Armée de terre sud-africaine
Armée de terre sud-africaine | |
Fondation | 1912 |
---|---|
Forme actuelle | 1994 |
Branches | Force de défense nationale sud-africaine |
Quartier-général | Pretoria |
Commandement | |
Président | Cyril Ramaphosa |
Ministre de la Défense | Thandi Modise |
Général | Rudzani Maphwanya |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 18-49 |
Actifs | 38 000 actifs |
Réservistes | 12 250 Réservistes |
Budgets | |
Budget | 3,09 milliards $ |
Pourcentage du PNB | 0.75 % |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | Denel |
Fournisseurs étrangers | BAe Land Systems Oerlikon Contraves |
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L’Armée de terre sud-africaine ou l’Armée de terre d’Afrique du Sud (en traduction littérale de l'anglais South African Army l’Armée sud-africaine[N 1]) est une armée de terre créée en 1910 lors de la formation de l'Union de l'Afrique du Sud. En 2023 l'armée de terre sud-africaine compte 38 000 soldats et 12 000 réservistes.
Historique
[modifier | modifier le code]Elle a participé aux deux guerres mondiales, en Europe (bataille du bois Delville, bataille du Monte Cassino) et en Afrique (bataille de Gibeon, bataille de Sandfontein, campagne d'Afrique de l'Est, seconde bataille d'El Alamein, bataille de Madagascar) dans le cadre de l'effort de guerre britannique. Composante des forces de défense de l'Union puis de la République sud-africaine, elle a participé à la guerre de Corée dans le cadre d'un mandat des Nations unies.
Perçue durant la seconde moitié du XXe siècle comme un outil de répression ou de déstabilisation pour la défense de l'apartheid, l'armée sud-africaine a participé aux guerres de frontières au Sud-Ouest africain (1966-1989) et en Angola (1975-1989). Elle participe notamment à la bataille de Cuito Cuanavale ou elle affronte les forces Cubaines. L'armée sud-africaine a également apporté un très grand soutien logistique et militaire à la Rhodésie pendant la guerre du Bush. L'Afrique du Sud était le premier fournisseur d'armes de la Rhodésie et a continué de soutenir ce pays jusqu'à la fin de la guerre. La fin de la guerre et le changement de gouvernement au Zimbabwe a représenté une grande opportunité pour les forces armées sud-africaine car plus de 5 000 militaires rhodésiens ont rejoint les rangs des SADF en 1980 lors de l'Operation Winter (en). La quasi totalité des SAS Rhodésien et une grande partie des Selous Scouts ont décidé de rejoindre l'Afrique du Sud. Grâce à cette opération la SADF a récupéré 5 000 soldats très bien entrainés et disposant d'une grande expérience de combat.
En 1994, l'armée de terre sud-africaine et l'ensemble des armées sud-africaines et des bantoustans ont été intégrées au sein des nouvelles forces nationales de défense. Elle a alors participé aux efforts de maintien de la paix en Afrique australe, souvent dans le cadre d'opérations de l'Union africaine (deuxième guerre civile centrafricaine). Elle est également mobilisée lors de troubles à l'ordre public et d'urgence sanitaire[1].
Depuis la fin de l’apartheid l'Afrique du Sud et Cuba ont augmenté leur coopération, principalement dans le domaine médical mais également dans le domaine militaire avec l'envoi par Cuba de techniciens pour aider à la maintenance des équipements de la SADF[2].
Organisation en 2013
[modifier | modifier le code]Depuis 1999, l'armée de terre sud-africaine est organisée en 2 brigades. Ces deux brigades correspondent ensemble, en 2013, à :
- 2 bataillons d'infanterie mécanisée,
- 3 bataillons d'infanterie motorisée,
- 10 bataillons d'infanterie légère,
- 4 régiments d'artillerie,
- 2 régiments de génie de combat.
À ces unités classiques s'ajoutent 1 régiment de construction, le 4e régiment de planification et 1 régiment de renseignement tactique. La force de réserve, en 2021, dispose de 52 unités disposant théoriquement de 12 000 réservistes.
