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Parti démocrate (Corée du Sud, actuel)

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Parti démocrate
더불어민주당
Deobureominju-dang
Image illustrative de l’article Parti démocrate (Corée du Sud, actuel)
Logotype officiel.
Présentation
Leader Lee Jae-myung
Fondation
(Congrès national pour une nouvelle politique)

(Parti démocrate du millénaire)

(Parti démocrate)

(Parti démocrate centriste unifié)

(Parti démocrate)

(Parti démocrate uni)

(Parti démocrate)

(Parti démocrate unifié)

(Parti démocrate)

(Alliance de la nouvelle politique pour la démocratie)

(Parti démocrate)
Siège 7, Gukhoe-daero 68-gil,
Yeongdeungpo-gu, Séoul
Secrétaire général Cho Jeong-sik
Positionnement Centre[1],[2],[3] à centre gauche
Idéologie Libéralisme
Conservatisme social
Nationalisme coréen
Affiliation internationale Alliance progressiste
Couleurs Bleu
Site web theminjoo.kr
Présidents de groupe
Assemblée nationale Woo Won-shik (en)
Représentation
Députés
169  /  300
Élus locaux
2411  /  3976

Parti démocrate (Corée du Sud, actuel)
Hangeul 더불어민주당
Hanja 더불어民主黨
Romanisation révisée Deobureominju-dang
McCune-Reischauer Tŏpurŏminchu-tang

Le Parti Minju (hangeul : 더불어민주당 ; hanja : 더불어民主黨), souvent traduit en Parti démocrate, Parti démocratique[4],[5] ou Parti démocrate ensemble (en RR : Deobureo Minjudang et en forme courte 더민주, Deominju), est un parti politique sud-coréen de tendance centre gauche. Parti politique libéral sud-coréen, il est la principale force d'opposition aux conservateurs du parti Pouvoir au peuple.

Fondé en 1995 sous le nom de Congrès national pour une nouvelle politique, il est appelé Parti démocrate du millénaire (PDM), ou Saecheonnyeon Minju-dang (새천년민주당 en coréen) de 2000 à 2005, avant d'adopter le nom de Parti démocrate le . Il fusionne en 2008 avec Nouveau parti démocrate uni (NPDU, nom pris en par le parti Uri, issu d'une scission du Parti démocrate du millénaire en 2003), en prenant le Parti démocrate uni (PDU, nom complet en coréen : Tonghap Minju-dang, hangeul : 통합민주당). Connu de 2011 à 2013 en tant que Parti démocrate unifié (PDU, nom complet en coréen : Minjutonghabdang, en coréen : 민주통합당), il fusionne avec le comité préparatoire du parti pour une nouvelle vision politique en 2014 pour devenir l'Alliance de la nouvelle politique pour la démocratie avant de reprendre son nom initial en 2015.

Le Parti démocrate a été fondé en 1995 par Kim Dae-jung sous le nom de Congrès national pour une nouvelle politique[1],[6].

2002 - 2008

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Le président Roh Moo-hyun a été élu comme candidat du PDM en 2002, mais il a finalement quitté le PDM et ses partisans ont créé le Parti uri en 2003.

Le PDM a perdu une grande partie de sa popularité en soutenant la destitution avortée du président Roh en , au terme d'une procédure initiée par le Grand parti national et remise en cause par la Cour constitutionnelle.

La suspension du président Roh a coïncidé avec l'organisation d'élections législatives en 2004, aux termes desquelles le PDM n'a obtenu que 9 sièges sur 299 (soit une perte de 53 sièges).

Le Parti démocrate a remporté l'un des six sièges en jeu lors d'élections législatives partielles organisées le . Dans un contexte d'affaiblissement du Parti uri (au pouvoir) et d'échec du Grand parti national (opposition conservatrice) à ces élections partielles d', le Parti démocrate, qui occupe une position charnière sur l'échiquier politique sud-coréen, espère peser lors de l'élection présidentielle prévue en décembre 2007[7]. À la suite de la défaite face au conservateur Lee Myung-bak, le parti se réunifie avec le « Nouveau parti démocrate uni » (nouveau nom du Parti uri) et refonde un nouveau Parti démocrate.

2008 - 2011

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Le Parti démocrate est issu d'une réunification de la famille démocrate et libérale sud-coréenne, divisée en deux sous la présidence de Roh Moo-hyun, afin d'assurer une opposition plus structurée au nouveau président Lee Myung-bak. Il est à sa création majoritaire au Gukhoe (ou Assemblée nationale, le Parlement monocaméral de Corée du Sud), avec 152 sièges sur 299. Son premier test électoral furent les élections législatives du , qui ont suivi de quelques mois l'investiture de Lee Myung-bak : le PDU obtient alors 4 977 508 voix (28,92 %) et 66 sièges sur 245 au scrutin uninominal majoritaire et 4 313 645 suffrages (25,17 %) et 15 élus sur 54 à la proportionnelle, retombant ainsi à 81 parlementaires et passant dans l'opposition au Grand Parti national et ses 153 députés.

