Alain Bashung
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Alain Baschung |
Nom de naissance |
Alain Claude Baschung |
Pseudonymes |
Alain Bashung, Hendrick Darmen, David Bergen |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Conjoints |
Chantal Mironneau (d) (de à ) Chantal Monterastelli (d) (de à ) Chloé Mons (de à ) |
Enfants |
Taille |
1,76 m |
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Distinctions | Liste détaillée |
Discographie |
Alain Claude Baschung, dit Alain Bashung, né le dans le 14e arrondissement de Paris où il est mort le , est un auteur-compositeur-interprète et acteur français.
Après un début de carrière difficile, il rencontre le succès au début des années 1980 avec Gaby oh Gaby et Vertige de l'amour.
Après son huitième album, Osez Joséphine (1991), ses creations ont un moindre succès commercial, mais sont saluées par la critique et le public. Il a créé douze albums studio , dont deux posthumes.
Avec Matthieu Chedid, il est le chanteur le plus primé aux Victoires de la musique , avec treize victoires.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Alain Claude Baschung est né d'une mère bretonne, Geneviève Hascoët, ouvrière dans l'usine Renault de Boulogne-Billancourt, et d'un père kabyle, qu'il n'a jamais connu[1],[2]. Sa mère n'a jamais évoqué cette liaison passagère. Elle se maria peu après cette naissance avec Roger Baschung, un boulanger alsacien. On lui donne le nom de son beau-père[3] , et il est envoyé, à un an, chez les parents de celui-ci, près de Strasbourg, à Wingersheim, pour de meilleures conditions matérielles[4]. Alain Bashung passe ainsi son enfance à la campagne dans un milieu modeste et conservateur, avec Oma (Elisabeth Battenstein, née à Düsseldorf, le ), qui ne parle pas le français[2]. Son beau-père Roger lui offre pour ses cinq ans un harmonica Rosebud[2] qui sera son jouet préféré. L'enfant s'évade de l'ennui solitaire avec la radio. Ses premiers émois musicaux sont les valses de Strauss, Wagner ou Kurt Weill[4]... Enfant de chœur à Wingersheim, il pratique aussi le basket-ball et le cyclisme sur piste[5],[6]. Puis les radios des bases américaines installées en Allemagne passent du rock'n'roll : « J'avais l'impression que chaque morceau m'était adressé personnellement, pour la première fois je me suis senti heureux »[7].
Il revient vivre chez ses parents à Boulogne-Billancourt en 1959. Pour son certificat d'études, on lui offre une guitare Lucky 7[8]. Sa « marraine » Andrée, responsable du personnel et des œuvres sociales chez Renault[9], l'emmène à des concerts ; il découvre l Édith Piaf, le rock américain de Gene Vincent. Il entend à la radio Buddy Holly, qui deviendra un modèle, et Elvis Presley[2].
À partir de 1963, étudiant à l'école nationale de commerce[2], il forme avec Mike Larie, un congenère, le groupe éphémère Les Dunces (en français : « les cancres »), au registre composé de reprises de morceaux country, folk et rockabilly. Le groupe se produit l'été 1963 à Royan, puis l'hiver à Méribel. En 1965, il abandonne ses études de comptabilité après son BTS[2], à la suite d'un stage dans un bureau du service financier de Rhône-Poulenc. Il veut devenir musicien. Il coupe les ponts avec sa famille et habite chez des amis. Il continue avec les Dunces à jouer, surtout dans les bases américaines[5] ; et dans les restaurants et hôtels de province. Un ami de sa marraine Andrée, régisseur à l'ORTF pour les shows d'Henri Salvador, lui ouvre les portes du music-hall.
10 ans de débuts difficiles
[modifier | modifier le code]Il débute difficilement, avec un premier 45 tours, Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ?, en 1966 , à dix-neuf ans. Entré chez RCA la même année comme arrangeur, il y signe la musique de chansons pour Claude Channes ( Il est grand temps de faire... Boom![10]), Évelyne Courtois alias Pussy Cat ( Moi je préfère ma poupée[11]) et Noël Deschamps (Oh la hey[12]). En juin 1967, lors d’un festival pop au Palais des Sports de Paris, il joue en première partie avec Ronnie Bird et Noël Deschamps - devant les VIP (en), des Pretty Things, des Troggs et Cream[2],[13].
