ALOHAnet
ALOHAnet, également connu sous le nom ALOHA, est le premier réseau de transmission d'informations faisant appel à un seul système. Il a été inventé par l'université d'Hawaii. Il a été mis en service en 1970 pour permettre la radiotransmission d'informations entre les îles. Bien que ce réseau ne soit plus utilisé, ses concepts ont été repris par Ethernet.
Histoire
[modifier | modifier le code]Norman Abramson est à l'origine du projet. L'un des buts était d'établir un réseau pouvant être exploité à faible prix, afin de permettre de réserver des chambres d'hôtels se trouvant dans toute l'archipel d'Hawaï.
Pour pallier l'absence de lignes de transmission, l'idée fut d'utiliser les radiofréquences. Au lieu d'attribuer une fréquence à chaque transmission comme on le faisait avec les techniques de l'époque, tout le monde utiliserait la même fréquence. Un seul composant (l'Éther) et une seule fréquence allaient entraîner des collisions entre paquets d'informations. Le but était de mettre au point des protocoles permettant de supprimer les collisions se comportant comme des perturbations analogues à des parasites. Les techniques de réémission permettent ainsi d'obtenir un réseau fiable sur un média qui ne l'est pas.
Principe
[modifier | modifier le code]Le protocole ALOHA est un protocole extrêmement simple. Chacun émetteur envoie ses paquets de données quand il le souhaite. Si un paquet de données est perdu à cause d'une collision avec un autre paquet, celui-ci sera retransmis[Par qui ?][pas clair] après un temps aléatoire[1].
Les grandes limitations de la première version du protocole ALOHA qui était non-slotté (le slot fait référence à un laps de temps défini comme une unité) [à définir], ont poussé vers le développement du protocole ALOHA slotté[2]. Lors de cette première version, les machines n'étaient pas synchronisées et transmettaient leurs données dans le temps de façon arbitraire (pas efficace)[3]. Dans cette seconde version du protocole, les instants d'émission des paquets sont synchronisés entre les différents utilisateurs du réseau. De plus, en cas de collision, la retransmission se fait après un nombre de slots aléatoires. La transmission a toujours lieu au début du slot, c-à-d les transmissions sont synchronisées avec l’horloge du système, et l’accusé de réception (ACK) sera reçu à la fin du slot courant[4].
Performances
[modifier | modifier le code]Pour l'analyse des performances d'un réseau ALOHAnet, on suppose que les messages sont envoyés dans le réseau suivant un processus de Poisson[5]. On dénote l'intensité du processus et la durée d'un paquet de données. Dans un réseau ALOHA non-slotté, la probabilité de ne pas avoir de collision (fenêtre de collision de longueur 2T) est[6]:
.
Dans un réseau ALOHA slotté (fenêtre de collision de longueur T), cette probabilité devient :
.
L'efficacité[à définir] moyenne dans un réseau ALOHA est égal à :
.
L'efficacité moyenne dans un réseau slotté est donné par :
.
On peut déduire de ces deux formules que l'efficacité maximale dans un réseau non-slotté est égal à lorsque et que l'efficacité maximale dans un réseau slotté est égal à lorsque .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Norman Abramson. 1970. THE ALOHA SYSTEM: another alternative for computer communications. In Proceedings of the November 17-19, 1970, fall joint computer conference (AFIPS '70 (Fall)). ACM, New York, NY, USA, 281-285.
- I. Gitman, "On the Capacity of Slotted ALOHA Networks and Some Design Problems," in IEEE Transactions on Communications, vol. 23, no. 3, pp. 305-317, Mar 1975.
- J.Walrand, S.Parekh, "Communication Networks: A Concise Introduction", Second Edition, p38
- E. Sabir, "Slotted Aloha à Première Transmission Différée : Une Nouvelle Solution pour Supporter les Applications Sensibles au Délai" , pp. 2, MajecSTIC 2009.
- Norman Abramson. 1970. THE ALOHA SYSTEM: another alternative for computer communications. In Proceedings of the November 17-19, 1970, fall joint computer conference (AFIPS '70 (Fall)). ACM, New York, NY, USA, 281-285.
- « Protocoles d'accès aux réseaux locaux », sur volle.com (consulté le ).