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Collectif
STOP compteurs communicants
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Collectif
STOP compteurs communicants
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En Belgique, il y a environ 6 millions de compteurs (1,5 millions en Wallonie) et 75.000 cabines basse tension, ce qui fait une moyenne d'une petite centaine de compteurs par cabine.
Le d�ploiement en Flandre (�lectricit� et gaz) a commenc� en 2019 et devrait prendre 15 ans (4,6 millions de compteurs).
Le d�cret wallon, vot� en juillet 2018, ne pr�voit l'installation de compteurs communicants que pour l'�lectricit�, contrairement � l'ordonnance bruxelloise qui organise de plus l'installation de compteurs communicants pour le gaz.
Le ��compteur communicant��(1) est un compteur �lectronique –�pour l'�lectricit�, le gaz et l'eau(2)�– pouvant �tre interrog� et actionn� � distance par l'op�rateur du r�seau consid�r�(3), par exemple, pour un compteur �lectrique, �tre coup�. Le compteur communicant collecte les donn�es de consommation de l’usager au cours de la journ�e, donn�es qui sont transmises � un centre de gestion et de donn�es (��data center��) pour y �tre stock�es.
La communication entre le compteur et le centre de donn�es et de gestion peut se faire selon diff�rentes architectures, les 3 principales �tant�:
Architecture Linky (CPL)
Note pr�alable : une partie des commentaires ci-dessous s'applique aussi autres architectures.
Le Linky est le compteur �lectrique communicant utilis� en France(4).
Un ��concentrateur�� est install� au niveau de chaque cabine basse tension pour assurer la communication entre les compteurs individuels (une centaine par cabine) et le centre de donn�es et de gestion. La communication entre le concentrateur et les compteurs Linky aliment�s par la cabine se fait via le r�seau �lectrique basse tension (r�seau de distribution) lui-m�me selon la technique CPL, par un signal �mis dans la bande des basses fr�quences (entre 30 kHz et 300 kHz), superpos� au courant �lectrique (50�Hz). La communication entre les concentrateurs et le centre de donn�es passe par un r�seau de type t�l�phonie mobile (UHF, ultra haute fr�quence ou micro-onde – de 300 MHz � 3 GHz).
Le compteur communicant collecte les donn�es de consommation de l’usager (la � courbe de charge��), donn�es qui sont stock�es dans un centre de donn�es. � partir de cette courbe de charge, des informations peuvent �tre d�duites sur les habitudes et le mode de vie de l’usager. Cette contribution au ��big data�� est une des raisons qui expliquent l’engouement des gestionnaires de r�seau de distribution (GRD) pour le compteur communicant (au d�but, c'�tait d'ailleurs un argument avanc� publiquement par le patron d'Enedis, le GRD fran�ais, pour venter sa camelote - depuis il s'est rendu compte que ce n'�tait pas bon en termes de communication et il n'en parle plus). Elle constituerait une source de profit qui s’ajouterait � celles de la mise en place du syst�me et de sa maintenance, cette mise en place repr�sentant � elle seule un budget potentiel de plus de cinquante milliards d’euros dans l’UE (plus de 2 milliards en Wallonie – un co�t qui serait �videmment report� sur les usagers).
Du point de vue de la pollution �lectromagn�tique g�n�r�e, il faut bien comprendre le facteur multiplicatif du mode de communication impliqu�, typique d’un r�seau informatique�: la communication entre un compteur et son concentrateur ne se fait pas de l’un � l’autre univoquement mais bien tout azimut dans le r�seau�: tous les compteurs per�oivent tous les �changes mais seul le compteur concern� r�pond au concentrateur.
�tant donn� la faible port�e du signal CPL (un maximun de 200 m dans de bonnes conditions), il est n�cessaire qu’une majeure partie des compteurs sur une m�me � grappe d'habitations�� (d�pendant du m�me concentrateur) soient des compteurs Linky�: si n�cessaire, en cas de difficult� de communication avec le concentrateur, ils agissent comme r�p�teurs les uns pour les autres – multipliant encore la pollution �lectromagn�tique. Dans le cas des habitats dispers�s, il sera n�cessaire d'ajouter des r�p�teurs ou d'utiliser un autre moyen de communication que le CPL.