En 1968, avec la chanson Je vous crois, il est révélé à la télé en gagnant à « Tremplins de l'été », début de notoriété limitée [14] . il vit quelques mois chez le chanteur Christophe. Il enregistre Les Romantiques en 1968[15], un single de peu de succès. Il supprime le « c » de son nom. Il enregistre ensuite Ni le ciel ni l'enfer, La Rivière, La Dernière Porte dont les arrangements sont confiés à Jean-Claude Vannier et André Georget.
Entre 1972 et 1974, il compose une partie des musiques et coréalise trois albums et trois singles (dont Marilou) pour Dick Rivers[2],[13].
En 1973, Alain Bashung interprète Robespierre dans la comédie musicale La Révolution française, de Claude-Michel Schönberg[2], sous le nom d'Alain BaSchung.
En onze ans, il produit une douzaine de singles, dont l'un sous le pseudonyme de David Bergen, en 1975, et participe en tant que compositeur et interprète, sous le pseudonyme d'Hendrick Darmen, aux deux seuls 45 tours du groupe Monkey Bizness, en 1976-1977 ; sans grand écho[16].
Bashung rencontre alors le réalisateur Andy Scott et les paroliers Daniel Tardieu et Boris Bergman, avec qui il signe, en 1977, son premier album innovant, Roman-photos, un échec commercial dans le contexte de la déferlante punk[2]. En cette période de désillusions et d'années sombres , il s'adonnera à diverses drogues songeant parfois au suicide[17].
De 1979 à 1981 : Premiers succès
[modifier | modifier le code]En 1979 , Roulette russe, album sombre et rock, est peu diffusé. Il faut attendre 1980 et le 45 tours Gaby oh Gaby pour que le chanteur, alors âgé de bientôt trente-cinq ans, connaisse le succès ; ce single, qui se classe en tête des ventes, s’écoule à près de deux millions d'exemplaires[2] et obtient le prix Charles Trenet et celui de la SACEM[16]. Il sera inclus dans la réédition de Roulette russe, qui connaît alors à cette occasion un regain de ses ventes.
Il confirme avec, en 1981, son album très rock Pizza, et le tube Vertige de l'amour ; il entame une tournée des grandes salles, du 1er mai au 27 juin 1981, accompagné de son groupe KGDD constitué de Manfred Kovacic (claviers, saxo), Olivier Guindon (guitare), Philippe Drai (batterie) et François Delage (basse). Il chante le 3 juin, à l'Olympia à guichets fermés[5]. Bashung est élu meilleur artiste rock de l'année par un jury composé d'une trentaine de journalistes spécialisés réunis par Sylvie Jouffa , et reçoit le trophée du Bus d'Acier (Grand Prix du Rock Français) décerné au Bus Palladium avec la particpation de la SACEM. Le tandem Bashung-Bergman est alors l' exemple d'un possible renouvellement du texte dans la chanson rock, après Gainsbourg et Higelin[16]. Mais il se brouille avec Boris Bergman.
De 1982 à 1989 : Virage artistique, période New Wave
[modifier | modifier le code]En 1982, Alain Bashung collabore avec Serge Gainsbourg pour l'album Play blessures. Ce disque est une rupture volontaire avec le succès énorme et inattendu de Gaby, dont il semble vouloir se démarquer (« J'dédie cette angoisse à un chanteur disparu, mort de soif dans le désert de Gaby, respectez une minute de silence, faites comme si j'étais pas arrivé... », chante-t-il sur J'croise aux Hébrides). Au regard des 500 000 exemplaires vendus de Pizza, les 65 000 disques vendus de Play Blessures sont un échec[18]. Seuls Libération et les médias rock encensent l'album, tandis que le reste de la presse peine à s'y intéresser[18] : certains qualifieront même Bashung de « Johnny Hallyday new wave[19] ». Cet album est pourtant aujourd'hui considéré comme essentiel dans sa discographie. La même année, il participe au film de Fernando Arrabal, Le Cimetière des voitures, tourné pour la télévision, dont il compose la musique et dans lequel il campe le personnage principal, un Jésus propulsé dans un univers post-apocalyptique[20]. En 1983, l'album plus sombre Figure imposée, écrit en collaboration avec Pascal Jacquemin, reste confidentiel.