Aux élections locales du , le PD réalise une importante percée, passant de 1 080 élus locaux à 1 477 tandis que le Grand Parti national tombe de 2 345 sièges dans les assemblées des collectivités à 1 570. De plus, le Parti démocratique remporte deux des sept mairies de métropoles, à savoir celles d'Incheon (troisième ville du pays) où Song Young-gil bat le sortant Anh Sang-soo (en place depuis 2002), qui s'ajoute à celle de Gwangju (sixième agglomération sud-coréenne) qu'elle détenait déjà depuis 2002 (avec d'abord Park Gwang-tae puis, à partir de 2010, Gang Un-tae). Au niveau des provinces, cinq gouverneurs élus sur neuf sont démocrates : Lee Kwang-jae dans le Gangwon, Park Chun-young dans le Jeolla du Sud, Kim Wan-ju (réélu pour un second mandat) dans le Jeolla du Nord, Ahn Hee-chung dans le Chungcheong du Sud et Lee Shi-chong dans le Chungcheong du Nord (où il bat le sortant du Grand Parti national Chung Woo-taek). À Séoul, la candidate démocrate, Han Myung-sook, n'est distancée que de 26 412 votes et 0,6 points par le maire sortant du GPN Oh Se-hoon (qui lui-même avait succédé en 2006 Lee Myung-bak).

2011 - 2014

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Il est issu de la fusion le de l'ancien Parti démocrate avec le Parti d'union des citoyens qui avait été créé une semaine auparavant par d'anciens proches du président Roh Moo-hyun[8]. Au Gukhoe, il dispose des 89 sièges du Parti démocrate (sur 299). Le premier objectif est de battre le Parti Saenuri aux législatives d'. Au début 2012, le PDU arrive en tête dans les sondages avec 34,7 à 36,9 % des intentions de vote, devançant le GPN (29,5 à 33,9 %)[9].

En , Sohn Hak-kyu, l'ancien président du parti avait démissionné pour faciliter la fusion et pour se concentrer sur sa candidature à la présidentielle de malgré son mauvais score dans les sondages (3 à 4 %)[10],[9].

Le , lors du premier congrès du parti, Han Myung-sook est élue présidente du conseil suprême du parti avec 24 % des voix devant l'acteur Moon Sung-keun (17 %)[11]. C'est la seule femme à avoir été premier ministre en Corée du Sud. Les autres membres du conseil sont Moon Sung-keun, Park Young-sun, Lee In-young, Park Jie-won et Kim Boo-kyum[11].

Le , le PDU présente sa stratégie vis-à-vis de la Corée du Nord. Il vise à organiser un sommet intercoréen régulier, la signature d'un accord de paix, la création d'une structure militaire intercoréenne, la reconnaissance croisée des deux états par les grandes puissances et l'ouverture de l'économie du Nord. En même temps, il critique la politique menée par l'actuel président Lee Myung-bak qui a conduit à la disparition du dialogue intercoréen et à l'aggravation de sa dépendance envers la Chine[12].

Aux élections législatives du , le PDU échoue finalement à ravir la majorité au Parti Saenuri, qui a effectué une remontée dans les sondages grâce surtout à la stratégie développée par sa présidente Park Geun-hye. Le PDU obtient 39,1 % et 106 des 246 sièges à pourvoir au vote par circonscription (43,4 % et 127 députés pour le Saenuri) et 36,5 % ainsi que 21 des 54 sièges à la proportionnelle (42,8 % et 25 élus pour le Saenuri). Avec 127 députés, elle augmente toutefois sa représentation de 46 sièges. N'ayant pas réalisé son objectif, Han Myung-sook démissionne de la présidence le . Son successeur est élu le  : il s'agit d'un autre ancien Premier ministre, Lee Hae-chan.

La primaire du PDU pour l'élection présidentielle du a lieu le  : Moon Jae-in (député et ancien directeur du cabinet de Roh Moo-hyun) est désigné candidat officiel du parti avec 56,5 % des suffrages, face à Sohn Hak-kyu (22,2 %, député, ancien gouverneur de Gyeonggi et ancien président du Nouveau parti démocratique uni puis du Parti démocrate, déjà candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2007 face à Lee Myung-bak), à Kim Doo-kwan (14,3 %, gouverneur du Gyeongsang du Sud) et à Chung Sye-kyun (député, 7 %). Moon Jae-in a fait valoir qu'il pourrait se retirer au profit d'un autre candidat, progressiste lui aussi mais sans étiquette, Ahn Cheol-soo, qui le devance dans les sondages[13]

Le , Kim Han-gil, un opposant à la logique des factions internes, est élu avec 61,72 % des suffrages à la présidence du parti, contre 38,28 % à Lee Jong-sup, candidat de la faction des partisans de l'ancien président Roh Moo-hyun, jusque-là dominante. Dans le même temps, le mouvement change de nom en reprenant l'appellation de Parti démocrate (PD)[14].

