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Bamenda

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Bamenda
Bamenda
Vue depuis la route de montagne
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Nord-Ouest
Département Mezam
Démographie
Population 573 000 hab. (est. 2022[1])
Géographie
Coordonnées 5° 56′ nord, 10° 10′ est
Altitude Min. 1 230 m
Max. 1 510 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Voir sur la carte topographique du Cameroun
Bamenda
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Voir sur la carte administrative du Cameroun
Bamenda
Géolocalisation sur la carte : région du Nord-Ouest
Voir sur la carte administrative de région du Nord-Ouest
Bamenda

Bamenda est une ville du Cameroun, chef-lieu du département de la Mezam et de la région du Nord-Ouest. Elle constitue la ville la plus peuplée du Cameroun anglophone. Communauté urbaine depuis 2008, elle est divisée en trois communes d'arrondissement[2]. Bamenda possède un aéroport (code AITA : BPC).

Époque pré-coloniale

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Les origines de la ville sont liées à l’établissement du peuple Tikar qui a rejoint le Royaume bamoun, dans les années 1700[3].

Époque coloniale

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En 1884, la ville est colonisée par l'Allemagne jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale[4]. En 1922, Bamenda passe sous administration britannique jusqu'à ce que la ville et sa région se rattache au Cameroun indépendant en 1961[5].

Époque post-coloniale

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Crise anglophone au Cameroun

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Au cours de la crise anglophone au Cameroun, l'armée camerounaise lance une opération baptisée Bamenda Clean dans la ville en septembre 2020 en réponse aux attaques des séparatistes armés[6]. Le , dix personnes sont massacrées dans la ville par des séparatistes armés présumés[7].

Géographie

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Représentations cartographiques de la ville
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Bamenda est située sur la route nationale 6 à 370 km au nord-ouest de la capitale Yaoundé. La ville est divisée en deux par une falaise séparant la station haute, ville administrative sur le haut-plateau, autour de l'ancien fort allemand, en contrebas s'étend la ville africaine en limite des deux chefferies de Bafreng et Mankon. Les versants sud-est sont dominés par les forêts des hauts plateaux camerounais[8]. L'entrée dans la ville de Bamenda, en descente, surplombe la ville avec pour point culminant le Rocher Sacré. Située sur le versant septentrional de la Ligne du Cameroun, elle est dans le bassin de la rivière Bénoué, affluent du fleuve Niger.

Bamenda est l'une des villes les plus exposées d'Afrique à la montée des eaux due au réchauffement climatique[9].

Une rue de Bamenda.
Vue panoramique de la commune de Bamenda IIIe.

Lors du recensement de 2005 (RGPH3), la population de Bamenda était la suivante[10] :

  • Bamenda Ier : 28 359 habitants dont 18 468 pour Bamenda Ier Ville
  • Bamenda IIe : 184 277 habitants dont 159 210 pour Bamenda IIe Ville
  • Bamenda IIIe : 110 253 habitants dont 91 852 pour Bamenda IIIe Ville

Administration

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La communauté urbaine de Bamenda est dirigée par un maire depuis 2020, par un délégué du gouvernement de 2007 à 2020[11].

Maires de Bamenda
Période Identité Parti Notes
1993 - 1996 Abel Ndeh Tazong Sundjo maire
1996 - 2009 Abel Ndeh Tazong Sundjo délégué du gouvernement
2009 - 2020 Vincent Ndumu Nji délégué du gouvernement ingénieur civil
depuis 2020 Paul Achobong Tambeng ingénieur génie civil

Structure administrative de la communauté urbaine

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La communauté urbaine de Bamenda est constituée de trois communes d'arrondissement.

Commune Chef-lieu Superficie
(km2)
Population
(2005)
Groupements
Bamenda I Bamendankwe 87,46 28 359 Bamenda Town • Bamendankwe
Bamenda II Mankon 172,6 184 277 Bamenda Town • Mankon • Mbatu • Nsongwa Fondom • Ntaw Council Area • Chomba Fondom
Bamenda III Nkwen 69,62 110 253 Bamenda Town • Ndzah • Nkwen
Bamenda 329,58 322 889


Outre les villes, la communauté urbaine comprend également des villages[10] :

Bamenda Ier

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Bamenda IIe

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Bamenda IIIe

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Bamenda est par l'importance de sa population, la 4e ville du Cameroun, en 2001. L'évolution de la population urbaine est relevée par les travaux du département de Géographie de l'Université de Montréal[12]. Le taux de croissance annuel moyen de la population est de 7,8 % de 1976 à 1987 et de 4,9 % de 1987 à 2005[13].

Évolution démographique
1935 1953 1964 1967 1976 1987 1998 2005 2012
1 2999 76518 48933 37548 111110 142252 000269 530348 766

Enseignement supérieur

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L’Université de Bamenda a été fondée en 2010.

Bambili, université de Bamenda située en zone tempérée.

Forces armées

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La ville est depuis 2018 le siège de la 5e région militaire inter-armé (RMIA 5), elle couvre les régions administratives Nord-Ouest et Ouest[14].

