Aller au contenu

Taillancourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Taillancourt
Taillancourt
Mairie à Taillancourt.
Blason de Taillancourt
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
François Mazelin
2020-2026
Code postal 55140
Code commune 55503
Démographie
Gentilé Taillancourtois, Taillancourtoises
Population
municipale
123 hab. (2021 en évolution de −8,21 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 55″ nord, 5° 41′ 42″ est
Altitude 265 m
Min. 257 m
Max. 422 m
Superficie 11,09 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Taillancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Taillancourt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Voir sur la carte topographique de la Meuse
Taillancourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Taillancourt

Taillancourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Taillancourt est située au sud-est du département de la Meuse. Le fleuve limite son territoire à l'Est.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Au sud-ouest, la ferme du "Vau de Bure" est sur le territoire de Taillancourt. Donc la commune de Vouthon-Bas fait partie des communes limitrophes de Taillancourt[1].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le canal de la Haute Meuse, la Vieille Rivière et le ruisseau de Fragne[2],[Carte 1].

La Meuse est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[3].

Le canal de la Haute Meuse, d'une longueur de 12 km, est un cours d'eau naturel non navigable qui relie la commune de Champougny à à Vaucouleurs, où il se jette dans la Meuse[4].

Un livre d'Auguste Lepage, ayant pour titre "L'HISTOIRE DE LORRAINE", nous apprend (page 42) que le lit de la Meuse a été modifié durant la guerre de 30 ans, vers 1630. D'autres sources nous indiquent qu' à cette époque les troupes suédoises ont incendié l'ancien village de Greux, ainsi qu'une partie du village de Pagny-la-Blanche-Côte. Un moulin de trouvait alors sur la Meuse, sur un site proche du tunnel ferroviaire (construit vers 1875). Ce moulin fut sans doute détruit en même temps que la partie concernée de Pagny-la-Blanche-Côte. Les débris se sont effondrés dans le lit du fleuve et l'ont obstrué. Les eaux ont alors emprunté le canal qui servait au moment des crues, que l'on désigne maintenant sous le vocable de "Grande Meuse". Quant à l'ancien lit, il s'est progressivement comblé, d'autant que des saules y furent plantés. Actuellement, le ruisseau qui coule au bas du château de Montbras est ce qui reste de la rivière. A Taillancourt, la rivière qui longe le village est désignée sous le vocable de "Vieille Meuse", ce qui correspond parfaitement à l'histoire.

La place du village porte cette appellation : "Place du Gué de Chermont". Le pont actuel à été construit sous le règne de Louis-Philippe. Avant, et sans doute depuis des siècles, la Meuse ancienne était franchie à ce gué. Il faut savoir que la Meuse faisait office de frontière entre la France et la Lorraine (qui faisait alors partie du Saint-Empire-Romain-Germanique).

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Taillancourt[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 19 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Taillancourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,4 %), terres arables (22,3 %), prairies (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), zones urbanisées (2,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Tallincuria deviendra Taillancourt, et se prononcera en patois Tayocoû ; les habitants sont appelés les Taille-culs. Tallancourt en 1327 pourrait provenir du nom d'un homme germanique, ou encore viendrait du latin statio (arrêt de poste impériale) et cortis (domaine).

Le plus ancien seigneur connu est Pierre de Taillancourt (1175), sa famille possédait une maison forte aujourd’hui disparue.

En 1574, de nombreuses familles détiennent une partie de la seigneurie de Taillancourt, dont Claude 1er de Verrières, écuyer, seigneur d'Amanty. Ses droits dérivent sans doute de son mariage avec Jeanne Le Bégat.

Nous comptons également, parmi les seigneurs de Taillancourt au XVIe siècle, Jean-Ambroise de Malabarbe et Louis 1er de Vigneulles[17].

Le 31 août 1581, Jean-Ambroise de Malabarbe, époux d'Elisabeth le Bégat, cède ses propres droits dans la seigneurie de Taillancourt à son beau-frère Claude en échange d'une partie de la seigneurie de Maxey-sur-Vaise[18].

