Aller au contenu

Bonus-malus écologique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le bonus-malus écologique ou éco-bonus ou malus est une méthode fiscale de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre visant à orienter la consommation vers l'achat de véhicules moins émetteurs par l'octroi d'un bonus et, inversement, à taxer l'achat des véhicules fortement émetteurs de CO2.

Bonus-malus basé sur les émissions de CO2

[modifier | modifier le code]

Le mécanisme incitatif du bonus-malus a trois objectifs[1] :

  • inciter les acheteurs de véhicules neufs à changer leur comportement d’achat pour privilégier les véhicules à faible émission de dioxyde de carbone et favoriser ainsi la modification de la structure du parc automobile ;
  • stimuler l’innovation technologique des constructeurs en les encourageant à cibler leur offre sur les produits les plus propres ;
  • accélérer le renouvellement du parc automobile afin de retirer du parc les véhicules les plus anciens qui sont aussi les plus polluants.

L’écotaxe applicable aux voitures particulières les plus polluantes (malus) doit permettre le financement de l’aide à l’acquisition des véhicules propres (bonus).

La taxe est assise sur :

Elle s'applique lors de l'achat du véhicule, pour une première immatriculation en France[2]. Le prélèvement de la taxe est réalisé par les concessionnaires.

En contrepartie, le bonus écologique récompense financièrement les personnes qui acquièrent ou louent sous conditions un véhicule neuf émettant une quantité limitée de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre.

Le bonus-malus est l'une des premières mesures fortes prises à l'issue du Grenelle de l'environnement d'octobre 2007, qui s'inscrit dans l'objectif de l'Union européenne d'atteindre un parc de véhicules d'émission moyenne de 130 g de CO2 par kilomètre en 2015 et 95 g de CO2 par kilomètre en 2020[3]. Le dispositif du bonus-malus, initialement intitulé « écopastille », a été créé par la loi de finances rectificative pour 2007 et précisé par un décret du , entrée en vigueur le [4]. Les seuils choisis devaient rendre la mesure neutre pour le budget de l'État, et être revus à la baisse tous les deux ans afin de faire progresser l'industrie automobile.

En 2008, les véhicules émettant moins de 130 g de CO2 par kilomètre bénéficiaient d'un bonus à l'achat, variant de 200 euros à 1 000 euros. Entre 131 et 160 g/km, il n'y avait ni bonus ni malus. Au-delà, un malus s'appliquait, qui variait de 200 euros à 1 600 euros.

Les seuils ont été progressivement abaissés par la suite : en 2016, seuls les véhicules non Diesel et émettant moins de 60 g de CO2 par kilomètre (et certains véhicules hybrides électriques) bénéficiaient d'un bonus, tandis que le malus s'appliquait à partir de 131 g/km[5].

En décembre 2019, le gouvernement annonce le déplafonnement partiel du malus : le malus continuera désormais à augmenter au-delà du seuil antérieur de 12 500  pour un niveau d'émission de 172 g de CO2 par kilomètre, jusqu'à 20 000  pour 184 g ; environ 10 000 à 15 000 ventes annuelles seraient concernées, soit moins de 1 % du marché automobile français[6].

Le nouveau malus écologique mis en place pour l'année 2020 est composé de deux grilles distinctes. La première basée sur le mode de calcul des rejets de CO2 actuel, et valide du au . Le , une nouvelle grille est mise en place, du fait de l'entrée en vigueur de la norme WLTP, plus sévère, qui remplace le protocole NEDC. Notamment, le malus dépend désormais des équipements choisis, comme les barres de toit, qui induisent des émissions supérieures[7],[8]. Le , les utilitaires légers transformés en véhicule particulier sont également soumis au malus écologique si une modification de la carte grise est nécessaire. Seuls les véhicules qui n'ont pas été taxés lors de leur première immatriculation sont concernés[9].

