Voir aussi : třou

Étymologie

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(Nom commun 1) Du latin populaire *traucum qui donne l’occitan et le catalan trauc, attesté sous la forme traugum (VIIIe siècle, Lois des Ripuaires) et en ancien français sous la forme tro (1175, Chrétien de Troyes : tex tros i font), le plus probablement d’origine pré-celtique dans la mesure où il est absent des autres langues celtiques (→ voir pertuis, percer).
(Nom commun 2) Du latin thyrsus (« tige de plante »). 

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
trou trous
\tʁu\
 
Un trou dans un mur de pierres. (1)

trou \tʁu\ masculin

  1. Ouverture au travers d’un corps ou qui y pénètre à une certaine profondeur.
    • Quand le traitant s’habille de toile d’or, la noblesse a des trous à son manteau, mais par ces trous on voit l’honneur. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Sa spécialité consistait à scier les dés et à les piper. Il m'expliqua l'opération, car achetant lui-même l'ivoire, il le débitait en petits cubes dont il forait certains côtés pour les bourrer de plomb, en ayant soin de reboucher ensuite les trous à l'aide d'un mélange de poudre d'os et de sécotine. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Les trous seront effectués à la tarière hélicoïdale ou à la barre à mine avec comme objectif d'enfoncer la tige à 1 mètre de profondeur. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations., dans La France agricole, no 3361 du 26 novembre 2010)
    • Faire un trou dans une muraille.
    • Il y a un trou à vos bas, à votre manteau.
    • Regarder par le trou de la serrure.
    • Les trous d’une flûte ; le trou d’une aiguille.
    • C'est fou ce que trou sonne comme ce qu'il désigne. On se passerait presque de l'article. J'enfonce mon poing dans le mur et ça fait trou. — (Claude Ferland Milewski, La Pieuvre, Montréal, Boréal, 2023, page 31)
  2. (Jeux) (Au trictrac) Avantage de douze points, que celui qui les gagne marque par un fichet qu’il met dans un trou.
    • Il faut douze trous pour gagner une partie. — Je marque un trou.
  3. (Golf) Cavité où il faut introduire la balle.
    • Un golf de dix-huit trous.
  4. (Par extension) Parcours pour atteindre un trou.
  5. (Sens figuré) Lacune, manque, vide.
    • Il y a un trou de vingt briques dans mon budget.
    • Comment la police, qui avait su trouver le légendaire conspirateur dans la petite maison de Neuilly, semblait-elle y totalement ignorer celle de Guillaume ? C’était là le génie plein de trous des grands policiers. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
    • Car il y avait maintenant comme un trou de silence, quinze jours pendant lesquels Ferdinand n'avait été relié à aucun des siens. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
    • Alors en cas de panne de réveil d’un bénévole ou de trou dans le planning, c’est lui que l’on appelle à la rescousse pour assurer le fonctionnement du dépôt de pain. — (Camille Bordenet, Solène Cordier et Solène Lhénoret, Les maires des petites communes, Don Quichotte fatigués, Le Monde. Mis en ligne le 27 septembre 2018)
    • Avec un trou de 154 milliards d’euros, le déficit public de la France a dépassé l’an dernier 5,5 % de son produit intérieur brut (PIB). — (Ghislain de Montalembert et Charles Jaigu, Dépenses publiques: 12 propositions de nos experts pour faire (enfin) des économies, Le Figaro, 6 avril 2024)
  6. (Familier) Lieu dont on veut indiquer la petitesse d’une manière exagérée.
    • Je m'intéressais à l'officier de ligne venu, Dieu sait d'où, s'ennuyer dans un trou de province, […]. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • Pas plus tard qu’hier, tout le monde se serait précipité pour voir un ballon partir, et maintenant il n’y a pas un trou à la campagne qui n’ait son départ de ballon tous les dimanches… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
    • Je me demande si nous ne ferions pas mieux de quitter Vichy, et d’aller nous enterrer dans un trou de campagne. — (Jean Anouilh, Le Bal des voleurs, 1938)
    • En dépit de son armée de fonctionnaires, Siuwensin était un trou, profondément plongé dans sa léthargie rurale. — (Ursula Le Guin, La Main gauche de la nuit, 1969 ; trad. de Jean Bailhache, 1971)
    • Bailleul passe au rang de ces estimables trous de province, chers de tout temps au roman français, où des magistrats plus ou moins titrés et de petits nobles préférant les commodités de la ville à l’inconfort de leurs terres jouent au trictrac entre deux bougeoirs d’argent. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 61)
  7. (Argot) (Prison) Cachot où sont détenus les prisonniers punis d'infractions aux règles.
    • — Putain de ma race, j'aurais mieux fait d'aller au trou. Là-bas, au moins, on te choufe que trois fois par jour, alors qu'ici, chiennerie, j’peux même pas me taper un petit gars à la bataille... — (Dmitri Bortnikov, Le Syndrome de Fritz, traduit du russe par Julie Bouvard, Lausanne & Paris : Les Éditions Noir sur Blanc, 2010)
    • – J'ai déjà un casier judiciaire. Ils vont m'envoyer en centrale.
      – En centrale ?
      – À l'ombre. En cabane, au trou, au ballon, au placard, au mitard, au jettard…
      — (Harlan Coben, À quelques secondes près, Pocket, 2012)
    1. Plus généralement, tout lieu d’incarcération.
      • Avec le père au trou et la mère aux abonnés absents, au sein de groupuscules extrémistes, les frérots avaient cru reconstituer une famille. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, chapitre 3, Baleine, 2010)
  8. (Argot) (Langage des toxicomanes) Injection intraveineuse pratiquée par les héroïnomanes.
    • Il se dandina sur ses santiags jusqu'à la porte des toilettes. « Il va se faire un trou » se dit-elle. — (Bruno Guiblet, Le Muscle de l'amour, Éditions Robert Laffont, 2003, page 90)
  9. (Familier) (Argot militaire) Prison dans une enceinte militaire.
  10. (Électronique, Physique) Particule fictive ou quasi-particule à charge positive représentant l'absence d'un électron dans la bande de valence.
  11. (Whist à la couleur) Contrat possible si un joueur reçoit trois as.
  12. Temps libre entre deux occupations.
  13. (Populaire) Fosse creusée pour enterrer un mort.

Synonymes

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Dérivés

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Hyponymes

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Traductions

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Traductions à trier
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Nom commun 2

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Singulier Pluriel
trou trous
\tʁu\

trou \tʁu\ masculin

  1. Régionalisme pour trognon.
    • [...]pas un trou de chou, je n'en donnerais pas un trou de chou, cela est de nulle valeur. — (Le Pays Bas-Normand, Éd.Société Ornaise d'histoire et d'archeologie, Societe d'art et d'histoire, 2003)

Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • trou sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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Nom commun 1

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trou *\Prononciation ?\ masculin

  1. Trou.

Nom commun 2

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trou *\Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de tros.

Anagrammes

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Références

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Étymologie

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trou \Prononciation ?\

  1. Marier, se marier.

Prononciation

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Étymologie

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Nom commun

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trou \Prononciation ?\ masculin (graphie inconnue)

  1. (Botanique) Tronc, grosse tige.

Références

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