Le 27 novembre 2023, des centaines de travailleur·euses sont sortis de l’usine Özak/Kübrateks à Şanlıurfa, en Turquie, en signe de protestation après le licenciement discriminatoire d’une militante syndicale au franc-parler. Les travailleur·euses ont fait grève et défendu leur droit d’adhérer au syndicat de leur choix et de chercher à améliorer les conditions de travail dans l’usine. À la mi-décembre, la direction d’Özak/Kübrateks licenciait les 400 travailleur·euses en grève.
Dès le début de la lutte, le syndicat Birtek-Sen a interpellé Levi’s, seule enseigne acheteuse de l’usine. Levi’s a informé le syndicat qu’elle reconnaissait que les droits des travailleur·euses avaient été violés et qu’elle utiliserait son influence pour garantir la réintégration des travailleur·euses et se retirerait de l’usine si la direction de l’usine ne rétablissait pas leurs emplois. Mais, lorsque le propriétaire de l’usine a refusé de réintégrer les employé·es et de permettre au syndicat Birtek-Sen d’organiser les travailleur·euses dans l’usine, Levi’s n’a pas donné suite à sa menace.
Pendant de nombreux mois, Levi’s a ignoré les courriers envoyés par le syndicat et par les groupes de soutien internationaux. Entre-temps, l’usine Özak/Kübrateks de Şanlıurfa, a embauché de nouvelles personnes et continue de produire pour Levi’s. Levi’s a publiquement déclaré sa décision de poursuivre ses relations avec Özak et continue à s’approvisionner auprès de cette usine malgré les discrimination syndicale.
Le syndicat Birtek-Sen et les travailleur·euses demandent à Levi’s de prendre des mesures pour remédier aux violations des droits subies par les travailleurs d’Özak.
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Regardez le reportage réalisé par CNN (EN)
