François Ingold
François Ingold | |
Nom de naissance | Joseph Jean François Ingold |
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Naissance | Nancy |
Décès | (à 86 ans) Paris 5e |
Origine | France |
Grade | Général de division |
Années de service | 1914-1962 |
Commandement | 2e division d'infanterie coloniale |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 Médaille coloniale Prix Durchon-Louvet (1945) Prix Marcelin Guérin (1950) Prix d’Académie (1954) Prix Eugène-Carrière (1956) Prix Sobrier-Arnould (1963) Prix Louis-Paul Miller (1964) |
Autres fonctions | Chancelier de l'ordre de la Libération |
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François Ingold, né à Nancy le et mort à Paris 5e le , est un officier français, Français libre et Compagnon de la Libération, chancelier de cet ordre de 1958 à 1962. Il termine sa carrière militaire avec le grade de général de division.
Biographie
[modifier | modifier le code]François Joseph Jean Ingold est le fils d'un inspecteur principal des eaux et forêts. Issu d'une vieille famille alsacienne, il est né à Nancy le 4 avril 1894[1].
Il fait ses études au collège de Saint-Dié et est mobilisé en août 1914 au 17e régiment d'infanterie coloniale (17e RIC).
Il participe à la bataille de l'Artois (mai-juin 1915). En 1915, il est nommé sous-officier et rejoint le Sénégal.
Il revient en France en juillet 1916 avec un détachement sénégalais et gagne le front de la Somme, à la Bataille de la Somme.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale comme sous-officier, il devient aspirant, puis sous-lieutenant en 1918. Il est cité à l'ordre de l'Armée à la suite d'une blessure sur le front en 1918.
Gouverneur de la place de Fort-Archambault au Tchad en 1940, il se rallie au général de Gaulle. Il est donc condamné à mort par contumace par le gouvernement de Vichy, comme de Gaulle auparavant. Il perd son fils aîné, Charles Ingold, aviateur dans la Royal Air Force, cité à l'ordre des Forces françaises libres. Il participe à la campagne du Fezzan avec le général Leclerc, ce qui lui vaut la Croix de la Libération (décret du 12 janvier 1943).
Général de division, il occupe divers commandements. Nommé chancelier de l'ordre de la Libération en février 1958 il démissionne exceptionnellement en 1962, ayant difficilement vécu le fait de siéger au Haut Tribunal militaire en 1961 et de devoir juger les militaires à la suite du putsch des généraux d'Alger[2]. Le camarade de son frère résistant Maurice, qui fut déporté avec ce dernier au camp de Dachau où il mourut, était parmi ces militaires.
Distinctions et honneurs
[modifier | modifier le code]Décorations nationales[2]
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération (décret du 12 janvier 1943)
- Grand officier de l'ordre national du Mérite
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Croix de guerre – (4 citations)
- Croix du combattant volontaire –
- Croix du combattant volontaire de la RésistanceCroix du combattant volontaire de la Résistance
- Croix du combattant volontaire 1939-1945
- Médaille coloniale avec agrafes « Maroc », « Maroc 1925-1926 », « AFL », « Fezzan-Tripolitaine », « Tunisie »
- Médaille interalliée de la Victoire
- Médaille commémorative de la guerre –
- Médaille commémorative française des opérations du Moyen-Orient
Décorations étrangères[2]
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]Monographies
[modifier | modifier le code]- Les Troupes noires au combat : cas concret pour servir à l'étude des formes de guerre, Berger-Levrault, 1940
- L'Action des troupes du général Leclerc dans la libération de la Tunisie : février-mai 1943, Combat, s.d.
