Marc Ogeret
Naissance |
Paris 6e, France |
---|---|
Décès |
(à 86 ans) Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), France |
Activité principale | Chanteur |
Genre musical |
Chant révolutionnaire Chanson engagée |
Instruments | Chant |
Années actives | 1954-2018 |
Labels | Vogue |
Marc Ogeret, né le à Paris 6e et mort le à Semur-en-Auxois, est un chanteur français.
Il est connu pour ses interprétations de chansons liées aux mouvements ouvriers, révolutionnaires et anarchistes.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Marc Ogeret naît le rue de l'Abbé-Grégoire, dans le 6e arrondissement de Paris. D'extraction modeste, sa mère est couturière et son père employé au service de santé du ministère de la Guerre[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Marc Ogeret commence à chanter des chansons de Félix Leclerc et de Léo Ferré aux terrasses des cafés vers 1954. Pierre Prévert (le frère du poète Jacques Prévert), un temps directeur artistique du cabaret rive gauche La Fontaine des Quatre-Saisons à Paris, le remarque et lui donne sa chance. Ogeret commence à faire les cabarets, Chez Agnès Capri, rue Molière, puis La Colombe de Michel Valette, sur l'île de la Cité.
Il reçoit le prix de l'Académie Charles-Cros en 1962 et le prix de l'Académie de la chanson en 1963 et, en 1964, il passe en première partie de Georges Brassens à Bobino[2].
En 1967, il est vedette d'un spectacle consacré à Aragon et enregistre l'album Marc Ogeret chante Aragon, son disque le plus vendu.
En 1968, prémices aux événements de Mai 1968, il enregistre deux disques de chants révolutionnaires : Autour de la Commune et Chansons « contre »[2]. La sortie, prévue pour , est reportée de deux ans. Il enregistre ensuite des chansons de marins, puis monte avec la compositrice Hélène Martin un spectacle autour du poème Le Condamné à mort, de Jean Genet.
Entre novembre 1977 et juin 1978, il enregistre 60 chansons et monologues réunis dans un coffret de quatre albums consacré à Aristide Bruant.
Il continue sa carrière tout en faisant des tournées dans le monde entier (Belgique, Canada et Égypte entre autres). Il enregistre des chants de résistance, des chansons de Jean Vasca, de nouvelles chansons sur des poèmes d'Aragon (Second intermède), des chansons de Léo Ferré (De grogne et de velours, 1999).
Engagé également en dehors du monde musical, Marc Ogeret était militant au Syndicat français des artistes-interprètes (SFA), habitué des programmations musicales de Radio Libertaire, et « grand admirateur de la Commune de Paris »[2].
En 2009 et en 2010, sa chanson La Liberté des nègres (écrite à l'origine par le chevalier Pierre-Antoine-Augustin de Piis) est au programme de l'épreuve de musique du baccalauréat[3].
Mort
[modifier | modifier le code]Marc Ogeret meurt à l'âge de 86 ans le à l'hôpital de Semur-en-Auxois, hôpital dans lequel il était depuis plusieurs jours[4]. Incinéré, il est inhumé avec un œillet de couleur rouge, symbole du mouvement ouvrier[2], dans le caveau familial au cimetière de Reventin-Vaugris (Isère)[5].
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]- Prix de l'Académie Charles-Cros (1962)
Décoration
[modifier | modifier le code]Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- 1962 : Les Mains d'Elsa (Productions Pacific)
- Les Mains d’Elsa (Louis Aragon - Francis Livon)
- J’entends, j’entends (Louis Aragon - Jean Ferrat)
- Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (Louis Aragon - Léo Ferré)
- La belle qui rêvait (Pierre Seghers - Philippe-Gérard)
- Merde à Vauban (Pierre Seghers - Léo Ferré)
- Les Gisants (Pierre Seghers - Daniel Houtin)
- Les Beaux Amoureux (Pierre Seghers - Yani Spanos)
- L’Amour amour (Pierre Seghers - Jeanine Bertille)
- Fraternité (André Salmon - Charles Aznavour)
- Robe longue (Hervé Watine)
- 1967 : Marc Ogeret chante AragonGrand prix de l'Académie du Disque Français. Jamais réédité. Réinterprétation des titres avec ajouts en CD en 1986.
- 1968 : Autour de la Commune (Vogue)
- Chant des ouvriers (1846)
- Le Temps des cerises (1866)
- La Canaille (1871)
- La Semaine sanglante (1871)
- La Ligue anti-prussienne (1873)
- Le Violon brisé (1875)
- Les Canons (1874)
- La Fiancée alsacienne (1874)
- Drapeau rouge (1877)
- Elle n'est pas morte (1886)
- L'Internationale (1871-1888)
- 1968 : Chansons « contre » (Vogue)Prix de l'Académie Charles Cros. Réédition augmentée sur support CD en 1988.
