Charles de Hepcée
Naissance | |
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Nom de naissance |
Charles Henry Marie Joseph de Hepcée |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Albert Marie Hubert de Hepcée (1870-1932) |
Mère |
Jeanne Marie Henriette Boonen (1873-1948) |
Conjoint |
Micheline Simone Caroline Marie de Sélys-Longchamps (1912-1983) |
Grade militaire |
Flight officer (en) |
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Conflit | |
Distinctions |
Charles dit Charley de Hepcée, né le à Ixelles et mort le à Castelmaurou est un aviateur et résistant belge.
Biographie
[modifier | modifier le code]Sous-lieutenant d'infanterie en 1932, cadre navigant de l'École d'aéronautique en 1934, Charles de Hepcée obtient le grade de capitaine en 1939.
Il épouse en 1936 Micheline de Sélys Longchamps, fille d'Edgard de Sélys Longchamps, petite-fille de Walthère de Selys Longchamps et arrière-petite-fille d'Edmond de Sélys Longchamps, dont il aura quatre enfants : Éric, Monique, Rose et Claire.
En , après la capitulation de la Belgique, il revient à Halloy, dans la propriété de sa belle-famille, où il devient officiellement fabricant de charbon de bois.
En 1941, il ouvre le home d'Haljoux qui accueillera des enfants en difficultés, dont un certain nombre d'enfants juifs. Le ravitaillement du pensionnat et la vente de charbon de bois lui servent de couverture pour visiter les fermes, collecter des informations sur l'ennemi, préparer des terrains de parachutage pour la Résistance et mettre en place des filières d'évasion pour les pilotes tombés au combat.
Dès le début de 1942, il crée avec Anselme Vernieuwe dit Selmo la ligne "Rose-Claire" (du nom de ses deux jumelles nées récemment) qui aide des aviateurs à partir pour l'Angleterre et fait des allers-retours réguliers entre la Belgique et la France. La ligne doit rapidement fermer. Sous les ordres de William Ugeux, directeur général du Service de Renseignements et d'Action en territoires occupés, il organise et fait fonctionner, avec Anselme Vernieuwe et l'ophtalmologiste belge Charles Schepens (ayant pris le faux nom de Jacques Pérot), le fameux passage de l'Iraty (Pyrénées-Atlantiques) via la scierie de Mendive remise en état de fonctionnement dans ce but.
Le livre Le Chirurgien et le berger[1] retrace l'histoire de ce réseau d'évasion et de passage de documents d'une prodigieuse efficacité. Il souligne le rôle déterminant du berger Jean Sarochar, être fantaisiste épris de liberté, pour l'aide désintéressée qu'il apportât à Charles Schepens.
Pendant un an, ils feront passer en Espagne, vers l'Angleterre, renseignements, agents 'brûlés', courriers, colis, personnalités telles que les ministres d'Aspremont Lynden et Paul Tschoffen, le commandant de Gendarmerie Engels, Jean Cartier de Marchienne, etc.
En , recherché par toutes les polices d'occupation, il doit se résoudre à partir lui aussi, sans sa femme qui était venue le retrouver en passant la ligne de démarcation avec les enfants. Ils devront partir plus tard. Arrivé à Londres, il rejoint la R.A.F.
Le , son épouse et leurs quatre enfants — les deux derniers, des jumelles, viennent d'avoir un an — sont arrêtés par la police italienne près de Grenoble. Les Allemands espéraient ainsi forcer Charles de Hepcée à se dévoiler.
Ce n'est que bien des semaines plus tard qu'il apprend, outre la mort de son frère abattu au-dessus de la Hollande, le sort de son épouse et de ses enfants. Il est alors chargé d'une dernière mission (la mission Roch) et revient sur le continent. Conjointement à sa mission il espère pouvoir obtenir des renseignements concernant la détention de son épouse mais sera arrêté dans la nuit du 12 au , en passant les Pyrénées, et fusillé le [2] (le 29 selon un codétenu qui partageait sa cellule mais cela s'est avéré une erreur) de la même année dans le Bois de la Reule, à Castelmaurou, dans les environs de Toulouse.