� noter que le signal CPL franchit le compteur et se r�pand dans le circuit �lectrique int�rieur de l'habitation (m�me si ce n'est pas utile actuellement – � l'avenir, le compteur pourrait �tre utilis� pour communiquer et g�rer des ��objets connect�s�� pr�sents dans l'habitation) – de m�me que les signaux CPL provenant des habitations voisines et du concentrateur (et donc, si vous disposez d'un compteur �lectrom�canique, vous n'�tes pas � l'abri). Les c�bles �lectriques d’une habitation n'�tant g�n�ralement pas blind�s, une partie de ce signal est perdu sous forme de rayonnement �lectromagn�tique pr�sentant un risque pour la sant�(5). Il diffuse aussi � travers tous les �quipements �lectriques de l'habitation, m�me �teints, car, en g�n�ral, les interrupteurs ne sont pas bipolaires (ils ne coupent qu'un des c�bles �lectriques alimentant l'�quipement et laisse passer le signal sur l'autre c�ble). Finalement, le CPL est une contribution suppl�mentaire au ��courant sale�� qui impacte la sant�(6).
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(1) Le terme de ��compteur communicant��, plut�t que celui de ��compteur intelligent�� utilis� dans les textes de loi, est conforme � la r�alit� car ce dispositif ne comporte aucune intelligence – il y a l� un abus de langage et une injure � l’intelligence humaine.
(2) Il existe aussi des compteurs communicants d'�nergie thermique, utilis�s dans les immeubles �quip�s d'un�chauffage collectif.
(3) Par exemple le GRD (gestionnaire du r�seau de distribution �lectrique)�: ORES et RESA en Wallonie et Sibelga � Bruxelles.
(4) Le d�ploiement de ce compteur en France rencontre une r�sistance grandissante de la part des citoyens et des communes�: des collectifs citoyens anti-Linky naissent un peu partout et, � l'�t� 2018, pr�s de 700 communes s’opposaient par d�cret au d�ploiement du Linky.
(5) Il en va de m�me si vous utilisez le CPL pour votre r�seau informatique local (domestique). Cette pollution �lectromagn�tique s'ajoute � toutes les autres et pr�sente un risque pour la sant� dont l’ampleur n’est pas bien �valu�e actuellement.
(6) Samuel Milham, Dirty electricity. Electrification and the diseases of civilization. 2010. 2012, iUniverse (2e �dition). Samuel Milham est un m�decin �pid�miologiste �tasunien, auteur d'une centaine de publications scientifiques. Son site web (en anglais).
Le point de vue exprim� ci-dessous concerne principalement les compteurs �lectriques mais la plupart des arguments peuvent �tre �tendus aux autres compteurs communicants.
Ces compteurs pr�sentent de nombreux d�fauts et risques divers, en termes de protection de la vie priv�e, de sant� publique ainsi que d'impacts soci�taux et �cologiques.
Son d�ploiement se traduit par un surcout important pour le citoyen et les entreprises (compteur plus cher, � faible dur�e de vie, cout de l�infrastructure et de sa maintenance, surconsommation �lectrique) et n�est aucunement n�cessaire � la transition �nerg�tique comme le pr�tend le lobby des industriels du compteur communicant (ESMIG - European Smart Metering Industry Group devenu r�cemment European Smart Energy Solution Providers...), du moins � une transition �nerg�tique bien pens�e qui doit �tre accompagn�e d�une indispensable sobri�t�, en termes de consommation d��nergie et de mati�re.
Le compteur communicant place le citoyen usager sous le contr�le et la surveillance du gestionnaire de r�seau en dehors de tout contr�le d�mocratique et juridique.
