Anna Karima
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Анна Карима |
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Yanko Sakazov (en) |
Enfant |
Ivan Sakazov (d) |
Archives conservées par |
Archives nationales de Bulgarie (d) |
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Anna Todorova Velkova (en bulgare : Анна Тодорова Велкова), mieux connue sous le pseudonyme Anna Karima, est une écrivaine, publiciste, traductrice et militante bulgare. Elle est l'épouse de l'homme politique Yanko Sakazov (Янко Сакъзов)[1],[2],[3] et la mère de l'historien de l'économie, le professeur associé Ivan Sakazov (Иван Сакъзов).
Biographie
[modifier | modifier le code]Anna Karima est née en 1871 à Berdyansk en Ukraine, dans la famille du révolutionnaire Todor Velkov (Тодор Велков). Elle termine ses études secondaires à Sofia. En 1888, elle épouse le politicien Yanko Sakazov, avec qui elle se sépare plus tard. De ce mariage, elle a trois enfants[2],[3].
Dès sa jeunesse, Karima se consacre à l'écriture et à la dramaturgie. Elle écrit des nouvelles, des récits et des romans. Son premier récit, intitulé Obiknovenna istoria (en bulgare : Обикновена история, Histoire ordinaire), est publié en 1891 dans le magazine Den[3]. Entre 1892 et 1895, elle occupe la fonction de rédactrice en chef du magazine bulgare Pochivka[1].
Ses pièces de théâtre, dont Podhlyznase (en bulgare : Подхлъзна се, Elle a trébuché), Zaguben zhivot (en bulgare : Загубен живот, Une vie perdue) et Nad zida (en bulgare : Над зида, Au-dessus du mur), sont jouées sur la scène du Théâtre national de Sofia, la principale institution théâtrale de la Bulgarie. Une autre de ses pièces, intitulée V Balkanak (en russe : В Балканах, Dans les Balkans), a été écrite en russe et mise en scène à Saint-Pétersbourg[1].
Elle s'engage également dans l'activité publique, en militante pour l'égalité des femmes dans la société. En 1897, elle fonde la société éducative féminine Saznanie (en bulgare : Съзнание, Conscience), qui mène plusieurs actions, dont une pétition adressée au Parlement bulgare pour permettre l'accès des femmes à l'enseignement universitaire[1].
En 1901, Karima initie la création de l'Union des femmes bulgares (en bulgare : Български женски съюз) et en devient la première présidente. Elle assume également le rôle de rédactrice de l'organe de presse de l'Union, le journal Zhenski glas (en bulgare : Женски глас, Voix des femmes), fondé en 1899[1].
En 1908, elle fonde un nouveau syndicat, Ravnopravie (en bulgare : Равноправие, Égalité), orienté vers l'éducation et le féminisme, et crée un organe de presse du même nom[3].
Elle ouvre en 1916 à Sofia la première école de commerce pour filles en Bulgarie[1]. Pendant les guerres des Balkans (de 1912 à 1918), elle s'engage dans des activités de bienfaisance. Elle joue un rôle clé dans la création d'un pensionnat pour orphelins et d'une association des invalides[2],[3].
En 1917, Karima devient rédactrice du journal Bulgarka (en bulgare : Българка), un organe de presse féminin[1].
Après l'attentat à l'église Sveta Nedelya en 1925, Karima émigre d'abord en France[1],[3]. Le 15 août 1926, elle rédige un Appel pour la paix – pour la Bulgarie et l'envoie à Genève à tous les membres de la Société des Nations.
Elle entretient des contacts avec le communiste français Henri Barbusse, à qui elle fournit des documents pour la rédaction de son livre antifasciste Les Bourreaux[1].
Des extraits de ses discours et écrits sont publiés dans le magazine Drapeau communiste (en bulgare : Комунистическо знаме), l'organe de presse du Parti communiste bulgare (BKP) à l'étranger.
En raison de ses activités, Karima est mise en cause en vertu de la loi sur la protection de l'État (Zakon za zashtita na darzhavata, en bulgare : Закон за защита на държавата)[1], adoptée par le gouvernement du professeur Alexandre Tsankov. Cette loi, controversée, visait à réprimer les opposants politiques et les mouvements considérés comme une menace pour l'État.
À la fin de 1926, Karima part pour l'URSS. Après son retour en Bulgarie en 1928, elle publie le livre Dans la Russie actuelle (en bulgare : В днешна Русия, V dneshna Rousiya), où elle décrit ses impressions sur la vie en Union soviétique. Elle traduit et édite également le livre Les Bourreaux de l'écrivain communiste français Henri Barbusse[1].
En 1930, Karima devient rédactrice du journal Povik (en bulgare : Повик, L'Appel). Elle décède le 6 mars 1949 à Sofia, en Bulgarie[1],[3].
Sources
[modifier | modifier le code]Cette page Wikipédia a été écrite avec l'aide de la page Wikipédia en bulgare [1] de Anna Karima.
- (bg) « Ана Карима », sur dictionarylit-bg.eu, (consulté le )
- « Анна Карима | Български хелзинкски комитет », sur bghelsinki.org (consulté le )
- « Анна Карима - непокорният дух », sur www.hera.bg (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- https://map.herstoryproject.eu/sofia/, Carte interactive de Sofia, en Bulgarie, illustrant la vie des femmes bulgares ayant apporté une contribution significative à la société, parmi lesquelles figure Anna Karima.
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :