Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas
Journée d’étude de l’association pour l’étude des littératures africaines
Publié le jeudi 12 décembre 2024
Résumé
Ce colloque vise à étudier la musique de l’Atlantique noir et les références musicales de la littérature de l’Afrique et de ses diasporas à l’aune du concept de « commun », compris comme un ensemble de pratiques instituantes et d’institutions constituées répondant au principe selon lequel un groupe plus ou moins étendu s’engage dans une activité collective productrice de biens tangibles ou intangibles mis à la disposition des commoners ou d’une collectivité plus large, selon des règles démocratiques d’auto-organisation
Annonce
Présentation
L’association de la musique et de la littérature dans les arts d’Afrique et des diasporas africaines n’est plus à démontrer : outre les écrivains qui affirment l’importance de la musique dans leur écriture, à l’instar de Léonora Miano, Koffi Kwahulé ou Daniel Maximin, outre la prégnance des personnages de musiciens ou de mélomanes, dans Mirage de Paris d’Ousmane Socé, Le Lys et le Flamboyant d’Henri Lopès ou La Polka de Kossi Efoui, force est de constater que les genres musicaux de l’Atlantique noir[1] entremêlent littérature et musique. Il est remarquable que la musique, telle qu’elle est présentée en littérature ou telle qu’elle s’autodéfinit dans le rap, apparaît souvent comme un moyen de renforcer, voire de fonder, les liens communautaires.
Pourtant, Paul Gilroy a montré que la musique, telle qu’elle se construit dans l’Atlantique noir, est fondamentalement ouvertes à des influences multiples : il démontre, exemples issus du reggae, de la funk, du jazz ou du rap à l’appui, que les genres musicaux circulent et s’enrichissent au contact des cultures diverses de l’Atlantique noir. Loin d’être un repli sur des traditions entérinées, la musique est toujours ouverture, et enrichissement par le contact avec l’Autre. En littérature, la musique permet souvent de traduire la rencontre des cultures et leur dialogue harmonieux
Pour résoudre ce paradoxe, ce colloque vise à étudier la musique de l’Atlantique noir et les références musicales de la littérature de l’Afrique et de ses diasporas à l’aune du concept de « commun », compris comme un ensemble de pratiques instituantes et d’institutions constituées répondant au principe selon lequel un groupe plus ou moins étendu s’engage dans une activité collective productrice de biens tangibles ou intangibles mis à la disposition des commoners ou d’une collectivité plus large, selon des règles démocratiques d’auto-organisation[2].
Organisation
- Francesca Aiuti (université de Rome)
- Sylvie Brodziak (CY Cergy Paris Université)
- Marion Coste (CY Cergy Paris Université)
Programme
9h : accueil des participant.es
9h30 : Introduction à trois voix : Francesca Aiuti, Sylvie Brodziak, Marion Coste
10h – 12h : Musiques et transculturalité
- Bocar Aly Pam, Université Assane Seck de Ziguinchor, Sénégal : Mémoire, identité et rôle de la musique dans le texte de Mabanckou à la lumière de l’approche intertextuelle.
- Nicolas Treiber, Université Aix-Marseille, France : Mirages de Paris, clés d’écoute.
- Sylvie Brodziak, CY Paris Cergy Université, France : La Sonate à Bridgetower d’Emmanuel Dongala ou le tragique affrontement de la communauté et du commun au Siècle des Lumières.
13h30 – 15h30 : Musique, communs et traditions orales
- Jehanne Denogent, Université de Cape Town, Afrique du Sud : Chants africains et identités collectives. De la transcription ethnologique aux Poèmes nègres sur des airs africains (1948) par Léon-Gontran Damas.
- Oluchi Patricia Obieje, université de Strasbourg, France : Esthétique musicale dans le poème « When de Saints Go Ma´ching Home » de Sterling Brown.
- Salma Rouyett, Université Mohammed V Rabat, Maroc : Femmes qui chantent, femmes chantées dans l’art marocain de l’Aïta.
15h30-16h Pause-café
16h – 17h Rap et communs
- Marion Coste, Sorbonne-Université, Paris, France : « Parodies de rap et communautés de connaisseurs : Maskey, Willaaxxx et Mister V »
- Francesca Aiuti, Université de Rome, Italie : Featuring franco-italien et communautés afropéennes.
Notes
[1] Gilroy, P., L’Atlantique Noir, modernité et double conscience, traduit par Charlotte Nordmann, Paris, Amsterdam, 2010.
[2] Laval, C., « ’Commun’ et ’communauté’ : un essai de clarification sociologique », SociologieS [En ligne], paragraphe 2. URL : https://journals.openedition.org/sociologies/5677
Catégories
- Représentations (Catégorie principale)
Lieux
- Maison Internationale de la Recherche, CY Cergy Paris Université - Site de Neuville - 5 mail Gay Lussac
Neuville-sur-Oise, France (95)
Format de l'événement
Événement uniquement sur site
Dates
- vendredi 13 décembre 2024
Fichiers attachés
Contacts
- Sylvie BRODZIAK
courriel : sylvie [dot] brodziak [at] gmail [dot] com
Source de l'information
- Inès RODRIGUES
courriel : ines [dot] rodrigues1 [at] cyu [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas », Journée d'étude, Calenda, Publié le jeudi 12 décembre 2024, https://doi.org/10.58079/12wsi