Dès juillet 2021, alors que le marché du véhicule électrique ou hybride prend de l'essor, le bonus est réduit de 1 000 . Il passe ainsi de 7 000 à 6 000  pour un véhicule électrique, et à 1 000  pour un véhicule hybride rechargeable[10]. Une seconde baisse du bonus est prévue en [11], mais elle est repoussée à , puis à la fin de 2022[12].

Pour l'année 2022, les montants du malus sont annoncés à travers l'article 55 de la loi de finances pour 2021, qui prévoit un durcissement du malus sur plusieurs années[13]. Ainsi, en 2022, le malus est déclenché dès 128 gCO2/km. En parallèle, le bonus écologique est de 6 000  pour l'achat d'un véhicule neuf émettant moins de 20 gCO2/km en cycle WLTP[14]. Le bonus est porté à 7 000  pour les ménages modestes[15].

Pour 2023, le malus se durcit encore, le seuil de déclenchement étant abaissé à 123 gCO2/km et le maximum relevé à 50 000  atteint dès 226 gCO2/km. Les modèles sportifs thermiques de plus de 400 ch feront l'objet de ce malus maximal[16].

En , le gouvernement annonce que le bonus sera conditionné à l'empreinte carbone associée à la production des véhicules concernés, à partir de début 2024[17]. Un score de performance environnementale détermine l'attribution du bonus, la note minimum de 60 sur 100 devant être atteinte. Officiellement, « l’empreinte carbone est calculée par addition des quantités de CO2 émises lors des étapes du cycle de vie d’un véhicule précédant son utilisation sur route : production de l’acier, de l’aluminium, et des autres matériaux entrant dans la composition du véhicule, d’une part, transformations intermédiaires et assemblage du véhicule, d’autre part (en traitant séparément la batterie, qui représente une proportion importante de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique) ; production de la batterie ; et acheminement du véhicule depuis son lieu d’assemblage jusqu’à son lieu de distribution en France »[18],[19]. Les petits véhicules devront avoir émis moins de 9 tonnes de CO2 lors de leur fabrication (batterie et transport compris) et les plus grands, moins de 14,75 tonnes. La méthodologie de calcul de ce score a été élaborée par l'Ademe. La pondération des critères a été dosée de façon à exclure les véhicules produits en Asie, tout en épargnant ceux produits en Europe. L'Ademe calculera les scores sur la base des dossiers déposés par les constructeurs et doit publier le la liste des voitures qui restent éligibles au bonus[20].

Seuils de référence (véhicules réceptionnés CE)

[modifier | modifier le code]

Les seuils d'émissions de CO2 donnant lieu à un bonus ou à un malus de 2008 à 2022 sont résumés dans le tableau suivant :

Bonus / Malus Émissions de CO2 (g/km)
2008 / 2009[21],[22] 2010[23],[24] 2011[25],[26]
[27],[28]

[29],[30]

[31]


