Aller au contenu

Gay Games 2018

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gay Games Paris 2018
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo des Gay Games 2018 à Paris.
Généralités
Sport Multisport
Organisateur(s) Fédération des Gay Games (en)
Édition 10e
Lieu(x) Paris
Date 4 au
Nations 90
Participants 10 300
Site web officiel paris2018.com

Navigation

La dixième édition des Gay Games, Jeux mondiaux de la diversité, a eu lieu du 4 au à Paris notamment. C'était la première fois qu'ils se déroulaient dans une ville francophone[1]. Le nom officiel était « Paris 2018 Gay Games 10 All equal ».

Il s'est agit d'une manifestation sportive et culturelle internationale, qui se voulait ouverte à toutes et tous. L'objectif était de lutter contre toutes les formes de discriminations (orientation sexuelle, identité de genre, situation de handicap[2]) par la pratique du sport[3], de montrer la diversité de la communauté LGBT[4] et de la population générale. 40 000 visiteurs étaient attendus[5].

Attribution

[modifier | modifier le code]

Paris a été désignée en octobre 2013[6],[7] à Cleveland (États-Unis)[8] comme ville hôte des Gay Games. Les autres villes en compétition étaient notamment Londres et Limerick (Ireland). Le comité de candidature a obtenu le soutien de la ministre des sports Valérie Fourneyron[8], de la Maire de Paris, Anne Hidalgo et du Président de la Région Île-de-France jean-Paul Huchon, et aussi de la championne olympique Laura Flessel.[pas clair]

Le lancement officiel a eu lieu le [9].

Organisation

[modifier | modifier le code]

Association organisatrice

[modifier | modifier le code]

L'événement a été organisé par l'association "Paris 2018", créée en 2012 et déclarée d'intérêt général[10]. Elle a été coprésidée successivement par Michel Geffroy (2012 - février 2014) et Chris Fanuel (2012 - mai 2014), puis Manuel Picaud (février 2014 - mars 2019) et Evelyne Chenoun (février - juin 2015) et Pascale Reinteau (mars 2017 - mars 2019). L'association a été dissoute en mars 2019.

L'organisation avait un coût prévu d'environ 4 M€ et l'estimation des retombées économiques était de 58 M€[11]. Le financement a été assuré pour moitié par du crowdfunding, un quart par les pouvoirs publics et le dernier quart par un partenariat avec des entreprises privées. Le responsable du mécénat a décrit les grandes difficultés qu'il a eues à obtenir ces quelques soutiens[12],[13]. Les infrastructures ont été mises à disposition par la Ville de Paris[14] ainsi que l'Etat et la Région Île-de-France. L'impact économique a été calculé après l'événement par l'institut indépendant de l'Université du Kent : l'impact atteint 66 M€ auxquels s'ajoutent 41 M€ d'impact sur l'emploi, soit plus de 100 M€[15].

Cérémonie d'ouverture

[modifier | modifier le code]

Le village associatif du parvis de l’hôtel de ville de Paris a été inauguré samedi à 9h. À cette occasion s'est déroulée l'International Memorial Rainbow Run, une course dédiée aux victimes du sida, du cancer du sein et des discriminations[16].

La cérémonie en elle-même a eu lieu au stade Jean Bouin à partir de 17h. Il y a notamment le défilé des athlètes par nation et un grand spectacle[3] autour du thème du coming-out et de l'égalité[17] avec notamment Ada Vox, drag-queen récompensée aux États-Unis[6]. Étaient notamment présents la maire de Paris Anne Hidalgo, la ministre des Sports Laura Flessel et le couturier Jean-Paul Gaultier[18].

Elle s'est poursuivie par une soirée de gala au Grand Palais avec le DJ Offer Nissim (en)[17],[19].

Les épreuves concernaient plus de 36 disciplines sportives[3] organisées par les associations LGBT+ sportives d'Île-de-France.

L'objectif des épreuves était le plaisir du sport, le dépassement de soi, plutôt que la performance. Toutes les personnes participantes obtiennent une médaille.

Les disciplines peuvent être mixtes[20], ouvertes à un genre qui n’accède pas à ces compétitions d'habitude (par exemple la natation synchronisée pour les hommes, avec la participation de l'association Paris Aquatique[21]), voire originales avec le "pink flamingo"[22]. Cela pourrait s'ouvrir aux JO de Tokyo 2020 avec la création d’un relais mixte dans l’athlétisme[23].

Pour les personnes trans, l'inscription (hormis dans la discipline de la lutte) est sous leur genre choisi et non forcément celui de l'état-civil[1],[14].

Les épreuves (participation et spectacle) sont accessibles aux personnes en situation de handicap[2]. Des équipes composées de personnes valides et handicapées peuvent exister comme c'est le cas pour l'escrime[24].

