M26 (amas ouvert)
M26 | |
L'amas ouvert Messier 26 par le relevé Pan-STARRS. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Écu de Sobieski[1] |
Ascension droite (α) | 18h 45m 18,6s[2] |
Déclinaison (δ) | −09° 23′ 01″ [2] |
Magnitude apparente (V) | 8,87 8,0 dans la Bande B[3] |
Dimensions apparentes (V) | 8,0′[4] 7,0[5] |
Localisation dans la constellation : Écu de Sobieski | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | −10,226 ± 0,296 km/s [6],[7] |
Distance | 1 675 ± 37 pc (∼5 460 al)[6],[7] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas ouvert |
Classe | I1m[4] II3m[5] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Masse | 1 208 ± 241 M☉ [8] |
Dimensions | 11,9 ± 1,1 al[a] |
Âge | 100 +44 −31 M a [8] |
Découverte | |
Découvreur(s) | Charles Messier [1] |
Date | avant [1] |
Désignation(s) | NGC 6694 OCL 67 [4] |
Liste des amas ouverts | |
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M26 (NGC 6694 ) est un amas ouvert situé dans la constellation de l'Écu de Sobieski. Il a été découvert par l'astronome français Charles Messier en 1764[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]En entrant l'amas dans son catalogue, Charles Messier nota "qu'il n'était pas discernable dans une lunette de 3,5 pieds" (longueur focale)[9]. C'est tout de même un amas serré avec des étoiles de magnitude 11,9 et de type B8[10].
Johann Elert Bode et William Herschel ont tous deux observé les étoiles de M26. Bode l'a décrit comme un amas d'étoiles avec une nébuleuse et Herchel comme un amas d'étoiles dispersées et non riche. John Herschel l'a observé le et il l'a inscrit dans son catalogue, le General Catalogue of Nebulae and Clusters, sous la désignation GC 4432. Finalement, John Dreyer a inscrit l'amas dans son catalogue sous la désignation NGC 6694[9].
Observation
[modifier | modifier le code]Avec une magnitude visuelle de 8,87, cet amas n'est pas visible à l'œil nu, mais on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est de 60 à 70 mm ou avec une petit télescope[3].
M26 et l'Amas du Canard sauvage (M11), l'un des amas les plus riches de la Voie lactée avec plus de 3000 étoiles, sont voisins sur la sphère céleste.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Certaines caractéristiques apparaissent sur la base de données Simbad, mais une publication très récente () basée sur les mesures de la parallaxe par le satellite Gaia a permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[11] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de cette publication d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6940 qui est de 1208 ± 241 [8].
Distance, taille et vitesse
[modifier | modifier le code]Cet amas est à 1 675 ± 37 pc du système solaire[8].
La base de données Simbad indique aussi de récentes mesures réalisées en 2021 par le satellite Gaia, M26 est à 1 658 ± 65 pc (∼5 410 al) du système solaire[6],[7]. Simbad indique aussi quatre autres valeurs de la distance comprises entre 1582 pc et 1921 pc, cette dernière ayant aussi été déduite des mesures de Gaia[12], ce qui est en accord avec la distance proposée par Almeida, Monteiro et Dias[8].
La taille apparente de l'amas est de 7'[5] à 8'[4] selon les sources, ce qui, compte tenu de la distance de 1 675 ± 37 pc et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 11,9 ± 1,1 al.
Cinq valeurs très disparates de la vitesse sont indiquées par Simbad, allant de −10,54 ± 1,47 km/s à 18,54 ± 12,49 km/s[6]. Cependant, les deux valeurs basée sur les mesures du satellite Gaia sont très près l'une de l'autre, soit −10,54 ± 1,47 km/s[13] et −10,226 ± 0,296 km/s[7]
Les étoiles de M26
[modifier | modifier le code]La classification des amas ouverts de Robert Trumpler varie aussi selon les sources : I1m selon Seligman[1] et Steinicke[4] et II3m selon Lynda[5], une base de données consacrées aux amas ouverts. L'amas renferme donc entre 50 et 100 étoiles (la lettre m), 30 selon Lynga, ce qui contredit la classification qu'il donne à M26! Robert Burnham rapporte environ 25 étoiles visibles avec un instrument de 150 à 200 millimètres tandis que John H. Mallas et Evered Kreimer mentionnent un nombre de 90[10] dans leur ouvrage[14].
On a observé une seule étoile binaire dans ce système et elle est de type spectroscopique[15]. Une autre caractéristique inusitée de cet amas est une zone de faible densité stellaire d'environ 3,1' autour du centre[10]. Selon James Cuffey (en), ce "trou" dans les étoiles, comme d'autres bien connus, pourrait provenir de la matière interstellaire située entre nous et l'amas[16]
M26 renferme au moins une étoile traînarde bleue[17].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Image créée en juin 1996 par le NOIRLab.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- dimension = (1675 ± 37) x (3,2616 al/pc) x ((7,5 ± 0,5/60)°) x (3,1416/180) = 11,9 ± 1,1 al.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7000-7049 » (consulté le ).
- (en) « Results for object NGC 6694 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- (en) « Messier 26 - Open Cluster in ScutumHercules », The Sky Live (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6600 à 6699 », sur astrovalleyfield.com (consulté le )
- (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6694, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
- (en) « NGC 6694 -- Open Cluster éditeur=Simbad » (consulté le )
- Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1, , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
- Anderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2, , p. 2315-2340 (DOI 10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
- (en) « Observatoire de Paris, Messier 26, Observations and Descriptions » (consulté le )
- « Observatoire de Paris, Messier 18 » (consulté le )
- (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
- E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104, , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
- R. Carrera, A. Bragaglia, T. Cantat-Gaudin, A. Vallenari, L. Balaguer-Núñez, D. Bossini, L. Casamiquela, C. Jordi, R. Sordo et C. Soubiran, « Open clusters in APOGEE and GALAH. Combining Gaia and ground-based spectroscopic surveys. », Astronomy & Astrophysics, vol. 623, no A80, , p. 20 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834546, lire en ligne [PDF])
- (en) John H. Mallas et Evered Kreimer, The Messier Album: An Observer's Handbook, Cambridge University Press., , 256 p. (ISBN 0521230152)
- J.-C. Mermilliod, J. Andersen, D. W. Latham et M. Mayor, « Red giants in open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 473, no 3, , p. 829-845 (DOI 10.1051/0004-6361:20078007, lire en ligne [PDF])
- James Cuffey, « The Galactic Clusters NGC 6649 and NGC 6694. », Astrophysical Journal, vol. 92, , p. 303 (DOI 10.1086/144220, Bibcode 1940ApJ....92..303C, lire en ligne [PDF])
- Félix Llorente de Andrés et Carmen Morales-Durán, « Open clusters: time-scales, core collapse and blue stragglers », American Journal of Astronomy and Astrophysiscs, vol. 9, no 4, , p. 52-66 (DOI 10.48550/arXiv.2211.10915, Bibcode 2022AmJAA...9...52L, lire en ligne [PDF])
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'astronomie :
- (en) M26 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) M26 sur la base de données LEDA
- M26 sur le site de SEDS
- (en) M26 (amas ouvert) sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 6694 sur le site du professeur C. Seligman