Depuis l’été 2022, le Movimento Referendo Pela Habitação lisboète se bat pour obtenir la tenue d’un référendum municipal afin que les logements désormais sacrifiés aux locations saisonnières et touristiques soient rendus à leur fonction première : être habités.
Voici une brève chronologie des évènements depuis la publication de l’article « Lisbonne : un référendum contre les locations de vacances et Airbnb » dans les pages du Bruxelles en mouvements de cet été.
Le 8 novembre passé, après de longs mois de collecte, les militant·es pour le droit au logement ont enfin pu rassembler et remettre à l’assemblée municipale les signatures requises. Des représentant·es du mouvement furent ensuite invité·es à deux réunions en commission. Lors de celles-ci, certains partis firent vainement pression afin que le MRH accepte de modifier les questions soumises au vote populaire.
Le projet de référendum, dans sa forme et sa portée initiale, finit donc par être soumis au vote de l’assemblée municipale et approuvé le 3 décembre. Cette étape importante franchie, il ne manquait plus que la vérification et la validation ministérielle de l’ensemble des signatures. Celle-ci déboucha sur l’invalidation d’un nombre étonnamment élevé de celles-ci, faisant passer le nombre total de signatures d’électeur·ices lisboètes de 6.528 à 4.863, soit 137 de moins que les 5.000 requises.
S’en suivit une campagne de bashing médiatique intense, portée par les formations politiques de droite et le lobby de l’industrie touristique, accusant les militant·es de fraude et appelant à l’invalidation du vote de l’assemblée municipale.
Pour couper court aux accusations, le MRH se mobilisa à nouveau le 6 décembre et parvint à réunir, en l’espace d’un seul jour, 612 nouvelles signatures. Celles-ci et l’ensemble du dossier sont désormais entre les mains de la Cour constitutionnelle portugaise qui doit se prononcer sur la validité du processus.
Nous croisons les doigts et envoyons tout notre soutien aux habitant·es de Lisbonne qui ont cruellement besoin de récupérer ces maisons que le surtourisme leur a volées !
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