Jean-Édouard Verneau
Jean-Édouard Verneau | ||
Le général Verneau en 1940. | ||
Naissance | Vignot |
|
---|---|---|
Décès | (à 54 ans) Buchenwald |
|
Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Armée de terre | |
Unité | Génie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1914 – 1944 | |
Commandement | Organisation de résistance de l'Armée | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
|
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Médaille de la Résistance |
|
Hommages | Mort pour la France | |
modifier |
Jean-Édouard Verneau, né le à Vignot, dans la Meuse, et mort le à Buchenwald, est un officier français du génie devenu résistant, mort pour la France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Édouard Verneau naît en 1890 à Vignot, fils d’Étienne Camille Verneau, employé de carrière, et de Marie Augustine Prin, son épouse[1].
Polytechnicien (X 1911), il termine la guerre capitaine, blessé et deux fois cité. Il l'est à nouveau au Levant. À partir de 1928, il sert au 1er bureau de l'État-major[2]. il est colonel en 1940, promu général de division en 1942.
Ancien chef d’état-major du général Noguès à Alger, il y est nommé chef de la délégation des services de l’armistice en . En , il devient chef d’état-major de l'armée d'armistice et donne son accord tacite aux actions clandestines de camouflage de matériel : stockage et entretien d’armes et de munitions qui serviront plus tard aux maquis, organisation de réseaux clandestins de transmissions[3].
Chef d’état-major de l’armée d’armistice en , il participe à la fondation de l’Organisation de résistance de l'armée (ORA) dès la dissolution de l'armée d'armistice en . Il rejoint le commandant Cogny qui a créé une branche de l'organisation en zone Nord et succède en au général Aubert Frère à la tête de celle-ci. Arrêté le , il désigne son successeur, le général Georges Revers, puis est déporté à Buchenwald, où il meurt le , à 54 ans[4].
État des services du général Verneau
- 1911 : Incorporé au 40e régiment d'artillerie comme canonnier
- 1912 : École polytechnique comme aspirant
- 1914 : Régiment du Génie comme sous-lieutenant
- 1915 : Lieutenant
- 1916 : Capitaine
- 1917 : Capitaine, commandant de compagnie
- 1919 : École d'état-major
- 1920 : École supérieure de guerre
- 1922 : État-major du Levant
- 1924 : État-major des armées, 1er Bureau
- 1928 : Chef de bataillon
- 1929 : Régiment du Génie
- 1931 : État-major des armées, 1er Bureau
- 1934 : Chef du 1er Bureau comme lieutenant-colonel
- 1937 : Chef de corps du 19e régiment du Génie comme colonel (Hussein Dey - Alger)
- 1939 : État-major du commandant en chef du TOAFN
- 1940 : Chef d'état-major de l'Inspection générale d'Afrique du Nord
- 1941 : Chef de la délégation des services d'armistice AFN comme général de brigade
- 1942 : Chef de l'État-major des armées comme général de division
- 1943 : Congé d'Armistice, arrestation par les troupes d'Occupation
- 1944 : Mort au camp de Buchenwald
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Croix de guerre 1914-1918 avec palme et étoile
- Médaille interalliée de la Victoire
- Médaille commémorative de la guerre –
- Insigne des blessés militaires
- Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Médaille de la Résistance française
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite chérifien
Hommages
[modifier | modifier le code]Depuis 1947, la caserne du 6e régiment du génie d'Angers situé dans le quartier des Capucins-Verneau porte son nom.
Un timbre à son effigie a été édité en 1975 : il y figure avec deux autres résistants Pierre Kaan et Frédéric Manhès.
Une médaille commémorative en bronze, à été frappée par la Monnaie de Paris, en 1968. Cette médaille représente le Général Verneau avec le Général Frère [5]
Avers: Bustes habillés de profil à gauche, signé : Courbier Marcel
Revers : PRO PATRIA VSQVE AD MORTEM // DRA / GENERAL FRERE / FONDATEUR DE L’O.R.A. / DEPORTE MORT AU STRUTHOF LE 13 JUIN 1944 / GENERAL VERNEAU / SON SUCCESSEUR. DEPORTE. / MORT A BUCHENWALD / LE 15 SEPTEMBRE 1944.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance no 19, , Vignot, Archives de la Meuse
- L'ORA : la résistance de l'armée
- Jean Delmas, article Camouflage du matériel dans le Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006, p. 169
- Jean Delmas, article Organisation de Résistance de l'Armée dans le Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006, p. 201-202
- « CINQUIÈME RÉPUBLIQUE Médaille, Général Verneau et Général Frère fme_791838 Médailles », sur www.cgb.fr (consulté le )
Lien externe
[modifier | modifier le code]- L'Organisation de résistance de l'armée (ORA), sur X-Résistance
- Poilu
- Résistant français
- Déporté résistant
- Déporté au camp de concentration de Buchenwald
- Militaire français de l'armée de Vichy
- Général français du XXe siècle
- Élève de l'École polytechnique
- Mort pour la France
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite
- Naissance en août 1890
- Naissance dans la Meuse
- Décès en septembre 1944
- Décès à Buchenwald
- Décès à 54 ans