Pont de l'amitié lao-thaïlandaise
Le pont de l'amitié lao-thaïlandaise (connu familièrement comme (en) Mittaphap Bridge) est un pont transfrontalier sur le Mékong, qui relie la province et la ville de Nong Khai en Thaïlande avec Vientiane au Laos.
Pont de l'amitié Mittaphap Bridge | |
Vue depuis la rive thaïlandaise, mars 2006. | |
Géographie | |
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Pays | Laos Thaïlande |
Préfecture | Vientiane (Laos) |
Province | Nong Khai (Thaïlande) |
Commune | Vientiane / Nong Khai |
Coordonnées géographiques | 17° 52′ 42″ N, 102° 42′ 56″ E |
Fonction | |
Franchit | le Mékong |
Fonction | routière et ferroviaire |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 1 170 m |
Construction | |
Inauguration | 8 avril 1994 |
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Long de 1 170 m, il est à la fois routier et ferroviaire. Bien qu'il comporte deux voies piétonnes de 1,5 m de large, il est interdit aux piétons (une navette de bus fonctionne entre les postes frontaliers laotiens et thaïlandais).
Histoire
modifierInauguré le , il est le premier pont sur le bas-cours du Mékong[1] et le premier à traverser le fleuve entier. Auparavant la traversée se faisait par bac.
Son coût total a été d'environ 30 millions de dollars, financés par le gouvernement australien au titre de l'aide internationale au Laos.
Il a été construit par des compagnies australiennes désireuses de démontrer leur capacité à réaliser de grands travaux d'infrastructure en Asie du Sud-Est. Ce mélange d'aide au développement et de promotion commerciale a été critiqué par certaines ONG. Le pont, sur l'axe de circulation Kunming-Chiang Mai, a permis de désenclaver le pays, avec des conséquences contrastées. Du côté laotien, il est surnommé « pont du Sida », allusion à l’importance des activités de prostitution sur l’autre rive : c’est l’une des raisons des restrictions mises au passage des Thaïs, qui renvoient aussi, plus largement, aux craintes qu’entretient traditionnellement le « petit » Laos à l'égard des menées étrangères[2].
Fonctions
modifierPont routier
modifierIl a deux voies routières de 3,5 m de large, le sens de circulation change côté laotien du pont : les véhicules roulent à gauche sur le pont comme en Thaïlande (le Royaume-Uni ayant eu une grande influence sur ce pays), tandis qu'ils roulent à droite au Laos (comme en France, ancienne puissance coloniale). Le changement est contrôlé par des feux de circulation.
Pont ferroviaire
modifierUne ligne de chemin de fer, à voie métrique, débute à la gare de Nong Khai et se prolonge jusqu'à la gare de Tha Nalaeng (en), au Laos[3]. Il s'agit de la première liaison ferroviaire transfrontalière du Laos[4].
En , un accord a été signé entre les gouvernements laotiens et thaïlandais pour prolonger la voie jusqu'à Tha Nalaeng, à environ 3,5 km du pont.
Le [4], l'Agence française de développement a annoncé son accord pour le financement du prolongement de la ligne : le gouvernement thaïlandais finance celle-ci jusqu'à Tha Nalaeng, tandis que le gouvernement français financera la seconde phase, qui la conduira jusqu'à Vientiane[5]. Les travaux de la première phase ont débuté en 2007 et se sont achevés au printemps 2009. La ligne a été inaugurée le [4]. Il existe des projets pour la prolonger jusqu'en Chine.
Autres ponts de l'amitié
modifierDepuis 2006, le Mékong est franchi par un deuxième pont de l'amitié lao-thaïlandaise entre Mukdahan et Savannakhet, et depuis 2011 par un troisième pont de l'amitié lao-thaïlandaise entre Nakhon Phanom et Thakhek. Un quatrième pont a été inauguré le au niveau de Houei Sai.
Notes et références
modifier- « TERRES D'ASIES AUTO STOPS THAïLANDE Sur la route de l'Amitié », sur lemonde.fr, Le Monde,
- Christian Hoche, « Au fil du Mékong - Luang Prabang, princesse endormie », L'Express, article du 10 août 1995 lire en ligne (consulté le 3 septembre 2010).
- (en) « Testing takes train into Laos », Railway Gazette International, (lire en ligne).
- « La Thaïlande et le Laos sont désormais reliés par le train », Courrier international, 6 mars 2009.
- (en) Saeung, Sopaporn, « France okays Thai-Laos railway link », The Nation, 23 février 2006.