Le succès revient, en 1984, avec le single S.O.S. Amor[21] , et il effectue une tournée. En 1985, la sortie de Live Tour 85 et les désaccords quant à son format marquent la fin de la collaboration entre Bashung et sa maison de disques Philips. Barclay, qui a signé Noir Désir la même semaine, lui ouvre alors ses portes[22]. Bashung sort le single Hey Joe, avec en face B le titre Fan en live[23].
La même année, Alain Bashung interprète le titre Touche pas à mon pote, présent sur l’album homonyme[24], qui soutient l'association SOS Racisme ; le titre sort aussi en single avec en face B Imbécile[25].
En 1986, avec Passé le Rio Grande il renoue avec ses premiers tubes et collabore à nouveau avec Boris Bergman. Cet album est récompensé « Meilleur album rock » aux Victoires de la musique et sa musique s’exporte au Canada et en Égypte, où sa tournée passe.
En 1989, il revient aux sonorités sombres et new wave, aux expérimentations, sur l'album Novice. Le single trois titres qui en est extrait, Bombez ![26] marque sa première collaboration avec le parolier Jean Fauque et sa dernière avec Boris Bergman. Novice, dont la noirceur fait écho à Play Blessures, n'atteint pas 50 000 exemplaires vendus[27].
Années 1990 : la consécration
[modifier | modifier le code]À l'aube des années 1990, Alain Bashung rompt avec les machines synthétiseurs exploités la décennie précédente[28]. Enregistré en partie à Memphis avec des musiciens américains, l'album Osez Joséphine sort en 1991. Une nouvelle fois écrit en collaboration avec Jean Fauque, cet album aux sonorités blues contient des reprises de classiques du rock. À quarante-cinq ans, l'artiste élargit encore son audience, l'album se vend à plus de trois cent cinquante mille exemplaires et le single Osez Joséphine est son premier vrai tube depuis Vertige de l'amour, paru dix ans plus tôt. Sur le même album, se trouve Madame rêve, titre rapidement incontournable de son répertoire, qui laisse entrevoir ses évolutions artistiques.
En 1992, il reprend Les Mots bleus de Christophe, dans la compilation Urgence : 27 artistes pour la recherche contre le sida.
En 1993, Alain Bashung entame à Bruxelles l'enregistrement d'un disque dont l'élaboration est coûteuse et pénible : des musiciens étrangers sont mis à l'épreuve et accumulent de nombreuses prises dans différentes directions (Michael Brook, Sonny Landreth, Ally McErlaine, Link Wray, Marc Ribot et Stéphane Belmondo). Deux mixages sont nécessaires pour donner satisfaction à l'artiste. Chatterton, album qu'il qualifie lui-même de country new age sort en 1994[29]. Le titre Ma petite entreprise est un nouveau succès. Il entame une tournée de deux ans, couronnée, en 1995, par le double album en concert Confessions publiques.
À partir de 1994, Alain Bashung se consacre à sa carrière de comédien débutée en 1981, notamment dans Ma sœur chinoise d'Alain Mazars.
Durant l'année 1997 lourde en événements personnels (dépression, séparation avec sa femme et déménagement dans le quartier de Belleville à Paris), Alain Bashung s'attelle au chantier du disque qui sera considéré comme son chef-d'œuvre : Fantaisie militaire[30]. Les textes sont écrits une nouvelle fois avec Jean Fauque et Barclay présente à Bashung deux auteurs compositeurs de leur écurie : Les Valentins. Le disque est enregistré entre Paris, Aix-en-Provence et Londres avec les participations, entre autres, de Ian Caple, Rodolphe Burger, Adrian Utley (Portishead)[31] et de Joseph Racaille pour les arrangements de cordes. L'album sort en , porté par le titre La nuit je mens, qui reçoit trois Victoires de la musique en 1999 . En 2005, à l'occasion de la vingtième édition des Victoires de la musique, Fantaisie militaire sera consacré meilleur album des vingt dernières années. C'est un franc succès, critique et commercial.
