Aller au contenu

Drapeau du Royaume-Uni

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Union Flag)

Drapeau du Royaume-Uni
Drapeau
Utilisation Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
Création
Proportions 3:5 (sur terre)
1:2 (en mer)[1],[2],[3],[4]
Adoption (première version)
(version actuelle)
Éléments 3 croix superposées

Le drapeau du Royaume-Uni, connu sous le nom d'Union Flag ou Union Jack, et au Canada, Drapeau royal de l'Union, représente l'union des trois royaumes historiques des îles Britanniques : d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande. Le drapeau est une conception héraldique et défini par un blasonnement héraldique qui combine trois croix représentant les saints patrons des trois anciens royaumes.

La première version du drapeau — à laquelle manquait l'élément irlandais — est antérieure au Royaume-Uni lui-même et a été créée en 1606, après l'Union des Couronnes d'Angleterre et d'Écosse sous leur monarque commun Jacques Stuart (Jacques Ier en Angleterre et Jacques VI en Écosse), soit une centaine d'années avant la création effective du Royaume-Uni de Grande-Bretagne par les actes d'Union de 1707. Il combine la croix de saint Georges du drapeau anglais et la croix de saint André du drapeau écossais. Après les actes d'Union de 1801, ce drapeau fut augmenté de la croix de saint Patrick pour représenter l'Irlande.

Sur terre, le Union Flag est le drapeau national britannique. En mer cependant, depuis le XVIIe siècle, le drapeau n'est hissé qu'à bord des navires de la Royal Navy. Les navires civils doivent hisser le Red Ensign, le pavillon civil britannique, qui a dans son canton le Union Flag. Un autre pavillon britannique, le Blue Ensign, est de conception similaire. Via le Red Ensign et le Blue Ensign, le Union Flag apparaît dans un grand nombre de drapeaux à travers le monde dont les origines se trouvent dans l'Empire britannique. Comme les embarcations britanniques, les aéronefs civils britanniques portent un drapeau national distinctif : le British Civil Air Ensign (« pavillon aérien civil »).

Évolution de l'Union Flag

Croix de saint André
XVIe s. (Écosse)
 

Croix de saint Georges
XVIe s. (Angleterre)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Union Flag de 1606
1707 (Grande-Bretagne)
 

Croix de saint Patrick
Origine inconnue (Irlande)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Union Flag de 1801
1801 (Royaume-Uni)
Tous ces drapeaux ont créé le célèbre drapeau du Royaume Uni

Union Flag de 1540

[modifier | modifier le code]

En 1603, Jacques VI d'Écosse hérite des trônes d'Angleterre et d'Irlande comme Jacques Ier, unissant les couronnes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en une union personnelle (avec cependant trois États différents). Un nouveau drapeau est créé, et le , une lettre de l'Amirauté a ordonné à tous les navires royaux et navires marchands de hisser un drapeau qui était une combinaison de deux drapeaux[5]. Pour représenter l'union royale entre la « Bretagne du Sud » (Angleterre) et la « Bretagne du Nord » (Écosse) ce drapeau combine le drapeau de l'Angleterre (une croix rouge sur fond blanc, connue comme la croix de saint Georges) et le drapeau de l'Écosse (une croix en X blanche sur fond bleu, la croix de saint André)[6].

Projets de dessins pour un drapeau de l'Union, c. 1604. Charles Howard, 1er comte de Nottingham ajouté sa recommandation et sa signature au dessin du milieu sur la rangée inférieure. Aucun de ceux-ci n'a été adopté[7].
Drapeau de la Levant Company hissé sur les navires des Turkey merchants (« marchands de Turquie ») sous le règne d’Élisabeth Ire : les armoiries royales d'Angleterre surmontées d'une croix de saint Georges avec « fimbriation » blanche. William Gordon Perrin (en) a suggéré que cette conception était une inspiration pour le drapeau britannique[8].

La conception finale du nouveau drapeau a probablement été influencée par le drapeau utilisé par les navires de la Levant Company[9]. Ce drapeau, autorisé par la charte de la compagnie en 1593 sous le règne d'Élisabeth Ire d'Angleterre et d'Irlande, a réutilisé un dessin autorisé à l'origine pour Edward Osborne (en) et certains autres marchands impliqués dans le commerce avec le Levant en 1581. Il combinait l'étendard royal d'Angleterre resarcelé de blanc[9]et la croix de saint Georges. Le nouveau drapeau de l'Union a remplacé les armoiries royales anglaises par la bannière écossaise[8].

Le , une proclamation royale a été publiée, A Proclamation declaring what Flaggs South and North Britaines shall bear at Sea (« Une proclamation déclarant ce que les drapeaux britanniques du Sud et du Nord doivent porter en mer »), ordonnant à tous les navires d'utiliser le nouveau drapeau, mais aussi de hisser les drapeaux de leurs propres saints patrons sur un mât séparé[5] :

Réplique du navire anglais Godspeed, l'un des navires qui ont navigué de la Grande-Bretagne en décembre 1606 pour fonder la ville de Jamestown dans la Colonie de Virginie. Sur le grand mât, le Union Flag ; sur le mât de misaine, le drapeau de l'Angleterre.

« Whereas some difference hath arisen betweene our Subjects of South and North Britaine travayling by Seas, about the bearing of their Flagges: For the avoyding of all such contentions hereafter, Wee have with the advise of our Councell ordered; That from hencefoorth all our Subjects of this Isle and Kingdome of great Britaine and the members thereof, shall beare in their Mainetoppe the Red Crosse, commonly called St Georges Crosse, and the White Crosse commonly called S Andrewes Crosse, joyned together according to a forme made by our Heralds, and sent by us to our Admirall to bee published to our said Subjects: And in their Fore-toppe our Subjects of South Britaine shall weare the Red Crosse onely as they were wont, and our Subjects of North Britaine in their Fore-toppe the White Crosse onely as they were accustomed. Wherefore wee will and command all our Subjects to be conformable and obedient to this our Order, and that from hencefoorth they doe not use to beare their Flagges in any other sort, as they will answere the contrary at their perill[5]. »

— By the King, A Proclamation declaring what Flaggs South and North Britaines shall bear at Sea

« Considérant qu'une certaine différence au sujet du port de leurs drapeaux est apparue entre nos sujets de la Bretagne du Sud et du Nord voyageant par mer : afin d'éviter de telles querelles ci-après, nous avons, avec l'avis de notre Conseil, ordonné que désormais tous nos sujets de cette île et royaume de Grande-Bretagne, et les membres de celle-ci, porteront sur leur grand mât la Croix Rouge (communément appelée la Croix de saint Georges) et la Croix Blanche (communément appelée la Croix de saint André) unifiées selon le dessin fait par nos hérauts, et envoyée par nos soins à notre amiral pour être publiée à nos dits sujets : et dans leur mât de misaine notre les sujets de la Bretagne du Sud ne porteront la Croix Rouge que comme ils avaient l'habitude, et nos sujets de la Bretagne du Nord dans leur mât de misaine la Croix Blanche uniquement comme ils en avaient l'habitude. C'est pourquoi nous voulons et ordonnons à tous nos sujets d'être conformes et obéissants à notre Ordre, et que désormais ils ne portent plus leurs drapeaux en aucune autre sorte, car ils répondront le contraire à leurs risques et périls. »

— A Proclamation declaring what Flaggs South and North Britaines shall bear at Sea

Il n'est plus possible de connaître l'apparence précise du drapeau de l'Union du début du XVIIe siècle. Les dessins originaux préparés par les hérauts ont été perdus. Par conséquent, on ne sait pas si la bordure blanche entourant la croix rouge était destinée à être étroite ou plus substantielle. La règle héraldique de contraste des couleurs exigeant que la croix de gueules (rouge) ne touche pas directement le champ azur[10],[11] (fond bleu), il fut nécessaire de resarceler (border) la croix rouge d'un filet blanc. Il n'est donné aucun nom à ce drapeau dans les documents de 1606. À partir de 1618, les plus anciens textes conservés le nomment « drapeau britannique » (« Britain flag » ou « British flag »). Un inventaire des drapeaux utilisés lors des funérailles de Jacques Ier en 1625 répertorie une Banner of the Union (« Bannière de l'Union »)[12].

Le Conseil privé d'Écosse (en) s'est opposé à ce drapeau, car la Croix de saint André d'Écosse était sous la Croix de saint Georges d'Angleterre et divisée deux fois (« is twyse divydit ») par elle et que l'insigne écossais a été thairby obscurit and no takin nor merk to be seene of the Scottis Armes (« ainsi obscurci et aucun signe ni marque à voir des armoiries écossaises »)[13],[14].

Fragment d'un plafond du palais de Linlithgow (c. 1617)[15]. La licorne héraldique d'Écosse tenant une variante du Union Flag.
Union Flag écossais

L'objection formelle du déclarait que le nouveau drapeau était vereie prejudicial to the fredome and dignitie of this Estate, and wil gif occasion to reprotche (« très préjudiciable à la liberté et à la dignité de cet état, et donnera occasion de reproches »)[13],[14],[10]. Les conseillers privés ont averti que les marins écossais n'accepteraient pas le nouveau design : oure seyfairing men cannot be induceit to ressave that flag (« nos marins ne peuvent pas être induits à recevoir ce drapeau »). La lettre d'objection du Conseil privé d'Écosse comprenait deux projets de conception (maintenant perdus) pour un drapeau alternatif[10],[14]. L'objection a probablement été ignorée car le champ du drapeau prend sa couleur héraldique du drapeau écossais, dont le champ est azur, et non du drapeau anglais, dont le champ est d'argent[16]. William Monson (en), un vice-amiral de la Royal Navy anglaise, a déploré que le nouveau drapeau makes not so fair a show (« fait pas si beau un spectacle »)[16]. Les objections n'ont eu aucun effet sur le drapeau, bien que des drapeaux alternatifs avec la croix blanche au-dessus de la croix rouge aient parfois été vus[14]. On peut penser que des drapeaux ont existé au XVIIe siècle sur lesquels la croix de saint André est dessinée sur la croix de saint Georges[17],[18],[19]. Le drapeau royal est, d'abord, destiné au seul usage en mer pour les navires civils et militaires de l'Angleterre et de l'Écosse, alors que les forces sur terre continuent d'utiliser leurs bannières nationales[20]. Le Mayflower, par exemple, a probablement hissé le drapeau de l'Angleterre sur son mât de misaine et le drapeau britannique sur le grand mât[21],[22],[note 1].