Religion et lieux de culte

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Une église à Mile 4 de Nkwen.

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Bamenda (Église catholique), Église évangélique du Cameroun (Communion mondiale d'Églises réformées), Église presbytérienne camerounaise (Communion mondiale d'Églises réformées), Mission du plein évangile Cameroun (Assemblées de Dieu)[15]. La ville est le siège de la Convention baptiste du Cameroun (Alliance baptiste mondiale) établie en 1954, et des Sœurs bénédictines de Béthanie. La population musulmane y dispose de mosquées.

Beaucoup de médias publics et privés cohabitent les villes du Cameroun, qu'il s'agisse de chaînes de télévisions, de chaînes de radio ou de la presse écrite.

Quelques chaînes de télévisions camerounaises recevables à Bamenda : CRTV, Spectrum Télévision (STV 1 et STV 2), Canal 2 international, Équinoxe TV, Htv, MyPrimeTv... Toutefois, de nombreux foyers reçoivent les chaînes télévisions étrangères grâce à la câblodistribution ou au satellite.

Quelques radios camerounaises recevables à Bamenda ou émettant depuis Bamenda : CRTV radio poste national, CRTV radio chaîne de Nord-Ouest.

Quelques journaux écrits camerounais accessibles à la population de Bamenda : Cameroon tribune, Le Messager, Mutations, La Nouvelle Expression, Le Jour, The Guardian post, The Post.

Quelques sites d'information en ligne accessibles à la population : AfricaPresse.com,

La ville est un centre commercial pour les produits agricoles, comme le café [16], pommes de terre, ignames, arachides...

C'est un carrefour commercial pour les échanges avec le Nigeria.

Pancarte en anglais à l'entrée de Bamenda.

La majorité des habitants de Bamenda parlent l'anglais et le pidgin, qui est la principale langue parlée dans les magasins et dans les rues de la ville.

Chargement des mini bus à Bamenda au Cameroun.

La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aéroport de Bamenda.

Elle est reliée à Bafoussam dans la région de l'ouest et à Mamfé dans la région du Sud-Ouest par la route nationale n°6. Cette route est dans un mauvais état depuis Bafoussam mais en bon état entre Bamenda et Mamfe.

La voirie urbaine est pour une grande partie en mauvais état ce qui favorise la circulation des motos taxis.

Bamenda étant au cœur de la zone traditionnelle camerounaise dite des grassfields (commune aux régions du Nord-Ouest et de l'Ouest), elle en comporte toutes les caractéristiques.

On y retrouve des fondoms (chefferies traditionnelles de la zone) et les tissus ndop et toghu, typiques de la zone sont répandus aujourd'hui dans tout le pays.

La ville est le siège de deux clubs de football évoluant en Elite 1 du Championnat du Cameroun de football en 2019 :

Personnalités liées à Bamenda

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Notes et références

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  1. Macrotrends, Population de Bamenda (Source: United Nations, World Population Prospects), consulté en 2022
  2. Décret no 2008/025 du 17 janvier 2008 portant création de la communauté urbaine de Bamenda, in Cameroon Tribune, no 9018 du vendredi 18 janvier 2008, p. 5
  3. Toyin Falola, Daniel Jean-Jacques, Africa: An Encyclopedia of Culture and Society [3 volumes]: An Encyclopedia of Culture and Society, ABC-CLIO, USA, 2015, p. 142
  4. Emmanuel Mbah, Environment and Identity Politics in Colonial Africa: Fulani Migrations and Land Conflict, Taylor & Francis, UK, 2016, p. 20
  5. Emmanuel Mbah, Environment and Identity Politics in Colonial Africa: Fulani Migrations and Land Conflict, Taylor & Francis, UK, 2016, p. 21
  6. « Journal de l'Afrique - L'armée camerounaise entre à Bamenda pour une opération de "sécurisation" », sur France 24, (consulté le )
  7. « Au Cameroun, dix civils tués dans une attaque de séparatistes armés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Mark Dike DeLancey, Mark W. Delancey, Rebecca Neh Mbuh, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Rowman & Littlefield, USA, 2019, p. 57
  9. « Dérèglement climatique : ces villes menacées par la montée des eaux », sur Les Echos,
  10. a et b Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
  11. Osidimbea, Ville de Bamenda, consulté en 2022
  12. HB Nguendo Yangsi, Christopher R Bryant, Visages et défis des principales villes camerounaises, Université de Montréal, juin 2008
  13. Annuaire statistique de la région Nord-Ouest, 2014
  14. Chancelin Wabo, lebledparle.com, Paul Biya crée une 5e région militaire à Bamenda, 22 février 2018
  15. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486.
  16. Britannica, Bamenda, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019

Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Christopher M. Awambeng, Evolution and growth of urban centres in the North-West Province (Cameroon) : case studies (Bamenda, Kumbo, Mbengwi, Nkambe, Wum), P. Lang, Bern, Berlin, 1991, 129 p. (ISBN 3-261-04401-2) (texte remanié d'une thèse)
  • Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « Bamenda », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 112-113 (ISBN 978-2-86950-464-6)

Articles connexes

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Liens externes

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