La famille de Verrière accroît donc ses droits sur Taillancourt.

Claude II de Verrières, fils du précédent, est qualifié de seigneur de Taillancourt le 14 mai 1596, lors de son mariage avec Louise des Salles. Après rachat du château féodal de Montbras et de ses dépendances à Louis 1er de Vigneulles, il devient également seigneur de Montbras[19].

Par extinction de la ligne masculine de la famille de Verrières, les seigneuries en partie de Montbras, Amanty et Taillancourt entrent en possession de la famille de Sommyèvre, par Jacqueline de Verrières, dont la fille Catherine de Méry épouse Simon de Sommyèvre, seigneur de Juilly et chevalier de l'Ordre du roi[20].

En 1724, Gaspard de Sommyèvre est encore seigneur en partie de Taillancourt[21].

Jadis diocèse de Toul, bailliage de Chaumont, prévôté de Vaucouleurs et de la Champagne (donc de France)

Le village actuel a été en grande partie construit dans les années 1830 / 1840. Les clés de voûte des portes charretières l'indiquent clairement. Dans la forêt, au lieu-dit "Salmon", une immense carrière a été exploitée pour fournir les pierres.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1995 En cours
(au 29 mai 2020)
François Mazelin[22]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 123 habitants[Note 3], en évolution de −8,21 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
486510493492477498496462437
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
394374376387352322288275242
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
240240216194179167180149154
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1291081159698121131132145
2014 2019 2021 - - - - - -
136124123------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Un lavoir construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (Second Empire) et restauré en 1853. Bâtiment de plan allongé, précédé d'un porche en pierre de taille. Il est couvert d'un toit « à impériale » composé de « tuiles violons ». Le poche, au premier plan, abrite la source qui alimente le lavoir. Elle est accessible par un escalier.
  • Un pont de pierre et poutrelles d'acier datant du XIXe siècle enjambe la Vieille Meuse, à l'emplacement du "Gué de Chermont".
  • La rue Delle, vers le nord, est composée d'un bel alignement de portes charretières datant du dix-neuvième siècle. On y trouve une maison à la porte piétonne décorée d'un cartouche.
  • Détails de la plus ancienne porte charretière.
  • On y voit les têtes des chevilles en bois.
  • L’église Saint-Gengoult date de 1760. Le chœur et le clocher sont de 1841. Elle a été reconstruite en 1860 à l'emplacement de celle construite au XVe siècle.
  • Trois fontaines-abreuvoirs datant de 1900, hors d'usage.
  • À 100 mètres du village, château-Hostellerie de l'Isle en Bray à Montbras.
  • Monuments aux morts, guerre de 1914-1918.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise

[modifier | modifier le code]
Blason de Taillancourt Blason
D'azur au faucon à la tête contournée d'argent allumé et membré d'or, et grilleté de gueules, accompagné en chef de deux forces d'or.
Détails
Blason composé par R.A LOUIS avec les conseils de la Commission Héraldique de L'UCGL et mis à disposition de la commune en 2011.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Taillancourt » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Alex Mauron, « Carte blanche. Le Couchepin nouveau est arrivé », Revue Médicale Suisse, vol. 2, no 78,‎ , p. 2077–2077 (ISSN 1660-9379, DOI 10.53738/revmed.2006.2.78.2077, lire en ligne, consulté le )
  2. « Fiche communale de Taillancourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Meuse »
  4. Sandre, « le canal de la Haute Meuse »
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Taillancourt et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Insee, « Métadonnées de la commune de Taillancourt ».
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Francis de Chanteau, Notice historique et archéologique sur le château de Montbras (Meuse), Paris, Alphonse Lemerre, (lire en ligne).
  18. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, La Société, (lire en ligne).
  19. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, La Société, (lire en ligne).
  20. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, La Société, (lire en ligne).
  21. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, La Société, (lire en ligne).
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.