En mai 1634, Charles Ier d'Angleterre, d'Écosse, et d'Irlande restreint son usage aux navires royaux. Charles Ier a changé la politique d'exiger que tous les navires hissent le « Union Flagge ». Désormais, seuls les navires royaux ou en service public pouvaient hisser le drapeau de l'Union. D'autres navires d'Angleterre et d'Écosse devraient hisser les drapeaux de leurs propres saints patrons, comme c'était le cas avant la proclamation royale du père de Charles, Jacques VI et Ier[24]. De cette époque jusqu'à la mort de Charles, les navires du roi se distinguaient des navires marchands d'Angleterre et d'Écosse en hissant le Union Flag[25],[26].

HMS Sovereign of the Seas avec le Union Flag sur le beaupré. Seuls les navires de la Royal Navy ont été autorisés à hisser ce drapeau après 1634. Le navire arbore sur sa poupe un drapeau avec les armoiries royales.

Avant la proclamation de Charles, la pratique consistant à hisser un drapeau « jack » sur le beaupré des navires de guerre (un pavillon de beaupré) avait déjà évolué, peut-être en raison de l'influence de l'officier anglais John Penington (en), Admiral of the Narrow Seas (en). Penington lui-même était probablement aussi responsable de la nouvelle politique du drapeau énoncée dans la proclamation royale de 1634[27]. Le nouveau protocole du pavillon visait probablement à garantir que les navires de guerre seraient plus facilement identifiés par les navires étrangers, bien que la raison indiquée dans la proclamation royale soit que les navires anglais (« Ships of Our Subjects of England, or South Britaine ») et les navires écossais (« Ships of Our Subjects of Scotland, or North Britaine ») pourraient ainsi mieux se distinguer les uns des autres : We thereby the better discerne the number and goodnesse of the same (« Nous discernons ainsi mieux le nombre et la bonté du même »)[24],[27].

Le Union Flag de 1606 a été abandonné pendant un certain temps pendant les guerres des Trois Royaumes. Après la deuxième guerre civile anglaise, Charles Ier fut exécuté et l'Angleterre gouvernée par un gouvernement républicain. L'Union des Couronnes tomba donc en désuétude pendant l'interrègne anglais. En Écosse, le fils de Charles Ier fut proclamé roi sous le nom Charles II d'Angleterre, d'Écosse, et d'Irlande. Le Commonwealth d'Angleterre a donc retiré le Union Flag – symbolique de l'union royal de l'Angleterre et de l'Écosse – de ses navires de guerre, retirant de la même manière les armoiries royales de leurs poupes. Le gouvernement a ordonné aux navires écossais de ne plus utiliser la croix rouge de Saint Georges dans leurs drapeaux et a ordonné aux navires anglais d'utiliser uniquement le drapeau de l'Angleterre[28].

Après la troisième guerre civile anglaise, l'Écosse est politiquement unifiée avec l'Angleterre et l'Irlande en 1654, sous le Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande. La croix de saint André a été ajoutée aux armoiries du Commonwealth, et en mai 1658, le Union Flag a de nouveau été ordonné d'être utilisé sur les navires de guerre according to the auncient forme (« selon la forme ancienne »), bien que le drapeau ait maintenant une harpe sur un bleu écusson en son centre pour représenter l'Irlande[28].

Lorsque la monarchie unie des trois royaumes a été restaurée et que Charles II, jusqu'alors exilé, est retourné en Grande-Bretagne depuis l'Europe continentale, le gouvernement anglais ordonna le que : to take care that such Standards, Flags and Jacke Colours for the Fleete be forthwith prepared as were in use before 1648 (« de veiller à ce que les étandards, les drapeaux et les pavillons jack pour la flotte soient immédiatement préparés comme ils étaient en usage avant 1648 »)[29]. La harpe qui avait été ajoutée au Union Flag a été supprimée ; selon Samuel Pepys, c'était very offensive to the King (« très offensant pour le roi »)[29],[note 2].

Le , le lord-grand-amiral Jacques, duc d'York écrivit à Trinity House et réitéra l'interdiction des navires marchands utilisant le « Flag of Union », ajoutant que tout navire l'utilisant verrait le drapeau retiré de leur possession par les navires du roi<[31]. En novembre 1661, une proclamation royale annonça à nouveau que l'utilisation du par les navires n'appartenant pas à la Royal Navy était illégale. La proclamation royale menaçait non seulement la saisie des drapeaux incriminés – His Majesties Colours (« couleurs de Sa Majesté ») –, mais aussi l'emprisonnement du capitaine du navire[32]. Le , le lord-grand-amiral apprit à nouveau que des navires privés partaient de Londres avec the Kings Jack (« le Jack du Roi ») hissé et ordonna que les capitaines de tous les navires qui le feraient soient arrêtés[33]. En 1674, les navires hissaient des imitations de le Union Flag qui n'enfreignaient pas strictement la loi en raison de diverses modifications mineures. Charles II interdit cette pratique par proclamation royale le 18 septembre 1674, interdisant à tout navire marchand de hisser his Majesty's Jack (commonly called The Union Jack) (« Jack de Sa Majesté (communément appelé le Union Jack) ») et obligeant tous les navires marchands anglais à ne hisser que le drapeau anglais ou le « Ensign Red »[34].

L'abus des drapeaux navals a permis aux navires contrevenants d'éviter les frais et taxes dans les ports étrangers et a usurpé les privilèges de la Royal Navy anglaise[32]. Selon Samuel Pepys, des navires de l'estuaire de la Tamise saluaient tous les navires arborant le Union Flag, aussi petits soient-ils, en abaissant leur hunier ; besides the pride of it (« en plus de la fierté de celle-ci ») les navires arborant ce drapeau étaient exemptés de l'obligation d'embarquer un pilote dans les ports néerlandais ; dans les ports français, ils n'étaient pas tenus de payer le droit de 50 sous par tonne normalement perçu sur les navires[35]. La nouvelle popularité des yachts a provoqué de nombreuses violations. Le gouverneur des Douvres a demandé l'autorisation de hisser le Union Flag sur son yacht privé : l'autorisation a été refusée par le roi et le Conseil privé d'Angleterre en 1676[36].

Copie anglaise d'un routier espagnol capturée en 1680. Golfe Dulce (en anglais : the Sweet Gulf) est étiqueté The King of Englands Harbour (« Le havre du roi d'Angleterre ») et représenté avec un drapeau britannique. Ce routier par William Hack a été présenté à Jacques II et VII[37].

Les corsaires du XVIIe siècle hissaient souvent un drapeau de l'Union afin de ressembler aux navires de guerre de la Marine royale, nonobstant les proclamations royales de 1634 et 1674[38]. De nombreux navires marchands appliquaient des lettres de marque qui les classaient comme corsaires, ce qui empêchait toute accusation de piraterie s'ils se défendaient des attaques ennemies. Un grand nombre de navires marchands anglais de la Compagnie de Guinée et de la Compagnie anglaise des Indes orientales se qualifient comme corsaires et hissent le Union Jack[39]. Les documents officiels étaient en conflit quant à savoir si cela était interdit. Les instructions de aux corsaires naviguant contre Alger leur interdisaient de hisser our Union flagg or jack (« notre drapeau de l'Union ou jack ») en aucune circonstance, mais les instructions aux corsaires employés contre la France en n'en interdisaient l'usage qu'en présence de la Marine royale ou des navires alliés[38].

Le , Guillaume III et II d'Angleterre, d'Écosse, et d'Irlande réitère à nouveau l'interdiction des navires marchands d'utiliser des pavillons autres que le Red Ensign anglais ou le drapeau anglais[40]. Cependant, les corsaires étaient tenus par cette proclamation royale d'arborer un pavillon de beaupré qui était rouge avec un Union Flag dans le canton : un Red Jack, with the Union Jack described in a Canton of the upper corner thereof next the staff (« Jack Rouge, avec le Union Jack décrit dans un canton du coin supérieur de celui-ci à côté du mât »)[40]. Même si c'était la première fois qu'un tel dessin de drapeau était autorisé, ce n'était pas la première fois qu'un drapeau rouge avec un canton de Union Flag apparaissait. Vers 1687, Samuel Pepys parle d'un tel drapeau – the Union Jack in a Canton upon a Red Flag (« le Union Jack dans un canton sur un drapeau rouge ») – utilisé par George St Lo (en) et now familiarly used abroad (« maintenant familièrement utilisé à l'étranger »)[41]. Les stipulations de la proclamation ont été rééditées par une autre proclamation royale d'Anne d'Angleterre, d'Écosse, et d'Irlande en 1702[41]. Les règles aux corsaires de 1693 furent reprises dans des instructions émises en pour les corsaires envoyés contre la France et l'Espagne permettant l'usage du drapeau de l'Union, malgré la proclamation royale de en ayant expressément interdit l'usage[38]. L'utilisation du pavillon de beaupré particulier par les corsaires s'est poursuivie jusqu'en 1856, date à laquelle la pratique a été abolie (Déclaration de Paris)[41].

