53e régiment d'infanterie (France)
53e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 53e régiment d’infanterie | |
Création | 1658 |
---|---|
Dissolution | 1920 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Perpignan |
Devise | Plutôt mourir que faillir No passareu! (Vous ne passerez pas) (avant 1757 : En avant, quand même !) |
Inscriptions sur l’emblème |
Zurich 1799 La Moskova 1812 Isly 1844 Solférino 1859 Champagne 1915-1918 Verdun 1916 Noyon 1918 |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Le 53e régiment d'infanterie (53e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Alsace, un régiment français d'Ancien Régime.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- : création du régiment d'Alsace, composé essentiellement d'Allemands
- : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment d'Alsace devient le 53e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Alsace.
- 1794 : Devient la 53e demi-brigade de première formation, par l'amalgame des :
- : transformé en 53e demi-brigade de deuxième formation, par l'amalgame des :
- 2e bataillon de la 176e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 98e régiment d'infanterie (ci-devant Bouillon), 4e bataillon des Fédérés Nationaux, Bataillon de Popincourt)
- 202e demi-brigade de première formation (2e bataillon de volontaires du Puy-de-Dôme, 6e bataillon bis de volontaires de Rhône-et-Loire, 9e bataillon de la formation d'Orléans et 10e bataillon de volontaires de la Gironde)
- 19e demi-brigade légère bis première formation (1er bataillon de la légion du Nord, 2e bataillon de la légion du Nord, 2e bataillon de tirailleurs de la frontière des Alpes et 2e bataillon des corps francs)
- 1803 : la 53e demi-brigade est renommée 53e régiment d'infanterie de ligne
- : Le 53e régiment d'infanterie prend le no 49 et le 57e régiment d'infanterie prend le no 53.
- : Un décret du rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus. Le 49e régiment redevient le 53e régiment et le 53e redevient le 57e régiment d'infanterie.
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- 1815 : Création de la légion de la Meuse
- 1820 : La légion de la Meuse (53e légion) est renommée 53e régiment d'infanterie de ligne
- 1887 : devient 53e régiment d'infanterie
- 1914 : à la mobilisation, le 53e RI donne naissance au 253e régiment d’infanterie
- : le régiment est dissous.
- : réveil du régiment qui devient 53e régiment d'infanterie des frontières[réf. nécessaire]
- 1991 : reprend son nom de 53e régiment d'infanterie
- : cérémonie de dissolution au Quartier Kilmaine de Tarascon
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- 1805 : colonel Louis Camus de Moulignon (*)
- 1805 : colonel Jean-Marie Songeon (*)
- 1809 : colonel Mathieu Joannis
- 1809 : colonel Pierre André Grobon (*)
- 1814 : colonel Sernin Laffont
- ...
- - : colonel Auguste de Contamine
- 1849 : Colonel d'Autemare d'Erville
- ...
- 1870 : lieutenant-colonel Brémens
- ...
- 1909 à 1913 : Colonel Paul Xardel (*)
- 1914 : Colonel Alfred Louis Achille Arbanère[1]
- 1995 à 1998 : Colonel André Balandraud
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 53e RI
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]- 1658 : Strasbourg
- 1667-1668 : guerre de Dévolution
- 1690 : lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il remonte de Basse-Provence accompagné par la milice pour repousser les Piémontais qui assiègent Seyne. Ceux-ci lèvent le siège sans combattre[2]
- 1701-1713 : guerre de Succession d'Espagne
- 1733-1738 : guerre de Succession de Pologne
- 1740-1748 : guerre de Succession d'Autriche
- 1756-1763 : guerre de Sept Ans
-
Drapeau du 1er bataillon du 53e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 53e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- Affectation à l'armée du Nord
- 1793 : Affectation à l'armée des Pyrénées orientales, Guerre du Roussillon :
- Affectation à l'armée de Sambre-et-Meuse
- 1799 : Affectation à l'armée d'Helvétie :
- 1800 : Affectation à l'armée d'Italie
- Conquête du Tyrol
- 1805 :
- 1809 :
- 1812 : Campagne de Russie
- Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
Officiers blessés ou tués en servant au 53e entre 1808 et 1814 :
- Officiers tués : XX
- Officiers morts de leurs blessures : XX
- officiers blessés : XX
Bataille de Paris : aucun survivant
De 1815 à 1848
[modifier | modifier le code]- 1830 :
- une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3],
- il prend part à la révolution de Juillet contre les insurgés.
- 1840 : envoyé en Algérie[4], pendant neuf ans et sous les ordres de futurs maréchaux Saint-Arnaud et Bosquet, il tient en respect les hommes d'Abd el-Kader,
Il rentre en France en septembre-octobre 1847[5].
Deuxième République
[modifier | modifier le code]En 1849, le 53e de ligne (1er et 2e bataillons) est à l'armée des Alpes[6]. Il est rattaché fin mars au Corps expéditionnaire de la Méditerranée et participe à l'expédition et au siège de Rome en juin[7],[8]. Il rentre en France en 1852[9].
- 1856 : Garnison à Nogent[Lequel ?] et Auxerre
- 1858 à 1860 : Garnison à Lons-le-Saunier
- 1859 : expédition d'Italie, le 53e de ligne est à la 3e division du 4e corps de l'Armée d'Italie.