Le d�ploiement des compteurs communicants augmenterait notre exposition aux ondes �lectromagn�tiques mais les cons�quences en termes de sant� publique sont ignor�es par les lois du d�ploiement. Ceux qui, par n�cessit� ou pr�caution, r�duisent ou suppriment les sources de pollution �lectromagn�tique dans leur lieu de vie et de travail se verront imposer la pollution permanente �mises par les compteurs communicants, les leurs et ceux de leurs voisins.
Les �ventuelles d�rogations pour les malades de l’EHS (�lectro-hypersensibilit�) ne peuvent convaincre�: il sera difficile ou impossible de faire reconna�tre cette maladie et impossible de s'en pr�munir, puisqu'il serait interdit de refuser le placement du compteur.
Les lois vot�es en juillet 2018 constituent aussi une atteinte au droit d'acc�s � l'�nergie et il n’y pas eu de v�ritable d�bat d�mocratique sur le bien-fond� de ces compteurs.
Globalement, la consommation d'�lectricit� augmenterait car il n'y aura pas d'�conomie au niveau du consommateur mais par contre il y a une consommation �lectrique suppl�mentaire par les compteurs, les r�p�teurs, les concentrateurs et les centres de donn�es.
� ceci, il faut encore ajouter l’�nergie consomm�e tout au long du cycle de vie des compteurs communicants et des autres �quipements, �nergie tr�s sup�rieure � celle du cycle des compteurs �lectrom�caniques (les compteurs communicants ont une dur�e de vie bien plus courte et, comme tout �quipement �lectronique, ils n�cessitent un grand nombre de m�taux demandant beaucoup d’�nergie pour �tre extraits et raffin�s ; comparativement � leurs pendants �lectrom�caniques, leur recyclage est limit� et bien plus �nergivore). Il est paradoxal de voir un syst�me promu comme indispensable � la transition �nerg�tique consommer plus d’�nergie et de mati�re que le syst�me qu’il est cens� remplacer et, finalement, aller � l’encontre des objectifs de limitation du r�chauffement climatique.
Voir le chapitre Documents ci-dessous pour d'autres explications.
- Avis sur les compteurs communicants, Gr�goire Wallenborn (Docteur en sciences de l’environnement, ULB, mai 2018).
- Je refuse qu'on installe un compteur ��intelligent�� chez moi, Paul Lannoye (Kairos, mai 2018).
- Compteurs intelligents, Wallons pigeons ? Un dossier de Arnaud Lismond-Mertes (CSCE, avril 2018).
- Compteurs ��intelligents � : des risques sanitaires sous-estim�s. Dominique Canivet (AREHS, 2018).
- Supprimer les compteurs � budget (sur le site du RWADE – R�seau wallon pour l'acc�s durable � l'�nergie).
- En R�gion de Bruxelles-Capitale : Compteurs communicants : pour un vrai d�bat d�mocratique ! (sur le site du Centre d’Appui SocialEnergie).
En anglais
- Tasmania�s new electricity smart metering roll-out. Why opting out may be your wisest, and healthiest choice. Don Maisch PhD. July 11, 2018.
Dans plusieurs �tats d'Australie, dont la Tasmanie, tous les usagers peuvent demander un compteur �lectronique dont la fonction de communication sans fil a �t� d�sactiv�e compl�tement.
Einar Flydal, Else Nordhagen – PDF, 2023, 242 pages.
– Traduction automatique en fran�ais, non corrig�e.
– L’original en anglais (sur le site de l’auteur – mises � jour possibles).
Nicolas B�rard. Le passager clandestin, janvier 2018 (2e �dition), 120 pages, 5�€.
Pour voir le vrai visage du nouveau compteur �lectrique Linky sans se faire enfumer par Enedis (Enedis est le GRD fran�ais - GRD : gestionnaire du r�seau de distribution).
Voir cette page pour des vid�os et documentaires en fran�ais et en anglais�: electrosmog.be/#videos
- Autres enjeux�: �puisement des ressources, �nergie, climat, etc., voir la rubrique Documents du site du Collectif stop5G.be