[32]
2014[33] 2015[34] 2018 2019[35] 2020
NEDC[35]
2020
WLTP[35]
2021[36] 2022[37]
Bonus 7 000  x ≤ 20
6 300  x ≤ 20
5 000  x ≤ 60 x ≤ 50 x ≤ 50
4 500  x ≤ 60
4 000  20 < x ≤ 60
3 500  x ≤ 60
1 000  x ≤ 100 x ≤ 95
800  x ≤ 90
700  x ≤ 120
550  x ≤ 90
400  x ≤ 115 x ≤ 110 x ≤ 90
200  x ≤ 130 x ≤ 105
150  x ≤ 90
100  x ≤ 125 x ≤ 105
Neutre 130 < x ≤ 160 125 < x ≤ 155 110 < x ≤ 150 105 < x ≤ 140 105 < x ≤ 135 90 < x ≤ 130 61 < x ≤ 130
Malus
35  117
40  118
45  119
50  120 110 138 133 128
55  121
60  122
65  123
70  124
75  125 111 139 134 129
80  126
85  127
90  128
100  x > 135 112 140 135 130
113  129
125  113 141 136 131
140  130
150  x > 130 131 < x ≤ 135 114 142 137 132
200  x > 160 x > 155 x > 150 x > 140
210  132 117 145 140 135
230  118 146 141 136
240  119 147 142 137
250  x > 135 136 < x ≤ 140
253  133
260  120 148 143 138
280  121 149 144 139
300  x > 140 134
310 
330 
353 
360 
400  x > 145 125 153 148 143
410  x > 145 136
450  x > 145 126 154 149 145
473  x > 145 137
500  x > 150 x > 140 141 < x ≤ 145
540  138 127 155 150 145
613  139
650  128 156 151 146
690  140
740  129 157 152 147
750  x > 165 x > 160 x > 155
773  141
818  130 158 153 148
860  142
898  131 159 154 149
900  x > 145 146 < x ≤ 150
953  143
983  132 160 155 150
1 000  x > 150
1 050  144
1 074  133 161 156 151
1 101  145
1 153  146
1 172  134 162 157 152
1 260  147
1 276  135 163 158 153
1 300  x > 180
1 373  148
1 386  136 164 159 154
1 490  149
1 500 
1 504  x > 155 137 165 160 155
1 600  x > 200 x > 195 x > 190 x > 150 151 < x ≤ 155
1 613  150
1 629  138 166 161 156
1 740  151
1 761  139 167 162 157
1 873  152
1 901  140 168 163 158
2 000  x > 175
2 010  153
2 049  141 169 164 159
2 153  154
2 200  x > 155 156 < x ≤ 175
2 300  x > 190 155
2 370  143 171 166 161
2 453  156
2 544  144 172 167 162
2 600  x > 250 x > 245 x > 240 x > 180
2 610  157
2 726  145 173 168 163
2 773  158
2 918  146 174 169 164
2 940  159
3 000  x > 185 x > 175 176 < x ≤ 180 >154
3 113  160
3 119  147 175 170 165
3 290  161
3 331  148 176 171 166
3 473  162
3 552  149 177 172 167
3 600  x > 230 x > 180 181 < x ≤ 185 158
3 660  163
3 756  164
3 784  150 178 173 168
3 853  165
4 000  x > 185 186 < x ≤ 190 160
4 026  151 179 174 169
4 050  166
4 253  167
4 279  152 180 175 170
4 460  168
4 543  153 181 176 171
4 673  169
4 818  154 182 177 172
4 890  170
5 000  x > 190 165
5 105  155 183 178 173
5 113  171
5 340  172
5 404  156 184 179 174
5 573  173
5 715  157 185 180 175
5 810  174
6 053  175
6 039  158 186 181 176
6 300  176
6 375  159 187 182 177
6 500  x > 190 191 < x ≤ 200 171
6 553  177
6 724  160 188 183 178
6 810  178
7 073  179
7 086  161 189 184 179
7 340  180
7 462  162 190 185 180
7 613  181
7 851  163 191 186 181
7 890  182
8 000  x > 200 177
8 173  183
8 254  164 192 187 182
8 460  184
8 671  165 193 188 183
8 753  185
9 050  180
9 103  166 194 189 184
9 353  187
9 550  167 195 190 185
9 660  181 188
9 973  182 189
10 011  168 196 191 186
10 290  190
10 488  169 197 192 187
10 500  >185 >191
10 980  170 198 193 188
11 488  171 199 194 189
12 012  172 200 195 190
12 552  173 201 196 191
13 109  174 202 197 192
13 682  175 203 198 193
14 273  176 204 199 194
14 881  177 205 200 195
15 506  178 206 201 196
16 149  179 207 202 197
16 810  180 208 203 198
17 490  181 209 204 199
18 188  182 210 205 200
18 905  183 211 206 201
19 641  184 212 207 202
20 000  >185 >213
20 396  208 203
21 171  209 204
21 966  210 205
22 781  211 206
23 616  212 207
24 472  213 208
25 349  214 209
26 247  215 210
27 166  216 211
28 107  217 212
29 070  218 213
30 000  >218
30 056  214
31 063  215
32 094  216
33 147  217
34 224  218
35 324  219
36 447  220
37 595  221
38 767  222
39 964  223
40 000  >223

L'écotaxe (malus) est perçue lors des opérations donnant lieu à la délivrance d'une première carte grise en France, à savoir les immatriculations de véhicules particuliers neufs acquis en France ou à l'étranger à compter du ou les immatriculations de véhicules particuliers d'occasion importés, acquis et immatriculés à compter du .

