Théodose des Grottes
Théodose des Grottes | |
icône russe XIXe siècle avec Théodose de Kiev. | |
Naissance | 1009 Vasilevo (près de Kiev, en Ukraine) |
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Décès | 1074 (65 ans) Kiev |
Nationalité | Ruthènes |
Canonisation | 1108 |
Vénéré par | Église orthodoxe |
Fête | 3 mai |
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Théodose des Grottes (nommé également Théodose de Kievo-Petcherski, Théodose des cryptes ou encore Feodosij Pecherskij)[1], né en 1009 à Vassilievo (près de Kiev, en Ukraine actuelle) et mort en 1074 à Kiev, est le fondateur du monastère des Grottes à Kiev ; il est considéré comme l'un des pères du monachisme russe. Il fut canonisé dès 1108 à la demande du prince Sviatopolk Iziaslavitch par le métropolite de Kiev Nicéphore Ier.
Biographie
[modifier | modifier le code]La vie de Théodose est connue grâce à la biographie écrite par le moine Nestor[2] vers 1080[3]. Les parents de Théodose sont chrétiens. Son père est employé au service du prince[4]. Ils viennent habiter à Koursk. Son père meurt quand il a 13 ans. Théodose devient très pieux. À 23 ans, il part pour Kiev et il rencontre saint Théophore Antoine dont il devient le disciple[5]. Il se révèle homme très rigoureux pour lui, n'hésitant pas devant les travaux manuels, très vertueux, mais faisant preuve d'une grande aptitude à gouverner les hommes.
En 1054, Théodose est ordonné hiéromoine[6],[7], et en 1057 il a été choisi higoumène (supérieur d'un monastère orthodoxe ou catholique oriental)[8]. Sa renommée a attiré un grand nombre de moines au monastère (jusqu'à cent écrit le moine Nestor)[réf. souhaitée]. Il construit une nouvelle église qui est inaugurée en 1062 : c'est la date de la fondation du monastère des Grottes (Petcherskaïa Lavra)[9].
Théodose charge le moine Éphrem, qui avait entrepris un pèlerinage aux Lieux saints et à Constantinople, de s'informer sur le fonctionnement des monastères byzantins[10]. Il rapporte une copie du Typikon du monastère du Stoudion, rédigé par le patriarche Alexis le Studite pour un monastère qu'il avait fondé[11]. Théodose applique cette règle dans son propre monastère. En cela il est le fondateur du cénobitisme[12] en Russie.
Après sa mort en 1074, le tombeau de Saint Théodose, higoumène de la Laure des grottes de Kiev et fondateur du monachisme cénobitique en Russie, devint une source de miracles.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Église orthodoxe russe ;
- l'église de Théodose des Grottes à Kiev.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Arrignon Jean-Pierre « Théodose des Grottes » in Histoire des saints et de la sainteté chrétienne, t. 6 1986 Hachette 288 p., pp. 241-247
- Louis Léger Chronique dite de Nestor / traduite sur le texte slavon-russe avec introduction et commentaire critique par Louis Léger, Paris 1884, éd. Leroux, 399 p. Consultable sur Gallica
- Louis Léger, dans son introduction à la chronique de Nestor, écrit page IX "avant 1094" et J.-P. Arrignon indique page 243 "vers 1080".
- Arrignon, p. 241
- « Crypte Théodose » (consulté le ).
- Hiéromoine : moine qui, à la demande de son supérieur, a été ordonné prêtre, dans les Églises orthodoxes et les Églises catholiques d’Orient
- « Kazac » (consulté le ).
- Nestor, dans sa chronique, page 135, rapporte ainsi sa désignation : « Quand Barlaam s'en alla à Saint-Dimitri, les frères tinrent conseil, allèrent trouver le vieux Antoine et lui dirent : «Donne-nous un hégoumène." Il leur dit : "Qui voulez-vous?". Ils répondirent : "Celui que vous voudrez, Dieu et toi." Il leur dit : "Qui parmi vous est plus grand que Théodose? Il est obéissant, modeste, humble ; qu'il soit votre hégoumène." Les frères se réjouirent et s'inclinèrent devant le vieillard et établirent Théodose comme hégoumène sur les frères qui étaient au nombre de vingt. »
- J.P. Arrignon, p.242
- Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen: anthologie en langue française, volume 4, De Boeck Supérieur, 1993, 830 pages, pp. 564-571
- J.P. Arrignon, p. 242
- Cénobite et cénobitisme sont des termes peu utilisés aujourd'hui, ils se rapportent aux moines des premiers temps de l'Église. Le moine cénobite est l'inverse d'un ermite : ce dernier aspire au calme et à la solitude, alors que les moines cénobites se retrouvent au sein d'une communauté, d'un monastère. « Culture générale » (consulté le ).
Liens externes
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