Mary Astor

actrice et romancière américaine, XXe siècle (1906-1987)

Mary Astor, née Lucile Vasconcellos Langhanke[1],[2] ou Lucille Langhange[3] le à Quincy (Illinois) et morte le à Woodland Hills (Los Angeles), est une actrice et romancière américaine.

Mary Astor
Description de cette image, également commentée ci-après
Mary Astor dans La Folle Semaine (1933).
Nom de naissance Lucile Vasconcellos Langhanke
Naissance
Quincy, Illinois, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 81 ans)
Woodland Hills (Los Angeles)
États-Unis
Profession Actrice
Films notables Le Grand Mensonge
Le Faucon Maltais

Débutant à l'adolescence une longue carrière dans le cinéma muet à partir des années 1920[4],[5], Mary Astor est notamment célèbre pour son rôle de Brigid O'Shaughnessy dans le film Le Faucon maltais (1941) aux côtés de Humphrey Bogart[6].

Biographie

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Jeunesse et formation

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Née Lucile de Vasconcellos Langhanke à Quincy (Illinois) le , Mary Astor est l'unique enfant d'Otto Ludwig Langhanke (-) et d'Helen Marie de Vasconcellos (-)[7], tous deux enseignants. Son père est un Allemand ayant émigré en 1891 de Berlin aux États-Unis, où il a obtenu la citoyenneté américaine. Sa mère, américaine, est née à Jacksonville (Illinois) et a des racines portugaises[8].

En 1919, âgée de treize ans, elle envoie une photo d'elle pour un concours de beauté dans la revue Motion Picture Magazine (en) et finit demi-finaliste. Elle a quinze ans quand la famille déménage à Chicago (Illinois). Son père y enseigne l'allemand jusqu'à ce que les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale.

Sa mère, qui avait toujours voulu devenir actrice, enseignait le théâtre et l'élocution. Astor a fait ses études universitaires à la maison et a appris à jouer du piano par son père, qui insiste pour qu'elle s'entraîne quotidiennement. Ses talents de pianiste se sont révélés utiles lorsqu'elle a joué du piano dans ses films Le Grand Mensonge (1941) et Le Chant du Missouri (Meet Me in St. Louis). Elle suit des cours d'art dramatique et se produit dans diverses productions scéniques amateurs. L'année suivante, elle envoie une autre photographie au Motion Picture Magazine ; cette fois, elle est finaliste puis finaliste au concours national. Son père déménage avec sa famille à New York afin que sa fille puisse jouer dans des films. Il gèrera ses affaires de 1920 à 1930.

Carrière au cinéma

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Un photographe de Manhattan, Charles Albin, voit sa photographie et demande à la jeune fille aux yeux envoûtants et aux longs cheveux auburn, et dont le surnom était « Rusty », de poser pour lui. Les photographies d'Albin sont ensuite repérées par Harry Durant du studio Famous Players–Lasky (en). Lucile de Vasconcellos Langhanke signe peu après un contrat de six mois avec la Paramount Pictures. Son nom est changé en « Mary Astor ».

 
Photographie publicitaire de Mary Astor pour Stars of the Photoplay en 1924.

Elle fait ses débuts en 1921, à l'âge de 14 ans, dans le film Sentimental Tommy mais son petit rôle est coupé au montage. La Paramount laisse son contrat expirer. En 1922, elle reçoit une bonne critique pour le film The Beggar Maid, puis tourne la même année son premier long métrage, John Smith, qui est suivi de The Man Who Played God. En 1923, avec ses parents elle déménage à Hollywood.

Après avoir joué plusieurs rôles plus importants chez divers studios de cinéma, elle signe à nouveau avec la Paramount, un contrat, cette fois-ci, d'un an à cinq cents dollars par semaine. John Barrymore voit sa photo dans un magazine et la veut pour son prochain film. Prêtée au studio Warner Bros., elle tourne à son côté dans Beau Brummel (1924). L'acteur, plus âgé, la courtise mais leur relation est sérieusement limitée par le refus de ses parents de laisser le couple passer du temps seul ensemble ; Mary n'avait que dix-sept ans et était légalement mineure. Barrymore les convainc que ses cours de théâtre exigent de l'intimité, et le couple réussit à se retrouver seul. Leurs fiançailles secrètes ont pris fin en grande partie à cause de l'interférence des parents de la jeune actrice et de l'incapacité de celle-ci à échapper à leur autorité stricte (l'actrice ne prendra le contrôle de son salaire qu'à l'âge de 26 ans), mais également parce que Barrymore commence à fréquenter une camarade de Mary Astor, comme elle élue WAMPAS Baby Stars de 1926 : Dolores Costello, qu'il épousera plus tard. À la fin de son contrat avec Warner Bros., Mary Astor est embauchée chez Fox Studios pour 3 750 dollars par semaine. En 1928, à 22 ans, elle épouse le réalisateur Kenneth Hawks.

Alors que l'industrie cinématographique faisait la transition du cinéma muet au cinéma parlant, la Fox lui fait passer un test de son, auquel elle échoue à cause de sa voix jugée trop grave. Bien que ce résultat soit probablement dû à des équipements de sonorisation précoces et à des techniciens inexpérimentés, le studio la libère de son contrat et elle se retrouve sans travail pendant huit mois en 1929. Pendant cette période, elle suit une formation vocale et des cours de chant. Sa carrière d'actrice est alors relancée par son amie Florence Eldridge (épouse de l'acteur Fredric March), qui la recommande pour le deuxième rôle féminin de la pièce de théâtre Among the Married, à Los Angeles. C'est un succès, et sa voix est jugée appropriée, décrite comme basse et vibrante. Son bonheur est de courte durée car le 2 janvier 1930, alors qu'il filmait des séquences aériennes pour le film de la Fox Sa plus belle vengeance, son mari Kenneth Hawks est tué dans un accident d'avion au-dessus de l'océan Pacifique.

