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Valeri Guerassimov

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Valeri Guerassimov
Валерий Герасимов
Illustration.
Valeri Guerassimov en 2017.
Fonctions
Chef d'état-major des forces armées
de la fédération de Russie
En fonction depuis le
(12 ans, 1 mois et 16 jours)
Président Vladimir Poutine
Prédécesseur Nikolaï Makarov
Biographie
Nom de naissance Valeri Vassilievitch Guerassimov
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Kazan (Union soviétique)
Nationalité Soviétique (1955 à 1991)
Russe (depuis 1991)
Diplômé de École militaire Souvorov de Kazan
Académie militaire de l'État-major général des forces armées de la fédération de Russie
Profession Militaire

Valeri Vassilievitch Guerassimov (en russe : Вале́рий Васи́льевич Гера́симов), né le à Kazan, est un général d'armée et chef de l'État-major général des Forces armées de la fédération de Russie depuis le . Il est également le premier vice-ministre de la Défense.

Jeunesse et engagement militaire

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Valéri Guerassimov est né à Kazan, dans la République socialiste soviétique autonome tatare, actuelle République du Tatarstan. Il est diplômé de l'école militaire Souvorov de Kazan en 1973, de l’école supérieure des troupes blindées de Kazan, en 1977[1]. Il sort diplômé de l’académie militaires des forces blindées de Malinovskil en 1987[2]. Enfin, en 1997, il est diplômé de l'académie militaire de l'état-major général des Forces armées russes[2].

Lors de la seconde guerre de Tchétchénie, il est commandant de la 58e armée dans la région militaire du Caucase du Nord. Il se fait connaître pour avoir fait arrêter et condamner Iouri Boudanov, un colonel russe accusé d’avoir brutalisé et assassiné une jeune tchétchène durant le conflit[3]. Anna Politkovskaïa dit de lui qu'il est l'exemple « d’un homme qui a su préserver son honneur d’officier ».

Par la suite, il occupe entre autres les postes de chef d'état-major du District militaire d'Extrême-Orient (2003-2005), puis de commandant du district militaire de Moscou (2009-2010) et du district militaire central en 2012[2].

Chef de l'état-major général russe

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Il est nommé chef de l'état-major général des Forces armées de la fédération de Russie et vice-ministre russe de la Défense par le président Vladimir Poutine, le [4],[5], afin de succéder à Nikolaï Makarov (en). Il fait partie de la délégation russe au sommet de Genève entre Vladimir Poutine et Joseph Biden, le 16 juin 2021[6].

« Doctrine Guerassimov »

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« Militaire jusqu'à la racine des cheveux », comme le dit le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou[7], une confusion existe sur le fait qu'il ait mis en place la « doctrine Guerassimov (en) »[8] qui serait une technique de guerre hybride appliquée depuis 2014 par la Russie et qui consiste à préparer l'opinion publique à une guerre en utilisant des moyens informatiques, diplomatiques, économiques, culturels et psychologiques en plus des dispositifs militaires. Cette confusion vient du fait qu'il ait prononcé un discours en 2013[3] expliquant comment l'Occident avait procédé à la mise en place des printemps arabes, ainsi que la manière dont l'Occident envisagerait de déstabiliser la Russie[9].

Guerre russo-ukrainienne et guerre civile syrienne

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Il préside aux manœuvres de l’armée russe en Crimée et au Donbass en 2014 et en Syrie en 2015.

Curtis Scaparrotti (commandant suprême des forces de l'Otan en Europe de 2016 à 2019) et Valéri Guérassimov, à droite, à Bakou le .

Il est visé par des mandats d'arrêt[10] émis par le Service de sécurité d'Ukraine et par l'Union européenne depuis , du fait du rôle qu'il a joué dans le soutien de la Russie aux rebelles du Donbass et dans le déploiement massif de troupes russes à la frontière russo-ukrainienne.

Invasion de l'Ukraine en 2022

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À gauche Valeri Guerassimov, puis Vladimir Poutine et Sergueï Choïgou en retrait, à Moscou le 2 novembre 2018.