- Soldats du Tchad, campagnes sahariennes, 1940-1943, Alger, Office français d'édition, 1944
- L'Appel de l'Afrique primitive : juin-août 1940 au Tchad, Éditions Gründ, 1945
- Ceux de Leclerc en Tunisie : février-mai 1943, Paris, Office français d'édition, 1945
- L'Épopée Leclerc au Sahara : 1940-1943, Berger-Levrault, 1945 prix Durchon-Louvet de l’Académie française
- Veillons au salut de l'Empire, Éditions Spes, 1945
- De la douleur, Éditions littéraires de France, 1947
- Sous l'ancre d'or, Éditions Colbert, 1947
- Leclerc de Hauteclocque, avec Louis Mouilleseaux, Éditions littéraires de France, 1948 prix Marcelin Guérin de l'Académie française en 1950
- Les Enthousiasmes méditerranéens, Pouzet, 1951.
- Bêtes et hommes du Niger, La Toison d'or, 1953 prix d'Académie de l'Académie française en 1954
- Terre des bêtes, La Toison d'or, 1954
- Les Dialogues des soldats morts, Éditions Debresse, 1955 prix Eugène-Carrière de l'Académie Française 1956
- Amitiés France-Afrique Noire, Éditions Durassié, 1957
- Le Chemin : tempêtes, escales, victoires, Les Productions de Paris, 1958 prix Poincaré
- Samory sanglant et magnifique, Éditions du Scorpion, 1961 prix de l'Académie des sciences morales et politiques
- Dans les hautes herbes, Magnard, 1962 prix Sobrier-Arnould de l’Académie française en 1963
- Maurice, mon frère, Édit(ions Durassié, 1965
- Songes : une nuit à Khartoum, Peyronnet, 1969
- Voix d'outre-mer..., Nouvelles Éditions latines, 1970
- De l'amitié, Nouvelles Éditions latines, 1972
- Le Soldat et la Mort : témoignages d'histoire, P. Téqui, 1973
- Terres malgaches : lettres de Madagascar et de l'océan Austral, avec Marie-Antoinette Ingold, Carrefour des lettres, 1974
Brochures
[modifier | modifier le code]- Lettres de la France combattante, Alger, Office français d'édition, 1944
- L'Armée coloniale, Imprimerie de Reboul, 1943
- Les Opérations sahariennes du Tchad : conférence, Société de géographie de France, 1946
- Le Général Leclerc, La Documentation française, 1948
Divers
[modifier | modifier le code]- Dix batailles avec la Légion (revue de la Légion 1938)
- Avec les Troupes coloniales 1914-1918, Éd. Berger-Levrault, 1938
- L'Armée française dans la Grande Guerre, 1938
- Trois études : Flirey, La Piave, La Pompelle (revue d'Infanterie et de Cavalerie 1938-1939)
- Éphéméride à l'usage des Troupes noires, Cameroun, 1942
- La France et son Empire dans la guerre, Édition littéraire de France, 1946
- Les Compagnons de la grandeur, 1946
- Trente ans d'Histoire, Nouvelle Librairie de France, 1948
- La Dernière Patrouille, Impr. Fetzer, 1951
- Kléber, fils d'Alsace, Édition Alsatia, 1953
- Histoire et épopée Troupes coloniales, Édition Pouzet, 1956
- Mémorial des Compagnons de la Libération, 1961 prix Louis-Paul-Miller de l’Académie française en 1964
- Une ombre sur mon chemin, Tequi, 1975
- Au-dessus de la guerre, il y a la paix, Tequi, 1976
- Misère et grandeur du troisième âge, Tequi, 1977
Références
[modifier | modifier le code]- « François Ingold », sur ordredelaliberation.fr
- « François INGOLD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gérard Ingold, Le général Ingold : figure de la France libre, Challenges d'aujourd'hui, Chevilly-Larue, 1995, 277 p. + pl. (ISBN 2-910168-29-8)
- Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990, p. 199 (ISBN 2-907016-09-1)
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie sur le site de l'ordre de la Libération
- Général français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Chef militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Personnalité de la France libre
- Chancelier de l'ordre de la Libération
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix du combattant
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille coloniale
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Compagnon de l'ordre du Service distingué
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite
- Naissance en avril 1894
- Naissance à Nancy
- Décès en décembre 1980
- Décès dans le 5e arrondissement de Paris
- Décès à 86 ans