitale Tiflis étant en cours de reconstruction, le vieux roi meurt le à Telavi, ancienne capitale de la Kakhétie.

Unions et descendance

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Ereclé II, par Niko Pirosmani.

Le roi Héraclius II a contracté trois unions dont sont issus pas moins de quinze fils et onze filles :

  1. en 1738 avec Kethevan Qaphlanischvili-Orbéliani (morte en 1750), dont il divorce en 1744 :
  2. en 1745 avec Anna Abaschidzé (née en 1730, morte le ) :
  3. en 1750 avec Daredjan Dadiani, dite Daria de Mingrélie (née le , morte à Saint-Pétersbourg le ) :

Notes et références

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  1. Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [détail des éditions] (ISBN 2-7384-6186-7, présentation en ligne), p. 213-214.

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