En 2000, il sort Climax, un double album de compilations dans lequel il revisite certains de ses plus grands titres, dont Volontaire en duo avec Noir Désir. Cette année-là, il écrit pour Vanessa Paradis la chanson L'Eau et le Vin, qui figure sur son album Bliss.
Années 2000 : derniers albums
[modifier | modifier le code]L'album L'Imprudence sorti en 2002, bien accueilli , est considéré comme le plus sombre. Ce disque exigeant, austère, plus « parlé » que chanté, avec des arrangements de cordes et d'électro, s'inspire, selon Alain Bashung, de la musique des vieux films en noir et blanc. Il enregistre le Cantique des cantiques avec son épouse, la comédienne et chanteuse Chloé Mons : ce titre avait été écrit à l'occasion de leur mariage en 2001, sur une musique de Rodolphe Burger, à partir d'une nouvelle traduction du Cantique des cantiques de la Bible par l'écrivain Olivier Cadiot. En 2003, il participe à l'album-hommage à Léo Ferré, Avec Léo !, interprétant une version déconstruite de la chanson Avec le temps, et il écrit la préface d'un ouvrage sur le parcours artistique de Ferré.
En , Alain Bashung revient sur scène après huit années. Durant deux ans, il parcourt avec ses musiciens les routes de France, en passant par Bruxelles et Montréal[32]. Cette tournée est immortalisée par un double album en concert : La Tournée des grands espaces[33]. En juin 2006, il passe quelques jours. à la Cité de la Musique à Paris, qui lui donne carte blanche. il s'entoure des artistes qu'il admire : Christophe, Dominique A, Rodolphe Burger, Arto Lindsay.
Début 2007, il participe à la tournée des Aventuriers d'un autre monde, avec Jean-Louis Aubert, Cali, Daniel Darc, Richard Kolinka et Raphael. Il s'offre également deux soirées à la Salle Pleyel de Paris, tout en incarnant Jack l'Éventreur dans la chanson Panique mécanique, sur l'album La Mécanique du cœur de Dionysos.
Alain Bashung apparaît dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster, de Samuel Benchetrit, où il joue une des séquences avec le chanteur belge Arno. Tous deux interprètent leur propre personnage, se disputant la paternité d'une chanson.
En 2008, il chante L.U.V. en duo avec Daniel Darc, sur l'album de celui-ci, Amours suprêmes. Il enregistre également une reprise de Que reste-t-il de nos amours ? en duo avec Françoise Hardy pour l'album (Parenthèses…) de cette dernière, sorti en 2006. Il participe également au Daho Show et reprend I Can't Escape from You en duo avec Étienne Daho. Il proposera également une création, L'Homme à tête de chou, autour de Serge Gainsbourg.
Le , Alain Bashung sort son ultime album : Bleu pétrole, collaborant notamment avec Gaëtan Roussel, de Louise Attaque, Arman Méliès et Gérard Manset, dont il reprend la chanson Il voyage en solitaire, qui conclut l'album. Il entame ensuite une tournée et est notamment programmé dans plusieurs festivals. Le 10 juin 2008, il commence une série de récitals à l'Olympia, malgré une chimiothérapie en raison d'un cancer du poumon[34]. Son parolier depuis vingt ans, Jean Fauque, annonce qu'un nouvel album pourrait voir le jour rapidement[34].
Alain Bashung devient chevalier de la Légion d'honneur le [35],[36]. Le 28 février 2009, il est nommé quatre fois aux Victoires de la musique et remporte trois trophées : interprète masculin de l'année, meilleur album de chanson pour Bleu pétrole, et sa tournée est désignée meilleur spectacle de l'année[37]. Cette cérémonie, marquée par ses multiples récompenses, sera sa dernière apparition publique puisque, très affaibli, il décide d'annuler ses derniers concerts dans les jours qui suivent.
