The Magnificent Seven
Face B | The Magnificent Dance |
---|---|
Sortie | |
Enregistré |
Studios Electric Lady, New York |
Durée | 5:33 |
Genre | Punk rock |
Auteur-compositeur | Joe Strummer, Mick Jones, Topper Headon, Norman Watt-Roy, Mick Gallagher |
Producteur | The Clash |
Label | CBS |
Singles de The Clash
Pistes de Sandinista!
The Magnificent Seven est une chanson du groupe de punk rock britannique The Clash. Sorti en 1981, c'est le troisième single issu de l'album Sandinista!. Il atteint le no 34 dans le UK Singles Chart[1]. C'est une des premières chansons d'un groupe de rock qui contient des paroles scandées à la manière du rap.
Contexte
[modifier | modifier le code]La chanson est inspirée par les groupes de hip-hop old-school de New York, comme The Sugarhill Gang et Grandmaster Flash and the Furious Five[2]. Le rap est encore un genre musical nouveau à l'époque, et le groupe, en particulier Mick Jones, en est très impressionné, à tel point qu'il se met à transporter un boombox et reçoit le surnom de « Whack Attack ».
The Magnificent Seven est enregistré en aux studios Electric Lady de New York, construit autour d'une ligne de basse funky jouée par Norman Watt-Roy du groupe Ian Dury and the Blockheads. Joe Strummer écrit le texte sur place, une technique qui est également utilisée pour créer Lightning Strikes (Not Once But Twice), son autre morceau de rap sur Sandinista !. La chanson représente la première tentative d'un groupe de rock d'écrire et d'interpréter de la musique rap originale, et l'un des premiers exemples de disques hip hop à contenu politique et social. C'est le premier grand disque de rap « blanc », précédant de six mois l'enregistrement de Rapture de Blondie. Strummer déclare à propos de la rencontre du groupe avec le hip hop :
- « Quand nous sommes arrivés aux États-Unis, Mick est tombé sur disquaire de Brooklyn qui proposait la musique de Grand Master Flash and the Furious Five, le Sugar Hill Gang… ces groupes changeaient radicalement la musique et ils ont tout changé pour nous »[3].
Bien qu'elle ne figure pas dans les charts américains, la chanson est un succès dans les radios undergrounds et universitaires. Le critique musical Jeff Chang écrit qu'à New York, la chanson « était devenue un succès improbable sur la station de radio noire, WBLS »[4]. Divers remixes de dance sont également populaires, y compris la face B officielle (The Magnificent Dance) et les remixes originaux de DJ. Le remix Dirty Harry de WBLS apparaît sur divers bootlegs des Clash, dont Clash on Broadway Disc 4: The Outtakes.
Le single est réédité en 1981 avec Stop the World en face B et comporte une pochette différente.
The Magnificent Dance
[modifier | modifier le code]The Magnificent Dance, sorti le par CBS au format maxi 45 tours[1], est un remix dance de The Magnificent Seven. Le single 12" sort au Royaume-Uni, avec une version de The Magnificent Seven sur la face A, et aux États-Unis, où il est soutenu par la version longue de The Cool Out[1]. Il est crédité à « Pepe Unidos », un pseudonyme pour Joe Strummer, Paul Simonon et le manager Bernie Rhodes. Pepe Unidos produit également The Cool Out, un remix de The Call Up. Cette version dance « a définitivement capitalisé sur le groove funky de l'original, en ajoutant une batterie très cool »[5].
En 2015, Pitchfork Media inclus la chanson dans sa playlist « Early 80's Disco », en disant : « s'ils s'ennuyaient avec les États-Unis en 1977[6], quatre ans plus tard, ils s'ennuyaient également à la fois avec le punk et avec le rock. A la place, ils se sont entichés de la culture de rue de New York, du hip-hop au post-disco. Ce remix disco doublé du morceau phare de Sandinista! est un succès dans les clubs et le disque que Larry Levan utilise pour peaufiner le sound system du Paradise Garage »[7],[8].
Personnel
[modifier | modifier le code]- Joe Strummer – chant et chœurs, piano électrique
- Mick Jones – guitare solo, choeurs, effets sonores
- Topper Headon – batterie, choeurs
- Norman Watt-Roy – basse
Charts
[modifier | modifier le code]Palmarès (1981–82) | Meilleure position |
Réf. |
---|---|---|
Belgique — Ultratop 50 Singles (Flandre) | 18 | [9] |
États-Unis — Billboard Hot Dance Club Play | 21 | [10] |
Pays-Bas — Nederlandse Top 40 | 33 | [11] |
Pays-Bas — Single Top 100 | 21 | [12] |
Royaume-Uni — UK Singles Chart | 34 | [13] |
Reprises et samples
[modifier | modifier le code]La chanson est reprise par quelques artistes[14]. Elle fait aussi l'objet de plusieurs samples[15], notamment :
- 1982 : Man Parrish, dans le morceau electro Hip Hop, Be Bop (Don't Stop)
- 1987 : 2 in a Room, dans A Passing Thought (Remix)
- 1999 : Vitamin C, Fear of Flying sur l'album Vitamin C
- 2002 : Mos Def feat. Vinia Mojica, Magnificent, sur l'album We Are Hip-Hop: Me, You, Everybody
- 2004 : le groupe mexicain Molotov dans Agüela, sur l'album Con Todo Respeto
- 2005 : Basement Jaxx, Magnificent Romeo, sur The Singles (Special Edition)
- 2005 : J-Five, Comin' After You sur Sweet Little Nothing
Anecdotes
[modifier | modifier le code]Le texte de The Magnificent Seven, qui commence par « Ring ring, 7 A.M. », inspire à Chagrin d'amour les paroles « Cinq heures du mat' j'ai des frissons » dans la chanson Chacun fait (c'qui lui plaît)[16].