- 1861 et 1862 : garnison à Besançon
- 1863 : Garnison à Givet. Un bataillon est à Reims.
- Guerre franco-allemande de 1870
Le dépôt du régiment, à Gap, forme à partir d'août 1870 des détachements de renfort qui rejoignent des régiments de marche, par exemple le IVe bataillon passe en septembre au 27e régiment de marche, la 2e compagnie de dépôt passe en octobre au 44e régiment de marche tandis que la 11e compagnie de dépôt passe en février au 34e régiment de marche bis[10].
De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]- fin mars 1871 : le 53e régiment de marche fusionne dans le 53e de ligne[11]. Il part ensuite pour l'Algérie pour combattre la révolte[12], tout en gardant un dépôt à Narbonne[13]. En 1874, le régiment est toujours en Algérie, à Tlemcen, avec dépôt à Pau, destiné à rejoindre Tarbes[14].
- Envoi d'éléments à Madagascar
- 1907 : garnison à Perpignan. Deux compagnies se trouvent à Mont-Louis, une à Collioure et une dernière au fort de Bellegarde au Perthus
Affectations
1914
[modifier | modifier le code]Le colonel Alfred-Louis-Achille Arbanère, officier de la Légion d'Honneur, né à Antibes (Alpes-Maritimes) le , commande le 53e régiment d'infanterie de ligne. Il meurt de la suite de ses blessures, le , au combat de Rorbach-lès-Dieuze (Moselle).
1915
[modifier | modifier le code]- le fortin de Beauséjour
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne
1916
[modifier | modifier le code]- Bataille de Verdun
- Bataille de Zillisheim
1917
[modifier | modifier le code]- les Éparges, le Mont-Haut, le bois des Caurières.
1918
[modifier | modifier le code]- la bataille défensive de la Somme et l'offensive du .
- Ordre no 17.356 D4 du GQG du .
L'Adjudant-chef Bataille Germain : Adjudant-chef de réserve à la 2e compagnie du 53e, sous-officier d'élite, entraîneur d'hommes. Il a reconquis de haute lutte, à la grenade et spontanément à la tête de quelques hommes une position où l'ennemi avait réussi à prendre pied le . Il a été grièvement blessé au cours de cette action. Perte de l'œil droit. Chevalier de la Légion d'Honneur.
Après l'armistice du , le régiment reste quelques jours dans les Ardennes puis est porté vers la frontière franco-belge. En , à Compiègne, il effectue son service de démobilisation. La plus grande partie des réservistes du régiment rentre dans ses foyers.
Le 53e part ensuite à Hazebrouck où dans une cérémonie toute militaire, le drapeau, sur lequel se sont ajoutés les noms de : Champagne 1915 - 1918, Verdun 1916 et Noyon 1918, se voit remettre la fourragère aux couleurs de la croix de Guerre.
Après avoir été en garnison quelque temps dans le Tarn, le 53e régiment d'infanterie revient chez lui à Perpignan en ou la population catalane lui a préparé un accueil triomphal.
Victime de la réduction de l'armée, le régiment est dissous le [15].
De 1920 à nos jours
[modifier | modifier le code]Le 1er janvier 1981, réveil du régiment qui devient 53e régiment d'infanterie des frontières [réf. nécessaire]; c'est en 1991 qu'il reprend son appellation de 53e régiment d'infanterie.
Le 5 décembre 1998, cérémonie de dissolution au Quartier Kilmaine de Tarascon
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[16] :
Décorations
[modifier | modifier le code]- Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes. (Deux citations à l'ordre de l'armée)
- Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918[15].
Devise
[modifier | modifier le code]Uniformes
[modifier | modifier le code]-
1791-1792
-
Uniforme du régiment par décret d'application de
Personnalités ayant servi au 53e RI
[modifier | modifier le code]- Pierre Hugues Victoire Merle
- 1790 : général Nicolas Dahlmann en tant que soldat.
- 1830 : général de division Eugène Casimir Lebreton (1791-1876) en tant que chef de bataillon
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Fiche sur geneanet » (consulté le )
- Guy Silve, « Seyne-les-Alpes et sa citadelle », in Amis des forts Vauban de Colmar et Association Vauban, Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Association Vauban, Paris, 1992, p. 82
- Belhomme 1902, p. 151.
- Belhomme 1902, p. 249.
- Belhomme 1902, p. 286-287.
- Belhomme 1902, p. 296.
- Belhomme 1902, p. 298.
- Belhomme 1902, p. 307.
- Belhomme 1902, p. 318.
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 53e régiment - dépôt », p. 115-117.
- Belhomme 1902, p. 560.
- Belhomme 1902, p. 561.
- Belhomme 1902, p. 574.
- Belhomme 1902, p. 605.
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 198-199
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire militaire de la France
- Régiments français d'Ancien Régime
- Liste des régiments français
- Grades de l'armée française
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Caserne Saint Jacques à Perpignan, occupée par le 53e RI en 1914 » (consulté le )
- « Les officiers d'infanterie 14-18 : 53e RI » (consulté le )
- « Historique du 53e régiment d'infanterie »
- Les 53e et 253e R.I. de Perpignan.
- « Historique 14-18 du 53e RI par Catherine Gasnier, 2007, format PDF » (consulté le )