Gros fumeur, atteint d'un cancer du poumon depuis un an, il meurt le , à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, à 61 ans[38],[39],[40]. Après une cérémonie en l'église Saint-Germain-des-Prés, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (13e division) le . La pierre tombale est gravée d’arcs de cercle concentriques noirs, évoquant les sillons des disques vinyles.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Alain Bashung se marie le avec Chantal Mironneau[41] ; ils divorcent le [3]. Il se remarie le avec Chantal Monterastelli avec qui il a un enfant, Arthur, en 1983[42],[3]. Ils se séparent en 1997 et divorcent le [3]. Il se remarie une troisième fois le avec Chloé Mons avec laquelle il a un deuxième enfant, Poppée Bashung, née le [42].
Œuvre posthume et hommages
[modifier | modifier le code]Le , la première d'un ballet de danse contemporaine a lieu, à la MC2 de Grenoble ; la bande sonore utilise une réinterprétation, par Alain Bashung, de l'album L'Homme à tête de chou (1976), de Serge Gainsbourg, pour la chorégraphie homonyme de Jean-Claude Gallotta qui lui avait demandé en 2007 d’adapter l’œuvre[43],[44].
Le sort À perte de vue, une intégrale de ses enregistrements depuis 1977 (faisant donc l'impasse sur ses 45 tours des années 1960-1970) sur vingt-sept disques dont ses douze albums studio, ses cinq albums en concert (dont trois doubles), deux albums en duo avec Chloé Mons, deux albums instrumentaux et trois albums de reprises et duos. En même temps que ce coffret, un double album de la dernière tournée du chanteur, enregistré à l'Élysée Montmartre le , sort le sous le titre Dimanches à l'Élysée. Et à cette même date sort également un DVD en concert enregistré à l'Olympia entre le 10 et , qui recevra en 2010 le prix Victoires de la musique (la douzième récompense de l'artiste) pour le DVD musical de l'année.
En , le magazine américain Rolling Stone place six de ses albums dans le top 100 des meilleurs albums de rock français, avec notamment Osez Joséphine à la première place du classement et Fantaisie militaire en neuvième position[45].
Le , l'album hommage Tels Alain Bashung est publié avec douze reprises par plusieurs chanteurs et groupes, qui comporte également un documentaire, Alain Bashung - Faisons envie, réalisé par Thierry Villeneuve.
Le , sa reprise de l'album de Serge Gainsbourg, L'Homme à tête de chou, sort chez Barclay.
Au printemps 2012, lors d'une soirée hommage, Pierre Mikaïloff et Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, sous la direction musicale de Yan Péchin, créent la pièce théâtrale et musicale Dernières nouvelles de Frau Major, inspirée de la vie et de la carrière d’Alain Bashung[46]. Elle est jouée ensuite dans plusieurs autres villes dont Paris, au 104, les 29 et , avec, entre autres, Brigitte Fontaine (La nuit je mens), Kent, Miossec, Albin de la Simone, Chloé Mons et Bertrand Cantat.
En 2012, la ville de Paris rend hommage à l'artiste en nommant un square Alain-Bashung[47]. La ville de Mulhouse, par décision du conseil municipal du , ainsi que la commune de Wingersheim, ont donné son nom à une rue. Ces communes se sont rappelées son enfance en Alsace [48].
Le , la chanson Immortels, extraite du futur album En amont, est publiée. Elle provient des sessions de Bleu pétrole et elle est écrite par Dominique A. L'album sort le [49], et comprend onze titres entre 2002 et 2008 et produits par Édith Fambuena[50].
Le 2 octobre 2019, sous l'impulsion de Yan Péchin, fidèle guitariste de Bashung, sous la supervision de Chloé Mons et avec l'appui du producteur Alain Lahana et de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), un concert hommage intitulé "Immortel Bashung" est organisé au Grand Rex, à Paris[51], qui fait salle comble pour l'occasion[52]. Entourés de ses derniers musiciens, 18 artistes francophones l'interprètent[53], et sont diffusées des images d'archives issues de l'INA et du fonds privé de Chloé Mons.
Le concert est capté par France Télévisions, par Alexandre Buisson[54] et diffusé à plusieurs reprises[55].
Le sort l'album Live 81 enregistré en public à Troyes le [56].
