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Épierre

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Épierre
Épierre
Vue d'Épierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Intercommunalité Communauté de communes Porte de Maurienne
Maire
Mandat
Sylvain Conti
2020-2026
Code postal 73220
Code commune 73109
Démographie
Gentilé Épierrains
Population
municipale
767 hab. (2021 en évolution de −0,39 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 17″ nord, 6° 17′ 43″ est
Altitude Min. 348 m
Max. 2 746 m
Superficie 19,36 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Pierre-d'Albigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Épierre
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Épierre
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Épierre
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Épierre
Liens
Site web epierre-savoie.com

Épierre est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

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Localisation

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La commune d'Épierre se situe dans partie basse de la vallée inférieure de l'Arc ou de la vallée de la Maurienne[1], à environ 10 kilomètres en amont d'Aiguebelle. Cette partie de la vallée se nomme la Basse Maurienne[1], sur laquelle a été créée la communauté de communes Porte de Maurienne.

Communes limitrophes

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Relief et géologie

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La commune se situe en basse Maurienne, dans un bassin précédent celui de la Chambre. Le village principal est bâti en fond de vallée dans l'axe des massifs cristallins externes. Les roches les plus communes sont le granite et le gneiss. Épierre est dominée par le massif de la Lauzière. Le delta entre le bas de la commune et ses sommets est de plus de 2 200 m d'altitude.

Hydrographie

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La rivière l'Arc délimite l'ouest du territoire de la commune.

La gare d'Épierre - Saint-Léger le long de la D 1006.

La commune d'Épierre est accessible par l'autoroute A43, sortie no 25 : Aiguebelle - Épierre, et par la route départementale D 1006 (ancienne nationale 6).

La gare d'Épierre - Saint-Léger est desservie par les trains TER en provenance de Lyon, Chambéry et Saint-Jean de Maurienne.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 20,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 197 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 274,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Épierre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (25,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13 %), zones urbanisées (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Épierre : en patois, *Éve pierre < *Acqua pietrosa. L'Arc doit ici parcourir des rapides, qui contrastent en aval avec une zone de calme relatif, d'où le nom d'Aiguebelle, commune située en aval sur le cours d'eau.

Autre variante : Ad pietra, lieu entouré de rochers.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Épyére (graphie de Conflans) ou Èpiérra (ORB)[13].

Période médiévale

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Durant la période médiévale, Épierre est une partie de la seigneurie appartenant La Chambre[14]. Elle est positionnée entre le comté de Savoie et celui de Maurienne, permettant de contrôler le passage, notamment le passage par vers le col du Grand Cucheron[14]. La maison forte d'Épierre permet de le contrôler[14].

La commune d'Épierre a été détachée d'Aiguebelle en 1738.

Bataille d'Épierre

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Développement industriel

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À partir de 1924 la vie de la commune a été fortement marquée par la présence d’une usine de phosphore – la seule, pratiquement, en France si l’on excepte un petit atelier dans l’usine de Pierrefitte-Nestalas[15]. Au départ, il s’agissait pour la société Coignet, d’origine lyonnaise, de regrouper en une seule entité trois petites unités implantées dans les Alpes. Le but restait le même : pour une fabrication exigeant 13 500 kWh à la tonne, disposer d’un approvisionnement énergétique autonome. Or l’opportunité se présentait du rachat des trois petites centrales hydroélectriques (Corbière, Lauzière et des Moulins). Pour faire face aux investissements de modernisation, au terme de divers accords, Coignet a été conduit à intégrer le groupe Kuhlmann en 1960 et, pour finir, à entrer dans le conglomérat PUK en 1972[16].

Pari tenu, malgré la perte de l’autonomie énergétique du fait de la nationalisation de l’électricité, comme en témoigne la progression de la production passée de 1 000 tonnes vers 1950 à 13 000 en 1971. Le défi à relever était pourtant considérable car l’usine d’Épierre était particulièrement pénalisée par son enclavement dans un site montagnard du fait de l’énormité des intrants pour une telle fabrication. Le phosphate tricalcique importé de Tunisie devait être débarrassé de sa gangue calcaire et réduit de son oxyde, sa teneur en phosphore pur n’étant que de 12,5 %. Compte tenu, par ailleurs, du quartzite et du coke nécessaires au traitement du minerai brut, la mise au mille s’établissait à 13,5 tonnes pour une tonne de phosphore. PUK devait lutter contre la concurrence étrangère, allemande et canadienne en particulier. La fermeture paraissait inévitable malgré une politique de qualité exceptionnelle. Il est remarquable que la production ait été maintenue jusqu'en 1995, par les repreneurs successifs, Atochem depuis 1985, Elf Atochem depuis 1992.

Si l'emploi a pu être relativement sauvegardé, l'effectif passant de 179 en 1974 à 114 en 1985 c'est grâce au développement de la production de dérivés du phosphore : l'anhydride phosphorique dès les années 1960, les acides polyphosphoriques depuis 1979. Cet effort constant de spécialisation a été poursuivi par Atofina de 2000 à 2002, puis le néerlandais ThermPhos de 2002 à 2013, date du rachat par l'Allemand Lanxess, leader mondial pour le pentoxyde de phosphore et l'acide polyphosphorique, substances intermédiaires pour diverses fabrications, en pharmacie en particulier. Mais seule une trentaine d'emplois a pu être maintenue.

Politique et administration

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Situation administrative

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Liste des maires

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L'hôtel de ville d'Épierre.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 ? Paul Charvin    
mars 2001 2020 Jean Bouvier    
2020 En cours Sylvain Conti    

Population et société

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Les habitants de la commune sont appelés les Epierrien(ne)s[17].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 767 habitants[Note 1], en évolution de −0,39 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
358348380360490540542531576
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
606584629660577551565610630
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
625681616566566674750753761
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
820650578651661758759767-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Agriculture

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Artisanat et industrie

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Activités de service

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le château d'Épierre est une ancienne maison forte du XIIe siècle, reconstruite au XIVe siècle, et, restauré au XVIe ou XVIIe siècle, qui se dresse au nord-est, dans la partie haute du bourg. Il surveillait l'étroit passage sur la rivière Arc. Au Moyen Âge, il fut le centre de la seigneurie d'Épierre, élevée au rang de baronnie.

Près du château se trouve une ancienne église datant du XIVe siècle.

Personnalités liées à la commune

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Manifestations culturelles et festivités

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Bibliographie

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  • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 41-45. ([PDF] lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

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  1. a et b Dossier sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org a consacré à la vallée, aujourd'hui consultable sur savoie-archives.fr. François Forray et Jean Prieur, « La basse Maurienne », www.savoie-archives.fr (consulté le ) (6 pages).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Épierre et Saint-Alban-d'Hurtières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  14. a b et c Histoire des communes savoyardes 1983, p. 41.
  15. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, , 559 p., p. 212-215.
  16. Chabert 1978, p. 36-43.
  17. « Épierre », Accueil > Ressources > Communes, le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.