Info. personnage[]
Vous poussez les portes de la boutique. Située dans une rue des plus animées de Fontaine, elle a été nommée après sa propriétaire.
Le bruit de la cloche du haut résonne comme si elle souhaitait bonne chance aux clients qui décident d'entrer. Ils en auraient bien besoin si les rumeurs sont vraies.
« Bienvenue à la Boutique Chioriya, comment puis-je vous aider ? » La salutation que vous entendez manque un peu d'enthousiasme, mais pas du tout d'assurance.
La personne à qui appartient cette voix vous regarde depuis le comptoir. Elle a une apparence physique plutôt atypique pour les environs et un regard captivant.
« Vous venez pour une commande sur mesure ou du prêt-à-porter ? », demande-t-elle d'un ton qui vous donne une certaine impression : même les aristocrates aux statuts les plus prestigieux ne sont que de simples clients au sein de son royaume, tandis qu'elle siège sur son trône et leur permet de choisir parmi les grâces qu'elle propose.
« J'aimerais une tenue formelle sur mesure. », dites-vous. Les traits de son visage s'adoucissent. Il semblerait que dans ce royaume, la confection d'une tenue est une demande qui vaille un sourire.
Vous pensez que c'est sans doute la meilleure tournure que les événements puissent prendre. Après tout, ceux qui vous ont recommandé cette boutique ne se sont pas contentés de complimenter le travail exquis de la créatrice de vêtements, certains vont même jusqu'à ouvrir les portes de leurs garde-robes pour vous montrer, comme s'ils ne souhaitaient rien de plus que de vous enfermer dedans avec les vêtements pour toute une journée. Ils vous ont également dit que la propriétaire de la boutique s'y trouvait rarement. Si c'était le cas, cela voudrait dire qu'elle est de bonne humeur.
Cependant, vous déglutissez quand même, car vous savez que si la chance n'est pas de votre côté, toutes sortes d'événements inimaginables peuvent se produire en la présence de la maîtresse des lieux, tels que...
Avant d'aller au bout de votre pensée, le son de la cloche résonne comme un cri de douleur. Un homme chancelant, l'haleine puant l'alcool, ouvre la porte d'un coup de pied :
« J—J'ai gagné le pari ! La proprio est là aujourd... » Vous ne voyez pas vraiment ce qui se passe, mais l'individu passe à travers la fenêtre en faisant un élégant arc de cercle dans les airs avant d'avoir fini de parler.
Chiori se nettoie les mains et ferme la fenêtre avant de se tourner vers vous, comme si de rien n'était. « Désolée, la météo n'est pas clémente ces derniers temps. Le vent souffle et fait entrer des déchets dans ma boutique. Enfin, ne vous en faites pas, je m'en suis occupée. »
Apparemment, tout le monde n'est pas forcément le bienvenu dans ce royaume.
Histoire du personnage 1[]
« Mademoiselle Chiori, quelles expériences ont été la source de votre réussite actuelle ? », lui demanda un jour une journaliste.
Chiori hésita, à la recherche d'une réponse appropriée, sans la trouver. Après tout, il n'y avait rien de spécial à propos de son passé.
Chiori naquit dans une famille de commerçants qui n'était pas aisée, mais elle ne manqua de rien dans son enfance. Occupés par leur travail, ses parents n'étaient pas très sévères envers elle. Ils plaisantaient souvent sur le fait qu'il s'agissait de la source de son caractère libre et insouciant.
À l'âge où les jeunes filles commençaient à étudier l'art du thé ou l'arrangement floral, Chiori grimpait aux arbres et attrapait des poissons avec les autres enfants... Ses parents tentèrent de l'éduquer dans ces disciplines, mais en vain. S'asseoir pendant toute une journée en silence devant une table à thé était tout simplement un calvaire pour Chiori, tout comme pour son professeur.
« Bon, faisons-la apprendre l'escrime », dit son père.
Peu de temps après, Chiori emporta deux épées avec elle. « Plus j'en ai et mieux c'est », déclara-t-elle avec assurance en brandissant les armes.
Son professeur n'avait jamais eu d'élève avec une personnalité aussi « unique ». En tout cas, c'est ce qu'il dit au père de Chiori. La jeune fille rentra donc chez elle, énervée.