- L'Expulsion (Mac Nab, Camille Baron)
- Plus de patron (Aristide Bruant)
- Les Conscrits insoumis (traditionnel)
- Le Déserteur (folklore)
- Faut plus de gouvernement (traditionnel)
- Le Triomphe de l'anarchie (Charles d'Avray)
- Le Metingue du Métropolitain (Mac Nab, Camille Baron)
- Le Matin du grand soir (Bertal-Maubon, Spencer)
- Ils ont les mains blanches (Montéhus, Chantegrelet)
- Gloire au 17e (Montéhus, Chantegrelet)
- Au lieu d'acheter tant d'aéros (Montéhus, Saint-Gilles)
- La Marseillaise anti-cléricale (Léo Taxi, Rouget de l'Isle)
- 1970 : Chansons de la marine en bois (Vogue, SLVLX45)
- 1970 : Chansons salées de la marine (Vogue, SLD735)
- 1970 : Le condamné à mort, poème de Jean Genet, musique de Hélène Martin (Cavalier LM940)
- 1972 : Rencontres (Vogue, SLD839)
- 1973 : Chansons de révolte et d'espoir (Vogue)
- La Carmagnole
- J'avions reçu commandement
- Les Canuts
- La Butte rouge
- La Chanson de Craonne
- Le Chant des jeunes gardes
- Le Chant des partisans
- Trois jeunes filles
- Chante une femme
- Marie-ma-blonde
- Burgos
- Un jour, un jour
- 1996 : Chants de marins (Believe / EPM)
- Valparaiso
- Sur le pont d'morlaix
- Les trois marins de groix
- La danae
- La complainte des Terre-Neuvas
- La margot
- Hourra les filles à cinq deniers
- Chantons pour passer le temps
- Le 31 du mois d'août
- Jean-François de Nantes
- Le corsaire
- le retour du marin
- les filles de la Rochelle
- La courte paille
- Les filles de lorient
- la boiteuse
- Adieux cher camarade
- 1974 : Ogeret chante Aragon (Vogue, 400675). Album double dont l'Académie Du Disque Français a attribué le Grand prix du disque pour la catégorie "lettres françaises". Réédité en 1986 en CD avec suppression de quelques titres.
- 1976 : Imagine (Vogue, LDA2023)
- 1978 : La mer (Vogue, LDSE55)
- 1978 : Ogeret chante Bruant (Vogue, LDA20322) - 14 titres - Nouveau prix Académie Charles Cros
- 1978 : Marc Ogeret chante Bruant, 60 chansons et monologues (coffret 4 LP avec livret 24 pages - Vogue 405 CVA 401 ABCD) (réédition en 2005 en 2 CD : Bruant, Chansons et monologues. Volume 1 et Volume 2 - Vogue Sony BMG)
- 1979 : En toi (Vogue, VG407)
- 1980 : Chansons « contre » (suite) (Vogue, VG408574)
- 1981 : Vivre (Vogue, 101634)
- 1984 : Le Condamné à mort (poème de Jean Genet, musique de Hélène Martin), nouvel enregistrement, Vogue, VG 409 540068)
- 1986 : Berger de paroles (Granit)
- 1987 : Nous ferons se lever le jour, poèmes et chansons de Paul Vaillant Couturier, disque 33 tours Réveil des combattants RC 001
- 1988 : Chante la Révolution, double album 30 cm, Socadisc Sc 370 (CD Socadisc, 1997).
- 1988-1989 : Spectacle Témoignage sur la période 1940-1945 et sortie du disque Chante la résistance, 1990 pour le CD.
- 1990 : Ogeret chante Jean Vasca (Le Petit Véhicule)
- 1992 : Chante Aragon (Second Intermède) (EPM)
- 1996 : Chants de marins (EPM)
- 1999 : Ogeret chante Léo Ferré, de grogne et de velours (EPM)
- 2018 : Marc Ogeret chante les poètes (3 CD EPM, compilation)
Super 45 tours
[modifier | modifier le code]- 1958 : Interprète Aristide Bruant 1, 45 tours (GEM/EGEX 4531)
- 1958 : Interprète les ballades d'autrefois 1, 45 tours (GEM/EGEX 4532)
- 1958 : Interprète les succès de Guy Béart 1, 45 tours (GEM/EGEX 4541)
- 1958 : Interprète les succès de Guy Béart 2, 45 tours (GEM/EGEX 4542)
- 1958 : Interprète les succès de Léo Ferré, 45 tours (GEM/EGEX 4543)
- 1958 : Interprète Aristide Bruant 2, 45 tours (GEM/EGEX 4544)
- 1958 : Interprète les ballades d'autrefois 2, 45 tours, GEM/EGEX 4545
- 1961 : Noël (Luc Bérimont / Léo Ferré) (Orphée)
- 1962 : Merde à Vauban (Pierre Seghers / Léo Ferré), 45 tours, Orphée
- Chante Pierre Seghers, 45 tours, Orphée.
- Protestation, 45 tours, Vogue, EPL8513
L'Institut d'Histoire ouvrière économique et sociale (IHOES), centre d'archives belge basé à Liège possède, dans ses collections, un 45 tours de Marc Ogeret relatif à L'Internationale[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Yann Plougastel, « La mort du chanteur Marc Ogeret », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Mort du chanteur engagé Marc Ogeret, interprète des poèmes d’Aragon », sur Le Monde, (consulté le ).
- « baccalauréat musique 2009 - La Liberté des Nègres par Marc Ogeret », sur musique.ac-dijon.fr (consulté le )
- « Mort du chanteur engagé Marc Ogeret, interprète d'Aragon », sur Culturebox, (consulté le )
- Jesuismort.com
- Promotions dans l'ordre des Arts et Lettres, chevaliers et officiers
- Lionel Vanvelthem, « IHOES - Institut d'histoire ouvrière, économique et sociale », sur ihoes.be (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Olivier Doubre, « Marc Ogeret, le chanteur à l'œillet rouge, s'en est allé... », Politis, (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Un extrait vidéo du Grand Échiquier de Léo Ferré. Marc Ogeret interprète Est-ce ainsi que les hommes vivent
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :
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