Un décret en conseil du interdit aux gouverneurs des colonies anglaise d'autoriser les navires du service public colonial à hisser les mêmes pavillons de beaupré que les navires de la Marine royale. Au lieu de cela, ces navires devaient utiliser un Union Jack avec un écusson blanc au centre[42]. L'Amirauté anglaise s'était plainte plus tôt cette année-là au prédécesseur de la reine Anne, Guillaume III, que les gouverneurs coloniaux autorisaient les pavillons de la Marine royale pour les navires des services publics coloniaux. Les gouverneurs ont des pouvoirs de vice-amirauté qui, selon eux, leur donnent ce droit, et ils ont affirmé que les navires dans leur service officiel devaient être distingués des navires civils. Ces navires, ainsi que les fonctions normales, ont probablement assumé certaines des responsabilités de la marine de guerre en l'absence de navires de guerre de la Marine royale[42]. Néanmoins, cela n'avait qu'une utilisation temporaire, rendue nécessaire par une pénurie de navires de guerre de la Marine royale dans le Nouveau Monde à cette époque ; lorsque l'amiral John Benbow revint dans les eaux américaines à la fin de l', le jack colonial avec l'écusson blanc tomba hors d'usage[42]. C'était la première fois qu'un drapeau spécial était autorisé pour les colonies d'outre-mer[43]. La copie reçue par le gouverneur de la province de la baie du Massachusetts illustre le drapeau avec un sautoir relativement étroit, avec le liseré blanc de la croix de saint Georges de la même largeur que le sautoir. C'était une pratique dont il existe de nombreux exemples contemporains[44]. Dans les documents officiels adressés aux gouverneurs coloniaux, l'écusson blanc doit avoir une hauteur au plus égale à la moitié et dont la largeur ne dépasse pas le tiers de la taille des Kings Colours (« couleurs du roi »)[43]. Le pavillon a été réautorisé dans des documents illustrés envoyés au gouverneur de la province de New York en 1709, bien qu'il y ait peu de preuves de son utilisation[43],[42].

Après les Actes d'Union de 1707, le drapeau acquiert le statut de drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne, le nouvel État. Le premier article du traité d'Union — ratifié par le parlement d'Écosse et le parlement d'Angleterre — stipule la prérogative royale de la reine Anne pour déterminer la manière dont les croix anglaise et écossaise devaient être combinées dans le drapeau du Royaume-Uni[45],[46]. Au moyen d'un décret en conseil le , Anne, après avoir examiné des propositions alternatives élaborées par les hérauts du College of Arms et examinées par un comité du Conseil privé, décida « que le drapeau de l'Union continue comme à présent » (« That the Union Flag continue as at present »), adoptant le drapeau de 1606 comme drapeau du nouveau royaume britannique[45]. Le comité au sein du Conseil privé a été créé « pour examiner plusieurs questions en exécution de la loi récemment adoptée pour l'unification des deux royaumes d'Angleterre et d'Écosse »(« to consider of several matters in Execution of the Act lately pass'd for the uniting of the two Kingdoms of England and Scotland »)[47]. Selon le compte rendu du Conseil privé, le , ce comité ordonna à Henry Howard, 1er comte de Bindon et député-comte-maréchal (en), d'ordonner aux rois d'armes de préparer des projets d'emblèmes héraldiques du nouveau royaume. Des projets de dessins pour le drapeau britannique et l'étendard royal du Royaume-Uni devaient également préparés par les hérauts[48]. Ainsi, le décret en conseil le , la reine et son Conseil privé approuvent les projets de documents préparés par les autorités héraldiques, qui comprennent un dessin du drapeau de l'Union. Selon le compte rendu pour ce décret en conseil, le décret devait être remis aux secrétaires d'État et devait s'appliquer au « au sein du Royaume-Uni de Grande-Bretagne, en Irlande, et aux plantations de Sa Majesté en Amérique, les îles de Jersey et Guernesey et tous les autres dominions de Sa Majesté »(« within the United Kingdom of great Britain and in Ireland, Her Majesty's Plantations in America, the Islands of Jersey and Guernsey and all other Her Majesty's Dominions »)[48]. Le drapeau devait donc être le drapeau de tous les sujets de la reine britannique, pas seulement du peuple de Grande-Bretagne[49]. Des copies ont été faites des dessins et du compte-rendu qui ont été transférés au College of Arms[50].

Un autre décret en conseil adressé à l'Amirauté le spécifiait les drapeaux à utiliser en mer. Le décret en conseil comprenait des dessins en couleur du drapeau de l'Union, du nouvel étendard royal, et du Red Ensign britannique[45],[47]. Au moment de l'union, le pavillon national de la Marine royale a été modifié pour refléter l'union entre les Marines royales anglaise et écossaise[51]. L'union des deux croix apparaît désormais dans les cantons des pavillons, à la place soit de la croix rouge anglaise, soit de la croix blanche écossaise[45],[47]. Lors de l'arrivée à l'Amirauté à Londres du décret en conseil du 21 juillet spécifiant que la croix de saint Georges dans les cantons devait être remplacée par les deux croix du drapeau de l'Union dans les pavillons nationaux, le lord-grand-amiral[note 3] — espérant économiser et gagner du temps — ordonna que les cantons des pavillons soient enlevés et que l'Union Jack soit cousue à leur place. Découvrant que les drapeaux n'étaient pas de la bonne taille pour cet expédient, l'Amirauté a finalement ordonné que tous les pavillons soient envoyés à un entrepreneur externe to be made Union (« être fabriqué Union »)[51]. Les navires de guerre anglais hors des eaux territoriales avaient déjà abandonné le hissage de la croix de saint Georges ; il était probablement trop facile à confondre avec les drapeaux des navires génois[52].

Schéma du Red Ensign de 1707 de la proclamation royale d'Anne, reine de Grande-Bretagne, tel que publié dans The London Gazette.

Le , Anne approuva une proclamation royale ordonnant ce changement pour les bateaux civils. La même proclamation réitère que les embarcations civiles ne peuvent pas hisser le drapeau de l'Union lui-même[45],[53],[47]. La proclamation comprenait une illustration marginale du nouveau Red Ensign avec l'Union dans le canton[47].

Détail d'une veduta de 1747 de Canaletto : le Union Flag au-dessus de l'église Sainte-Marguerite de Westminster, à côté de Westminster Hall et de l'abbaye de Westminster.

James Cook a hissé le Union Flag sur le sol australien pour la première fois le à Botany Bay, alors nommé Stingray Harbour. Lorsque Cook revendique la côte est de l'Australie pour le roi George III de Grande-Bretagne, il hisse le drapeau de l'Union sur Possession Island (en), près du cap York. Arthur Phillip, premier gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud, a hissé le drapeau à Sydney Cove le (« Australia Day »). Cette date est commémorée comme le premier jour de la colonisation européenne en Australie[54],[55].

« The Founding of Australia. By Capt. Arthur Phillip R.N., Sydney Cove, Jan. 26th 1788 » par Algernon Talmage (en), 1937 (State Library of New South Wales (en))

Avec le temps, les voiles d'avant à gréement carré ont été remplacées par des focs, et le mât de drapeau sur le beaupré a disparu de l'architecture navale car il interférait avec la position des focs. À partir de ce moment, les navires ont cessé d'arborer un pavillon de beaupré (en anglais : jack) en mer et les navires de la Royal Navy ont développé la pratique de ne hisser le Union Jack qu'au port[56].

Union Flag de 1801

[modifier | modifier le code]
Illustrations du College of Arms pour les nouvelles armoiries et étendards royaux et pour le nouveau Union Flag, soumis à George III pour son approbation en novembre 1800 pour l'unification imminente de la Grande-Bretagne et l'Irlande le .

Le drapeau actuel date du , à la suite de l'acte d'Union de 1800 qui fusionne le Royaume-Uni avec le royaume d'Irlande. Le nouveau dessin inclut la croix en X de saint Patrick, qui représente l'Irlande. Il est supposé que cette croix vient des armes des FitzGerald ; elle est peu utilisée pour représenter l'Irlande en dehors de l'Union Flag[58]. Un chapbook de mars 1688 contient une chanson folklorique sur l'air de Lillibulero (Roud Folk Song Index V12795) dans laquelle un Irlandais (Taig (en)) et un Écossais (Sawney (en)) stéréotypés se disputent pour savoir si un moulin à vent est représentatif de « St Patrick's Cross » ou « St Andrew's Cross »[59],[60].

Schéma du Red Ensign de 1801 de la proclamation royale de George III, tel que publié dans The London Gazette.

Les drapeaux militaires existants sont ainsi rendus obsolètes. Dans la British Army, de nombreux drapeaux régimentaires n'ont pas été remplacés ou redessinés, mais les nouvelles bandes rouges diagonales ont simplement été cousues sur le dessus des diagonales blanches existantes. Un trèfle irlandais a également été ajouté parmi les roses Tudor et les chardons héraldiques[61]. Le pavillon du beaupré distinctif des corsaires britanniques a également été modifié[62].

Le à midi, les nouveaux drapeaux sont hissés et salués dans les établissements militaires. Au château d'Édimbourg, le drapeau a été hissé et salué par l'artillerie, le régiment de la milice de Dumfries tirant une salve d'honneur appelée « feu de joie (en) ». Dans le Firth of Forth cependant, les navires, les forts et les batteries côtières ont été excusés du salut par l'Amirauté, en raison de la pêche au hareng. Au château de Dublin, le drapeau a été hissé depuis la tour de Bedford, en présence du régiment royal de la milice de Tyrone, tandis que le salut d'artillerie a été tiré depuis Phoenix Park[63]:310.

Le , la nouvelle version du Union Flag est hissée pour la première fois en Australie[55]. La nouvelle des lois pour l'unification de la Grande-Bretagne et de l'Irlande n'arriva dans la colonie de Nouvelle-Galles du Sud qu'en . Le gouverneur, Philip Gidley King, ordonna des célébrations le jour de l'anniversaire royal, le 4 juin : à ce moment, le nouveau drapeau a été hissé la première fois[64].