Le même scénario se répétait sans cesse, mais les parents de Chiori ne furent jamais fâchés. « Elle est comme ça », pensaient-ils.
Jusqu'au jour où sa mère la vit, assise calmement à la table, captivée par un tissu de haute qualité. Sa fille était comme une tout autre personne.
« Tu l'aimes ? », lui demanda-t-elle. « Il est doux au toucher », répondit la petite Chiori avec franchise. « C'est très beau. Comment a-t-il été fabriqué ? »
Depuis ce jour, Chiori exaspéra plus d'un professeur de couture, comme d'habitude. Néanmoins, elle apprit également de nombreuses techniques.
Mais en toute honnêteté, Chiori était quand même beaucoup plus disciplinée avec les professeurs de couture que les autres.
Histoire du personnage 2[]
Dès que la nouvelle de l'entrée en vigueur du décret de confinement atteignit Fontaine, les conversations lors du thé tournaient principalement autour de la Shogun Raiden, le décret de saisie et les tempêtes incessantes dans les îles, comme s'il s'agissait d'anecdotes qui relevaient du fantastique.
Après tout, le fracas du tonnerre ne pouvait pas traverser la mer et se faire entendre dans le ciel au-dessus de la tête des Fontainois, aussi fort qu'il soit.
Ils ne pouvaient donc pas s'imaginer qu'une tempête qui emporterait tout à Fontaine avait déjà quitté les rives d'Inazuma. Cette tempête s'appelait Chiori.
Elle prit forme lors de son voyage hors d'Inazuma. Dès le début, sa décision fut de déchaîner sa foudre sur les rues de Fontaine, la capitale des arts et de la mode.
Au début, quelques grondements venant du ciel du monde de la mode se manifestèrent, mais personne ne les prit au sérieux.
« Ce n'est qu'une tendance de passage. » « Tout le monde aura oublié dans quelques jours »... C'était ce qu'ils disaient tous, comme s'ils parlaient d'un chat d'une couleur inhabituelle qu'ils avaient aperçu dans la rue.
Cependant, lorsque la tempête Chiori s'abattit sur la Semaine de la mode de Fontaine cette année-là, les échos de son fracas résonnèrent dans tout Fontaine.
En un clin d'œil, ce nom venu d'ailleurs fit la une des journaux.
D'après certains critiques : « Les vêtements de qualité ne sont pas seulement beaux, ils racontent également une histoire. » Chiori arrivait à accomplir cet exploit. Chaque point de couture et chaque morceau de fil exprimait un récit : l'écho des vagues, la respiration de la forêt, une source qui s'écoulait dans le désert...
Évidemment, les cadors de l'industrie de la mode ne purent tolérer la présence d'une intruse sur leur territoire et décidèrent de déclarer la guerre à cette « envahisseuse » de diverses manières.
Mais tous furent témoins de l'issue de cette démarche : ces individus goûtèrent non seulement à l'amertume de la défaite, mais certains d'entre eux se firent jeter dans un caniveau pour la première fois, en atterrissant sur leur derrière.
Histoire du personnage 3[]
Personne ne savait vraiment quand la Boutique Chioriya commença à avoir le surnom d'« agence de renseignement », même pas Chiori. Il lui suffisait de raconter des propos entendus dans sa boutique à ses amies pour que cela ait une grande influence sur certaines choses.
Plus tard, elle comprit que sa boutique n'était pas la source des renseignements, mais plutôt que les renseignements convergeaient tous seuls vers elle.
Ces commerçants et dignitaires du gouvernement très bien habillés étaient comme une nuée de papillons dont les ailes dispersaient du pollen, ou plutôt des renseignements, sur la superbe fleur qu'était la Boutique Chioriya. Leur intention n'était pas de polliniser cette fleur, mais de montrer aux autres papillons la quantité de pollen dont ils disposaient. Ces gens étaient plus fiers de la quantité de renseignements qu'ils détenaient que du nombre de pierres précieuses cousues sur leurs vêtements.
