Info. personnage[]
Le Souverain de la Roche a apporté richesse et prospérité à Liyue. Son règne et ses exploits sont relatés. Bien qu'elle occupe une position liée de près à cette déité, Keqing lui manque certainement de respect.
« Hmph. Ce n'est pas agréable à entendre, mais je vais le dire quand même : Morax ne sait pas tout. »
Les Sept Étoiles s'occupent des affaires de Liyue au quotidien, alors que le Souverain de la Roche ne descend qu'une fois par an.
Des milliers d'années d'histoire montrent que les conseils de ce dernier se sont révélés fort bénéfiques pour l'humanité, mais Keqing estime que les humains devraient se faire confiance et prendre leur propre destin entre leurs mains.
Ainsi, elle exprime souvent des opinions contraires à celles du Souverain de la Roche et les met en œuvre.
Malgré leur succès, ces actions suscitent l'opposition des dévots du Souverain de la Roche.
Keqing juge que cette opposition est la manifestation d'une complaisance qui doit cesser.
Quelqu'un doit bien prendre les choses en main et c'est bien ce que l'Alioth a l'intention de faire...
Histoire du personnage 1[]
Keqing est issue d'une illustre famille de Liyue, et connaît mieux que quiconque l'influence engendrée par le Souverain de la Roche sur les habitants de la cité.
De manière presque cyclique, les prévisions émises par le Souverain de la Roche lors du rite de la descente bouleversent toutes les quelques années la vie économique de la ville et ont de profondes répercussions. Leurs annonces sont célébrées par certaines familles, et plongent d'autres dans la consternation.
Les plus démunis espèrent qu'elles leur offriront une chance de faire fortune, tandis que les plus nantis craignent de voir la leur en subir les conséquences.
Plutôt que d'analyser le climat économique avec soin, les marchands sont plus enclins à investir en se basant sur leur instinct. Ceci s'avère en général être une bien mauvaise stratégie. En effet, le Souverain de la Roche est un dieu puissant, et il est plus sage de lui faire confiance sur ces sujets.
Cependant, Keqing a ses propres doutes : qu'adviendra-t-il le jour où l'Archon Géo ne participera plus à la vie économique de la cité ? Que deviendront les gens de Liyue ?
L'actuelle prospérité de la ville est semblable à ses yeux à quelque magnifique château de sable sur la plage : l'humanité n'a pas son mot à dire sur le mouvement de la marée...
Mais les opinions de Keqing sur le sujet ne sont pas soutenues par la majorité. Du point de vue de la plupart des gens, la vie n'est qu'un bref moment insignifiant au regard de la longue histoire de la cité, et il n'y a nul besoin de s'empoisonner l'existence à imaginer des problèmes aussi abstraits.
Aux yeux de Keqing, cette perspective est aussi lâche qu'indolente, et dénie toute valeur à l'existence humaine.
« Si la vie des hommes a si peu de valeur, alors pourquoi attendons-nous tant de soutien de la part des dieux ? », rétorque-t-elle souvent.
Refusant toute compromission, elle observe à travers le prisme de son scepticisme tout ce qui l'entoure – de la bonté du Souverain de la Roche à l'insouciance de ceux qui l'entourent, en passant par le fonctionnement de la société.
Les affaires des hommes devraient être laissées à ces derniers ; ils sont bien capables de gérer leur destin eux-mêmes.
Keqing fit un jour un discours remarqué à l'occasion justement d'un rite de la descente.
« L'Archon Géo a veillé sur Liyue pendant plus d'un millénaire. Mais qu'en sera-t-il du prochain millénaire ? Et des dix suivants ? Combien de temps pourra durer ce statu quo ? »
À ces mots, le Souverain de la Roche éclata d'un rire de bon aloi. Seul lui sait pourquoi.
Histoire du personnage 2[]
Certains – ils sont peu nombreux – sont capables de suivre les idées avant-gardistes de Keqing, mais personne n'est capable de suivre son rythme de travail.