Drapeaux régimentaires de la spécification 1900, avec les anciennes armoiries royales des rois hanovriens (St Sepulchre-without-Newgate, Londres)

Union Flag de 1900

[modifier | modifier le code]

En 1900, le Bureau de la Guerre a publié des spécifications pour le Union Flag dont le design correspondait plus au blasonnement héraldique. Dans ce drapeau, les largeurs des deux sautoirs (de Saint André et de Saint Patrick) sont égales. La bordure blanche autour de la croix rouge (de Saint Georges) est étroite : une « fimbriation » dont la largeur est la même que le fimbriation autour du sautoir rouge de Saint Patrick[71],[72],[73]:68.

Union Flag de 1900

Dans certains cas, le Union Flag a été appelé le « Great Union Flag » ou « Great Union »[71],[74]. Les drapeaux régimentaires (en anglais : Regulation Colours (en)) de la British Army sont fabriqués selon cette spécification : in which the Cross of St George is conjoined with the crosses of St Andrew and St Patrick on a blue field, as modified by Her late Majesty Queen Victoria in 1900 (« dans laquelle la croix de saint Georges est conjointe avec les croix de saint André et de saint Patrick sur un champ bleu, tel que modifié par feue Sa Majesté la reine Victoria en 1900 »)[74]. Les couleurs régimentaires (Regimental Colours) de la Guards Division (en) sont un drapeau de cette conception, et les couleurs de la reine (Queen's Colours) des autres régiments de l'infanterie britannique sont également de ce type[74].

Spécifications

[modifier | modifier le code]

Proportion et orientation

[modifier | modifier le code]
Le Union Flag au rapport 3:5 pendait verticalement. Le sautoir blanc de Saint André est toujours au-dessus du sautoir rouge de Saint Patrick à droite du drapeau (à gauche du spectateur).

Le drapeau n'est pas axialement symétrique : les bandes obliques rouges sont disposées différemment à gauche et à droite sur les bandes obliques blanches, donnant l'impression visuelle que la croix de Saint Patrick (les bandes rouges obliques) est décalée vers le bas du côté attaché au mât et vers le haut du côté libre.

Quand le drapeau est représenté à plat (sur une feuille ou un écran), le mât est supposé être à gauche. Donc la partie gauche du drapeau doit présenter les bandes obliques rouges décalées vers le bas des blanches, et vers le haut sur la partie droite.

Les proportions du drapeau ne sont pas fixées officiellement. Les deux rapports 3:5 et 1:2 sont communs, et le drapeau existe également dans d'autres proportions. Sur terre, les proportions normales sont de 3:5, mais pour les pavillons les proportions habituelles sont de 1:2[75]. Officiellement, et comme d'habitude en héraldique traditionnelle, seul le blasonnement héraldique est fixe. Les proportions et les teintes exactes des bandes sont variables.

Le drapeau a deux proportions officielles. La version utilisée sur terre est de 3:5, mais la version utilisée par la Royal Navy en mer depuis le 19e siècle est plus longue que la conception standard, avec des rapports de 1:2. D'autres drapeaux nautiques sont également fabriqués dans ce rapport[75],[76]. En 1687, le secrétaire de l'Amirauté (Secretary to the Admiralty (en)) Samuel Pepys a déclaré que les drapeaux utilisés par les navires en mer devraient être dans le rapport de 11:18 (environ le nombre d'or)[77]. L'Amirauté a exigé que les drapeaux utilisés en mer soient fabriqués dans des rapports de 1:2[4]. En 1938, le comte maréchal, Bernard Fitzalan-Howard, 16e duc de Norfolk, et le Garter King of Arms (en), Gerald Wollaston (en), recommandèrent que les drapeaux sur terre soient fabriqués dans des rapports de 3:5[4]. Avant cela, les drapeaux héraldiques étaient généralement de forme carrée. Le changement a été apporté parce que les drapeaux carrés ne volent pas aussi bien que les drapeaux plus étroits, tandis que les drapeaux 1:2 déforment le design héraldique[4]. En tant que proportion reconnues pour tous les drapeaux pertinents de la juridiction du comte maréchal, 3:5 a été enregistrée dans les documents officiels du College of Arms en 1947[4]. Il n'y avait aucune précision sur les proportions du drapeau ou les proportions relatives de ses composants dans la proclamation royale établissant l'utilisation du drapeau actuel en date du 1er janvier 1801. Seul le blasonnement héraldique est à suivre et donc de nombreuses formes différentes du drapeau sont approprié d'un point de vue héraldique[1]. La géométrie précise du drapeau n'est spécifiée dans aucune législation[78].

Les tailles de drapeau spécifiées pour être hissées par l'Armée britannique dans divers établissements militaires à différentes occasions sont de proportions 2:3 et 5:8[79].

Héraldiquement, le drapeau se compose de trois couleurs héraldiques : deux émaux et un métal héraldique. Le champ héraldique est azur. La croix de St Georges et la croix de St Patrick sont de gueules. La croix de St André est d'argent, et les bordures séparant les croix de gueules et le champ azur sont aussi d'argent. Le tableau indique les couleurs RVB recommandées (par le College of Arms et le comte-maréchal) pour un écran électronique et les couleurs CMJN pour l'imprimerie.

Couleur
  • Bleu
  • Azur
  • Rouge
  • Gueules
  • Blanc
  • Argent
HTML #012169 #C8102E #FFFFFF
RVB 1,33,105 200,16,46 255,255,255
Pantone[1] 280 C 186 C
CMJN[1] 100.85.5.122 2.100.85.6 0.0.0.0

Propositions de modifications

[modifier | modifier le code]

Une lettre d'un ancien fabricant de drapeaux publiée dans The Gentleman's Magazine et datée du suggérait que le nouvel Union Jack de 1801 aurait dû être construit avec une harpe irlandaise au centre, encerclée par un disque de couleur. Répondant à cette suggestion, datée du , une autre proposition fut publiée dans un numéro ultérieur du même magazine. La deuxième proposition utilisait le sautoir rouge irlandais, mais les sautoirs blanc et rouge ne sont pas « counterchanged » : au contraire, leurs angles diffèrent, de sorte que chaque sautoir est plus pleinement visible[80],[81],[82].

Drapeaux proposés dans des lettres au Gentleman's Magazine dans les premières années du XIXe siècle.

En , un article de Harris Nicolas (en) parut dans le Naval and Military Magazine[83]. L'article de Nicolas a ensuite été republié par Edward Wedlake Brayley[84]. Nicolas a critiqué le blasonnement héraldique de l'Union Flag de 1801 ainsi que le concept d'unification des multiples croix lui-même. Nicolas a déclaré que les croix d'Angleterre et d'Écosse auraient dû suivre la pratique héraldique en étant écartelé, avec la croix d'Irlande ajoutée au troisième quart. Nicolas a critiqué le traitement héraldique des sautoirs de saint André et de saint Patrick, se plaignant que l'apparence du sautoir de saint Patrick était déformée — les membres opposés du sautoir rouge ne s'alignant pas l'un avec l'autre — et le sautoir de saint André est obscurci. Nicolas pensait que la fimbriation blanche qui sépare les éléments bleu (azur) et rouge (gueules) n'était pas nécessaire, que le mot fimbriation était incorrect, et que la croix rouge de saint Georges reposait sur une croix blanche horizontale qui ne apparaissent dans le libellé du blasonnement héraldique[83],[84].

Le , un certain nombre d'Édimbourgois présentèrent une pétition au Lord Lyon, roi d'armes en Écosse. Leur pétition, An Heraldic Grievance (« Un grief héraldique »), s'opposait au drapeau de l'Union arborant sur le château d'Édimbourg et d'autres établissements militaires, ainsi qu'à d'autres défauts héraldiques des pièces de monnaie et des étendards royaux, y compris les armoiries royales écossaises en Écosse. Ils ont soutenu que le drapeau de l'Union utilisé en Écosse devait être du dessin parfois utilisé dans l'Écosse du XVIIe siècle, avec le sautoir blanc sur la croix rouge, et se sont opposés au sautoir de St Patrick, ce qu'ils ont dénoncé comme une simple red stripe (« bande rouge »). Pour cela, ont-ils affirmé, there is no precedent in law or heraldry (« il n'y a pas de précédent en droit ou en héraldique »). Ils ont exhorté le Lord Lyon (Thomas Hay-Drummond, 11e comte de Kinnoull), à exercer ses pouvoirs pour saisir les objets qui violaient les lois héraldiques écossaises[85],[86]. La pétition a provoqué de nombreuses critiques: The Observer l'a décrit comme amusing (« amusant »), The Examiner a écrit que The "proper" place for these petitioners (« l'endroit « approprié » pour ces pétitionnaires ») était the principal lunatic asylum (en) (« le principal asile d'aliénés ») d'Édimbourg, bien que The Gentleman's Magazine ait dénoncé les critiques comme ignorantes, le magazine faisant valoir l'exactitude héraldique a conservé son utilité[87],[88]. Néanmoins, la critique du drapeau de l'Union lui-même était héraldiquement infondée, puisque le drapeau de 1801 préserve la priorité du sautoir écossais blanc sur le sautoir irlandais rouge dans le premier canton (la première place dans l'ordre de préséance), conservant ainsi sa préséance héraldique[89],[90],[91]. Le Lord Lyon a refusé d'agir, car le pouvoir de déterminer les drapeaux et les armoiries du Royaume-Uni a été explicitement une prérogative royale en vertu des Actes d'Union[63]:311. Le , une autre pétition adressée par la municipalité de Brechin en appela à la reine Victoria ; Joseph Hume a présenté la pétition au bureau de l'Intérieur, et l'affaire a été renvoyée au Garter, roi d'armes en Angleterre (Charles Young (en)), par le premier ministre britannique, Henry John Temple, 3e vicomte Palmerston[92]:434,[63]:311. En , le roi d'armes anglais avait écrit à son homologue écossais l'informant que l'autorisation royale des « enseignes armoriales » s'appliquait au Royaume-Uni dans son ensemble (et à ses colonies), et non à un royaume individuellement. Sur les conseils du héraut Garter, le héraut Lyon n'a rien fait[63]:311,[92]:437. Plus tard la même année, le National Association for the Vindication of Scottish Rights (en) (« l'Association nationale pour la revendication des droits écossais ») a été formée et a présenté son Address to the People of Scotland, and Statement of Grievances (« Adresse au peuple écossais et déclaration des griefs »), qui réaffirmaient la plainte héraldique contre les armoiries royale en Écosse et le drapeau de l'Union[93]. L'Association a dénoncé le White Ensign de la Royal Navy, qu'elle a jugé inconstitutionnel, y compris la croix de saint Georges. Ils se sont également opposés à la couleur de la partie bleue du drapeau de l'Union, dont ils pensaient que la teinte du XIXe siècle était trop sombre pour l'azur héraldique[94]. Archibald Montgomerie, 13e comte d'Eglinton et président de l'Association, les a décrites à la Chambre des lords en 1854 comme « a matter of secondary and immaterial importance » (« une question d'importance secondaire et immatérielle »)[95],[96]. Bien que l'Association a attiré cinq mille personnes lors d'un rassemblement public à Glasgow et ait affiché les armes royales écossaises rectifiées lors d'un banquet en l'honneur du comte, le drapeau de l'Union était également présent aux côtés du drapeau de l'Écosse, et enfin aucun changement n'a été apporté ni à l'héraldique de l'étendard royal ni au drapeau de l'Union[96],[97].