« Vous avez entendu ? Machin s'est remis en couple ! »
« Oh, et je crois que Truc a conclu un accord important avec Bidule de la Maison Gardiennage ! »
« La personne responsable des transports ? Moi, j'ai entendu dire qu'il transportait désormais des... »
« Chut ! Vous ne pouvez pas dire ça à voix haute ! »
Si elle avait le choix, Chiori préférerait ne rien savoir. Elle se sentait allergique à ce genre de pollen. La difficulté à se concentrer tranquillement sur la confection de ses vêtements en était le premier symptôme. La couturière ne travaillait jamais en boutique lorsqu'elle concevait de nouveaux modèles de vêtements. Ceci dit, Chiori se rendit compte de la valeur de ces renseignements et commença à y être plus attentive. Si les intérêts de ses amis ou la sécurité de Fontaine étaient en jeu, elle envoyait gentiment un courrier de rappel amical, à moins de dire ce qu'elle en pensait en face. Ce n'était pas bien différent que de confectionner des vêtements : il fallait coudre chaque élément à sa place.
Bien sûr, comme toute bonne commerçante qui adhère aux principes du métier, Chiori ne se privait pas de prélever des petites rétributions. Après tout, comme elle le dit si bien : « Ce n'est du commerce que s'il y a un échange. »
Histoire du personnage 4[]
Si vous souhaitez vraiment comprendre les créations de Chiori, il faut voir comment elle les confectionne de vos propres yeux.
La première fois que les gens voient son travail, ils ont du mal à saisir ce qui se trouve en face d'eux. Cette créatrice de mode ne connaît-elle pas les règles ? Comment des vêtements féminins peuvent-ils être taillés comme des vêtements masculins ? Pourquoi des tenues de cérémonie masculines sont-elles coupées dans du tissu pour une tenue féminine ?
Pourtant, ils décèlent une certaine qualité dans ces vêtements qui met fin à toutes ces interrogations, comme si ce rejet et cette résistance aux « règles » étaient tout à fait justifiés et qu'ils disaient : « Vous avez tort ! »
Il en va de même pour Chiori lorsqu'elle les confectionne. La façon dont elle traite le tissu donne l'impression qu'elle ne l'a jamais vu auparavant. Ses coupes se font sous des angles inattendus, sans tenir compte de la direction du fil. Il arrive qu'elle ajoute une nouvelle structure à mi-chemin et de tout chambouler à nouveau...
Parfois, Chiori prend son épée et tranche d'un coup sec le tissu de première qualité, comme si elle se battait en duel avec lui pour asseoir son autorité et qu'elle en sortait victorieuse.
Personne ne confectionne des vêtements ou n'a de conversation avec le tissu comme elle le fait. Son poste de travail est véritablement une table d'opération. Chiori visualise la forme parfaite pour le tissu, chaque coup de lame est comme une excision d'un élément indésirable...
Une employée s'est plainte un jour à Chiori qu'il était trop difficile de découper le tissu comme elle le souhaitait.
« Pourquoi ? Vos ciseaux ne sont pas assez aiguisés ? »
« Non... C'est juste que... »
« Alors, vous pouvez très bien le faire. »
Elle vous fera penser que si vous n'arrivez pas à couper et à confectionner les vêtements exactement comme vous le souhaitez, c'est parce que vous êtes tout simplement trop bête pour le faire. Mais lorsque vous voyez son travail, vous vous dites que c'est encore plus bête de ne pas pouvoir vivre comme vous l'entendez.
« Mademoiselle Chiori, comment créez-vous des vêtements ? », demande la journaliste.
« Comme je le veux. »
Histoire du personnage 5[]
Rêve... Un mot si éphémère et bien plus fragile que les soies les plus fines que Chiori a pu toucher. Pourtant, lorsqu'il est porté, il est beaucoup plus lourd et étouffant que le plus épais des tissus.
Chiori a poursuivi son rêve jusqu'à Fontaine, mais lorsqu'elle a finalement réussi à le rattraper, elle s'est aperçue qu'il s'était encore éloigné.
Fallait-il qu'elle porte son rêve en allant de l'avant ou qu'elle se contente de ce qu'elle avait ?
Non, ni l'un ni l'autre, avait-elle décidé.