Peut-être dans un espoir inconscient de devenir un modèle pour les gens de Liyue, Keqing s'astreint à travailler plus que tous, et est incapable d'accepter tout ce qui se rapproche de près ou de loin à de l'indolence ou de l'inefficacité.
Les capacités de l'homme, comme sa longévité, sont bien inférieures à celles des dieux, et céder à l'apathie et l'hésitation ne lui permettra jamais de devenir un jour maître de son destin.
C'est cette idée à laquelle elle croit dur comme fer qui explique sans aucun doute qu'elle soit incapable de synchroniser son rythme de travail avec celui de ses collègues. Keqing ne prend pas de repos avant d'avoir fini la tâche à laquelle elle s'est attelée... Un travail requérant deux semaines sera pour elle l'occasion de faire tout son possible pour réduire autant que faire se peut cette durée – et elle aura terminé au bout de deux jours.
Il faut aussi noter qu'à ses yeux, un travail « terminé » n'a pas la même signification que pour la plupart des gens. Pour elle, un travail est terminé lorsque toutes les tâches qui y sont liées sont elles aussi effectuées, tous les détails éclaircis, et tous les problèmes résolus. Aux yeux des autres, elle est aussi perfectionniste qu'efficace.
Mais tout le monde n'est pas aussi motivé que Keqing, et aucun des assistants qu'elle a employés n'a jamais atteint la barre des trois mois.
On l'a exhortée un nombre incalculable de fois de faire preuve de plus de souplesse et de moins d'impatience, mais à chaque fois, sa réponse demeure la même : hors de question.
Cela étant, elle a fini par réaliser, dans une certaine mesure, qu'un changement permanent d'assistants était en soi une marque d'inefficacité, et a donc mis de l'eau dans son vin.
Si vous croisez à l'occasion l'un de ses employés planchant sur une tâche avec quatre ou cinq ans d'avance, soyez sans crainte : Keqing lui a juste donné une marge d'avance. Elle l'aura rattrapée avant peu.
Histoire du personnage 3[]
« L'expérience d'hier deviendra la force de demain. » Voici l'un des principes guidant la vie de Keqing.
Passer son temps à la Terrasse Yujing signifie être témoin des mêmes choses, jour après jour ; mais pour être capable de penser et d'agir aussi vite que l'éclair, rien n'est aussi indispensable que l'expérience amassée.
C'est pourquoi Keqing n'hésite jamais à mettre la main à la pâte. Il lui arriva par exemple de passer deux mois à travailler à l'usine dans l'unique but de mieux comprendre la vie des ouvriers, dans le cadre d'un plan de mise en valeur de leurs salaires.
Difficile d'imaginer que cette jeune femme tirant un chariot au Gouffre, aidant les dockers à damer le sol, ou travaillant comme serveuse dans un restaurant local est en réalité l'une des personnes aux plus hautes responsabilités de la ville.
En plus de se montrer dure à la tâche, elle accumule les données lors de ces expériences diverses. Il advint même qu'elle profita de l'une de ces occasions pour rassembler les preuves mettant à jour les abus d'un personnage important.
Ce dernier tomba des nues lorsqu'il fut appréhendé, ignorant tout de la façon dont ses agissements avaient été découverts. Jusqu'à ce qu'on l'amène dans la salle d'interrogatoire, où se tenait une jeune femme à la mise soignée.
« Hé mais... On s'est déjà rencontrés, non ? », fit-il, en proie à une désagréable impression.
Impression qui se confirma lorsque les Millelithes le reprirent rudement : « C'est à l'Alioth des Sept Étoiles que tu t'adresses ! Fais preuve d'un peu plus de respect ! »
L'Alioth ? Mais alors pourquoi... Étrange.