Les véhicules équipés pour fonctionner au superéthanol E85 bénéficient d'un abattement de 40 % sur les taux d'émissions de dioxyde (CO2). Toutefois, cet abattement ne s'applique pas aux véhicules dont les émissions sont supérieures à 250 g/km[38].

Par ailleurs, une prime à la conversion est accordée aux acquéreurs d'un véhicule neuf électrique ou de catégorie Crit'air 1 qui se séparent d'un véhicule ancien[39].

Bilan budgétaire

[modifier | modifier le code]

Le financement du bonus par le malus devait théoriquement permettre à l'État de dégager un excédent. Le montage envisagé par le ministère de l'Économie et des Finances et le ministère de l'Environnement et du développement durable devait ainsi, compte tenu d'un parc annuel de véhicules neufs de deux millions d'unités, dégager un revenu issu du malus fiscal touchant 6 % du parc environ, près de 460 millions d'euros. Cette somme aurait ensuite été en partie redistribuée sous forme de bonus en faveur des véhicules les moins polluants, à hauteur de 285 millions d'euros, tandis que les 175 millions restant devaient revenir à l'État[40].

Le système de l'écopastille a cependant subi un double impact qui a déséquilibré le montage financier prévu initialement :

  • l'administration avait mal évalué les effets d'évictions provoqués par l'entrée en vigueur de la taxe (nonobstant les mesures des constructeurs) avec un effet de substitution en faveur des véhicules les moins polluants même pour les anciens consommateurs de gros véhicules (notamment en milieu urbain) ;
  • l'impact de l'envolée des prix pétroliers qui a accru le rétrécissement des budgets privés consacrés aux transports et déséquilibré les achats sur le marché automobile.

En conséquence, au premier semestre 2008, le système éco-pastille présentait un déficit de 200 millions d'euros, à la suite d'une baisse des ventes de 27 % des véhicules les plus polluants et d'une augmentation inverse de la vente des plus écologiques de 15 %[41].

À la suite notamment des changements successifs apportés au barème du système bonus-malus, un équilibre a finalement pu être trouvé, l'État réalisant même un excédent de 141 millions d'euros en 2014[42].

Impact budgétaire en millions d'euros[43]
Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2015
−308 −626 −281 −119 43 −100 100

Évolution des émissions moyennes du parc automobile

[modifier | modifier le code]

Selon les données de l'ADEME[44], les émissions moyennes du parc automobile français ont évolué comme suit :

Émission moyenne du parc en g CO2/km
Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
162 156 155 155 153 152 149 149 140 133 130 127 124 117 114 111 110 111

Les deux premières années (2008 et 2009) de la mise en place de ce dispositif montrent deux des plus fortes baisses annuelles, l'année 2007 ayant vu une progression nulle sans doute en raison d'achats anticipés de véhicules polluants, ou à l'inverse de reports d'achats de véhicules peu polluants. L'objectif européen a été atteint avant l'échéance de 2015. D'autres pays européens semblent néanmoins avoir fait aussi bien, si ce n'est mieux, sans avoir eu recours à ce dispositif de bonus/malus.

