Bolet abricot
Rheubarbariboletus armeniacus
Règne | Fungi |
---|---|
Embranchement | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Rheubarbariboletus |
Rheubarbariboletus armeniacus, le Bolet abricot, anciennement Xerocomus armeniacus, est une espèce de champignons (Fungi) basidiomycètes du genre Boletus dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par son chapeau rose terne abricot et sa chair progressivement orangée à la base du pied à la coupe, légèrement bleuissante au niveau du chapeau.
Taxonomie
[modifier | modifier le code]Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Rheubarbariboletus armeniacus (Quél.) Vizzini, Simonini & Gelardi[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus armeniacus Quél.[1].
Synonymes
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Rheubarbariboletus armeniacus a pour synonymes[1] :
- Boletus armeniacus Quél.
- Boletus subtomentosus var. erythrocephalus Lucand
- Rheubarbariboletus armeniacus f. erythrocephalus (Lucand) Klofac
- Rheubarbariboletus armeniacus f. luteolus (H.Engel & Antonín) Klofac
- Rheubarbariboletus armeniacus var. venosipes (Redeuilh) Klofac
- Suillus armeniacus (Quél.) Kuntze
- Versipellis armeniaca (Quél.) Quél.
- Xerocomellus armeniacus var. luteolus (H.Engel & Antonín) Šutara
- Xerocomellus armeniacus (Quél.) Šutara
- Xerocomus armeniacus f. luteolus H.Engel & Antonín
- Xerocomus armeniacus var. venosipes Redeuilh
- Xerocomus armeniacus (Quél.) Quél.
- Xerocomus armeniacus Anon.
- Xerocomus subtomentosus var. erythrocephalus (Lucand) E.-J.Gilbert
- Xerocomus versicolor var. armeniacus (Quél.) Skirg.
Phylogénie
[modifier | modifier le code]Le naturaliste français Lucien Quélet a décrit cette espèce sous le nom de Boletus armeniacus en 1885, avant de la placer dans le genre Xerocomus dans son ouvrage Flore mycologique de la France et des pays limitrophes de 1888.
Il a été transféré dans le nouveau genre Xerocomellus décrit par le mycologue tchèque Josef Šutara en 2008, puis dans les Rheubarbariboletus en 2015.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'épithète spécifique armeniacus fait référence à la couleur abricot du bolet.
Description du sporophore
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Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de R. armeniacus sont les suivantes :
Son chapeau est généralement rose, mais parfois rose rougeâtre à orangé ochracé[2].
L'hyménophore présente des pores jaunes puis verdâtres, bleuissant à la manipulation[2].
Son stipe est jaunâtre puis subconcolore au chapeau[2].
La chair est jaunâtre, orangé rhubarbe à la base du stipe, bleuissant légèrement au-dessus des tubes et au sommet du stipe mais jamais à la base[2].
Caractéristiques microscopiques
[modifier | modifier le code]Ses spores mesurent 11-14 x 4,5-5 µm[2].
Galerie
[modifier | modifier le code]Variétés et formes
[modifier | modifier le code]- Rheubarbariboletus armeniacus f. erythrocephalus, forme à chapeau rouge, chapeau et stipe rouge sang, rouge écarlate, rouge vermillon, rouge éosine, rouge framboise, puis rouge orangé. Chair jaune bleuissant dans le haut du stipe[3].
- Rheubarbariboletus armeniacus var. venosipes, variété à pied veiné, chapeau rouge framboise sombre, assez uniforme à maturité, plus rouge que le type, mais tirant parfois sur l'orangé. Tubes et pores citrins puis jaunes, bleuissant à la coupe. Stipe plutôt robuste subconcolore au chapeau, d'un rouge plus ou moins sombre, pourpré vineux à l'humidité, parfois jaune au sommet, à base brunissante, orné dans sa partie supérieure ou jusqu'à mi-hauteur d'un réseau concolore, plus ou moins en relief. Chair citrine puis ochracée, orangé ambré dans la moitié inférieure du stipe, bleuissant plus ou moins. Spores 11-14,5 x 4,5-5,5 μm[3],[4].
- Rheubarbariboletus armeniacus f. luteolus, forme jaunâtre, chapeau jaune à possible nuance rosâtre chez les jeunes, un peu teinté d'abricot au centre en séchant. Stipe concolore au chapeau, jaunâtre, faiblement fibrilleux longitudinalement et légèrement furfuracé-squamuleux de brun rouge vers le bas. Chair jaunâtre à blanc jaunâtre, rougeâtre à la base du stipe, à peine bleuissante. Spores 10-12 x 5-5,5 μm[4],[3].
Habitat et distribution
[modifier | modifier le code]Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant généralement sous feuillus[4],[2].
Statut de conservation
[modifier | modifier le code]Régional
[modifier | modifier le code]- Alsace : classement de cette espèce en catégorie NT (Quasi menacée) au niveau régional[5].
- Franche-Comté : classement de cette espèce en catégorie EN (En danger) au niveau régional[6].
Comestibilité
[modifier | modifier le code]Comme tous les Xerocomus au sens large, c'est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par sa saveur peu prononcée. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens fermes dont les tubes ne sont pas très développés. Le Bolet abricot est consommé occasionellement [7].
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]Le Bolet couleur de pêche (Rheubarbariboletus persicolor), espèce surtout méditerranéenne venant sous chênes, chapeau terni de gris-brun olivâtre, stipe jaune vif au sommet et rougeâtre uniquement à la base, chair bleuissant vivement, base du stipe jaune safran vif en séchant[2]. Sans interêt alimentaire.
Le Bolet framboise (Hortiboletus rubellus), aux teintes rouges, à la base du stipe typiquement piquetée de rouge orangé, bleuissement de la chair nul ou faible dans le chapeau. Comestible.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Catalogue of Life : Rheubarbariboletus armeniacus (Quél.) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (fr + en) EOL : Rheubarbariboletus armeniacus (Quél.) Vizzini, Simonini & Gelardi 2015 (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Rheubarbariboletus armeniacus (Quél.) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (fr) INPN : Rheubarbariboletus armeniacus (Quél.) Vizzini, Simonini & Gelardi, 2015 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Rheubarbariboletus armeniacus (Quélet) Vizzini, Simonini & Gelardi (2015) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 15 décembre 2023.
- « Mycocharentes - Rheubarbariboletus armeniacus »
- Alain Estades, Gilbert Lannoy, Bulletin Mycologique et Botanique Dauphiné-Savoie : Les bolets européens, , 79 p.
- « MycoDB : Fiche de Rheubarbariboletus armeniacus », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- ↑ « La Liste rouge des Champignons supérieurs menacés en Alsace »
[PDF], sur inpn.mnhn.fr,
- ↑ SUGNY D., BEIRNAERT P., BILLOT A., CAILLET M. & M., CHEVROLET J.P., GALLIOT L., HERBERT
R., MOYNE G, « Liste rouge des champignons supérieurs de Franche-Comté. »
[PDF], sur /inpn.mnhn.fr,
- ↑ (it) Nicola Sitta, Paolo Davoli, Marco Floriani, Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
[PDF], sur regione.piemonte.it,