Amasya
Amasya | ||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Turquie | |||
Région | Région de la mer Noire | |||
Province | Amasya | |||
District | Amasya | |||
Maire Mandat |
Turgay Sevindi (CHP) 2024-2029 |
|||
Préfet | İbrahim Halil Çomaktekin 2013 |
|||
Indicatif téléphonique international | +(90) | |||
Plaque minéralogique | 05 | |||
Démographie | ||||
Population | 133 000 hab. | |||
Densité | 77 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 40° 39′ 00″ nord, 35° 50′ 00″ est | |||
Altitude | 411 m |
|||
Superficie | 173 000 ha = 1 730 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Géolocalisation sur la carte : région de la mer Noire
Géolocalisation sur la carte : province d'Amasya
| ||||
Liens | ||||
Site de la mairie | http://www.amasya.bel.tr | |||
Site de la province | http://www.amasya.gov.tr | |||
modifier |
Amasya (en grec ancien : Αμασεια) est la ville capitale de la province turque de même nom (environ 350 000 habitants dans la province).
Histoire
[modifier | modifier le code]Amasya[1], sous le nom d'Amasée ou Amasia était la capitale de la province de Diospontus ou Hélénopont, créée par Dioclétien et rattachée au diocèse du Pont.
Vers l'an 112, l'empereur romain Trajan rattache la ville à la province de Cappadoce. Plus tard, à la fin du IIe siècle, elle obtint le titre de « métropole ». Après la division de l'Empire romain en deux sous l'empereur Dioclétien, la ville devient partie intégrante de l'Empire romain d'Orient, qui deviendra l'Empire byzantin. À cette époque, la population est majoritairement de langue grecque.
En 1075, Amasya fut conquise par les émirs turkmènes danichmendides[2]. Elle leur servit de capitale jusqu'à l'annexion de leurs possessions par les seldjoukides de Kilij Arslan II. À sa mort, son royaume est divisé entre ses fils et Amasya passa sous le contrôle de Nizam ad-Din Arghun Shah. Son règne fut bref, la ville devient possession de son frère Rukn ad-Din Suleiman Shah, qui devint par la suite sultan.
Au XIIIe siècle, la ville passa sous le contrôle de l'Ilkhanat mongol et fut gouvernée par des gouverneurs mongols, à l'exception d'un bref règne de Taj ad-Din Altintash, fils du dernier sultan seldjoukide, Masud II.
Sous les Seldjoukides et les Ilkhan, la ville rayonne culturellement. Medreses, mosquées (Burmali camii) et autres bâtiments de prestige encore visibles aujourd'hui sont alors construits[3]. En 1391/92, la ville passe sous le giron ottoman et le sultan ottoman Bayezid Ier est alors le premier à y installer son fils, le futur Mehmed Ier, comme gouverneur[4].
En 1919, au lendemain de l'effondrement de l'Empire Ottoman, Mustafa Kemal Atatürk est rejoint par d'autres militaires et y planifie de reconstituer l'armée défaite. C'est dans cette ville qu'il proclame par circulaire le début de la guerre d'indépendance turque. La circulaire, diffusée dans toute l'Anatolie appelait à la tenue d'une conférence nationale à Sivas (Congrès de Sivas) et avant cela, à la tenue d'un congrès préparatoire comprenant des représentants des provinces orientales de l'Anatolie à Erzurum en juillet (Congrès d'Erzurum).
En 1921 eurent lieu à Amasya, à l'initiative du Mouvement national turc, des procès qui aboutirent à la condamnation à mort de 155 Grecs pontiques lors de la guerre gréco-turque de 1919-1922.
Amasya est aujourd'hui une ville qui vit principalement du tourisme.
Population
[modifier | modifier le code]Du temps de l'Empire ottoman la population d'Amasya se caractérisait par sa diversité. Ville où les futurs sultans étaient envoyés pour se préparer à leur future tâche - Le futur Beyazid II y séjournera près de 20 ans - chaque nation de l'Empire était représentée avec son quartier particulier et ses institutions (églises, écoles, mosquées). La ville possédait donc un quartier grec, arménien, bosniaque, tatar, turc, etc.
A la fin du XIXe siècle la ville ne comptait plus que autour de 30 000 habitants dont un peu moins de 10 000 arméniens et à peu près autant de grecs[5].
Monuments
[modifier | modifier le code]- Maisons traditionnelles ottomanes
- Tombes des rois du Pont
- Mosquée Bayezid II
- Mosquée Burmalı
- Medrese ou écoles coraniques
Musée d'Archéologie d'Amasya
[modifier | modifier le code]La ville dispose d'un petit musée d'archéologie, bâtiment de deux étages dans lequel sont conservées de très belles mosaïques de l'époque romaine.
Personnalités liées à Amasya
[modifier | modifier le code]- Strabon, philosophe, géographe, historien antique, né à Amasée en 58 avant notre ère.
- Théodore Tiron, soldat romain et martyr chrétien dont la tombe fut l'objet de pèlerinage jusqu'au début du XXe siècle.
- Saint Astérios d'Amasée, évêque de la ville mort en 410.
- Étienne II d'Amasée, mort en 927 - né à Amasya. Il fut patriarche de Constantinople.
- Yaqut al-Musta'simi, célèbre caligraphe du XIIIe siècle originaire de la ville.
- Taceddin Ahmedī, poète mort à Amasya en 1413.
- Murat II (1404 - 1451), né à Amasya, il fut sultan de l'Empire ottoman de 1421 à 1444.
- Amirdovlat d'Amasée (1420 - 1496), médecin arménien et chirugien personnel du Sultan Mehmet le Conquérant né à Amasya.
- Cheikh Hamdullah (1436 - 1520), caligraphe.
- Sélim I (1470 - 1520), né à Amasya, il fut sultan de l'Empire Ottoman de 1512 à sa mort.
- Gül Baba (1500 - 1545), poète ottoman.
- Léon Tutundjian (1905 - 1968), artiste franco-arménien.
- Zehra Aylin (1912-1935), première fille adoptive d'Atatürk. Décédée accidentellement à Amiens.
- Ibrahim Zengin (1931 - 2013), lutteur turc.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Julie Dalaison, Les limites de la cité d'Amaseia au Haut-Empire. Anatolia antiqua = Eski anadolu, 2002, 10, pp.261 - 276[1].
Annexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Julie Dalaison, « Les limites de la cité d'Amaseia au Haut-Empire », Anatolia antiqua = Eski anadolu, vol. 10, , p. 261 (DOI 10.3406/anata.2002.986, lire en ligne, consulté le )
- Modèle:EI2
- M. Th Houtsma, E.J. Brill's First Encyclopaedia of Islam 1913-1936, Volume 1, BRILL, (ISBN 9789004082656), p. 1154
- Dimitris Kastritsis, The Sons of Bayezid: Empire Building and Representation in the Ottoman Civil War of 1402-13, BRILL, (ISBN 978-90-04-15836-8, lire en ligne), p. 65
- Evanggelos Christopoulos, « Diocese of Amaseia (Ottoman Period) », Encyclopedia of the Hellenic World (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Amasya, ministère de la Culture et du Tourisme de Turquie
- (tr) Site officiel de la préfecture