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Massacre de Cité Soleil de 2024

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Massacre de Cité Soleil de 2024
Localisation Cité Soleil, Port-au-Prince (Drapeau d'Haïti Haïti)
Cible Praticiens âgés du vaudou haïtien
Date -
Type Attaque au couteau
Armes Machettes, couteaux, armes à feu
Morts 184
Auteurs Gang du quai Jérémie

Le massacre de Cité Soleil de 2024 survient les 6 et 7 décembre 2024 lorsque la commune de Cité Soleil à Port-au-Prince, en Haïti, est le théâtre d'un massacre perpétré par un gang contrôlant la zone du Wharf Jérémie, faisant au moins 184 morts selon Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme[1],[2],[3]. Les pratiquants âgés du vaudou haïtien en seraient les principales cibles.

Le bilan de 184 morts, s'il est confirmé, ferait du massacre l'incident de gang le plus meurtrier en Haïti en 2024[4].

Selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Monel "Mikano" Felix, chef du gang Wharf Jeremie, ordonne l'attaque contre des pratiquants âgés du vaudou haïtien après qu'un prêtre vaudou ait imputé la maladie terminale du fils de Felix à la sorcellerie pratiquée dans le bidonville de Cité Soleil[5]. Le vendredi 6 décembre 2024, des membres du gang affiliés à Felix tuent au moins 60 personnes, et plus de 50 personnes sont tuées le lendemain lorsque l'enfant de Felix décède[6]. Les meurtres sont perpétrés avec des machettes, des couteaux et des armes à feu. Au moins 127 des victimes sont des personnes âgées (plus de 60 ans), bien que des témoins locaux attestent que certaines personnes plus jeunes qui tentent d'intervenir lors des attaques sont également tuées[7].

La nouvelle internationale du massacre n'apparaît que le 8 décembre 2024, le RNDDH imputant cela à un accès Internet fortement restreint dans les zones contrôlées par les gangs à Port-au-Prince.

Le gouvernement haïtien qualifie le massacre d'acte de "cruauté insupportable". Le bureau du Premier ministre promet de "mobiliser toutes les forces pour traquer et anéantir" les responsables. Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, appelle le gouvernement à "mener une enquête approfondie et à veiller à ce que les auteurs de ces violations des droits de l'homme et de toutes les autres soient traduits en justice".

Notes et références

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