Taxe basée sur le poids du véhicule

[modifier | modifier le code]

En , France Stratégie publie une note d'analyse qui préconise de créer un système de bonus-malus en fonction du poids des voitures afin d'enrayer l’engouement des automobilistes pour les SUV, limiter la production de « tanks » électriques et la course aux batteries de très grandes capacités. Selon ce rapport, la politique de seuils d’émissions imposés par l’Union européenne aux constructeurs serait « un échec » car elle n'a pas empêché la hausse continue des émissions de CO2 du secteur des transports en Europe : +28 % entre 1990 et 2017. Pour enrayer cette augmentation, limiter les rejets à l’échappement ne suffirait pas. De plus, si les rejets de CO2 ont diminué de 30 % entre 2001 et 2017 d’après les tests d’homologation en laboratoire, ils n’auraient baissé que de 10 % en conditions de conduite réelles. Un bonus-malus en fonction du poids des voitures, calqué sur celui déjà en vigueur en Norvège, permettrait de prendre en compte les émissions de CO2 dues à la fabrication des voitures. La note prône aussi l’utilisation de voitures électriques équipées de petites batteries, telles que l'ancienne Renault Zoé 22 kWh. De tels véhicules permettent de couvrir la grande majorité des trajets du quotidien et pourraient donc remplacer la seconde voiture, souvent d’occasion, que possèdent 30 % des ménages français[45].

En septembre 2020, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire rejette la proposition issue de la Convention citoyenne pour le climat de taxer les voitures en fonction de leur poids, déclarant : « Dans le contexte économique actuel, je ne veux aucune augmentation d'impôt et je veux protéger les emplois industriels, les usines et le pouvoir d'achat des Français ». La taxe sur la masse des voitures pourrait cependant figurer dans le projet de loi « climat » en préparation au ministère de la Transition écologique, qui doit reprendre des suggestions de la Convention citoyenne[46].

À la mi-octobre 2020, le gouvernement décide finalement de déposer un amendement gouvernemental au projet de loi de finances pour 2021 instaurant un malus automobile en fonction du poids du véhicule. Cependant, alors que la Convention citoyenne pour le climat préconisait la création d'une taxe au poids à 10  par kilo au-delà de 1 400 kg, le Premier ministre Jean Castex tranche pour un compromis : le seuil retenu est une taxation pour les véhicules de plus de 1 800 kg ; des exonérations sont également prévues pour les véhicules électriques ou à hydrogène et des ajustements sont envisagés pour les véhicules hybrides et les familles nombreuses[47]. Finalement, la loi de finances 2021 prévoit l'entrée en vigueur du malus au poids pour le [48].

En 2022, année de première application du malus au poids, appelé « taxe sur la masse en ordre de marche », applicable aux voitures de plus d'1,8 tonne à l'exception des voitures électriques, à hydrogène ou hybrides rechargeables et des véhicules utilisés pour le transport de personnes invalides, le nombre de voitures concernées atteint 27 945 unités, soit 1,68 % des immatriculations de l'année. Les marques les plus touchées sont BMW (15,2 % de ses ventes), Renault (pour le Trafic version particuliers), Mercedes et Audi[49].

En 2024, le seuil de déclenchement de la taxe passe à 1,6 tonne, et le tarif marginal devient progressif, passant de 10 à 30  par kg[50]. À partir de 2025, les véhicules hybrides rechargeables ne seront plus exonérés mais ils bénéficieront d'un abattement de 200 kg[51],[52].

Alors que la loi de finances pour 2025 prévoyait un abaissement de 100 kg du seuil d'entrée en vigueur du malus au poids, qui serait passé de 1,6 à 1,5 tonne en 2026[53], cette mesure est annulée en première lecture par un amendement déposé conjointement par les groupes Droite républicaine et Rassemblement national, et voté principalement par le RN et apparentés, LR, les socialistes, les communistes et le groupe LIOT[54],[55],[56].

En Belgique

[modifier | modifier le code]

Au niveau fédéral

[modifier | modifier le code]

Les réductions pour l'achat d'un véhicule « propre » ne s'appliquent qu'aux véhicules neufs. Les réductions sont les suivantes :

  • moins de 105 grammes de CO2 par km : réduction de 15 % sur le prix d'achat, limitée à montant maximum de 4 350 euros pour 2008 (indexé) ;
  • entre 105 et 115 grammes de CO2 par km : réduction de 3 % sur le prix d'achat, limitée à montant maximum de 810 euros pour 2008 (indexé) ;
  • véhicule Diesel équipé d'origine d'un filtre à particules (maximum 5 mg de particules par kilomètre) et émettant moins de 105 g de CO2 par kilomètre : 200 euros pour 2008 (indexé).

