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Wasmes (Colfontaine)

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Wasmes
Blason de Wasmes
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Colfontaine
Code postal 7340
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Wasmois(e)
Population 11 632 hab. (1/1/2020[1].)
Densité 1 681 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 24′ 51″ nord, 3° 50′ 48″ est
Superficie 692 ha = 6,92 km2
Localisation
Localisation de Wasmes
Localisation de Wasmes au sein de Colfontaine
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Wasmes
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Wasmes
Liens
Site officiel www.colfontaine.be

Wasmes [wam][2] (en wallon Wame-e-Borinaedje) est une section de la commune belge de Colfontaine, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle comprend les hameaux de Wasmes et Petit-Wasmes.

L'église Notre-Dame.

Étymologie

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L'antiquité du village se révèle notamment dans les titres qu'on lui donnait. Les formes les plus anciennes sont Wamium (flumen Wamii - 963), Guamioe (1095), Squamioe (1110) mais ce doit être une mauvaise lecture, Guasmoe (1103), Wamioe (1184) et Wamia (1181). En roman, le mot wasmes signifie les marais, les bas-fonds noyés et le mot vient du celtique wa wé, eau.

Évolution démographique

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  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre[3].
Charbonnage du Grand-Bouillon sur Wasmes et Paturages coupe transversale des travaux et exploitations faite pour l'an 13 (1804/5).

On a découvert sur le territoire de Wasmes nombre de vestiges du passé, des urnes funéraires et des outils, des monnaies romaines, des vases et des fibriles en bronze.

Le ruisseau principal qui traverse Wasmes, nommé rieu de Cocqfontaine, (rivus Gallifontis) rieu de Libeaupont, la Radde eau (l'eau rapide qui court rade, raide, dont on a fait de nos jours, le rieu des Rats d'eau !) Enfin, le rieu de Wasmes traverse un vallon aux bords escarpés et pittoresques. Il reçoit dans son parcours l'appoint d'autres petits cours d'eau, venant des fontaines situées au lieu-dit Funtenil (Fontenich 1298), Fontenoit (1310).

Les terres « communes » de Wasmes étaient considérables. Elles servaient de pâturages, procuraient le bois à brûler aux Wasmois. L’agglomération principale se groupait surtout sur les deux versants du vallon. Les hameaux se sont établis plus tard. Outre Résignies, on trouvait en cette commune : le Petit Wasmes ; le Quesnoit (ou chênaie) ; la Platinerie, ancienne forge à martinet ; la Justice, à l’extrémité du territoire vers Hornu. Là se trouvaient les fourches ou gibet servant à pendre ou à attacher les condamnés des trois villages de Wasmes d’Hornu et de Saint-Ghislain, qui ne formaient qu’une seule juridiction seigneuriale, appartenant à l’abbaye de Saint-Ghislain. Le Cambril, place du Cambry, lieu où une rue, une voie, un ruisseau fait une courbe.

En 1391, le manoir du Cambril situé derrière l’église de Wasmes appartenait à Jehan Gobert. La place Saint-Pierre est un écart situé assez loin du centre, très peuplé. Parmi les principaux lieux-dits de Wasmes, notons : les Vanials ou Vaniouls (1298-1372) rappelant l’oiseau de ce nom, le vanneau, qui s’y trouvait jadis en abondance ; le chemin du Tour Notre Dame, rappelant la célèbre procession de la Pentecôte de Wasmes ; le Moulin de Biaumez (1372), c’est-à-dire, Belle demeure ; la Maladrie, vers les bouleaux de Wasmuël ; les champs des Gonthières, de la Croix Saint-Eton, Croix Hubert et Larges Fossés, de la Court rappelant la grande et magnifique ferme que les moines de Saint-Ghislain possédaient en ce village; ceux de Watehaye, de Berchon, des Hauts Chênes, du Bahu, de Montigny, de l'Épinette, des Sauvelons des Longues Bornes.

À l'origine de la chrétienté, les "Feux des solstices" culte du Soleil, astre-Dieu, que tous les peuples ont adoré sous différentes formes, que ce soit le Soleil ou le feu, furent vivement combattus pour être finalement tolérés par l'église romaine.

