Saint-Planchers
Saint-Planchers | |
L'église paroissiale Saint-Pancrace. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Alain Quesnel 2020-2026 |
Code postal | 50400 |
Code commune | 50541 |
Démographie | |
Gentilé | Pancraciens |
Population municipale |
1 435 hab. (2021 ) |
Densité | 120 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 23″ nord, 1° 31′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 98 m |
Superficie | 11,96 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairiestplanchers.fr |
modifier |
Saint-Planchers est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 435 habitants[Note 1].
Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine[1], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 6,5 km à l'est de Granville, à 10 km au nord-ouest de Sartilly, à 10 km au sud de Bréhal et à 12 km à l'ouest de La Haye-Pesnel[2].
Une ligne correspondant approximativement à la D 924 partage les eaux de deux fleuves côtiers. La majeure partie, au sud, est dans le bassin de la Saigue qui borde la commune sous le nom de ruisseau de l'Oiselière. Son principal affluent, un cours ruisseau, partage le territoire en deux. Au nord, les eaux sont versées dans le Boscq qui fait également fonction de limite.
Le point culminant (98 m) se situe à l'est, en limite de Saint-Jean-des-Champs. Le point le plus bas (17 m) correspond à la sortie du ruisseau de l'Oiselière du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Planchers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52 %), terres arables (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), zones urbanisées (4,8 %), forêts (2,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est attesté sous les formes parrochia S. Pancratii en 1155[16] et eccl. Sancti Plancherii en 1332[16], Sancto Plancasio sans date.
La paroisse est dédiée à Pancrace de Rome[17], martyr d'origine phrygienne au début du IVe siècle, appelé aussi Prancher, déformé ici en Planchers[18]. On observe une évolution semblable dans le nom des communes de Saint-Prancher dans les Vosges et de Saint-Plancard en Haute-Garonne dont les églises paroissiales sont également dédiées à saint Pancrace.
Le gentilé est Pancracien.
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 1 435 habitants[Note 3], en évolution de +6,22 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Planchers a compté jusqu'à 1 369 habitants en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ancien prieuré de l'Oiselière inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [26]. C'est dans cet ancien prieuré de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, devenu château puis manoir, que mourut, en 1587, Arthur de Cossé-Brissac, 40e abbé du Mont-Saint-Michel.
- Église Saint-Pancrace des XIe, XVe et XVIIIe siècles. L'édifice du XVe est dans le même style que son origine romane est composé d'un avant-porche latéral, d'une tour à la croisée des transepts couverte d'un toit en bâtière.
- Elle abrite un maître-autel et autels secondaires, retables et tableaux du XVIIIe ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XIVe, classés au titre objet aux monuments historiques[27]. L'église dépend de la paroisse Notre-Dame-de-la-Baie du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[28], ainsi qu'une chaire à prêcher du XVIIIe, un bénitier du XVe, une porte murale du XVIe, une sainte Marguerite du XVe, une sainte Marie-Madeleine du XVIe, des tableaux dont la Sainte Famille et Job sur son tas de fumier du XIXe, une verrière du XXe de Charles Lorin[29].
- Ancien presbytère du XVIIe siècle, devenu bien communal à la Révolution, puis acquis par un privé et repris depuis par la commune qui l'a aménagée en gîtes.
- Grange à dîmes de la Table du XVIIe siècle et fours à pains en brique et en argile de la Moinerie et du Moncel des XVIIe siècle.
- Gare de Saint-Planchers.
- Château de la Chanière.
- Croix ancienne du cimetière.
- Ancien moulin.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]- Longchaumois (France) depuis 2001[30].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Arthur de Cossé-Brissac (1515 - L'Oiselière, 1587), 40e abbé du Mont-Saint-Michel et évêque de Coutances.
- Adrien Letourneur né à Saint-Planchers (1846-1911) médecin épidémiologiste, conseiller général, maire de Granville de 1908 à sa mort. Une rue de la ville de Granville porte son nom.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 223.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 597.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Saint-Planchers sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Ouest-France, « Dans le Granvillais, neuf communes portent le label Village patrimoine », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Saint-Planchers et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Planchers ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Granville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1572.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 240.
- « Maires : les hommes repartent », sur municipales2001.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Nécrologie : Claude Frèche, 1er adjoint, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Saint-Planchers (50400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Prieuré de l'Oiselière », notice no PA00110654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maître-autel, retable, tableau : L'Adoration des bergers, gradins, tabernacle, portes de la sacristie, niches », notice no PM50001069, « 2 autels et retables secondaires, 2 tableaux : La Donation du Rosaire et Le Christ en croix, niche, chaire à prêcher, poutre de gloire (tref), statue : Saint Sébastien », notice no PM50001070 et « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50001068, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse.
- Gautier 2014, p. 597.
- « Site communal - Le Jumelage »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).