Découverte de son corps
[modifier | modifier le code]Le corps de Charles de Hepcée est retrouvé et identifié en 2012 parmi les cinq fusillés inconnus du Bois de la Reulle, abattus le et inhumés à Castelmaurou près de Toulouse. Il est inhumé à Halloy (Belgique) dans le caveau familial le [3].
Sort de son épouse
[modifier | modifier le code]Micheline de Sélys Longchamps, également membre de la Résistance, ignorant tout de la disparition de son mari, est transférée à Suse en Italie où, grâce au commandant italien de la prison, ses parents viendront chercher les quatre enfants. Elle est ensuite déportée politique successivement à Ravensbrück, Hanovre (kommando de Hannover-Limmer)[réf. nécessaire] et Bergen-Belsen, d'où elle ne sera délivrée qu'en .
Distinctions ainsi que celles de son épouse
[modifier | modifier le code]- Charles de Hepcée (1911-1944)
- Officier de l'ordre de Léopold avec palme
- Chevalier de l'ordre de Léopold II (1939)
- Croix de guerre - Londres (1943)
- Croix de guerre avec palme
- Médaille de la Résistance armée 1940-1945
- Médaille commémorative de la guerre 1940-1945 avec deux éclairs entrecroisés
- Croix du prisonnier politique 1940-1945 avec deux étoiles
- Croix de guerre –, palme de bronze - République française
- Médaille de la Résistance française à titre posthume (2022)[4],[5]
- Médaille commémorative française de la guerre –
- Croix de guerre 1940-1945 - Grand Duché de Luxembourg
- Award for Brave Conduct
- Major A.R.A.(Agent de renseignements et d'action) 1re catégorie
- Honneur et Patrie République française - Soldat sans uniforme F.F.C.
Son nom sera donné à une rue du village de Halloy, où il avait fait construire une maison en 1942.
- Micheline de Sélys Longchamps (1912-1983)
- Chevalier de l'ordre de Léopold II avec palme
- Croix de guerre avec palme
- Médaille de la Résistance armée 1940-1945
- Médaille commémorative de la guerre 1940-1945 avec deux éclairs entrecroisés
- Croix du prisonnier politique 1940-1945 avec quatre étoiles
- Croix de guerre – de la République française avec une étoile de vermeil et une étoile d'argent
- Médaille commémorative française de la guerre –
- Croix de la Résistance tchécoslovaque 1939-1945
- Adjudant A.R.A. 4e catégorie (Auxiliaire des Services de renseignements et d'action)
- Honneur et Patrie République française - Soldat sans uniforme des F.F.C.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Meg Ostrum, Le chirurgien et le berger, Auberon Eds, (ISBN 2844981461, EAN 978-2844981820)
- André Balent, Claude Pennetier, « Dictionnaire biographique des fusillés 1940-1944 »
- « Elles retrouvent le corps de leur père, héros de la Résistance » (Article sur la trouvaille de son corps), sur La Libre,
- « BODMR n°04 du 31 octobre 2022 » [PDF], sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Charles Henri Marie de Hepcée » (consulté le )
Bibliograpohie
[modifier | modifier le code]- Meg Ostrum (trad. de l'anglais par Xavier Guesnu), Le chirurgien et le berger : Deux héros de la Résistance au Pays basque, Aubéron, (1re éd. 2011), 272 p. (ISBN 978-2-84498-182-0, présentation en ligne)
- Résistant belge
- Naissance en mars 1911
- Naissance à Ixelles
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de guerre belge 1940-1945
- Officier de l'ordre de Léopold
- Décès en juin 1944
- Personne fusillée en France
- Décès à Castelmaurou
- Personnalité exécutée par le Troisième Reich
- Décès à 33 ans