Barrage de Donzère-Mondragon
Pays | |
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Région | |
Département | |
Coordonnées | |
Cours d'eau |
Vocation |
Électricité, navigation |
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Propriétaire | |
Date du début des travaux |
1947 |
Date de mise en service |
1952 |
Classement |
Inscrit MH en 1992 |
Type |
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Débit d'équipement |
1 980 m³/s |
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Nombre de turbines |
6 |
Type de turbines | |
Puissance installée |
348 MW |
Production annuelle |
2,14 TWh/an |
Le barrage de Donzère-Mondragon (ou barrage André-Blondel) est un barrage hydroélectrique situé sur un canal parallèle au Rhône dans le sud de la France. Construit entre 1948 et 1952, sur le canal de Donzère-Mondragon, à Bollène (Vaucluse), il est doté d'une écluse pour permettre son franchissement aux bateaux. Conçu par l’architecte Théodose Sardnal, il fut inauguré le par le Président de la République française Vincent Auriol, et inscrit au titre des Monuments historiques le [1].
Histoire
[modifier | modifier le code]-
Engins de terrassement américain, issue du plan Marshall, (National Archives and Records Administration).
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Excavations des terrassements autour du site de la centrale, (National Archives and Records Administration).
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Construction du barrage de Donzère-Mondragon, (National Archives and Records Administration).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Avec une puissance de 348 mégawatts[2], et une capacité de production annuelle de 2 140 gigawatts-heures, il est le plus productif du Rhône et assure 13 % de la production hydroélectrique de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), soit environ la consommation annuelle de Lyon.
La puissance de 348 mégawatts de la centrale est répartie sur six alternateurs de 59 mégawatts chacun, entraînés par des turbines Kaplan avec un débit maximum turbinable de 1 980 m3/s[2].
La tension des alternateurs est de 10 500 V, élevée à 220 000 V par les transformateurs électriques de la CNR.
L'écluse de Bollène assure le passage des bateaux "à travers" le barrage. Cette écluse est celle dont la hauteur entre l'aval et l'amont est la plus grande de France : 23 mètres.
Comparatif nucléaire / hydroélectrique
[modifier | modifier le code]À titre de comparaison, la Centrale nucléaire de Cruas et la Centrale nucléaire du Tricastin en amont sur le Rhône sont dotées de quatre tranches de 900 mégawatts chacune, soit 3 600 mégawatts contre 350 mégawatts de puissance pour le barrage hydroélectrique de Donzère-Mondragon.
Accident du 2 février 1998
[modifier | modifier le code]Le à 12h45 une vague meurtrière submerge l'écluse de Bollène[3], un accident peu ordinaire eut lieu : alors qu'une péniche était dans le sas de l'écluse pour la remonter, la porte amont s'est brusquement ouverte, provoquant une vague déferlante dans le sas. Le couple de mariniers présent à bord de "l'Arlate" (1 200 t) a été emporté et la femme s'est noyée ; le bateau a coulé. La porte aval a résisté au choc de la vague, sans quoi, l’écluse devenant passante, la centrale nucléaire du Tricastin (4 réacteurs de 900 MW chacun) eût risqué d'être privée de refroidissement, sa prise d'eau se trouvant à 2 km en amont de l'écluse.
Libre circulation de la faune du Rhône
[modifier | modifier le code]Une passe à poissons a été aménagée sur un côté du barrage pour permettre à la faune du Rhône de passer le barrage dans les deux sens.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no PA00082223, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- [PDF]Direction régionale d'Avignon : Aménagement du barrage
- Une vague meurtrière submerge l'écluse de Bollène février 1998
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arnaud Berthonnet, « Avec l’aménagement hydroélectrique de Donzère-Mondragon sur le Bas-Rhône (1947-1952), la France entre de plain-pied dans la période dite des "Trente Glorieuses" », Pour mémoire, no 9, , p. 121-137 (ISSN 1955-9550, lire en ligne)
- Alexandre Giandou, La Compagnie nationale du Rhône, histoire d'un partenaire régional de l’État, Grenoble, PUF, 1998, 328 p.
- Sara B. Pritchard, « Le nouveau Rhône est né (Donzère-Mondragon) », dans Robert Belot, Michel Cotte et Pierre Lamard (dir.), La technologie au risque de l'histoire, Paris, Université de technologie de Belfort-Montbéliard / Berg International éditeurs, , 454 p. (ISBN 2-911289-26-9), p. 77-86.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Hydroélectricité en France
- Liste des barrages de France
- Énergie renouvelable, Politique des énergies renouvelables
- Barrage, Énergie marémotrice, Énergie hydroélectrique
- Liste des édifices labellisés « Patrimoine du XXe siècle » de Vaucluse
Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :
- Description du barrage de Donzère-Mondragon