En Wallonie

[modifier | modifier le code]

L'éco-bonus ou éco-malus s'applique aux automobiles neuves et d'occasion. Lors de son introduction, le montant du bonus ou malus dépend de la différence d'émission de CO2 entre l'ancien et le nouveau véhicule. Depuis le , seul le taux d’émission de CO2 (g/km) du véhicule est dorénavant pris en compte[57]. Les fourchettes d’émission de CO2 donnant lieu à un éco-malus en 2014 sont les suivantes[58] :

Émission de CO2 en g/km 146-155 156-165 166-175 176-185 186-195 196-205 206-215 216-225 226-235 236-245 246-255 + de 255
Montant 100  175  250  375  500  600  700  1 000  1 200  1 500  2 000  2 500 

L'éco-bonus est supprimé le [59].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Rapport sur le projet de loi de finances pour 2014.
  2. « Taxe 2024 sur les émissions de CO2 des véhicules de tourisme (malus CO2) », sur service-public.fr, .
  3. « Le barème du malus pourrait encore se durcir dès 2015 », sur Flotauto.com, .
  4. « Écopastille : malus applicable aux voitures particulières les plus polluantes », sur impot-info.blogspot.com, , citant : « Malus applicable aux voitures particulières les plus polluantes. Écopastille », Bulletin officiel des impôts, no 4,‎ (lire en ligne [PDF]).
  5. « Bonus-Malus », sur developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  6. Ingrid Feuerstein, « Le « supermalus » anti-SUV de 20 000 euros est bien sur des rails », Les Échos, .
  7. Jean-Pierre Lagarde, « La norme WLTP compliquait déjà le choix des utilisateurs », Les Échos, (consulté le ).
  8. Anne Feitz, « Malus auto : un nouveau barème en forme de casse-tête », Les Échos, (consulté le ).
  9. « Malus écologique et immatriculation » Accès libre, sur guichetcartegrise.com.
  10. « Le bonus écologique revu à la baisse au  », sur Planète Renault (consulté le ).
  11. « Bonus écologique et prime à la conversion (2021) – Les aides en baisse… », Que Choisir, (consulté le ).
  12. « Auto : le gouvernement prolonge le bonus écologique de 6 000 euros », Les Échos, (consulté le ).
  13. « Malus véhicules polluants » Accès libre, sur economie.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Règles du bonus écologique » Accès libre, sur les-lucioles.eu (consulté le ).
  15. « Véhicule électrique : hausse du bonus écologique à 7 000 euros », sur gouvernement.fr, .
  16. « Malus écologique 2023 : 50 000  pour toutes les grosses sportives thermiques », sur Carfans, (consulté le ).
  17. Muryel Jacque, Isabelle Ficek, Anne Feitz et Marie-Christine Corbier, « Réindustrialisation : Emmanuel Macron veut « rivaliser » avec les États-Unis », Les Échos, .
  18. « Bonus écologique : vers une exclusion des voitures électriques produites hors d'Europe », sur Mobiwisy, (consulté le ).
  19. Guillaume Guichard, « Auto : le gouvernement dévoile les futures conditions d'obtention du bonus écologique », Les Échos, .
  20. Lionel Steinmann et Guillaume Guichard, « Voitures électriques : le gouvernement enclenche sa réforme du bonus écologique », Les Échos, .
  21. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007
  22. Code général des impôts 2008 - Article 1011 bis
  23. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 janvier 2010
  24. Code général des impôts 2010 - Article 1011 bis
  25. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 janvier 2011
  26. Code général des impôts 2011 - Article 1011 bis
  27. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 janvier 2012
  28. Code général des impôts 2012 - Article 1011 bis
  29. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 août 2012
  30. Code général des impôts 2013 - Article 1011 bis
  31. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 août 2013
