El Carche
El Carche El Carxe (ca) | |
Situation d'El Carxe dans les Pays catalans. | |
Administration | |
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Pays | Espagne |
Communauté autonome | Région de Murcie |
Comarques | Altiplano murcien L'Oriental |
Communes | Yecla, Jumilla et Abanilla |
Démographie | |
Population | 731 hab. (2013) |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 26′ 37″ nord, 1° 05′ 27″ ouest |
Langues | espagnol et catalan/valencien |
Localisation | |
Situation d'El Carxe entre la région de Murcie et le Pays valencien. | |
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El Carche en castillan, El Carxe en catalan, fait référence à la fois à une chaîne de montagnes de la région de Murcie en Espagne, la sierra del Carche, et d'autre part à une zone linguistique valencienne de cette même communauté autonome.
La sierra del Carche culmine au Pico de la Madama à 1 371 m.
La zone linguistique valencienne (dialecte du catalan) couvre partiellement les communes de Yecla (en valencien/catalan, Iecla), Jumilla (en valencien/catalan, Jumella) et Abanilla (en valencien/catalan, Favanella) dans les comarques de l'Altiplano murcien et de L'Oriental. Cette zone appartient au domaine linguistique catalan à la suite d'un fort mouvement migratoire au XIXe siècle de familles provenant de la province d'Alicante qui y ont apporté leur langue.
Histoire
[modifier | modifier le code]Après l'expulsion des Maures au XVIIe siècle, de grandes parties des communes étendues de Yecla, Jumilla et Abanilla ont perdu nombre de leurs habitants. Ces terres furent consacrées au pâturage et furent données entre 1878 et 1887 en affermage pour leur exploitation agricole. Cela produisit alors une forte immigration, peut-être initiée quelques années auparavant avec une intensité moindre, de fermiers venant des vallées du Vinalopó de la province d'Alicante qui ont amené leur langue avec eux.
Ces colons s'établirent dans les plaines situées aux pieds des ramblas ou oueds de Favanella et de la Raixa et dans certains cas plus au nord (El Carrascalejo, Los Pinillos) pas très loin de Yecla, et toujours autour de la Sierra del Carche, qui a donné son nom à la région. Ils fondèrent une vingtaine de villages dépendant des communes de Yecla —pedanía de Raspay—, de Jumilla —pedanías de La Alberquilla, de La Raja, de Torre del Rico, de Cañada del Trigo et de La Zarza— ou d'Abanilla —pedanía d'El Collado de Los Gabrieles, de Cañada de la Leña et de La Umbría—.
Villages
[modifier | modifier le code]Les villages catalanophones qui constituent El Carxe sont situées dans trois communes :
Commune de Yecla
[modifier | modifier le code]- El Carrascalejo, actuellement inhabité.
- Los Pinillos, actuellement inhabité.
- Raspay (El Raspai en valencien), également connu localement sous le nom d'El Carxe.
- Quitapellejos, inclus dans la pedania de Raspay, actuellement inhabité.
Commune de Jumilla
[modifier | modifier le code]- La Alberquilla (L'Alberquilla en valencien), également connu localement sous le nom de La Barquilla.
- El Canalís de Crespo, actuellement inhabité.
- Cañada del Trigo (La Canyada del Trigo en valencien).
- Casa de los Cápitos (Els Càpitos en valencien), actuellement inhabité.
- Casas Conejo (Les Cases del Conill en valencien), actuellement inhabité.
- Les Coves de Penya-roja, actuellement inhabité.
- Los Escandeles (Els Escandells en valencien), actuellement inhabité.
- Casas Espíritu Santo (L'Esperit Sant en valencien), actuellement inhabité.
- La Raja (La Raixa en valencien).
- La Zarza (La Sarsa en valencien).
- Torre del Rico (La Torre del Rico en valencien).
- La Tosquilla, actuellement inhabité.
- Xamaleta, actuellement inhabité.
Commune d'Abanilla
[modifier | modifier le code]- Cañada de la Leña (La Canyada de l'Alenya en valencien).
- Casa de los Frailes (Les Cases dels Frares en valencien), actuellement inhabité.
- El Collado de los Gabrieles (ou Los Gabrieles) (El Collado dels Gabriels en valencien).
- La Umbría (ou Casa de la Umbría de la Zarza) (L'Ombria de la Sarsa en valencien).
Démographie
[modifier | modifier le code]La population d'El Carche était en 1950 de 3 000 habitants. Aujourd'hui, elle est moins d'un millier du fait de la forte émigration provoquée surtout par la crise de l'agriculture. Dans plusieurs localités éparses il n'y a quasiment plus personne qui y vive de manière permanente. La majorité des habitants résident maintenant dans les villes attenantes Jumilla et Yecla ou encore à El Pinós dans la province d'Alicante.
Les localités les plus grandes sont Cañada del Trigo (161 habitants), Cañada de la Leña (156 hbts), Torre del Rico (109 hbts) et Raspay (106 hbts).
Localité | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|
Raspay | 135 | 128 | 119 | 111 | 100 | 106 |
La Alberquilla | 10 | 27 | 41 | 49 | 51 | 45 |
Cañada del Trigo | 160 | 162 | 166 | 169 | 161 | 161 |
La Raja | 90 | 89 | 82 | 79 | 72 | 72 |
La Zarza | 34 | 27 | 29 | 33 | 35 | 36 |
Torre del Rico | 63 | 83 | 87 | 97 | 109 | 109 |
Cañada de la Leña | 143 | 138 | 151 | 161 | 160 | 156 |
El Collado de los Gabrieles | 31 | 41 | 60 | 59 | 60 | 67 |
La Umbría | 2 | 2 | 6 | 8 | 8 | 9 |
Total | 668 | 697 | 741 | 766 | 756 | 731 |
Langue
[modifier | modifier le code]Grâce aux recherches sociolinguistiques conduites par Pere Barnils et Antoni Griera, on connaît pour la première fois l'existence de cette zone catalanophone par la publication en 1919 de Dialectes Catalans et en 1921 d'El valencià dans le Butlletí de Dialectologia Catalana VII. Plus tard, Manuel Sanchis-Guarner analysera en profondeur les caractéristiques dialectales spécifiques.
Bien que le valencien/catalan ne soit pas reconnu officiellement, en 2005, la municipalité de Yecla, à la demande d'habitants de Raspay au Síndic de Greuges del País Valencià, sollicita l'aide de l'Académie valencienne de la langue afin d'organiser des cours de langue, suite[1].
En 2010, les communes de Jumilla et d'Abanilla s'associent au projet et depuis sont organisés de nouveaux cours de valencien. L'Académie valencienne de la langue prévoit que les cours de valencien à El Carche devraient augmenter[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) « El Ayuntamiento de Yecla pide a la Acadèmia clases de valenciano », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El valencià continua viu en la comarca murciana del Carxe amb els cursos de l´AVL », sur www.levante-emv.com, Levante, el mercantil valenciano, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ca) Vicent Beltran i Calvo, El parlar de les Valls del Vinalopó i del Carxe, Centre d'Estudis Locals del Vinalopó, , 151 p. (ISBN 978-84-612-2710-5)
- (ca) Ester Limorti et Artur Quintana, El Carxe : recull de literatura popular valenciana de Múrcia, Barcelone, Institut d'Estudis Catalans, , 318 p. (ISBN 978-84-9965-118-7)
- (ca) Brauli Montoya Abat, La situació del català al País Valencià : de València al Carxe i Guardamar, Patronat de l'Escola Municipal de Mallorquí, , 20 p. (ISBN 978-84-88256-45-4)