Chiori apprécie la douceur des rêves et la satisfaction qu'elle en tire. Cependant, elle déteste se servir des rêves d'avenir pour se motiver à avancer et considère cela comme une sorte d'entrave.
Elle a choisi de vivre dans l'instant présent.
Elle peut travailler sans relâche jour et nuit sur un vêtement, juste pour qu'il soit présenté sur le podium de la semaine de la mode. Elle peut aussi disparaître sur un coup de tête pendant des semaines, et apprécier chaque paysage en chemin ainsi que le ciel étoilé chaque nuit, jusqu'à reprendre le chemin de chez elle quand elle se sent fatiguée. Tout dépend de son humeur.
Personne ne peut lui dicter comment vivre sa vie ou ce qu'elle doit faire, pas même ses propres rêves. Si la vie se mettait en travers de son chemin, elle la jetterait aussi par la fenêtre sans la moindre hésitation.
La marque de fabrique de la Boutique Chioriya est de ne jamais abandonner.
Étonnamment, c'était comme si son « rêve » était effrayé et qu'il se rapprochait d'elle de sa propre volonté. Ce n'était pas elle qui le poursuivait, mais lui qui tentait de s'attirer ses faveurs, telle une bête autrefois sauvage qui voulait se blottir contre son nouveau maître, qui l'a apprivoisée.
« Mademoiselle Chiori, vous avez dit vouloir rendre votre marque connue dans tout Teyvat. Quand pensez-vous atteindre cet objectif ?
« C'est difficile à dire. Sans doute quand j'en aurai envie. »
Esquisses de Chiori[]
Chiori se réveilla lorsqu'une oie aux ailes enneigées sauta dans le lac, en voulant atteindre la lune qui s'y reflétait. Elle cligna des yeux et bâilla, avant de regarder le ciel nocturne étoilé qui brillait comme une robe de soirée noire. Les ombres de son rêve se fondirent dans son esprit, ne laissant derrière que des traces de tristesse.
« Les ciseaux, s'il te plaît. » Elle s'assit et sa fidèle assistante lui remit l'outil demandé dans la main.
« Je voudrais un crayon aussi. », ajouta-t-elle, et Tamoto sortit un crayon de nulle part qui présentait des traces d'usure.
Lorsqu'elle était en quête d'inspiration, Chiori préférait la solitude à la compagnie et partait sans emporter grand-chose sur elle, car elle détestait se sentir encombrée.
Elle se sentirait obligée d'écrire dans un carnet et restreinte dans ses déplacements par une carte, comme si cela posait des limites à son royaume de la mode.
Ses croquis étaient beaucoup plus difficiles à comprendre par rapport à ceux des autres stylistes, car ils étaient souvent faits sur des menus de restaurant, des feuilles d'arbre ou même ses propres vêtements...
Ceci dit, les produits finis étaient beaucoup plus impressionnants que les œuvres de ses pairs. Ils incarnaient les paysages qu'elle avait vus, les gens qu'elle avait rencontrés et des restes de ses rêves...
« Et voilà. » Chiori regarda le journal qui se trouvait devant elle, ou plutôt ce qu'il en restait, et acquiesça d'un air satisfait. Elle ne savait même pas comment elle l'avait obtenu aujourd'hui, mais cela importait peu.
Ses croquis naquirent avec une telle spontanéité et furent achevés avec autant de liberté et de légèreté. Ils étaient ensuite ramenés à la Boutique Chioriya et reproduits sur des prototypes de vêtements, avant de devenir des emballages à taiyakis trempés de thé qui finissent à la poubelle.
Quant à l'essence de ces croquis, elle fut admirée par les clients de la boutique et gravée pour toujours sur les couvertures des magazines de mode.
Œil divin[]
Il n'y avait plus moyen d'avancer.
Chiori était affalée sur la table, les sourcils froncés en regardant le premier produit qu'elle avait fabriqué. Tamoto ne disait rien, comme si elle dormait, ou peut-être ne s'était-elle jamais réveillée ? Chiori avait pour habitude d'utiliser peu de tissu pour essayer ses créations sur Tamoto avant de confectionner une tenue. Si le résultat était satisfaisant, elle copiait le croquis sur un modèle grandeur nature. Pourtant, son professeur n'approuva aucun de ses croquis.