Il est considéré comme l'un des acteurs majeurs dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Le , il est ajouté à la liste des ressortissants spécialement désignés et des personnes bloquées de l'OFAC[11] empêchant, de fait, toute personne ou entreprise américaine, de commercer avec lui, étant donné qu'il est considéré comme une menace pour la sécurité américaine.

Le , lors d'un entretien retransmis, Vladimir Poutine demande à Valéri Guerassimov et à Sergueï Choïgou de « mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat »[12].

Valeri Guerassimov dans son bureau au ministère de la Défense de la fédération de Russie (2016).

Le 27 avril, le journal militaire ukrainien Defense Express (uk) rapporte que Guerassimov se rendrait personnellement au front pour prendre le commandement (écartant Alexandre Dvornikov) et qu'il semble déjà être arrivé à un poste de commandement près d'Izioum, dans l'oblast de Kharkiv[13],[14].

Le 30 avril, la chaîne Telegram ukrainienne Insider UA (Инсайдер UA) annonce la mort de 100 Russes, dont le major général Andreï Simonov et le chef d'état-major, lors d'une attaque contre le poste de commandement de la 2e armée blindée de la Garde. Le , la chaîne Telegram révise ses affirmations, déclarant à nouveau que Simonov est mort mais que Guerassimov n'est pas mort mais blessé et que sa garde personnelle avait été tuée[14]. Le même jour, sur Facebook, le journaliste ukrainien Aleksandr Shulman annonce la blessure de Guerassimov[14],[15]. L'ancien ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov affirme sur Facebook qu'il a des informations de Russie selon lesquelles Guerassimov a été blessé à la jambe droite par un éclat d'obus[16],[14]. Sur Twitter, Valery Solovey (ru) écrit que Guerassimov a reçu un éclat d'obus à la jambe droite[17].

Cependant le même jour, le fondateur de Conflict Intelligence Team Rouslan Leviev écrit sur Twitter que Guerassimov est arrivé ce jour-là à l'aéroport de Belgorod, en Russie, et s'est rendu à Moscou, apparemment indemne[14],[18]. Des sources d'Ukrayinska Pravda nient que Guerassimov a été blessé[16],[14]. Viktor Andrusiv, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, déclare à la télévision ukrainienne que Guerassimov était certainement là, bien qu'il n'y ait aucune confirmation de sa blessure et qu'il y ait des indications du contraire[19],[14]. De plus, bien que les forces armées américaines aient été au courant de sa présence en Ukraine, le département américain de la Défense n'a pas pu confirmer qu'il a été blessé[20],[21],[14].

Le , il est nommé à la tête de l'« opération spéciale militaire » en Ukraine. Le général Sergueï Sourovikine, précédemment à la tête de l'opération, devient son assistant[22],[23].

Mandat d'arrêt international de la CPI

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Le 25 juin 2024, la Cour pénale internationale annonce avoir émis des mandats d'arrêt contre Valeri Guerassimov et l'ancien ministre de la Défense Sergueï Choïgou[24], « présumés responsables du crime de guerre consistant à diriger des attaques contre des biens de caractère civil [...] et du crime de guerre consistant à causer des dommages accidentels excessifs à des civils ou à des biens de caractère civil [...], et du crime contre l'humanité d'actes inhumains [...] »[25].

Décorations

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Au premier plan : Valeri Guerassimov au milieu, avec Sergueï Choïgou à gauche, Moscou, le 16 juin 2020.
Debout dans la voiture, Valeri Guerassimov lors du défilé du Jour de la Victoire le 9 mai 2011.

