Élections cantonales françaises de 1988

1985 1992
Élections cantonales françaises de 1988
25 septembre 1988 (1er tour) 2 octobre 1988 (2d tour)
Type d’élection			Cantonales
Corps électoral et résultats
Inscrits au 1er tour				18 962 152
Votants au 1er tour				9 315 213
				49,13 %  17,6
Votes exprimés au 1er tour				9 087 397
Blancs et nuls au 1er tour				227 816
Inscrits au 2d tour				13 343 590
Votants au 2d tour				6 275 415
				47,03 %  19,2
Votes exprimés au 2d tour				5 969 426
Blancs et nuls au 2d tour				305 989
	Gauche parlementaire
	Liste Parti socialiste Parti communiste français Mouvement des radicaux de gauche Divers gauche
	Voix au 1er tour			4 307 945
	47,39 %				6,8
	Voix au 2e tour			3 040 626
	50,92 %
	Présidences élues			29
	Droite parlementaire
	Liste Union pour la démocratie française Rassemblement pour la République Centre national des indépendants Divers droite
	Voix au 1er tour			4 030 723
	44,58 %				4,5
	Voix au 2e tour			2 880 138
	48,23 %
	Présidences élues			70
	Extrême droite
	Front national
	Voix au 1er tour			491 770
	5,40 %				3,4
	Voix au 2e tour			25 656
	0,42 %
	Présidences élues			0
	Extrême gauche
	Voix au 1er tour			42 771
	0,47 %				0,2
	Voix au 2e tour			15 285
	0,25 %
	Présidences élues			0

Les élections cantonales ont lieu le 25 septembre et le 2 octobre 1988.

Résultats

Analyse

L'abstention franchit un nouveau record avec des taux de 51,03 % au premier tour et 53,00 % au second. Une des explications avancées est le regroupement de plusieurs scrutins dans la même période. En effet, 1988 fut également une année d'élection présidentielle et d'élections législatives puis en novembre un référendum sur le statut de la Nouvelle-Calédonie.

Les résultats sont contrastés. Le Parti socialiste seul recueille un score modeste de 29,71 %, correspondant à un gain de 86 sièges. Néanmoins, le rapport de force général, en faveur de la droite, reste pratiquement inchangé. Avec 48,32 % des suffrages (contre 51,06 % à la majorité de gauche), l'opposition (de droite) conserve 68 présidences de conseil général (dont 44 pour l'UDF et 23 pour le RPR) contre 27 qui reviennent à la majorité (dont 20 pour le PS et 2 pour le PCF).

La gauche gagne la Gironde, mais perd les Alpes-de-Haute-Provence.

Résultats nationaux

Résultats selon le ministère de l'Intérieur

Partis politique ou coalition		Premier tour			Second tour			Sièges
		Voix	%	Sièges	Voix	%	Sièges	Nb.	+/-
	Parti socialiste	2 724 452	29,98	183	2 222 041	37,23	391	574	+87
	Parti communiste	1 217 336	13,39	23	586 684	9,82	142	165	-15
	Majorité présidentielle	236 310	2,60	20	140 748	2,35	35	55	+20
	Mouvement des radicaux de gauche	129 847	1,42	22	91 153	1,52	22	44	-12
	Gauche parlementaire	4 307 945	47,39	248	3 040 626	50,92	590	838	+80
	Union pour la démocratie française	1 537 847	16,92	228	1 081 829	18,12	208	436	-71
	Rassemblement pour la République	1 446 737	15,92	165	1 111 482	18,61	187	352	-9
	Divers droite	1 046 139	11,74	155	686 827	11,50	148	303	+3
	Droite parlementaire	4 030 723	44,58	548	2 880 138	48,23	543	1 091	-77
	Front national	476 735	5,24	2	25 656	0,42	0	2	0
	Écologistes	145 812	1,60	0	6 664	0,11	1	1	+1
	Extrême gauche	42 771	0,47	0	15 285	0,25	4	4	-1
	Divers dont Régionalistes	16 528	0,18	0	482	0,00	0	0	0
	Extrême droite	15 035	0,16	0	–		0	0	0
Inscrits		18 962 152	100,00		13 343 590	100,00
Abstentions		9 646 939	50,87		7 068 175	52,97
Votants		9 315 213	49,13		6 275 415	47,03
Blancs et nuls		227 816	2,45		305 989	4,88
Exprimés		9 087 397	97,55		5 969 426	95,12

Sources

• Jean-Jacques Becker, Crises et alternances, 1974-1995, Nouvelle histoire de la France contemporaine n^o 19, Seuil, Paris, 1998