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Conte de Fontana (Stradivarius)

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Conte de Fontana (Stradivarius)

Facteur Antonio Stradivari
Instrument violon
Année de construction
Certificat W. E. Hill & Sons
Étienne Vatelot
Propriétaires
David Oïstrakh

Le Stradivarius Conte de Fontana (ou Peterlongo ou Oïstrakh) est un violon fabriqué en par le luthier de Crémone Antonio Stradivari. Il doit son nom à l'un de ses propriétaires, le comte Fontana.

Le Conte de Fontana est connu pour avoir été joué par le soliste David Oïstrakh. Il s'agissait de l'un de ses deux violons préférés, conjointement avec le Stradivarius Marsick (1705).

Description

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Authenticité et origine du surnom

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Le Conte de Fontana est un violon fabriqué par le luthier crémonais Antonio Stradivari en . Cette date est confirmée par l'étiquette de l'instrument[Cozio 1].

« Antonius Stradivarius Cremonensis / Faciebat anno 1702. »

— Inscription sur l'étiquette du Stradivarius Conte de Fontana[Cozio 1]

Le violon est surnommé « Conte de Fontana » en référence à l'un de ses propriétaires, le comte Fontana[Cozio 1],[1].

Caractéristiques

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Le Stradivarius Conte de Fontana est un violon du début de l'âge d'or de Stradivari[Note 1]. Malgré cela, sa forme et ses dimensions le classe plutôt parmi les violons de la première période réalisés dans les années [Cozio 1].

Le fond du violon est composé d'une pièce et mesure un peu moins de 35,5 centimètres de long. Les ondes sont étroites et relativement peu marquées pour un Stradivarius. La largeur maximale de l'instrument dans son tiers supérieur (proche de la touche) est d'environ 16,8 centimètres et d'environ 20,7 centimètres dans son tiers inférieur (niveau du cordier). La largeur minimale au niveau des C est de 10,8 centimètres[Cozio 1],[1].

La table d'harmonie du Conte de Fontana est constituée de deux pièces de sapin[1]. Le grain du bois est fin : il est notamment très fin au niveau des aigües et tend à grossir vers les graves[Cozio 1]. Une légère cassure sur la table d'harmonie a été réparée[Note 2],[1].

Les éclisses du violon sont faites d'un bois fortement ondé[Cozio 1]. D'après Jacques Français, elles présentent de grandes qualités esthétiques[1].

La tête du Stradivarius présente des marques de réparations à la suite d'une cassure[Note 3],[1].

Le vernis du Conte de Fontana est rouge vif avec des reflets dorés. Il confère à l'instrument une grande beauté[1].

Qualité sonore

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Le Conte de Fontana était l'un des deux violons préférés de David Oïstrakh[Note 4],[3],[4].

Luthiers et experts en charge de l'instrument

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Leandro Bisiach a suivi le Conte de Fontana. Il a notamment réparé la tête de l'instrument et a servi d’intermédiaire lors d'une vente de l'instrument[1].

Marcel et Étienne Vatelot ont également eu la charge du Stradivarius[Cozio 1],[1].

Les premières années du Conte de Fontana sont mal connues des spécialistes. Sans qu'il ne soit possible de déterminer les dates, le Stradivarius semble entre en possession du comte Fontana, vraisemblablement par l'entremise de Leandro Bisiach. Il est conservé par la famille, notamment la comtesse, jusqu'en [Cozio 1],[5].

Vendu par la comtesse Fontana à Camillo Folzter, le Conte de Fontana est ensuite cédé à Marcel Vatelot par celui-ci[Cozio 1],[5].

En , Étienne Vatelot vend le Stradivarius à David Oïstrakh. Celui-ci le conserve pendant 11 années avant d'acquérir le Marsick (1705)[Cozio 1],[5].

Le Conte de Fontana est ensuite vendu à différentes personnes sans que les dates et les identités ne soient connues[Cozio 1].

Propriétaires

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Les propriétaires et musiciens attestés sont les suivants[Cozio 1],[5] :

Propriétaires
Propriétaire Depuis Jusqu'en En
Paolo Ferrari
Comte Fontana
Fondation Pro Canale - Milan
Comtesse Fontana
Camillo Folzter
Étienne Vatelot
David Oïstrakh
Inconnu
Inconnu

Notes et références

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  1. L'âge d'or des Stradivarius s'étend d'environ à [2].
  2. L'identité du luthier qui a effectué la réparation est inconnue.
  3. Le luthier Leandro Bisiach a assuré cette réparation.
  4. L'autre étant le Marsick (1705).

Références archives Cozio

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  1. a b c d e f g h i j k l et m (en) « Antonio Stradivari, Cremona, 1702, the 'Conte de Fontana, Peterlongo, Oistrakh' » Accès libre, Cozio Archive, sur tarisio.com.

Références

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  1. a b c d e f g h et i Sackman (2020), p. 287-288.
  2. (en) Brian Boucher, « A ‘Golden Period’ Stradivari Violin Once Owned by Catherine the Great Could Sell for Millions of Dollars at Auction », artnet,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. Popovic (2012), p. 18.
  4. Blanes Pérez (2023), p. 13.
  5. a b c et d Sackman (2020), p. 288.

Bibliographie

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  • (ca) Aina Yunmei Blanes Pérez, Els Concerts per a violí de Dmitri Xostakóvitx : Apropament i proposta analítica (Thèse de Master - supervision : Nigel Carter), Palma, Conservatori Superior de Música dels Illes Balears, , 59 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Nicholas Sackman, The Jacques Francais Rare Violins Inc., Photographic Archive and Business Records : The sales ledgers, 1845-1938 - Charles Gand, Gustave Bernardel, Albert Caressa & Henri Français, Emile Français, Jacques Français, Washington (DC), Archives Center, National Museum of American History, Smithsonian Institution, (1re éd. 2017), 311 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Marina Popovic, P. I. Tchaikovsky Concerto for violin and orchestra, op. 35 (Thèse de Master - supervision : Per Kjetil Farstad), Agder, University of Agder - Faculty of Fine Arts - Department of Music, , 75 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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