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Les Cloches des profondeurs

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Les Cloches des profondeurs -
Foi et superstition en Russie

Titre original Glocken aus der Tiefe - Glaube und Aberglaube in Rußland
Réalisation Werner Herzog
Scénario Werner Herzog
Sociétés de production Lucki Stipetic
Werner Herzog Filmproduktion
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre film documentaire
Durée 60 minutes
Sortie 1993

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Cloches des profondeurs - Foi et superstition en Russie, (en allemand : Glocken aus der Tiefe - Glaube und Aberglaube in Rußland), est un film documentaire de 1993 écrit et réalisé par Werner Herzog.

Sujet du film

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Les Cloches des profondeurs est un documentaire d'investigation du réalisateur allemand Werner Herzog sur le mysticisme en Russie. Il est composé de plusieurs sous-parties, annoncées par des chapitres. Schématiquement, la première moitié du documentaire est consacrée aux guérisseurs religieux russes, tandis que la seconde partie s'intéresse de plus près à la légende de la cité perdue de Kitej. Herzog réalise principalement des interviews d'autochtones, et filme des scènes d'offices religieux.

Les chapitres

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Sibérie, sur le cours supérieur du fleuve Ienisseï

Évocation du chamanisme chez les nomades sibériens, dans la république de Touva, à proximité du fleuve Ienisseï.

Le rédempteur

Partie consacrée à Sergey Anatolyevitch Torop, qui est devenu connu dans les années 1990 par ses fidèles sous le nom de Vissarion, un mystique affirmant être Jésus réincarné, et répandant la bonne parole. Un extrait de service religieux est présenté à la suite.

Eau consacrée

Scène où l'on peut voir des habitants faire la queue pour boire de l'eau consacrée et en rapporter dans des bouteilles.

Transmission d'énergie cosmique

Guérisseur russe face à un public réalisant une performance de transmission d'énergie cosmique.

Yuri Tarassov, sorcier, exorciste

Séance d'exorcisme collectif réalisée par Yuri Tarassov sur un groupe de femmes assises sur une estrade face à un public.

Sans sous-titre

On retrouve Vissarion rendant visite à une femme handicapée. Les extraits suivants sont consacrés à un homme, ancien projectionniste de cinéma, devenu sonneur de cloches.

Kitej la ville engloutie

Le prêtre local et des pèlerins racontent la légende de la ville engloutie de Kitej, qui aurait été recouverte par les eaux alors qu'elle était menacée par les invasions mongoles, et dont on pourrait encore entendre les cloches parfois. Herzog filme ensuite des pèlerins avancer à quatre pattes autour du lac.

Zagorsk, la tombe de Saint-Serge

Prises de vue dans le monastère de Zagorsk qui abrite la sépulture de Saint Serge, où les fidèles prient et embrassent les icônes religieuses.

Pélerins sur une mince couche de glace, tentant d'avoir une vision de la ville de Kitej

Scène tournée en hiver autour du lac de Kitej, où 2 pèlerins rampent à plat ventre sur le lac, tandis qu'une vieille dame raconte les visions qu'elle a eu dans les bois alentour, le jour où elle a entendu les cloches de Kitej.

Sans sous-titre

Herzog filme la bénédiction de Vissarion destinée aux spectateurs du documentaire. Le film se termine sur des plans réalisés en hiver, où l'on voit des habitants pêcher à travers la glace et d'autres patiner sur le lac glacé.

Fiche technique

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Bande originale ou chansons du film

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La musique du film est avant tout religieuse, et est interprétée par le chœur de l'académie spirituelle de Saint-Pétersbourg et le chœur du monastère de Zagorsk. Lors de la première partie, les chanteurs touvains interprètent deux chants diphoniques, le chant de l'homme âgé parlant de la beauté des montagnes, celui des deux adolescents étant une chanson d'amour[3].

Autour du film

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Le chapitre, Pélerins sur une mince couche de glace, tentant d'avoir une vision de la ville de Kitej, où l'on voit deux hommes ramper sur le lac gelé, a été entièrement mis en scène par Werner Herzog. Il raconte dans un entretien avec Paul Cronin, qu'il n'est pas rare de voir des pèlerins à quatre pattes autour du lac en été. S'y étant rendu en hiver, Herzog souhaitait réaliser un plan où des pèlerins ramperaient sur le lac gelé, tentant d'apercevoir la cité de Kitej au fond du lac. Comme il n'y avait pas de pèlerin aux alentours, il a engagé deux hommes du village voisin pour jouer ce rôle ; les deux hommes étaient saouls, et sur le plan on peut voir un des hommes allongé sur le lac, ne bougeant pas comme s'il était en profonde méditation. En réalité il était complètement ivre et s'était endormi, et l'équipe a dû aller le réveiller à la fin de la prise[3].

Werner Herzog dit de ce film qu'il n'est pas à interpréter comme un documentaire ethnographique factuel sur ce qu'est la foi en Russie[3].

Notes et références

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  1. Rudolf Herzog est le fils de Werner Herzog.
  2. Zagorsk est l'ancien nom de la ville de Serguiev Possad (de 1930 à 1991).
  3. a b et c Extrait du livre Herzog on Herzog, publié en 2002 par Paul Cronin aux éditions Faber & Faber

Liens externes

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