Une version du drapeau le plus courant de l'Empire britannique.

L'émergence des dominions a conduit à de nombreuses suggestions pour un drapeau de l'Empire britannique qui pourrait représenter collectivement le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Inde et d'autres territoires[98]. Certains designs non officiels, comme un White Ensign qui incorporait les armoiries de tous les pays susmentionnés, ont été produits à partir d'environ 1910 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'était une vue courante lors d'événements tels que le Jour de l'Empire ou les couronnements[99]. Le seul endroit où le drapeau ait jamais été hissé officiellement est le Dangarsleigh War Memorial en Australie, qui rend hommage à tous les soldats de l'Empire britannique tombés lors de la Première Guerre mondiale[100].

Avec la création de l'État libre d'Irlande, la question s'est posée de savoir si la croix de saint Patrick devait rester sur le Union Flag. Toutefois, le , le Secrétaire d'État à l'Intérieur a décliné toute modification[réf. nécessaire].

Le pays de Galles n'est pas représenté indépendamment sur le Union Flag car il a été annexé au Royaume d'Angleterre en 1282 et pleinement intégré au XVIe siècle[20]. En 2007, le député Ian Lucas a proposé d'ajouter un dragon à l'Union Flag, pour représenter le pays de Galles[101].

En , le Court of the Lord Lyon (en) a déclaré au Daily Record que la modification du drapeau de l'Union dans le cas de l'indépendance écossaise « serait de la spéculation à ce stade » (« would be speculation at this stage »)[102]. La responsabilité du drapeau de la partie restante du royaume incomberait au College of Arms. Clive Cheesman (en), le Richmond Herald (en), a déclaré au Daily Record que le drapeau pouvait être modifié par prérogative royale ou par une loi du Parlement. Il a suggéré qu'il y aurait une opposition à la fois au maintien du drapeau inchangé et à la modification du drapeau existant (en supprimant le sautoir blanc et le champ azur écossais), et a suggéré que des consultations seraient nécessaires : avec le Commonwealth, avec les Forces armées, et avec les citoyens[102]. Après l'adoption de la loi sur le référendum sur l'indépendance écossaise (Scottish Independence Referendum Act 2013 (en)) en , le College of Arms a déclaré à ITV News qu'il ne serait pas nécessaire de modifier le drapeau en cas d'indépendance écossaise : le monarque britannique, Élisabeth II, resterait le chef d'État écossais[103]. En , dans les mois qui précèdent le référendum sur l'indépendance de l'Écosse, plusieurs propositions de modification de le Union Flag sont faites dans le cas où l'Écosse quitterait le Royaume-Uni, avec par exemple un retrait de la croix de saint André[104],[105]. Selon un sondage mené par le Flag Institute (en), 56 % des Britanniques interrogés pensaient que le drapeau changerait si l'Écosse devenait indépendante et 64,8 % des Britanniques estimaient que le drapeau devrait changer dans cette éventualité. 71 % des personnes interrogées pensaient qu'un nouveau design devrait intégrer un élément représentatif du pays de Galles[106],[107].

Le drapeau peut être hissé verticalement ou horizontalement devant les bâtiments publics, les résidences privées, les commerces, les parcs ou encore durant les cérémonies officielles. Il ne doit pas être utilisé sur les navires où ce sont les pavillons britanniques qui sont hissés. Le drapeau ne doit pas être utilisé s'il est souillé ou endommagé[76].

Le cercueil de Margaret Thatcher drapé d'un Union Flag au rapport 1:2 pour ses funérailles nationales.

En périodes de deuil, le drapeau est mis en berne — c'est-à-dire hissé au sommet du mât puis abaissé à hauteur du tiers du mât — après décision du département de la Culture, des Médias et du Sport et du monarque[97]. Le drapeau au rapport 1:2 est généralement utilisé pour se draper sur un cercueil (par exemple pour les obsèques nationales). La Royal Navy a mis au point une séquence particulière pour que le drapeau soit ainsi plié cérémonieusement[108].

Le Royaume-Uni est représenté par une seule équipe nationale aux Jeux olympiques, mais il n'est pas représenté par une seule équipe nationale de football, de rugby ou de cricket. En raison de la popularité du sport depuis le milieu du XXe siècle, les drapeaux des nations constitutives sont par conséquent plus courants qu'ils ne le seraient autrement[109]:135–136, 150.

Bâtiments du gouvernement britannique

[modifier | modifier le code]

Les bâtiments du gouvernement britannique et des autorités locales en Grande-Bretagne sont encouragés à arborer le drapeau tous les jours, bien que des réglementations supplémentaires soient en vigueur en Irlande du Nord[76],[110]. Les Designated Flag Days (« jours de drapeau désignés ») restent les jours où le drapeau britannique doit être hissé sur les bâtiments du gouvernement britannique[111]. La politique consistant à recommander de faire hisser Union Flag tous les jours a été établie en 2021, pendant le mandat d'Oliver Dowden en tant que Secrétaire d'État au Numérique, à la Culture, aux Médias et aux Sports[112]. Avant cela, sur les édifices gouvernementaux, il était recommandé de hisser le drapeau uniquement certains jours, par exemple, le jour de l'anniversaire officiel de la reine[112]. En 2008, le premier ministre Gordon Brown avait aboli les règles qui interdisaient de faire flotter le drapeau sur les édifices gouvernementaux en dehors de ces dates[112]. Les bâtiments du gouvernement britannique à Whitehall, à Londres, peuvent également hisser les drapeaux des nations constitutives aux côtés de le Union Flag les jours des saints nationaux (David de Ménevie, Patrick d'Irlande, Georges de Lydda, et André l'Apôtre)[113]. Ce sont tous des « Designated Flag Days » au cours desquels le drapeau britannique doit être hissé sur les bâtiments du gouvernement britannique dans la nation constitutive concernée[111].

Après 2007, il est devenu légal pour le drapeau européen de flotter sur les bâtiments publics en Angleterre sans autorisation particulière. En mars 2021, le Département du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport et le Département du Logement, des Communautés et du Gouvernement local ont annoncé que cela cesserait[110]. Avant 2019, la Journée de l'Europe (9 mai) était un « Designated Flag Day ». Il a été retiré de la liste en 2019. Le Brexit, qui était prévu en mars 2019, n'a pas eu lieu avant cette date, mais la Journée de l'Europe est restée omise de la liste[113]. Lorsque le drapeau européen était hissé sur les bâtiments du gouvernement britannique, il était toujours hissé aux côtés de le Union Flag. Le drapeau britannique avait toujours la priorité, et si un bâtiment n'avait qu'un seul mât, le drapeau européen n'était jamais hissé[113].

« Designated Flag Days » : jours où le Union Flag doit être hissé sur les bâtiments du gouvernement britannique[111],[114]
Date Nom en français Notes et remarques
Fête de la Saint-David S'applique seulement au pays de Galles. Le drapeau gallois peut être hissé sur un mât secondaire[113].
Deuxième lundi de mars Journée du Commonwealth
Fête de la Saint-Patrick S'applique seulement à l'Irlande du Nord. Des bâtiments gouvernementaux, seul le Union Flag peut être hissé[113].
Jour des noces du roi Mariage du prince Charles et de Camilla Parker Bowles, le .
Fête de la Saint-Georges S'applique seulement à l'Angleterre. Le drapeau anglais peut être hissé sur un mât secondaire[113].
Jour du couronnement Couronnement de Charles III et de Camilla Parker Bowles, le .
Variable, mais généralement en mai Cérémonie d'ouverture du Parlement du Royaume-Uni S'applique seulement au Grand Londres. Le drapeau doit être hissé même si le monarque ne participe pas à la cérémonie en personne.
Anniversaire du prince William
Deuxième samedi de juin Anniversaire officiel du roi
Anniversaire de la reine Camilla
Deuxième dimanche de novembre Remembrance Sunday, jour de deuil pour les victimes des guerres Même s'il s'agit d'un jour de deuil, le drapeau est toujours hissé en haut de son mât, il n'est donc pas mis en berne.
Anniversaire du roi Charles III
Fête de la Saint-André S'applique seulement à l'Écosse. Le drapeau écossais peut être hissé sur un mât secondaire[113].

Etablissements militaires britanniques

[modifier | modifier le code]
Horse Guards, Whitehall.

Le hissage du drapeau de l'Union dans certains établissements militaires britanniques est spécifié dans les règlements royaux (King's Regulations (en)). Outre les quartiers généraux et les établissements de formation de diverses unités, les « flag stations » spécifiées comprennent Horse Guards et le bâtiment principal du ministère de la Défense sur Whitehall, la tour de Londres, le château de Windsor, la citadelle royale, Plymouth (en), le château de Douvres, le château d'Édimbourg, le château de Stirling, le fort George et le château de Hillsborough. En dehors des îles Britanniques, les flag stations spécifiés comprennent la Rock Gun Battery (en) et d'autres endroits à Gibraltar, ainsi que des établissements britanniques dans les îles Falkland et à Chypre[79].