 
Photographie publicitaire de Mary Astor pour l'Argentinean Magazine en 1931.

Peu de temps après la mort de son mari, elle fait ses débuts dans son premier film parlant, Ladies Love Brutes (1930) à la Paramount, dans lequel elle partage la vedette avec son ami Fredric March. Si sa carrière reprend, sa vie privée reste difficile. Après avoir travaillé sur plusieurs autres films, elle subit un choc tardif dû à la mort de son mari et fait une dépression nerveuse. Pendant les mois de sa maladie, elle est soignée par le docteur Franklyn Thorpe, qu'elle épouse le 29 juin 1931.

Elle finit par s’adapter avec succès au cinéma parlant, mais sa carrière est entachée d'un scandale au milieu des années 1930. Elle est poursuivie en justice par ses parents puis marquée par le sceau infamant de l’adultère par son ex-mari dans la lutte qu’ils mènent pour la garde de leur fille. Des extraits de son journal intime paraissent dans les journaux[9]. Surmontant ses obstacles, l'actrice connaîtra encore la fortune à l'écran, jusqu’à remporter l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Sandra Kovak dans Le Grand Mensonge (1941)[9]. Le réalisateur Lindsay Anderson dit à son propos : « ...quand deux ou trois cinéphiles se croisent, le nom de Mary Astor finit toujours par être évoqué, et tout le monde s’accorde sur l'attrait qu'elle produit, dont la profondeur et la réalité semblent toujours mettre en valeur les rôles qu'elle joua. » Elle poursuit sa carrière, au cinéma, à la télévision et au théâtre jusqu'aux années 1960. Elle se retire en 1964.

Elle est également l’auteur de cinq romans. Son autobiographie est un best-seller, tout comme son dernier livre, A Life on Film, qui traite uniquement de sa carrière.

Vie privée

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En 1928, Mary Astor épouse le réalisateur Kenneth Hawks, lequel perd la vie dans un accident d'avion en janvier 1930. Elle se remarie le 29 juin 1931 avec le docteur Franklyn Thorpe, dont elle divorce en 1935. Elle 1936, elle convole en troisièmes noces avec le monteur mexicain Manuel del Campo dont elle divorce en 1941. Un quatrième et dernier mariage est contracté en 1945 ; dix ans plus tard, le divorce est prononcé. Elle a deux enfants.

Mary Astor meurt des suites d'une défaillance respiratoire le , à l'âge de 81 ans, au Motion Picture & Television Country House and Hospital (en) de Woodland Hills dans la banlieue de Los Angeles[10]. Elle repose au Holy Cross Cemetery (Culver City) (Californie)[11].

Filmographie

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Années 1920

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Mary Astor en 1924.

Années 1930

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Affiche du film White Shoulders (en) (1931).

Années 1940

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Mary Astor dans Sénorita Toréador (1947).

Années 1950

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Années 1960

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Publications

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  • (en-US) The Incredible Charlie Carewe, Garden City, New York, Doubleday & Company, 1960, rééd. 1963, 298 p. (OCLC 752435360, lire en ligne),
  • (en-US) The Image of Kate, Garden City, New York, Doubleday and Company, , 331 p. (OCLC 652283270),
  • (en-US) The O'Conners, Garden City, New York, Doubleday, , 374 p. (OCLC 775087382),
  • (en-US) Goodbye Darling...be happy, Garden City, New York, Doubleday & Co, , 239 p. (OCLC 1430064),
  • (en-US) A Place Called Saturday, New York, Delacorte Press, 1968, rééd. 10 janvier 2010, 266 p. (ISBN 9781141601394, lire en ligne),

Autobiographies

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Distinctions et hommages

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mary Astor » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Mary Astor | American actress », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. « Lucille Vasconcellos Langhanke », sur FamilySearch.org
  3. Michel Bracquart, Le vrai nom des stars et des personnalités de la politique, des arts, des lettres et du spectacle : ouvrage anecdotique, Paris, M.A. Editions, , 433 p. (ISBN 2-86676-463-3)
  4. (en-US) Peter B. Flint, « Mary Astor, 81, Is Dead; Star of 'Maltese Falcon' », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. « Overview for Mary Astor », sur Turner Classic Movies (consulté le )
  6. (en-US) « Astor, Mary (1906–1987) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  7. Article : Mary Astor Not Actress by Accident; Career Planned. The Montana Standard, Montana, Butte, 24 août 1936, page 5.
  8. Distinguished Americans & Canadians of Portuguese Descent
  9. a et b Don MacPherson, Grandes dames du cinéma, Paris, Gründ, , 224 p. (ISBN 2-7000-6603-0), p. 48
  10. (en-US) « From the Archives: Actress, Author Mary Astor, 81, Dies », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  11. (en-US) « Mary Astor », sur Find a Grave
  12. (en-US) « WAMPAS Baby Stars - PT5 (1926) ⋆ Historian Alan Royle », sur Historian Alan Royle, (consulté le )
  13. « WAMPAS Baby Stars », sur silenthollywood.com (consulté le )
  14. (en) « The 14th Academy Awards | 1942 », sur Oscars.org | Academy of Motion Picture Arts and Sciences (consulté le )
  15. (en-US) « Mary Astor », sur Hollywood Walk of Fame, (consulté le )
  16. (en-US) « Mary Astor », sur latimes.com (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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