Peu de temps auparavant, un autre professeur l'avait renvoyée. Progressivement, elle comprit que ses professeurs ne détestaient pas forcément ses dessins, mais qu'ils n'osaient simplement pas être les premiers à accepter des dessins de ce genre. Le regard des autres était un fil bien plus difficile à couper que n'importe quelle couture de vêtement.
« Et toi, qu'en penses-tu ? », demanda-t-elle à la marionnette devant elle. Tamoto ne s'était jamais plaint de ses croquis et essayait tous les vêtements qu'on lui donnait sans broncher, mais si elle pouvait parler... Dirait-elle qu'elle les aimait ?
Peu de temps avant, Ogura textiles et kimonos lui envoya une invitation à venir travailler à la boutique. Chiori fut reconnaissante envers Ogura Mio, cette dernière semblait véritablement apprécier son travail parmi les camarades qu'elle avait lors de ses études de couture.
Cependant, Chiori hocha la tête et refusa l'idée.
Il s'agissait tout de même d'une boutique et d'un nom qui ne lui appartenaient pas. Elle n'aimait pas le fait de rester chez quelqu'un d'autre.
« Fontaine... », murmura-t-elle. Ce mot lui trottait dans la tête ces derniers temps, comme un air qu'elle aurait entendu quelqu'un fredonner et qu'elle n'arrivait pas à oublier.
Les livres la décrivaient comme la capitale de la mode et des arts. Les commerçants disaient que le divertissement y était révéré. Tout ce qui sortait de l'ordinaire avait toutes les chances d'être apprécié là-bas.
Autrefois, Chiori trouvait que Fontaine se situait trop loin, il fallait plusieurs mois de voyage avant d'y arriver. Cependant, à cet instant, ce fut Inazuma qu'elle jugeait lointaine. Son travail ne serait jamais reconnu à sa juste valeur ici.
« Fontaine... Fontaine... », murmura-t-elle de plus belle, comme si cela pouvait la rapprocher de cette nation.
En repensant à Ogura textiles et kimonos, « Boutique Chioriya » lui était venu à l'esprit quand elle essaya de trouver un nom.
Et là, ce fut comme si les cordes de son cœur avaient soudainement été pincées. « Fontaine » et « Boutique Chioriya » étaient deux notes qui formaient un accord parfait et harmonieux.
La « Boutique Chioriya de Fontaine... », Chiori ferma les yeux et imagina une enseigne à son nom sur une avenue dynamique de Fontaine ainsi que la façon dont les gens le prononceraient. Tout cela lui parut soudain si réel, comme si elle y était déjà, et que celle qui restait ici n'était qu'une ombre qu'elle avait laissée à Inazuma sans le vouloir.
Elle se leva rapidement et quitta la maison sans même dire un mot à ses parents. Ils furent choqués et se regardèrent l'un l'autre d'un air consterné, pensant qu'elle allait prendre l'air pour se détendre. Pourtant, lorsqu'elle revint, leur fille avait déjà fait ses adieux à certains et avait dit à d'autres leurs quatre vérités.
Le nom « Chiori » reviendrait sur les rives d'Inazuma bien avant sa propre personne. C'était le serment qu'elle avait fait.
« Je pars demain », dit-elle à ses parents. Cette mélodie qui résonnait en son for intérieur la poussait à aller de l'avant, elle devait partir à la poursuite de son soi qui se trouvait à Fontaine. Sa mère lança un regard plein de reproches à son père qui disait : « Notre fille aurait pu hériter de n'importe quoi, mais il fallait que ce soit de ta personnalité. »
Ses parents n'essayèrent pas de l'arrêter, car ils savaient pertinemment qu'elle ne revenait jamais sur sa parole.
Lorsque Chiori revint dans sa chambre pour préparer ses bagages, elle fut surprise par quelque chose sur la table qui se mit à bouger tout à coup.
Tamoto tournait lentement en rond. Elle sembla montrer les vêtements que Chiori lui avait confectionnés, avant de flotter joyeusement vers elle. Dans ses mains tendues se trouvait un œil divin étincelant.