Les drapeaux généralement hissés quotidiennement dans la plupart des flag stations mesurent pied (1,8 mètre) sur 4 pi (1,2 m). Les drapeaux arborés le dimanche et lors d'anniversaires et d'événements spécifiés mesurent 12 pi (3,7 m) sur 7,5 pi (2,3 m)[79]. Outre divers anniversaires royaux, les dates spécifiées incluent les jours saints des saints patrons des nations constitutives au sein des nations concernées. Les établissements militaires du Grand Londres hissent également le plus grand drapeau le jour de la cérémonie d'ouverture du parlement et le jour de la prorogation du parlement. Certaines des flag stations ne hissent le drapeau que lorsque cela est nécessaire aux fins des saluts militaires (par exemple au château de Hillsborough). Certaines autres ne hissent que le plus grand drapeau à cette fin, mais arborent quotidiennement le plus petit drapeau. D'autres tailles spécifiques de drapeau peuvent également être utilisées au château de Windsor et à la tour de Londres : le hissage du drapeau au château de Windsor est contrôlé par le Connétable et gouverneur du château[79].

Embarcations civiles et établissements nautiques britanniques

[modifier | modifier le code]
Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après Le Red Ensign, pavillon civil

En mer, la plupart des navires civils britanniques (y compris la marine marchande britannique (en)) hissent le Red Ensign. Les installations maritimes civiles terrestres peuvent également arborer le Red Ensign comme drapeau national[76]. Lorsque le Red Ensign est arboré comme drapeau national britannique, il prend la place du drapeau de l'Union dans l'ordre de préséance[76]. Le Red Ensign est hissé à l'arrière, à la poupe. À la proue, les navires civils peuvent hisser un pavillon de beaupré (jack) qui se distingue du drapeau de l'Union par une large bordure blanche : le civil jack.

Le hissage de drapeaux inappropriés est, en vertu de la loi de 1995 sur la marine marchande (Merchant Shipping Act 1995 (en)), passible d'une amende ou d'une peine d'emprisonnement, ou des deux[115].

Aéronefs et établissements aéronautiques britanniques

[modifier | modifier le code]
British Civil Air Ensign
Le drapeau hissé par l'avion Lockheed qui transporta Neville Chamberlain à Munich en 1938.

Comme les embarcations britanniques, les aéronefs civils britanniques portent un drapeau national distinctif : le British Civil Air Ensign (« pavillon aérien civil »). Le pavillon aérien civil est hissés sur des aéronefs immatriculés au Royaume-Uni, et sur et autour des bâtiments des organisations aéronautiques[116]. L'utilisation du Civil Air Ensign a été établie par un décret en conseil de George V le et publié par le ministère de l'Air le [117],[118]. Le décret en conseil, rédigé par Maurice Hankey, décrit le drapeau comme « de bleu clair, une croix bleu foncé bordée de blanc, l'Union au premier quart » (« of light blue, a dark blue cross edged with white, in the first quarter the Union »)[117]. Le décret en conseil décrit le drapeau comme the proper national colours (« les couleurs nationales appropriées ») être arborés par des aéronefs britanniques et sur les aérodromes et bâtiments au Royaume-Uni appartenant à des organisations possédant des aéronefs britanniques[117],[118]. Un autre décret en conseil, de George VI le , autorisa l'utilisation du Civil Air Ensign sur les sièges des organisations aéronautiques commerciales, ainsi que par tous les aéronefs britanniques immatriculés au Royaume-Uni et sur tous les aérodromes sous licence au Royaume-Uni. Cet ordre, également rédigé par Hankey, précisait qu'aucune embarcation sur l'eau ne pouvait hisser le pavillon aérien civil sans l'autorisation de l'Amirauté[119]. Lorsqu'ils sont au sol à l'étranger, les avions britanniques peuvent hisser un drapeau de courtoisie du pays concerné à côté du Civil Air Ensign, comme c'est la coutume pour les navires en mer[118]. Les avions britanniques peuvent en outre hisser d'autres drapeaux appartenant à leurs opérateurs, comme le font les navires commerciaux[118].

Embarcations des Forces armées britanniques

[modifier | modifier le code]

En mer, seules les embarcations des Forces armées britanniques peuvent hisser le drapeau de l'Union lui-même. Des pavillons nationaux distinctifs existent pour chacune des trois forces armées, chacune utilisant le Union Jack à la proue de leurs navires comme pavillon de beaupré et un pavillon national distinctif à la poupe.

Marine royale

[modifier | modifier le code]
Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après Le White Ensign, pavillon de guerre
Le Union Jack comme pavillon de beaupré du HMS Ocean, un porte-hélicoptères, avec le White Ensign comme pavillon national à l'arrière du HMS Daring, un destroyer.

Le Union Jack est hissé à la proue des navires de la Marine royale comme drapeau de beaupré. Le White Ensign est hissé à la poupe. Le pavillon de beaupré est abaissé lorsque le navire est en route et n'est hissé qu'au port.

Armée britannique

[modifier | modifier le code]

Le Union Jack est hissé à la proue des bateaux de l'Armée britannique comme drapeau de beaupré. L'Army Ensign est hissé à la poupe. Le pavillon de beaupré, s'il existe un mât, est abaissé lorsque le bateau fait route et hissé uniquement au port[115].

En , l'Amirauté a accordé le droit de hisser un Blue Ensign avec des épées croisées aux vaisseaux du département de la Guerre (en). L'Army Service Corps (en) — avec la responsabilité des embarcations de l'Armée britannique pendant la Première Guerre mondiale — avait également le droit d'utiliser ce Blue Ensign, et a finalement absorbé la flotte du Département de la guerre en , qui est devenue la flotte du Royal Army Service Corps (en) sous le même pavillon. Ce corps militaire est devenu le Royal Corps of Transport (en) en . Le ministère de la Défense a autorisé l'Army Ensign pour les embarcations de l'Armée britannique en . Ce pavillon a ajouté le lion et la couronne utilisés sur le drapeau institutionnel de l'Armée britannique au Blue Ensign existant avec des épées croisées. L'Army Ensign ne doit être hissé que par des embarcations militaires sous le commandement d'un officier; sinon, le pavillon sans le lion et la couronne est hissée[120],[121]. Simultanément, les vaisseaux de la British Army sous le commandement d'un officier ont obtenu le droit de hisser un « Union Flag », comme le font les vaisseaux de la Royal Navy[121].

Aviation royale

[modifier | modifier le code]

Le Union Jack est hissé à la proue des bateaux de l'Aviation royale (Royal Air Force Marine Branch (en)) comme drapeau de beaupré. Le Royal Air Force Ensign est hissé à la poupe. L'Aviation royale n'opère actuellement aucun vaisseau[115].

Statut au Canada

[modifier | modifier le code]
Trois drapeaux, Parc Stanley, Vancouver. Sur le mât central, le drapeau du Canada ; sur le mât à gauche, le Union Jack ; sur le mât à droite, le drapeau local.

Dans le Canada, le Union Jack fut adapté comme drapeau national en 1904, quoiqu'il soit en usage depuis 1621, quand la première colonie britannique au Canada, la Nouvelle-Écosse, est fondée. En 1964, un an avant l'adoption de l'actuel drapeau national, le Parlement canadien décide que le drapeau du Royaume-Uni est le symbole de l'appartenance du Canada au Commonwealth. Donc, le Drapeau royal de l'Union (son nom officiel au Canada) possède un statut co-officiel avec l'Unifolié, et peut être hissé sur un mât secondaire. Les deux drapeaux sont hissés sur les bâtiments gouvernementaux avec plus d'un mât trois fois par année : le jour du Commonwealth en mars, l'anniversaire officiel du monarque au Canada (le lundi précédant le 25 mai) et l'anniversaire de la proclamation du Statut de Westminster (le 11 décembre)[122].

Devises héraldique du Royaume-Uni

[modifier | modifier le code]

L'un des devises héraldiques du Royaume-Uni est un écu de l'Union couronnée. L'autre se compose d'une rose anglais, d'un chardon écossais et d'un trèfle irlandais greffés sur une seule tige et surmontés d'une couronne[123],[124],[125],[126].

Drapeaux apparentés

[modifier | modifier le code]

Le Union Flag est décliné en pavillons marines au Royaume-Uni : les Blue Ensign (pavillon du service gouvernemental), Red Ensign (pavillon civil), et White Ensign (pavillon de la marine de guerre). Il est aussi décliné en le Royal Air Force Ensign (drapeau et pavillon de la force aérienne), Army Ensign (pavillon marine de l'Armée britannique) et en le Civil Air Ensign (drapeau utilisé par l'aviation civile)

Les drapeaux des territoires britanniques d'outre-mer sont pour la plupart dérivés du Blue Ensign ainsi que les drapeaux de certaines anciennes colonies britanniques devenues indépendantes. Par exemple, les drapeaux de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande. Certains drapeaux sont dérivés du Red Ensign : le drapeau des Bermudes, l'ancien drapeau canadien ou le drapeau du Raj britannique. Le Union Flag figure aussi sur le drapeau d'Hawaï ou encore sur l'ancien drapeau de l'Afrique du Sud.