Histoire du personnage 4[]
La disparition du Souverain de la Roche a marqué pour le Port de Liyue le début d'une difficile période de transition ; les responsabilités qui autrefois relevaient du Souverain de la Roche ont échu aux Huit Corporations, agissant sous la férule des Sept Étoiles.
À présent que le règne de droit divin fait partie du passé, les règles héritées de l'antique système ayant eu cours plus d'un millénaire durant ne peuvent être toutes transposées dans l'état. Liyue a besoin de règles modernes adaptées à cette nouvelle ère, ce qui n'est pas une mince affaire.
Au départ, Keqing fut au comble de l'excitation. Elle s'était préparée depuis longtemps à ce que vienne le jour où elle pourrait enfin montrer de quoi elle était capable. Mais au bout de plusieurs mois, l'infrastructure, tâche à laquelle elle s'était attelée dès le début du changement, l'accaparait toujours autant sans qu'elle n'en vit le bout.
Malgré tous ses efforts, la montagne de choses à faire semblait ne pas bouger d'un pouce. Certes, son travail faisait une différence, mais en comparaison de ce qu'était capable d'accomplir le Souverain de la Roche...
« Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à en faire davantage ? Pourquoi... Pourquoi je n'y arrive pas ? »
Mais elle connaissait au fond la réponse à ses questions. En dépit de son manque d'intérêt pour l'Archon, elle n'en avait pas moins reçu la reconnaissance de ce dernier pour tout son travail accompli, certes. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle était en mesure de le remplacer...
Qu'à cela ne tienne, elle était Keqing, aussi déterminée qu'entêtée.
Elle s'enferma donc à double tour, et se plongea dans les ouvrages classiques pour acquérir les connaissances qui lui faisaient défaut. Se comparant à une feuille vierge, elle absorba autant de savoir qu'elle en était capable.
Cette période lui apprit à ne plus s'accrocher à ses anciennes opinions négatives vis-à-vis de l'Archon, et elle trouva en elle une sérénité nouvelle.
Tous les deux travaillaient pour le bien de Liyue, après tout. Ils étaient du même côté, non ?
Elle parvint également à la réalisation que derrière le sourire de l'Archon lors de ce fameux rite de la descente où elle avait prononcé son discours, se cachait probablement l'approbation tacite de ce dernier.
Aujourd'hui, Keqing n'a rien perdu de son style aussi rapide qu'efficace ; mais lorsque le doute l'envahit, elle prend dorénavant le temps de s'arrêter un instant, et de se poser la question suivante : « Que ferait le Souverain de la Roche à ma place ? »
Histoire du personnage 5[]
La façon qu'a Keqing, qui dédie toute son énergie au Port de Liyue, d'occuper son temps libre et de se détendre a de quoi en surprendre plus d'un : le shopping.
Ses jours de congés, la jeune femme revêt des vêtements simples, et, accompagnée de deux ou trois amies, déambule à la Pente Feiyun et à la Falaise Chihu, faisant ici et là quelques emplettes.
Bien que débordée suite à la disparition du Souverain de la Roche, Keqing a malgré tout maintenu cette tradition qui lui permet de souffler et d'évacuer le stress de la semaine ; mais avec quelques légers changements, malgré tout.
Un jour qu'elle se promenait en compagnie de ses amies, elle passa à côté d'une petite échoppe sans prétention qui vendait des figurines en argile du Souverain de la Roche – le type de figurine amusante à petit corps et grosse tête.
Elle convainquit ses amies d'aller jeter un œil à la boutique d'un marchand de soie de l'autre côté de la rue, et, profitant qu'elle était enfin seule, se dirigea vers l'échoppe pour inspecter avec soin l'un des petits bibelots.
Sachant que le temps lui faisait défaut, Keqing jeta un coup d'œil aux alentours, et après s'être convaincue que personne ne l'observait, sortit en un éclair sa bourse, paya et récupéra son achat aussi vite que possible.
Alors qu'elle poussait un soupir de soulagement tandis que la figurine rejoignait la sécurité de son sac, une de ses amies lui tapa sur l'épaule.