Lorsque l'église christianise quelques fêtes païennes, les fêtes du solstice d'été devinrent les feux de "la Saint-Jean" en mémoire du saint dont le Christ avait dit " Jean, tu es la lumière ardente". Depuis, les "Feux Sé-Pierre" ou les "Feux de la Saint-Jean" s'allument, chaque année vers le , un peu partout dans la campagne pour exalter la grandeur du Soleil à son apogée et la splendeur solsticiale de la lumière.

Cette commune n'était qu'une propriété rurale, composée en grande partie de prés et de bois.

En 1095, comme pour nombre de villages de la région, l’autel de Wasmes fut donné à l’abbaye de Saint-Ghislain, par Gaucher, évêque de Cambrai, sur la demande que lui avait faite l'abbé Alard.

La houille était exploitée à Wasmes dès le XIIe siècle.

En l'an 1118, la possession de l'autel de Wasmes (Guamia) avec ses dépendances Wasmüel et resignies fut confirmée par le pape Gélase II.

En 1133, le preux chevalier Gilles de Chin, seigneur de Wasmes aurait occis, dit-on, le dragon, monstre effroyable et d'une grandeur énorme qui désolait le pays. Cette histoire du dragon de Wasmes a été révoquée en doute par plusieurs historiens de notre province. On sait d'ailleurs que cette légende très sujette à caution place dans la vallée le repaire de cette bête monstrueuse, sorte de Tarasque épouvantable. La population de Wasmes considère que ce fut en actions de grâce de la victoire de Gilles de Chin sur le dragon qu'on institua la procession du mardi de la Pentecôte. On y porte l'image de la Vierge, en grande vénération. Lors de la très populaire procession de Wasmes, dont le tour est de quatre lieues, on admire "La Pucelette", jeune fille revêtue d'une riche toilette, désignée par le doyen.

En 1134, on dit aussi que Gontier et Gilles de Chin, son fils, donnèrent à l'abbaye de Saint-Ghislain les grands biens qu'ils possédaient à Wasmes, tant en terre qu'en bois, rentes et courtils, et ce pour encourager l'extraction du charbon de terre. Mais l'acte de cette donation n'a pas été retrouvé.

En 1181, cette donation fut confirmée, par le pape Lucius III, avec celle que Hughes, seigneur d'Enghien, fit au monastère précité, peu de temps après, d'une terre située au même village.

On comptait à Wasmes quatre seigneuries, à savoir :

  • la seigneurie de Wasmes appartenant à l’abbaye de Saint-Ghislain ;
  • celle du Fontenich ;
  • celle de Fontenil ;


L’abbaye de Saint-Ghislain possédait toutes ces seigneuries.

Le premier , Wasmes fusionna avec Pâturages et Warquignies pour constituer la nouvelle entité de Colfontaine.

Héraldique

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Blasonnement : Parti d'or à une demi-aigle de sable, becquée, membrée et languée de gueules, et de gueules à la crosse d'or posée en pal.



La quatorzième expérience aérostatique de M. Blanchard accompagné du Chevalier Lépinard faite à Lille en Flandre, le (Gravé par Isidore Stanislas Helman)

La cavalcade du Dragon était organisée chaque année à Wasmes. Elle passait par une fosse à charbon, dite le ballon, en souvenir de l'accident de l'aéronaute Jean-Pierre Blanchard (1753-1809) où son ballon se déchira sur un arbre. Il venait de Valenciennes[4]. Ce vol eut lieu le par un vent violent; il était suspendu à une grappe de cinq petits ballons[5].

Personnages célèbres

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  • Gilles de Chin (fin du XIe siècle-1137). À son retour de Palestine, ce chevalier, seigneur de Berlaimont et chambellan de Baudouin IV de Hainaut (le Bâtisseur), tua, d'après la tradition, le terrible dragon qui désolait, au commencement du XIIe siècle, le territoire du village de Wasmes.
Vincent van Gogh - 1878 1879 - Wasmes - Maison du boulanger Denis en 2013 - Angle Rue du petit-Wasmes et Rue Wilson

Liens externes

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Notes et références

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  1. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 106
  3. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  4. Archives historiques et littéraires du nord de la France, et du midi de la Belgique, Bureau des Archives, (lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Blanchard, Bureau des Archives, (lire en ligne)