Pays ou territoires indépendants du Royaume-Uni et Commonwealth

[modifier | modifier le code]
Utilisés actuellement
Obsolètes

Colonies ou Territoires britanniques d'outre-mer

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « 1620 the landing of the pilgrims »
    En 1970, 130 millions de timbres ont été produits par le United States Postal Service pour célébrer le 350e anniversaire du voyage transatlantique du Mayflower; sans avoir effectué de recherches adéquates, ces timbres représentaient à tort une image du Mayflower avec un drapeau anachronique post-1800 (avec trois croix) plutôt que le drapeau 1606 (qui n'avait que deux croix)[23].
  2. « The Landing of Charles II at Dover 1660 », Edward Matthew Ward, 1864 (Palais de Westminster).
    Au palais de Westminster, une peinture murale d'Edward Matthew Ward représentant le retour de Charles II en Grande-Bretagne à Douvres le 25 mai 1660 montre de manière anachronique un drapeau de l'Union avec une croix rouge de saint Patrick[30].
  3. Georges de Danemark
  4. Pas l'explorateur américain William Henry Holmes (en).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en-GB) E. M. C. Barraclough (dir.) et W. G. Crampton (dir.), Flags of the World, Londres, Frederick Warne, (ISBN 978-0-7232-2015-2, lire en ligne)
  • (en-GB) Harold Gresham Carr, Flags of the World, Londres, New York, Frederick Warne, (lire en ligne)
  • (en-GB) J. R. Crawford, « The Union Jack », dans Arthur Charles Fox-Davies (en), A Complete Guide to Heraldry, Londres & Édimbourg, T. C. & E. C. Jack, (ISBN 978-0-906223-34-5), p. 611-617
  • (en-CA) Barlow Cumberland, History of the Union Jack and Flags of the Empire: Their Origin, Proportions and Meanings as Tracing the Constitutional Development of the British Realm, and with References to Other National Ensigns, Toronto, W. Briggs, , 3e éd. (lire en ligne)
  • (en-GB) William John Gordon, Flags of the World, Past and Present; Their Story and Associations, Londres, F. Warne, (lire en ligne)
  • (en-GB) Nick Groom, The Union Jack: The Story of the British Flag, Londres, Atlantic, (1re éd. 2006) (ISBN 978-1-84354-337-4, lire en ligne)
  • (en-GB) Frederick Edward Hulme, The Flags of the World : Their History, Blazonry and Associations, Londres, New York, F. Warne, (lire en ligne)
  • (en-GB) Stanley Currie Johnson, The Flags of Our Fighting Army: Including Standards, Guidons, Colours and Drum Banners, Londres, A. & C. Black, (lire en ligne)
  • (en-GB) William Gordon Perrin, British Flags: Their Early History and their Development at Sea; With an Account of the Origin of the Flag as a National Device, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-64935-4 et 1-107-64935-8, OCLC 755072151, lire en ligne)
  • (en-GB) Thomas Woodcock et John Martin Robinson, The Oxford Guidе tо Heraldry, Oxford, Oxford University Press,‎ , 1re éd. (ISBN 9780192116581)

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d (en-GB) « Union Flag: approved designs », sur College of Arms (consulté le ) : « For the avoidance of doubt and the sake of convenience, Garter King of Arms, under the authority of the Earl Marshal, has approved two versions of the Union flag as being accurate representations suitable for use. These are of the proportions 5:3, commonly flown on land; and 2:1, commonly flown at sea. »
  2. (en-GB) « UK Flag Protocol | Free online guide | With illustrations », sur The Flag Institute (consulté le ) : « The normal proportions for the national flags of the United Kingdom are 3:5 on land, but ensigns are customarily made in proportion 1:2. »
  3. (en-GB) « United Kingdom Flag | Free official image and info | UK Flag Registry », sur The Flag Institute (consulté le ) : « The flag is 3:5 on land and 1:2 at sea. »
  4. a b c d et e Woodcock et Robinson 1988, p. 111.
  5. a b et c (en-GB) Jacques I & VI roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, « 64 By the King. A Proclamation declaring what Flaggs South and North Britaines shall bear at Sea. [Westminster 12 April 1606] », dans James F. Larkin et Paul L. Hughes, Stuart Royal Proclamations, Vol. 1: Royal Proclamations of King James I 1603–1625, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-822372-6, DOI 10.1093/oseo/instance.00031888, lire en ligne), p. 136–136
  6. Crawford 1909, p. 611–617.
  7. (en-GB) « Union recognition », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Perrin 1922, p. 134–135.
  9. a et b Perrin 1922, p. 134.
  10. a b et c Perrin 1922, p. 56–57.
  11. Cumberland 1909, p. 78.
  12. Perrin 1922, p. 58.
  13. a et b Cumberland 1909, p. 78–79.
  14. a b c et d Hulme 1890, p. 45–46.
  15. (en-GB) « Ceiling boss | H.KL 177 », sur National Museums Scotland (consulté le )
  16. a et b Cumberland 1909, p. 79.
  17. (en-GB) Graham Bartram, British Flags & Emblems, Flag Institute/Tuckwell, , p. 122 Google books: "Unofficial 1606 Scottish Union Flag"
  18. (en-GB) William Crampton, Flags of the World,
  19. (en-US) Whitney Smith, The Flag Bulletin, Flag Research Center, .
  20. a et b (en-GB) « Union Jack Brief History », Know Britain (consulté le )
  21. Cumberland 1909, p. 116.
  22. Hulme 1890, p. 87.
  23. (en-US) « Flaw in Pilgrim's Flag », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  24. a et b (en-GB) Charles Stuart, Charles Ier roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, « 181 By the King. A Proclamation appointing the Flags, aswell for Our Navie Royall, as for the Ships of Our Subjects of South and North Britaine. [Greenwich 5 May 1634] », dans James F. Larkin et Paul L. Hughes, Stuart Royal Proclamations, Vol. 2: Royal Proclamations of King Charles I 1625–1646, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-822372-6, DOI 10.1093/oseo/instance.00031888, lire en ligne), p. 417–418
  25. Perrin 1922, p. 62.
  26. Hulme 1890, p. 47.
  27. a et b Perrin 1922, p. 58–62.
  28. a et b Perrin 1922, p. 62–64.
  29. a et b Perrin 1922, p. 66.
  30. Cumberland 1909, p. 74.
  31. Perrin 1922, p. 66–67.
  32. a et b Perrin 1922, p. 67.
  33. Perrin 1922, p. 67–68.
  34. Perrin 1922, p. 68–69.
  35. Perrin 1922, p. 67, 69.
  36. Perrin 1922, p. 69.
  37. (en-GB) « A description of the sweet Gulf », sur Royal Museums Greenwich (consulté le )
  38. a b et c Perin 1922, p. 124-125.
  39. Perrin 1922, p. 124.
  40. a et b Perrin 1922, p. 70.
  41. a b et c Perrin 1922, p. 69–70.
  42. a b c et d Perrin 1922, p. 127-128.
  43. a b et c Cumberland 1909, p. 225-227.
  44. Cumberland 1909, p. 226-231.
  45. a b c d et e Perrin 1922, p. 72.
  46. Cumberland 1909, p. 218-219.
  47. a b c d et e Cumberland 1909, p. 122-126.
  48. a et b Cumberland 1909, p. 119-122.
  49. Cumberland 1909, p. 121-122.
  50. Cumberland 1909, p. 120.
  51. a et b Perrin 1922, p. 118.
  52. Perrin 1922, p. 105.
  53. (en-GB) « By the Queen, a Proclamation, declaring what Ensign or Colours shall be Born at Sea in Merchant Vessels belonging to any of Her Majesties Subjects of Great Britain, and the Dominions thereunto belonging. [Windsor 28 July 1707] », London Gazette, no 33747,‎ (lire en ligne)
  54. (en) « Australian Flags: Part 4: History of the Australian National flag: Evolution of a National Flag », sur Australian Government: Department of the Prime Minister and Cabinet (consulté le )
  55. a et b (en) « Australian Flags: Timeline », sur Australian Government: Department of the Prime Minister and Cabinet (consulté le )
  56. Perrin 1922, p. 71.
  57. « Command flag, Admiral of the Fleet, RN (before 1801) | AAA0730 », sur Royal Museums Greenwich (consulté le )
  58. (en) Gerard Anthony Hayes-McCoy et Pádraig Ó Snodaigh (édition), A history of Irish flags from earliest times, Dublin, Academy Press, (ISBN 0-906187-01-X), p. 38.
  59. (en) Edward J. Cowan, Folk in Print: Scotland's Chapbook Heritage, 1750–1850, John Donald, (ISBN 978-1-904607-51-9, lire en ligne), p. 307–308
  60. (en-GB) « Tegue and Sawney: or, The unfortunate success of a dear-joys devotion by St. Patrick's cross, being transform'd into the deel's whirlegig | Wood 417(181) », sur Bodleian Library Ballads Online (consulté le )
  61. Johnson 1918, p. 24–25.
  62. Perrin 1922, p. 125-126.
  63. a b c et d (en-GB) Emanuel Green, « The Union Jack », Archaeological Journal, vol. 48, no 1,‎ , p. 295–314 (ISSN 0066-5983 et 2373-2288, DOI 10.1080/00665983.1891.10852482, lire en ligne, consulté le )
  64. (en) Anne-Maree Whitaker, Unfinished Revolution: United Irishmen in New South Wales, 1800-1810, Sydney, Crossing Press, (ISBN 978-0-646-17951-3, lire en ligne), p. 66
  65. (en-US) Peter Garratt, Victorian Empiricism: Self, Knowledge, and Reality in Ruskin, Bain, Lewes, Spencer, and George Eliot, Madison, Fairleigh Dickinson University Press, (ISBN 978-0-8386-4266-5, lire en ligne), p. 78–79
  66. « Union Jack | ZBA6946 », sur Royal Museums Greenwich (consulté le )
  67. « ZFC Item Details - U.K. Jack - HMS Spartiate, Battle of Trafalgar. », sur www.flagcollection.com (consulté le )
  68. « Union Flag | AAA0586 », sur Royal Museums Greenwich (consulté le )
  69. (en-GB) « Flag, National, British, Union flag | IWM FLA 559 », sur Imperial War Museums (consulté le )
  70. « Command flag, Admiral of the Fleet, RN (after 1801) | AAA0587 », sur Royal Museums Greenwich (consulté le )
  71. a et b Barraclough et Crampton 1978, p. 24–25.
  72. Perrin 1922, p. 73.
  73. (en) Robert Colls et Philip Dodd, Englishness: Politics and Culture 1880–1920, Bloomsbury Academic, (ISBN 978-1-4725-2267-2, lire en ligne)
  74. a b et c (en-GB) Army Dress Regulations (All Ranks) : Part 14 Regulations covering Standards, Guidons, Colours and Banners of the British Army, Ministry of Defence,  :