Équipements
[modifier | modifier le code]Équipements en dotation dans l'armée de terre en 2023[3]:
Type | Modèle | En service en 2023 | Remarques |
---|---|---|---|
Char de combat principal | Olifant 2 | 24 (126 en réserve) | |
Véhicule blindé d'assaut | Rooikat-76 | 50 (126 en réserve) | |
Véhicule de combat d'infanterie | Ratel-20/60/90 | 534 | |
Véhicule blindé de transport de troupes | Casspir | 370 | |
Véhicule blindé de transport de troupes | Mamba | 60 (380 en réserve) | |
Obusier automoteur | G6 Rhino | 2 (41 en réserve) | |
Obusier | G5 | 6 (66 en réserve) | |
Lance roquettes multiples | Valkiri (en) | 6 (26 en réserve) | |
Mortier | Mortier de 81 mm | 1190 | |
Drone | ATE Vulture (en) | 4 | |
Canon anti aérien | Oerlikon 35 mm | 40 | |
Canon anti aérien automoteur | Zumlac (ZU-23-2) | (36 en réserve) |
Chef d'état-major de l’armée de terre
[modifier | modifier le code]Depuis 1948, les chefs successifs de l'armée sud-africaine sont :
Nom | Photographie | Début | Fin |
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Brig Christiaan du Toit DSO | 10 novembre 1948 | 15 mars 1950 | |
Brig Hendrik Klopper DSO | 16 mars 1950 | 30 avril 1953 | |
Maj Gen Pieter Grobbelaar DSO | 24 septembre 1958 | ||
Maj Gen Nick Bierman CBE | 25 septembre 1958 | 31 octobre 1959 | |
Maj Gen Sybrand Engelbrecht SM | 3 mars 1963 | ||
Maj Gen Petrus Jacobs SSA SM | 4 mars 1963 | 31 décembre 1965 | |
Lt Gen Charles 'Pop' Fraser SSA SM | 30 novembre 1967 | ||
Lt Gen Willem Louw SM | 30 juin 1973 | ||
Lt Gen Magnus Malan SSA SM | 31 août 1976 | ||
Lt Gen Constand Viljoen SSA SM | 6 octobre 1980 | ||
Lt Gen Johannes J. Geldenhuys SSA SD SM | 7 octobre 1980 | 30 octobre 1985 | |
Lt Gen Andreas Liebenberg SSAS SD | 28 février 1990 | ||
Lt Gen Georg Meiring SSAS SD SM MMM | 31 octobre 1993 | ||
Lt Gen Hattingh Pretorius SD SM MMM | 31 décembre 1994 | ||
Lt Gen Reginald Otto SD SM MMM | 30 juin 1998 | ||
Lt Gen Gilbert Ramano SSAS SD MMS MMM MMB | 31 mai 2004 | ||
Lt Gen Solly Shoke SBS MMS | |||
Lt Gen Vusumuzi Masondo (en) MMM | 19 janvier 2016 | ||
Lt Gen Lindile Yam (en) | 19 janvier 2016 | - | |
Lt Gen Rudzani Maphwanya (en) |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Cette traduction littérale vers le français — par « armée » — du terme anglais «faire pousser Army » ne convient pas car, dans les armées de langue anglaise, « Army » correspond en fait à une « armée de terre » (selon l'acception habituelle en France), ce qui est par exemple constaté dans les appellations « US Army » — l’Armée de terre des États-Unis — ou « British Army » — l’Armée de terre du Royaume-Uni. Ce type d’appellation est dû à une conservation du terme historique « Army » qui correspondait à l'ensemble des forces armées d’une nation — en dehors de la marine de guerre — à une époque où l’armée de l'air n'existait pas en tant qu'armée — dans le sens « armée de terre », « armée de mer » ou « armée de l'air » — indépendante dans la nation en question : voir à ce propos l’exemple de la United States Air Force qui faisait partie de l'Armée de terre (la US Army) pendant la Seconde Guerre mondiale, en se faisant encore appeler United States Army Air Corps au début de celle-ci, puis United States Army Air Forces de 1941 à 1947, date à laquelle elle est devenue une « armée » indépendante de la US Army.
Références
[modifier | modifier le code]- http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/07/15/afrique-du-sud-l-armee-de-terre-rappelle-ses-12%C2%A0000-reservis-22309.html?c
- (en-US) Jan Gerber, « Defence dept cash-strapped, but pays Cubans more than R1 billion to repair equipment », sur News24 (consulté le )
- (en) James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2023, (ISBN 978-1-003-40022-6, 1-003-40022-1 et 978-1-000-91073-5, OCLC 1372013483, lire en ligne), p. 477