Depuis 2014

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Le Parti démocrate prend le nom le d’Alliance de la nouvelle politique pour la démocratie (새정치민주연합 ; Saejeongchi Minju Yeonhap) à partir d'une faction indépendante dirigée par Ahn Cheol-soo, devenue le comité préparatoire du Parti pour une nouvelle vision politique, qui décide de fusionner avec le parti démocrate, alors principale formation de l'opposition. L'ancien Parti démocrate est légalement absorbé au sein du parti Minju, tandis que le comité préparatoire du PNVP est dissous et ses membres adhérent individuellement au nouveau parti.

Le Minju est alors codirigé par Kim Han-gil, ancien dirigeant du Parti démocrate, et Ahn Cheol-soo. En juillet de la même année, l'échec du parti aux élections législatives partielles entraîne leur démission et leur remplacement par un comité d'urgence.

Le , Moon Jae-in, ancien secrétaire général du président Roh Moo-hyun, est élu président du parti. Chef de la faction « pro-Roh », il est en opposition avec Kim et Ahn. Le il est élu président de la République de Corée.

C'est le principal parti, avec 174 députés sur 300, au Gukhoe.

Lors de l'élection présidentielle de 2022, le candidat du parti démocrate à la succession de Moon Jae-in est Lee Jae-myung.

Présidents

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Les présidents successifs du PDU puis du PD ont été :

  1. 17 février -  : Son Hak-gyu (dernier président du NPDU) et Kim Hyo-seok (dernier président du Parti démocratique)
  2. -  : Chung Sye-kyun
  3. -  : Son Hak-gyu
  4. -  : Han Myung-sook
  5. -  : Lee Hae-chan
    • -  : Moon Jae-in (intérim)
    • -  : Park Ki-chun (président délégué, intérim)
    • -  : Moon Hee-sang (président de la commission d'urgence, intérim de la direction du parti)
  6. -  : Kim Han-gil

Élections législatives

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Année Voix % Rang Élus
1996 4 971 961 25,30 2e
79  /  299
2000 6 780 625 35,87 2e
115  /  273
2004 1 510 178 7,09 4e
9  /  299
2008 4 313 645 25,18 2e
81  /  299
2012 7 777 123 37,46 2e
127  /  300
2016 8 881 369 37,00 2e
123  /  300
2020 14 345 425 49,91 1er
180  /  300
2024 14 758 083 51,21 1er
169  /  300

Identité visuelle

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Notes et références

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  1. a et b (en) « Democratic Party of Korea », sur Encyclopædia Britannica (consulté le ).
  2. (en) « Political Populism: Eroding Asia's Complex Interdependence? – Analysis », sur Eurasia Review,
  3. (en) « The Justice Party and the South Korean Left: A movement with potential, but divided and struggling », sur Europe Elects, .
  4. « Corée du Sud : le parti au pouvoir plébiscité pour sa gestion de l'épidémie », sur Le Point, (consulté le ).
  5. « Elections en Corée du Sud: le pouvoir récompensé pour sa gestion de l'épidémie », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  6. « The political system of the Republic of Korea », sur Parlement européen, (consulté le ).
  7. « Election loss damages GNP's presidential campaign », dépêche de l'agence sud-coréenne Yonhap, 26 avril 2007
  8. « Le Parti démocrate lance une structure pour unir l'opposition », Agence de presse Yonhap, le .
  9. a et b (ko) « 자동등록방지를 위해 보안절차를 거치고 있습니다. », sur realmeter.net (consulté le ).
  10. « L'ancien président du Parti démocrate unifié décide de ne pas participer aux élections générales », Agence de presse Yonhap, le .
  11. a et b « L'ancien Premier ministre Han Myeong-sook élu chef du Parti démocrate unifié  », Agence de presse Yonhap, le .
  12. « Législatives 2012 : le PDU projette d’organiser un sommet intercoréen régulier  », Agence de presse Yonhap, le .
  13. (en) « DUP's Moon Confident about Merging with Ahn », KBS Global (consulté le )
  14. (en) « (2nd LD) Main opposition party's new chief urges dialogue with N. Korea  », Yonhap News Agency, 04/05/2013

Liens externes

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