  32. Décret no 2007-1873 du 26 décembre 2007 consolidé au 1 novembre 2013
  33. Code général des impôts 2014 - Article 1011 bis
  34. Bonus-Malus, sur le site developpement-durable.gouv.fr du 31 mars 2015, consulté le 27 mars 2016.
  35. a b et c « Malus écologique : nouveau barème à partir du 1er mars 2020 », sur Turbo.fr, (consulté le )
  36. « Malus écologique : comment cette Écotaxe fonctionne ? », sur cartegrise.com (consulté le )
  37. « LOI no 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  38. « Taxe 2024 sur les émissions de CO2 des véhicules de tourisme (malus CO2) », sur service-public.fr, (consulté le ) ; cf. « Peut-on bénéficier d'une réduction ?
  39. « Les aides à l’achat d’une voiture électrique », sur Automobile Propre (consulté le ).
  40. « Une eco-pastille qui fait tousser », sur Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (version du sur Internet Archive).
  41. « Le bonus-malus va coûter 200 millions d'euros à l'État », Le Figaro, .
  42. Raphaëlle André, « L'État fait des bénéfices sur le bonus-malus », Le Figaro, (consulté le ).
  43. [PDF] Évaluation économique du dispositif d’écopastille sur la période 2008-2012, sur le site developpement-durable.gouv.fr, consulté le 27 mars 2016.
  44. Évolution du marché, caractéristiques environnementales et techniques - Véhicules particuliers neufs vendus en France, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
  45. Hugo Lara, « Bientôt un bonus-malus selon le poids des voitures ? », sur automobile-propre.com, .
  46. Isabelle Couet, Muryel Jacque et Lionel Steinmann, « Nouveau malus auto : le veto de Bercy », Les Échos, .
  47. Renaud Honoré et Muryel Jacque, « Le gouvernement va instaurer un nouveau malus automobile lié au poids », Les Échos, .
  48. « Malus au poids : la taxe des véhicules particulièrement lourds », sur Cartegrise.com (consulté le ).
  49. Lionel Steinmann, « Automobile : quelles sont les marques touchées par la nouvelle taxe au poids ? », Les Échos, .
  50. Aurélien Piot, « Malus écologique au CO2 et au poids : les nouveaux barèmes de 2024 », sur Numerama, .
  51. Géraldine Gaudy, « Taxe sur le poids 2024. Quels sont les montants en fonction de la masse ? », L'Argus, .
  52. « Taxe 2024 sur la masse en ordre de marche des véhicules de tourisme (malus masse) », sur service-public.fr (consulté le ).
  53. Denis Peiron, « Automobile : face au succès commercial des SUV, une réponse politique tardive », La Croix, .
  54. Soizic Bonvarlet, « Malus automobile : l'Assemblée rejette, en première lecture, le durcissement du malus sur les voitures essence et diesel », sur La Chaîne parlementaire, .
  55. AFP, « Budget 2025 : l'Assemblée rejette l'alourdissement du malus pour les voitures essence et diesel », sur BFM TV, .
  56. « Analyse du scrutin no 134 », sur Assemblée nationale, .
  57. Service public fédéral Finances, Tarifs de la taxe de circulation 2013-2014, 23 juillet 2013
  58. Service public de Wallonie, Montants de la taxe de mise en circulation, 23 décembre 2013
  59. L'Avenir, Auto: l'écobonus a disparu, l'écomalus est étendu, 8 janvier 2014

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Code général des impôts - Article 1011 bis
  • Code général des impôts - Article 1011 ter
  • Code général des impôts, annexe 3 - Article 313-0 BR ter
  • Code général des impôts, annexe 3 - Article 313-0 BR quater
  • Loi no 2007-1824 du de finances rectificative pour 2007 - Article 63
  • Décret no 2007-1873 du modifié instituant une aide à l'acquisition des véhicules propres
  • Arrêté du modifié relatif aux modalités de gestion de l'aide à l'acquisition des véhicules propres

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]