Centre de Formatage des Entreprises
L'URSSAF, c'est magique!
J'ai déménagé. Pas vraiment récemment, non, mais comme chacun le sait, le déménagement est un de ces évènements de vie propices à faire fleurir le chaos, et en l'instance qui nous concerne ici quelques séquelles demeurent. Heureusement que nous bénéficions d'un service public fort pour nous épauler dans ces moments difficiles en nous permettant de rester focalisés sur l'innovation, la croissance, et l'inversion de la courbe du chômage. En l'occurrence, pour un indépendant comme moi, cette démarche passe par le guichet unique de l'URSSAF qui se charge de répandre l'information nouvelle là où il faut.
Nous avons tous un jour ou l'autre changé l'adresse de quelqu'un dans notre carnet. Ce n'est pas là tâche triviale. Il faut, en premier lieu, trouver la personne à laquelle s'applique le changement. C'est déjà difficile. Il faut être sûr de soi, car ça n'irait pas d'aller changer l'adresse de la mauvaise personne. Et puis, une fois l'intéressé identifié, on se rend compte que celui-ci n'a pas simplement changé de numéro dans la même rue, ou de rue mais au même numéro: il y a plusieurs lignes à changer! Parfois même, il faut modifier la ville, le code postal, voire pour certains social-traîtres qui ont le toupet d'aller voir ailleurs quand tout est pourtant fait ici pour leur rendre la vie facile, le pays.
Clairement, changer d'adresse, c'est tout un projet informatique, qui nécessite une expertise avancée. C'est pour ça que pour nous rendre la chose plus simple, l'URSSAF a réparti le formulaire permettant cette opération sur plusieurs pages. Ça évite de se perdre.
Et comme nous l'avons établi, il serait peu seyant de changer l'adresse de la mauvaise personne. Ce serait l'anarchie, le chaos. C'est en cela que l'URSSAF nous protège ainsi de la fin de la civilisation en demandant plusieurs fois le SIREN, et puis au cas où aussi le SIRET, des fois que ceux-ci ne soient pas identiques au SIRET déjà utilisé comme identifiant pour se connecter à la procédure. Et ils pensent à tout! En effet, certains petits futés de l'informatique, du genre de ceux qui voient dans l'internet un espace de liberté dénué de la protection du bon sens, pourraient tenter l'affront d'utiliser le copier-coller pour remplir des informations répétitives plusieurs, comme bien sûr les identifiants SIREN et SIRET déjà mentionnés, mais encore l'adresse email qui se doit d'être saisie deux fois pour vérifier qu'elle correspond bien à celle déjà configurée dans le compte. Mais grâce à la lucidité prévoyante de l'URSSAF, le copier-coller est strictement empêché. Quel génie dans la précaution!
Il faut aussi prendre garde à ce que l'administré ne soit pas trop distrait. On le connait bien, l'administré, il est à tout moment au bord d'écrire n'importe quoi dans la mauvaise case. A cet effet, grand soin a été pris de concevoir une ergonomie toute particulière pour chaque page du formulaire afin de s'assurer qu'il déploie à chaque instant son entière concentration pour fournir le moindre détail.
Sur le sujet de l'accessibilité, une fois encore, la puissance de la pensée stratégique de l'URSSAF manifeste sa pleine grandeur. Il faut, bien entendu, qu'elle soit minimale. Vous n'imaginez pas non plus qu'un handicapé puisse créer son entreprise, ça mettrait un capharnaüm des plus insensés. Il y a des aides pour eux, s'ils devaient commencer à sortir de ces case là, c'est tout l'administration de l'État qui s'en trouverait estropiée.
Pour ne pas non plus créer du chômage dans les services postaux, cette démarche dématérialisée se concrétise par un document PDF qu'il s'agit d'imprimer, de signer, puis de transmettre sous pli timbré. C'est aussi dans cette optique profondément sociale qu'un quota prédéterminé de dossiers sont perdus dès leur arrivée. La Poste va mal; l'URSSAF est solidaire. Bien entendu, ces dossiers perdus ne le sont pas pour tout le monde: chaque centre de traitement de l'URSSAF est équipé d'un système de classement par recyclage, doublé d'un lombricomposteur.
Malgré toutes ces précautions, malgré toute cette énergie mise au service du citoyen, malgré toutes ces années de sagesse accumulée, il faut admettre qu'il y a parfois des problèmes. Bien sûrs, ceux-ci viennent toujours de la bêtise de l'administré. Mais heureusement, les conseillers d'élite de l'URSSAF veillent à remettre celui-ci dans le droit chemin. Pour preuve, cette exemple tiré d'une expérience personnelle:
Que je suis benêt! Je suis vraiment le dernier des administrés crétins! Je n'avais pas songé à utiliser les ??v??nements 11P, 16P, 54P, et 80P. Si je continue comme ça, je ne vais pas couper au centre de rééducation par la démarche administrative mis en place par Pôle Emploi.
Mais ce qui reste la meilleure preuve de l'excellence démontrée de l'URSSAF, c'est encore le témoignage de ceux qui en font l'audit. Cette responsabilité du contrôle-qualité exercé par l'État et les partenaires sociaux sur le travail de l'URSSAF échoit à la Mission nationale de contrôle et d’audit des organismes de sécurité sociale (MNC). C'est avec une inexpugnable volonté de fournir un service public irréprochable que l'on forge une société en pleine croissance, forte de ses entreprises. Et l'on mesure bien la vigilance d'airain avec laquelle la MNC exécute sa mission sur son site web:
Faire un travail tellement efficace qu'il n'y a aucun problème à signaler — qui peut se targuer d'un tel niveau de perfection? C'est beau de voir ainsi la démocratie en action. On comprend pourquoi tout va si bien dans notre si beau pays.