Discographie
[modifier | modifier le code]Année | Album | Charts | |||||
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France[Note 1],[57] | Canada | Belgique | Suisse | Europe | |||
1977 | Roman-photos | - | - | - | - | - | |
1979 | Roulette russe[58] | - | - | - | - | - | |
1981 | Pizza | - | - | - | - | - | |
1982 | Play blessures | - | - | - | - | - | |
1983 | Figure imposée | - | - | - | - | - | |
1986 | Passé le Rio Grande | - | - | - | - | - | |
1989 | Novice | - | - | - | - | - | |
1991 | Osez Joséphine | 14 | - | - | - | - | |
1994 | Chatterton | 6 | - | - | - | - | |
1998 | Fantaisie militaire | 1 | - | 15 | - | - | |
2002 | L'Imprudence | 1 | - | 2 | 46 | - | |
2002 | Cantique des cantiques en duo avec Chloé Mons | - | - | - | - | - | |
2006 | La Ballade de Calamity Jane avec Chloé Mons et Rodolphe Burger | - | - | - | - | - | |
2008 | Bleu pétrole | 1 | 20 | 4 | 11 | 14 | |
2011 | L'Homme à tête de chou | 18 | - | - | - | - | |
2018 | En amont | 3 | - | 8 | 5 | - |
Filmographie
[modifier | modifier le code]Acteur
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1982 : Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Miesch – Bo Craddock
- 1987 : Le Beauf d’Yves Amoureux – lui-même
- 1991 : Rien que des mensonges de Paule Muret – Adrien
- 1992 : L'Ombre du doute d’Aline Issermann – Father
- 1994 : Ma sœur chinoise d’Alain Mazars – Robert Chantegris
- 1995 : Le Jeu de la clé (court métrage) de Michel Hassan
- 1998 : Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs… de Charlotte de Turckheim – Guy
- 1999 : Je veux tout de Patrick Braoudé – Marc
- 2000 : La Confusion des genres d’Ilan Duran Cohen – Étienne
- 2000 : Retour à la vie de Pascal Baeumler – Yann
- 2000 : Félix et Lola de Patrice Leconte – Le chanteur
- 2000 : L’Origine du monde de Jérôme Enrico – Richard
- 2002 : La Bande du drugstore de François Armanet – Le prof de philo
- 2003 : Le P'tit Curieux de Jean Marbœuf – L'inspecteur de police
- 2006 : Arthur et les Minimoys de Luc Besson – Malthazar (voix)
- 2007 : J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit – Alain Bashung
Télévision
[modifier | modifier le code]- 1983 : Le Cimetière des voitures (téléfilm) de Fernando Arrabal – Emanou
- 1990 : Jusqu'à que le jour se lève (téléfilm) de Bernard Villiot – Rodney
- 1991 : Des cornichons au chocolat (téléfilm) de Magali Clément – Nic
- 1992 : Puissance 4 (série télévisée) – Pascal Harden
- 1996 : Attends-moi (téléfilm) de François Luciani – Claude
Compositeur
[modifier | modifier le code]- 1982 : Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Miesch,
- 1983 : Le Cimetière des voitures de Fernando Arrabal,
- 1985 : Le Quatrième Pouvoir de Serge Leroy
- 1987 : Le Beauf d’Yves Amoureux,
- 1990 : Les Lendemains qui tuent de Daniel Duval,
- 1992 : Le Jeune Werther de Jacques Doillon,
- 1995 : Pigalle de Karim Dridi,
- 1999 : Ma petite entreprise de Pierre Jolivet - outre la bande originale composée spécifiquement pour le film, la bande-son utilise sa chanson Ma petite entreprise (1994).
Distinctions
[modifier | modifier le code]Victoires de la musique
[modifier | modifier le code]Alain Bashung est, à égalité avec Matthieu Chedid, le chanteur le plus primé de l'histoire des Victoires de la musique avec treize trophées[59],[60]. Toutefois, si toutes ces Victoires sont attribuées officiellement à Alain Bashung et en lien direct avec son œuvre (albums ou chansons), les catégories de DVD musicaux et de clips récompensent des œuvres pour lesquelles son implication est moindre par rapport à celle des réalisateurs concernés[61] :
- 1986 - Album rock de l'année pour Passé le Rio Grande
- 1993 - Artiste interprète masculin
- 1993 - Vidéo-clip de l'année avec Osez Joséphine (réalisé par Jean-Baptiste Mondino)
- 1999 - Artiste interprète masculin
- 1999 - Album de variété, pop, rock de l'année avec Fantaisie militaire
- 1999 - Vidéo-clip de l'année avec La nuit je mens (réalisé par Jacques Audiard)
- 2000 - Album de musique originale de cinéma ou de télévision de l'année avec Ma petite entreprise
- 2005 - Album de ces 20 dernières années avec Fantaisie militaire (Victoire des Victoires)
- 2009 - Artiste interprète masculin
- 2009 - Album de variété, pop, rock de l'année avec Bleu pétrole
- 2009 - Spectacle musical, tournée ou concert de l'année avec Bleu pétrole tour
- 2010 - DVD Musical de l'année 2010 (posthume)
- 2019 - Album de chansons de l'année pour En amont
Décorations
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le Top Albums n'a été créé en France qu'en 1985.