Bien qu'elle ne figure pas dans sa bande originale, on peut entendre la chanson des Clash dans le film Iron Man 2[17].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Magnificent Seven (song) » (voir la liste des auteurs).
- The Clash discography.
- D’Ambrosio 2003.
- « When we came to the U.S., Mick stumbled upon a music shop in Brooklyn that carried the music of Grand Master Flash and the Furious Five, the Sugar Hill Gang...these groups were radically changing music and they changed everything for us. »
- Chang 2005, p. 154
- « The Clash - Super Black Market Clash », Punknews.org (consulté le )
- Référence à la chanson I'm So Bored with the U.S.A. sur le premier album.
- « Early 80's Disco" playlist, saying "if they were bored with the USA in 1977, four years on, they were also bored with both punk and rock. Instead, they became infatuated with NYC street culture, from early hip-hop to post-disco. This dubbed-out disco remix of the lead track off of Sandinista! was a club hit and the record Larry Levan would use to fine tune the sound system at the Paradise Garage. »
- Andy Beta, « Early '80s Disco », Pitchfork, (consulté le )
- (nl) « The Clash – The Magnificent Seven », sur Ultratop (consulté le )
- (en) Joel Whitburn, Hot Dance/Disco: 1974–2003, Menomonee Falls, Wisconsin, Record Research Inc., (ISBN 978-0-89820-156-7), p. 59
- (nl) « The Clash ((GBR)) : The Magnificent Seven », sur Top40.nl (consulté le )
- (nl) « The Clash – The Magnificent Seven », sur Dutch Charts (consulté le )
- (nl) « The Clash : full Officail Chart History », sur Official Charts (consulté le )
- (en) « Cover versions of The Magnificent Seven », sur SecondHandSongs (consulté le ).
- (en) « Samples of The Magnificent Seven by The Clash », sur WhoSampled (consulté le ).
- Olivier Nuc, « Chacun fait (c'qui lui plaît) de Chagrin d'amour », sur Le Figaro, (consulté le ).
- (en) « Iron Man 2 (2010) - Soundtracks », sur Internet Movie Database (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Livres
- (en) Martin Popoff, The Clash : All the Albums, All the Songs, Voyageur Press, (ISBN 978-0-76036-426-0)
- (en) Jeff Chang, Can't Stop Won't Stop : A History of the Hip-Hop Generation, New York, Picador, (ISBN 0-312-42579-1, OCLC 62860625, lire en ligne )
- (en) Pat Gilbert, Passion Is a Fashion : The Real Story of The Clash, Londres, Aurum Press, , 4e éd. (1re éd. 2004) (ISBN 1-84513-113-4, OCLC 61177239)
- (en) Marcus Gray, The Clash : Return of the Last Gang in Town, Londres, Helter Skelter, , 5e éd. (1re éd. 1995) (ISBN 1-905139-10-1, OCLC 60668626)
- (en) Johnny Green et Garry Barker, A Riot of Our Own : Night and Day with The Clash, Londres, Orion, , 3e éd. (1re éd. 1997) (ISBN 0-7528-5843-2, OCLC 52990890)
- (en) Bob Gruen et Chris Salewicz, The Clash, Londres, Omnibus, , 3e éd. (1re éd. 2001) (ISBN 1-903399-34-3, OCLC 69241279)
- (en) Kris Needs, Joe Strummer and the Legend of the Clash, Londres, Plexus, (ISBN 0-85965-348-X, OCLC 53155325, lire en ligne )
- (en) Keith Topping, The Complete Clash, Richmond, Reynolds & Hearn, , 2e éd. (1re éd. 2003) (ISBN 1-903111-70-6, OCLC 63129186)
- Périodiques
- (en) Antonino D’Ambrosio, « 'Let Fury Have the Hour': The Passionate Politics of Joe Strummer », Monthly Review, New York, Monthly Review Foundation, vol. 55, no 2, (ISSN 0027-0520, OCLC 1758661, lire en ligne, consulté le )
- (en) Nigel Gibson, « The Clash's 1981 punk rock take on the cycle of consumption and work », The Conversation, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « The Magnificent Seven - The Clash discography », sur TheClash.com (consulté le )
- Ressources relatives à la musique :