La pertinence d'un tel événement peut être mise en regard avec un sondage de l'Ifop 2018 pour la Fondation Jaurès qui donne l'information selon laquelle 19 % des personnes LGBT auraient déjà été discriminées dans un club de sport[22].

De la culture

[modifier | modifier le code]

14 événements culturels étaient prévus dans le programme officiel[11].

Dans les spectacles du lundi soir sur le parvis de l’hôtel de ville, il y avait notamment le magicien Mandragore[25].

Cérémonie de clôture

[modifier | modifier le code]

Elle a eu lieu sur l'esplanade de l’hôtel de ville le et a été suivie d'une soirée festive aux Docks de Paris[18].

Participants

[modifier | modifier le code]

Les délégations

[modifier | modifier le code]

Il était attendu 10 300 participants[1] venant de 91 nations des cinq continents. Les inscriptions étaient individuelles et non au nom d'une sélection nationale[14].

Certains participants ou participantes viennent de pays où l'homosexualité est pénalisée: Sierra Leone[26], Égypte, Russie, Arabie Saoudite[6], etc.

La présence d'une délégation de Taïwan a suscité quelques remous diplomatiques[27].

Nombre de personnes par pays[1]
Nation Nombre de personnes dans la délégation
Australie 650
Chine (et alentour) 150
États-Unis 3400
France 2400
Taïwan 28[28]

Quelques participantes et participants

[modifier | modifier le code]
  • la basketteuse Emmeline Ndongue qui participe aux épreuves de tennis[1],
  • Ryadh Sallem (champion paralympique)[1],[2],[9],
  • Ryan Atkin, seul arbitre international ouvertement gay, arbitre la finale des compétitions de football[1],
  • Stéphanie Malarme remporte l'argent en escrime en duo avec Olivier Helan[29],
  • un judoka olympique portugais[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g et h « « Les Gay Games sont les jeux les plus ouverts au monde » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr, « Les Gay games à Paris contre les préjugés dans le sport », Handicap.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « 4 événements à ne pas manquer aux Gay Games », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « "Les Gay Games montrent une communauté qui ne se replie pas sur elle-même" », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Gay Games à Paris: Découvrez les temps forts de l’événement qui débute ce samedi », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  6. a b et c (en-US) Reuters Editorial, « Paris hosts Gay Games amid surge in anti-gay aggression in France », U.S.,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « TÊTU | Gay Games : En août 2018, "les jeux les plus inclusifs au monde » vont débouler dans Paris », TÊTU,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Gay Games-2018 : Paris veut prendre sa revanche sur Londres », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Jérôme Decourcelles et Aurélie Bresson, « Gay Games Paris 2018 « Les valeurs humanistes seront au cœur des Jeux » », Les Sportives Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Paris2018, « Paris 2018 », sur Paris 2018 (consulté le )
  11. a et b Marine Protais-Demoulière, « Paris : c’est parti pour la 10e édition des Gay Games ! », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Pour les Gay Games, les partenaires restent à couvert | Francs Jeux », sur www.francsjeux.com (consulté le )
  13. « Mondiaux de la diversité. Flexion, extension et convictions aux Gay Games », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a b et c lefigaro.fr, « Manuel Picaud : «Les Gay Games sont ouverts à tous» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (fr + et + en) Dr. Shawn M. Rohlin, « L’impact économique de Paris 2018-Gay Games 10 », (consulté le )
  16. Paris Match, « Paris célèbre les Gay Games, les mondiaux de la diversité », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b « Les Gay Games, mondiaux de la diversité, débutent samedi à Paris », FranceSoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b « Les Gay Games à Paris : 36 sports, 90 pays et 10 000 participants - France 24 », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Au Gay Games 2018, Offer Nissim, le DJ israélien sera à Paris. - IsraelValley », sur www.israelvalley.com (consulté le )
  20. « Aux Gay Games, le sport inclusif », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  21. « Aux Gay Games, les hommes plongent dans le bassin de la natation synchronisée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. a et b « A Paris, les Gay Games pour «déconstruire les représentations fondées sur l’ignorance» », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Les Gay Games, une compétition «sport friendly» », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Des escrimeurs handicapés aux Gay Games », France 3 Paris Ile-de-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Émilie Mette, « Le magicien tourangeau Mandragore aux Gay Games de Paris, ce soir », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  26. « Gay Games Paris 2018: deux footballeurs Sierra léonais en quête de liberté », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « La rivalité entre la Chine communiste et Taiwan va-t-elle s'inviter aux Gay Games? », Hornet Stories,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « 28 Taiwanais prendront part aux Gay Games de Paris 2018 | Radio Taiwan International », sur fr.rti.org.tw (consulté le )
  29. Gay Games, « Des escrimeurs handicapés aux Gay Games », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).