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Mouvement correctif

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Coup d'État en Syrie
Description de cette image, également commentée ci-après
Hafez el-Assad après le coup d'état de 1970.
Informations générales
Date 13 novembre 1970
Lieu Drapeau de la Syrie Syrie
Issue

• Victoire d'Hafez el-Assad. • Arrestation de Salah Jedid. • Fin de l'influence marxisante au sein du Parti Baas syrien. • Purge de la faction pro-Jedid ainsi que de la vieille garde au sein du Parti Baas syrien. • Purge des aflaqistes du Parti Baas syrien. • Condamnation de Michel Aflaq et Amine al-Hafez à mort par contumace.

• Prise de pouvoir par Hafez el-Assad.
Belligérants
Drapeau de la Syrie Gouvernement syrien Drapeau de la Syrie Forces armées syriennes
Commandants
Drapeau de la Syrie Salah Jedid (POW)
Drapeau de la Syrie Noureddine al-Atassi
Drapeau de la Syrie Hafez el-Assad
Drapeau de la Syrie Moustapha Tlass
Pertes
Aucune

Le mouvement correctif (en arabe الحركة التصحيحية, al-Ḥarakah al-Taṣḥīḥīyya), également appelé révolution corrective ou coup d'État de 1970, est un coup d'État sans effusion de sang dirigé par le général Hafez el-Assad le en Syrie. Assad a proclamé soutenir et améliorer la « ligne nationaliste socialiste » de l'État et du Parti Baas syrien[1]. Le parti Baas a adopté une révision idéologique, s'absolvant de la ligne quasi-communiste de Salah Jedid et de sa la doctrine d'exportation des révolutions. La nouvelle doctrine d'Assad mettait l'accent sur le nationalisme syrien, la défaite d'Israël, en développant l'armée syrienne avec le soutien de l'Union soviétique[2].

Événements déclencheurs

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Al-Assad a commencé à planifier de prendre le pouvoir peu de temps après l'échec de l'intervention militaire syrienne dans la crise de septembre noir en Jordanie[3]. Alors qu'Al-Assad était aux commandes de facto de la politique syrienne depuis 1969, Salah Jedid et ses partisans détenaient toujours tous les signes extérieurs officiels du pouvoir[3]. Après avoir assisté aux funérailles de Gamal Abdel Nasser, Al-Assad est retourné en Syrie pour assister au Congrès national d'urgence tenu le 30 octobre 1970[3]. Lors du congrès, Al-Assad a été condamné par Jadid et ses partisans, qui ont formé la majorité des délégués du parti[3]. Cependant, avant d'assister au congrès, Al-Assad avait ordonné aux troupes qui lui étaient fidèles d'encercler le bâtiment dans lequel se tenait le congrès[3]. La critique de la position politique d'Al-Assad a continué, mais avec les troupes d'Assad entourant le bâtiment, la majorité de délégués savaient qu'ils avaient perdu la bataille[3]. Assad et Moustapha Tlass ont été dépouillés de leurs postes gouvernementaux pendant le congrès, bien que cette décision ait eu peu d'influence pratique[3].

Lorsque le Congrès national a éclaté le 12 novembre 1970, Al-Assad a ordonné aux loyalistes d'arrêter les principaux membres du gouvernement de Jedid. Alors que de nombreux intermédiaires de premier plan se sont vu offrir des postes dans les ambassades de Syrie à l'étranger, Jedid a refusé, disant à Assad : « Si jamais je prends le pouvoir, vous serez traîné dans les rues jusqu'à votre mort. »[4]. En réponse, Assad a emprisonné Jedid, qui a passé le reste de sa vie à la prison de Mezze. Il n'y a eu aucun mort et le pays est resté calme après le coup d'État[4]. La seule preuve pour le monde extérieur que quelque chose n'allait pas était le fait que les quotidiens officiels, la radio et les stations de télévision avaient cessé de publier ou n'étaient plus en ondes. Un commandement régional temporaire a été créé peu de temps après et, le 16 novembre 1970, le nouveau gouvernement a publié son premier décret[4].

Références

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  1. Raymond Hinnebusch, Syria: Revolution From Above, New York, NY 10001, USA, , 61 p. (ISBN 0-415-26779-X)
  2. Raymond Hinnebusch, Syria: Revolution From Above, New York, NY 10001, USA, , 60-61 p. (ISBN 0-415-26779-X)
  3. a b c d e f et g Seale 1990, p. 162.
  4. a b et c Seale 1990, p. 164.