Références
[modifier | modifier le code]- « Alain Bashung, rocker en équilibre », Le Monde, 25 mars 2008.
- « Alain Bashung, sur les cimes de la chanson française », Le Monde, 16 mars 2009.
- « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p33
- « Alain Bashung - Le Hall de la Chanson » [doc] (consulté le )
- « Alain Bashung : l'histoire du titre "Gaby oh Gaby" » (consulté le )
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p 38
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p45
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p23
- Claude Channes - Mao Mao (OST La Chinoise) (lire en ligne)
- Pussy Cat - La La Lu / Moi Je Préfère Ma Poupée / Ba Ba Ba Boof / Je N’ai Pas Pleuré (lire en ligne)
- (en) Noel Deschamps - Ils Étaient Trois (lire en ligne)
- Michka Assayas (sous la direction de), Dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2000, p. 102
- Télé 7 jours, no 440, semaine du 28 septembre au 4 octobre 1968, page 5, Ce boulanger qui enlève allègrement sa dernière fournée de pains fantaisie est la révélation TV de cette saison : Alain Baschung. Il a remporté la finale des "Tremplins de l'été"
- « Alain Bashung Les romantiques » [vidéo], sur ina.fr. Disque PHILIPS BF 370753.
- « Alain Bashung - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le )
- Portrait de Bashung diffusé à la télévision française en 1982
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, Albin Michel, 330 p., p. 179
- Benjamin Locoge, « Alain Bashung : « La musique a toujours été pour moi une révolution permanente » », Paris Match,
- [1]
- « Alain Bashung SOS amor » [vidéo], sur ina.fr
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p. 194
- « Encyclopédisque - Disque : Hey Joe », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
- « Encyclopédisque - Disque : Touche pas à mon pote », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
- « Encyclopédisque - Disque : Touche pas à mon pote », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
- « Alain Bashung Bombez » [vidéo], sur ina.fr
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p211
- Marc Besse, Basung(s) une vie, p211
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p227 à 231
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p247 - 250
- « Il y a vingt ans, Bashung publiait “Fantaisie militaire” », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le )
- « Alain Bashung - Francos de Montréal » (consulté le ).
- Marc Besse, Bashung(s) une vie, p. 373-280.
- Emmanuel Marolle et Jean Fauque, « Bashung est d'un courage extraordinaire », Le Parisien, .
- AFP, « La Légion d'honneur du Nouvel An », Le Figaro, .
- Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination - Journal officiel du , Légifrance.
- AFP, « Bashung triomphe aux Victoires de la musique », Le Monde, .
- « Alain Bashung est mort », sur Le Figaro, .
- Alain Baschung, Fichier des personnes décédées, consulté le 29 décembre 2020.
- « Alain Bashung est mort », Libération, (lire en ligne).
- Pierre Mikailoff, Bashung, vertige de la vie, 2009 [lire en ligne].
- « Arthur Bashung, la biographie », Gala (consulté le ).
- Avant de mourir, Bashung a enregistré du Gainsbourg, Le Soir, .
- Bruno Lesprit, « Pour L'Homme à tête de chou, Bashung s'est coulé dans la peau de Gainsbourg », Le Monde, .
- (en) Rolling Stone, no 18 de février 2010, p. 29.
- « Tremblay rend un grand hommage à Bashung », Le Parisien, .
- Square Alain-Bashung sur le site de la ville de Paris, consulté le .