Étrangères

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Notes et références

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  1. Maxime Mainguet, « Guerre en Ukraine. Qui est Valéri Guérassimov, le chef d’état-major de l’armée russe ? », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  2. a b et c « Russie », Centre de documentation de l’École militaire (CDEM),‎ , p. 56 (lire en ligne [PDF])
  3. a et b « Sergueï Choïgou et Valéri Guerassimov, les maîtres de guerre de Vladimir Poutine », sur www.france24.fr (consulté le )
  4. (en) Profile: Russia's new military chief Valery Gerasimov, BBC News, 9 novembre 2012
  5. (en) Valéri Guérassimov, sur le site du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie
  6. « Sergueï Choïgou et Valéri Guerassimov, les maîtres de guerre de Vladimir Poutine », sur france24.com, .
  7. « Valery Guerassimov, le chef d'orchestre de l'invasion de l'Ukraine », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. « Guerre en Ukraine : en quoi consiste la "doctrine Guérassimov", appliquée par Poutine ? », sur www.rtl.fr (consulté le )
  9. « Guerre en Ukraine : qui est Valéri Guerassimov, à la tête de l'armée russe ? », sur rtl.fr, .
  10. « Valéri Guérassimov : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
  11. (en) « Russia-related Designations », sur U.S. Department of the Treasury (consulté le )
  12. « Russie : Poutine laisse planer le spectre de l'arme nucléaire », sur TV5MONDE, (consulté le )
  13. (uk) « Гєрасімов особисто командуватиме рашистами під Ізюмом, Дворнікова "відсунули" на задній план | Defense Express », sur defence-ua.com (consulté le )
  14. a b c d e f g et h (ru) « Украина и США заявили, что глава Генштаба РФ Валерий Герасимов тайно приезжал на фронт Командный пункт, который он посещал, якобы разбомбили (но сам Герасимов не пострадал) » [« L'Ukraine et les États-Unis ont déclaré que le chef de l'état-major général de la Fédération de Russie, Valery Gerasimov, était secrètement venu au front. Le poste de commandement qu'il a visité aurait été bombardé (mais Gerasimov lui-même n'a pas été blessé) »], Meduza (consulté le )
  15. (uk) Іван Бойко, « Начальник Генштабу Збройних сил Росії отримав поранення під Ізюмом - ЗМІ » [« Le chef d'état-major général des forces armées russes a été blessé près d'Izioum - les médias »], Agence ukrainienne d'information indépendante,‎ (consulté le )
  16. a et b (ru) « Появились противоречивые данные о ранении начальника Генштаба РФ Герасимова » [« Il y avait des données contradictoires sur la blessure du chef d'état-major général de la Fédération de Russie Guerassimov »], Agence ukrainienne d'information indépendante (consulté le )
  17. (en) « Ukraine Says Russia Army Top General Wounded in Command Post Strike, 'Dozens' Killed », Kyiv Post, (consulté le )
  18. (uk) Сергій Пишкін, « Начальник Генштабу РФ живий. Він сьогодні вилетів з Бєлгорода, - CIT » [« Le chef d'état-major général de la Fédération de Russie est vivant. Il a quitté Belgorod aujourd'hui, - CIT »], RBC-Ukraine (uk) (consulté le )
  19. (ru) « В МВС підтвердили, що начальник Генштабу РФ був під Ізюмом. Але його не поранили » [« Le ministère de l'Intérieur a confirmé que le chef d'état-major général de la Fédération de Russie était présent à Izioum. Mais il n'a pas été blessé »], RBC-Ukraine (uk),‎ (consulté le )
  20. (en) « U.S. can't confirm top Russian general wounded during Donbas visit, U.S. official says », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (en-US) « Senior Defense Official Holds a Background Briefing », sur U.S. Department of Defense, (consulté le )
  22. « Valéri Guerassimov, chef d’état-major de l’armée russe, reprend les opérations en main en Ukraine », sur lemonde.fr, .
  23. « Guerre en Ukraine: Valeri Guerassimov, l’atout maître de Vladimir Poutine », sur lefigaro.fr, .
  24. « Guerre en Ukraine : la Cour pénale internationale émet des mandats d'arrêt contre Sergueï Choïgou et Valeriy Guerassimov », sur Franceinfo, (consulté le )
  25. Cour pénale internationale, « Situation en Ukraine : les juges de la CPI délivrent des mandats d'arrêt contre Sergei Kuzhugetovich Shoigu et Valery Vasilyevich Gerasimov », sur icc-cpi.int, (consulté le )

Liens externes

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