À son grand dam, son secret avait été exposé. Comment elle, qui n'avait jamais vénéré l'Archon, pouvait-elle acheter une figurine le représentant ?
« Je... Ça m'aide pour l'introspection, rien d'anormal à ça ! » L'explication était crédible.
Bien sûr, le fait que Keqing possède aujourd'hui toute une collection de figurines semblables est absolument sans rapport avec la question.
Épingle de survie[]
Bien qu'elle soit l'aînée d'une famille d'ascendance noble, Keqing essaye de limiter son opulence à un minimum seyant à ses yeux à sa position au sein des Sept Étoiles.
Lorsqu'elle quitte les murs de la cité prospère, elle se dirige souvent vers des contrées inhabitées, toujours en quête de nouveaux savoirs et d'occasions de renforcer sa volonté.
Elle a par le passé déjà dû faire face à maintes situations dangereuses ; mais contrairement aux aventuriers et voyageurs partant sur de nouvelles routes le sac chargé à ras bord, elle n'emporte rien d'autre avec elle que son épée et son épingle à cheveux.
Sa maîtrise de l'élément Électro permet de transformer cette dernière en une dague aussi rapide qu'acérée. Couper du bois, retirer la peau des animaux chassés ou tailler un os ne présente aucune difficulté.
Face à un dénivelé trop important, Keqing n'a qu'à planter son épingle dans le sol, y attacher quelques lianes, et descendre ensuite en rappel en toute sécurité.
L'objet sert également de dispositif d'alarme particulièrement sensible lorsque vient l'heure de dresser le camp. Tout mouvement suspect dans les environs suffit à renverser l'épingle que Keqing plante avant de se coucher droit dans le sol, et Keqing est aussitôt réveillée et prévenue.
L'épingle lui sert aussi à la pêche : il lui suffit de lancer l'ustensile chargé d'électricité à la surface de l'eau, et il se trouve toujours quelques poissons malchanceux pour finir grillés à point.
Certaines personnes étroites d'esprit se sont déjà moquées de son épingle à l'apparence usée et archaïque, mais Keqing n'en a cure ; elle tire de l'objet une grande fierté.
« C'est justement son aspect vieillot qui lui donne tout son charme. »
Œil divin[]
Keqing est probablement la seule personne à être demeurée sceptique face à l'artéfact qu'est l'œil divin.
Keqing doit toutes ses réussites à son propre acharnement, quand d'autres ne les doivent qu'à la possession d'un œil divin.
Elle croyait autrefois fermement que l'objet pourpre lui avait volé la fierté qui était sienne, et qu'il s'agissait là à la fois d'un défi lancé par les dieux, ainsi que d'une forme d'humiliation.
Elle a par le passé essayé à maintes reprises de détruire son œil divin à grands renforts d'imagination, que ce soit en le brûlant à feu constant trois jours d'affilée, en roulant dessus avec un chariot plein à ras bord de lourdes pierres ou encore en le jetant depuis la Chambre de Jade.
Toutes ses tentatives se soldèrent à son grand désarroi par autant d'échecs.
Ayant tout essayé, et ne souhaitant cependant pas que l'objet tombe entre de mauvaises mains, elle finit par se faire une raison et par l'accepter comme faisant partie intégrale de sa vie.
Les années passant, Keqing finit par ne plus y voir quelque volonté divine, et dut bien reconnaître qu'il offrait nombre d'utilisations pratiques – et prit l'habitude d'y recourir.
« La source du pouvoir est bien moins importante que la personne qui le détient. »
Peu importe au fond quelles ont pu être ses vues sur son œil divin par le passé, celui-ci a fini par devenir une partie d'elle-même.
En un sens, avoir échoué dans ses tentatives de s'en débarrasser n'est pas une mauvaise chose... Ah, pourquoi doit-elle donc être si pragmatique ?