    « § 14.043 The Guards Division :
    « … b. The Regimental Colour is the Great Union (in which the Cross of St George is conjoined with the crosses of St Andrew and St Patrick on a blue field, as modified by Her late Majesty Queen Victoria in 1900) and bears the badges and distinctions, shown in the Army List, granted to the regiment in commemoration of war services and one of the ancient badges conferred by Royal Authority on each of the companies (see Annex D) comprising the respective battalions; … »

    « § 14.044 Regular Army Infantry (Except the Guards Division) :
    « a. The Queen’s Colour is the Great Union and bears, in the centre of the St George's Cross, the territorial designation of the regiment on a crimson circle with the subsidiary title within, the whole ensigned with St Edward’s crown. The number of the battalion, in Roman numerals in gold, is borne in the first corner except where no subsidiary title is borne, in which case the numeral is borne within the centre circle.
     »

  75. a et b (en-GB) « UK Flag Protocol | Free online guide | With illustrations », sur The Flag Institute (consulté le ) : « The normal proportions for the national flags of the United Kingdom are 3:5 on land, but ensigns are customarily made in proportion 1:2. »
  76. a b c d et e (en-GB) « British Flag Protocol », sur The Flag Institute (consulté le )
  77. Groom 2007, p. 237.
  78. Groom 2007, p. 306.
  79. a b c et d (en-GB) « The Queen’s regulations for the army 1975 (amendment number 37) » [PDF], sur GOV.UK, (consulté le ) : « § 8.087 Single Service Establishments :
    « …e. The rules for the flying of the Union Flag, in its national capacity, and the establishment at which it is to be flown, are shown in Annex A to this Chapter. ...»
    « § Annex A to Chapter 8 List of flag stations and flags to be flown : … »
     »
    , p. 8/4-2; 8A-1 - 8A-3
  80. Hulme 1890, p. 54.
  81. (en-GB) T. Walters, « Lettre,  », The Gentleman's Magazine, no 71,‎ , p. 122 (lire en ligne)
  82. (en-GB) "A Stupid Fellow", « Lettre,  », The Gentleman's Magazine, no 73,‎ , p. 221
  83. a et b (en-GB) Harris Nicolas, « On the Union Banner of Great Britain and Ireland », Naval and Military Magazine,‎ , p. 182–192 (lire en ligne)
  84. a et b (en-GB) Nicholas Harris Nicolas, « On the Union Flag », dans Edward Wedlake Brayley, The Graphic and Historical Illustrator; An Original Miscellany of Literary, Antiquarian, and Topographical Information, Embellished with One Hundred and Fifty Woodcuts, Londres, J. Chidley, (lire en ligne), p. 65–70
  85. (en-GB) « An Heraldic Grievance », The Times, Londres, no 21336,‎ , p. 8
  86. (en-GB) « An Heraldic Grievance », The Observer,‎ , p. 6 (lire en ligne Accès limité)
  87. (en-GB) « Miscellaneous News : An Heraldic Grievance », The Examiner, no 2348,‎ , p. 74 (lire en ligne)
  88. (en-GB) « Notes of the Month : The Heraldic Grievances of Scotland », The Gentleman's Magazine and Historical Review,‎ , p. 282–284 (lire en ligne)
  89. Gordon 1915, p. 64.
  90. Hulme 1890, p. 31–32, 53–54.
  91. Cumberland 1909, p. 157–158.
  92. a et b (en-GB) George Seton, The Law and Practice of Heraldry in Scotland, Édimbourg, Edmonston and Douglas, (lire en ligne), p. 425-446
  93. (en-GB) Address to the People of Scotland, and Statement of Grievances. By the National Association for the Vindication of Scottish Rights, Édimbourg, Johnstone & Hunter, (lire en ligne), p. 10
  94. Groom 2007, p. 238.
  95. « Scottish Rights. (Hansard, 6 April 1854, HL Deb 06 April 1854 vol 132 cc 496-522) », sur Hansard, (consulté le )
  96. a et b (en) Alex Tyrrell, « The Earl of Eglinton, Scottish Conservatism, and the National Association for the Vindication of Scottish Rights », The Historical Journal, vol. 53, no 1,‎ , p. 87–107 (ISSN 0018-246X et 1469-5103, DOI 10.1017/S0018246X09990562, lire en ligne, consulté le )
  97. a et b Groom 2007, p. 396.
  98. (en-US) From The London Express, « A BRITISH EMPIRE FLAG.; A Design Is Preparing for a New Ensign to Give the Colonies Representation. », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  99. Ralph Kelly, « A flag for the Empire », The Flag Institute,‎ (lire en ligne)
  100. Jennifer Ingall, « Why the Dangarsleigh war memorial flies the Empire flag and what it means to the community », ABC News,‎ (lire en ligne)
  101. (en-GB) « Welsh dragon call for Union flag », BBC News,‎ (lire en ligne)
  102. a et b (en-GB) Torcuil Crichton, « Would the blue have to be taken out of Union flag if Scotland became independent? », Daily Record,‎ (lire en ligne, consulté le )
  103. (en-GB) « Union Flag: What happens if Scotland wins independence? », ITV News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  104. (en-GB) Sam Judah, « What would the union jack look like if the Scottish bit were removed? », BBC News,‎ (lire en ligne)
  105. (en-GB) Esther Addley, « Experts flag up end of union jack if Scotland votes for independence », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  106. (en-US) Dina Spector, « What The Union Jack Might Look Like If Scotland Votes For Independence », Business Insider,‎ (lire en ligne, consulté le )
  107. « Sans l'Écosse, que va devenir le drapeau britannique ? », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  108. (en-GB) « UK Flag Protocol | As a Pall for a Coffin », sur The Flag Institute (consulté le ) : « … if a flag is used, 1:2 proportions fit the shape of the coffin better » … « If the flag is to be retained by the next of kin it can be folded using the Royal Navy’s method shown here, based on a 1:2 flag (138cm x 276cm) … »
  109. (en-GB) Charles Lock, « Five Passports and a Broken Stone: Tercentenary Thoughts in Honour of Edward Lhuyd », dans Jørgen Sevaldsen et Jens Rahbek Rasmussen, The State of the Union: Scotland, 1707-2007, Copenhague, Museum Tusculanum Press, (ISBN 978-87-635-0702-8, lire en ligne), p. 129–152
  110. a et b (en-GB) « Union flag to be flown on UK Government buildings every day », sur GOV.UK (consulté le )
  111. a b et c (en-GB) « Union Flag flying guidance for UK government buildings : Designated days when the Union Flag must be flown on UK government buildings. UK government buildings are also encouraged to fly the Union Flag all year round. », sur GOV.UK, (consulté le )
  112. a b et c (en-GB) « UK Government buildings to fly union flag every day », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  113. a b c d e f et g (en-GB) Hazel Armstrong, « Flags:the Union Flag and Flags of the United Kingdom », House of Commons Library Research Briefing,‎ , p. 7-9 (lire en ligne, consulté le )
  114. (en-GB) « Flag Flying Days 2023 - College of Arms : Dates for flying the Union Flag on UK government buildings in 2023 », sur College of Arms (consulté le )
  115. a b et c (en) « BRd2 | The Queen's regulations for the Royal Navy (April 2017 (Version 1)) : Part 9 Ceremonial » [PDF], sur Royal Navy, (consulté le ) : « § 9132 Wearing of Colours by Ships in Commission; § 9135 Army and Royal Air Force Ensigns; § 9157 Wearing of Improper Colours. »
  116. Barraclough et Crampton 1978, p. 43.
  117. a b et c (en-GB) M. P. A. Hankey, « Civil Air Ensign Order, 1931 », London Gazette, no 33747,‎ , p. 5535 (lire en ligne)
  118. a b c et d Carr 1961, p. 143–145.
  119. (en-GB) M. P. A. Hankey, « Air Navigation (Amendment) (No. 2) (Provisional) Order, 1937 », London Gazette, no 34386,‎ , p. 2189
  120. (en-GB) John Sutton (dir.), Wait for the Waggon: The Story of the Royal Corps of Transport and Its Predecessors, 1794–1993, Barnsley, Pen and Sword, (ISBN 978-1-4738-2038-8, lire en ligne), p. 412
  121. a et b (en-GB) David Habesch, Army's Navy: British Military Vessels and Their History Since Henry VIII, Greenhill Books, (ISBN 978-1-86176-157-6, lire en ligne), p. 189 & 154
  122. « Drapeaux étrangers », sur Gouvernement du Canada (en français) (consulté le )
  123. (en-GB) Arthur Charles Fox-Davies, The Book of Public Arms: A Complete Encyclopædia of All Royal, Territorial, Municipal, Corporate, Official, and Impersonal Arms, Londres, T. C. & E. C. Jack, , 2e éd. (1re éd. 1894) (lire en ligne), p. 334-336
  124. (en-GB) Arthur Charles Fox-Davies, Heraldic Badges, Londres, John Lane, (lire en ligne), p. 22-23
  125. (en-GB) Susan Morris, Debrett's Peerage and Baronetage 2019, eBook Partnership, (ISBN 978-1-9997670-5-1, lire en ligne), p. 199
  126. (en-GB) Anthony Wagner, Historic Heraldry of Britain : An illustrated series of British historical arms, with notes, glossary, and an introduction to heraldry, London, Phillimore, (réimpr. 1948) (1re éd. 1939) (ISBN 978-0-85033-022-9, lire en ligne), p. 92

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]