- « Une rue Alain-Bashung à Mulhouse », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne).
- « Après vous, l'album posthume d'Alain Bashung arrive fin novembre », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
- « Alain Bashung : découvrez "Immortels", premier extrait d'un album d'inédits époque Bleu pétrole », Culturebox (France Télévision), .
- « "Immortel Bashung" : concert-hommage mercredi au Grand Rex avec Birkin, Miossec, Chamfort, Raphaël... », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Le Grand Rex a fêté le grand Bashung », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Hier soir à Paris… Immortel Bashung », sur parismatch.com, (consulté le )
- « Immortel Bashung », sur madelen.ina.fr (consulté le )
- « "Immortel Bashung" sur France 5 », sur www.radiofrance.fr/fip, (consulté le )
- « Alain Bashung : l’album inédit « Live 81 » sortira le 18 mars 2022 », Nostalgie, 3 février 2022.
- Alain Bashung sur www.chartsinfrance.net
- En 1980, une réédition fut publiée après le succès de Gaby oh Gaby.
- « Victoires de la Musique 2019 : Alain Bashung égale M avec un 13e trophée », rtl.fr, (consulté le ).
- « Alain Bashung égale le record de Victoires de la musique avec son album posthume », sur europe1.fr, (consulté le ).
- « Victoires de la musique : voici les artistes les plus titrés », sur francetvinfo.fr,
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Alain Bashung, Livre Compact, Le Club des Stars, Éditions Seghers, Paris, 1987 (ISBN 978-2-232-10087-1)
- Patrice de Moncan (dir.) et Alain Bashung, Bashung, Éditions Du Mécène, , 96 p. (ISBN 978-2907970327)
- Philippe Barbot, Bashung, J'ai lu, coll. Librio Musique, , 88 p. (ISBN 2-290-30716-5)
- Marc Besse (préf. Jean Fauque), Bashung(s) : une vie, Paris, Albin Michel, , 336 p. (ISBN 978-2-226-19297-4)
- Pierre Mikaïloff (préf. Boris Bergman), Alain Bashung : Vertige de la vie, Monaco-Paris, Alphée-Jean-Paul Bertrand, (ISBN 978-2-7538-0482-1)
- Laurent Lavige et al., Bashung vu par Laurent Lavige & Cie, Éditions Hugo & Cie, Paris, 2009 (ISBN 978-2-7556-0428-3)
- Alain Wodrascka, Pierre Terrasson, Jean-Louis Rancurel, photos de Francis Vernhet, préf. d'Axel Bauer, Bashung : Dandy des matins blêmes, Paris, Éditions Didier Carpentier, , 140 p. (ISBN 978-2-84167-661-3)
- Bruno Lesprit et Olivier Nuc, Bashung, l'imprudent, Don Quichotte éditions, 2010, 368 pages
- Evelyne Kesselring Ravidat, Lettres aux résidents Baschung, Romy Lopss, , 130 p. (ISBN 978-2-36155-040-0)
- Gérard Manset, Visage d'un dieu inca, L'Arpenteur, (ISBN 978-2-07-013401-4)
- Pierre Lemarchand, « Alain Bashung Fantaisie militaire », éditions Densité (coll. Discogonie), 2018 (ISBN 978-2-919296-09-5)
- Stéphane Deschamps, Alain Bashung, sa belle entreprise, Hors collection, 2018
- Philippe Barbot, Bashung, Editions du Layeur, , 142 p. (ISBN 978-2915126716)
- Christophe Conte, En studio avec Bashung, Robert Laffont, 2022
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Alain Bashung sur le site de l'INA
- Chanteur français du XXe siècle
- Chanteur français du XXIe siècle
- Chanteur français de rock
- Chanteur des années 1970
- Chanteur des années 1980
- Chanteur des années 1990
- Chanteur des années 2000
- Auteur-compositeur-interprète français
- Arrangeur musical français
- Acteur français de cinéma
- Artiste de Philips Records
- Artiste de Barclay Records
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 2008
- Naissance en décembre 1947
- Naissance dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès en mars 2009
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 61 ans
- Mort d'un cancer du poumon
- Mort d'un cancer en France
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 13)